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À l’ouverture du deuxième mandat de la Cour pénale spéciale de Bangui, le bilan du premier mandat laisse des signes encourageants qui méritent d’être consolidés et des questions à résoudre pour renforcer son action et son impact en faveur de la justice pour les victimes d’atrocités. Plusieurs procès ont été conduits jusqu’à leur terme avec des verdicts connus, dont le plus récent condamnant Abdoulaye Hissène, un ancien leader du groupe Séléca. Maxime Mokom, ancien chef de la milice Anti Balaka a quant à lui été libéré après l’abandon de la vingtaine de chefs d’accusation contre lui. Un communiqué de la CPI justifie cette décision par l’indisponibilité de témoins importants dans l’affaire. L’abandon des charges contre Maxime Mokom témoigne une fois de plus des défis de la mise en application du droit pénal international face aux difficultés de documentation et de preuves d’une part et celles liées à l’identification et à la mobilisation des témoins plusieurs années après les conflits. Il devient difficile pour les juges internationaux de sanctionner les crimes de guerres et crimes contre l’humanité faute de preuves et de témoins. Alors qu’à la CPI Maxime Mokom retrouve sa liberté, en Centrafrique, la Cour pénale spéciale sanctionne Abdoulaye Hissène à l’issue de l’audience du 7 septembre 2023.
As the second term of the Special Criminal Court in Bangui starts, the results of the first term leave encouraging signs which deserve to be consolidated and questions to be resolved to strengthen its action and its impact on justice for victims of Atrocities. Several trials have been completed with known verdicts, including the most recent condemning Abdoulaye Hissène, former leader of the Séléca group. Maxime Mokom, former leader of the Anti Balaka militia, was released after around twenty charges against him were dropped. An ICC press release justifies this decision by the unavailability of important witnesses in the case. The dropping of charges against Maxime Mokom once again demonstrates the challenges of implementing international criminal law in the face of difficulties on documentation and evidence on the one hand and challenges linked to the identification and mobilization of witnesses several years after conflicts. It becomes difficult for international judges to sanction war crimes and crimes against humanity due to lack of evidence and witnesses. While at the ICC, Maxime Mokom regains his freedom, in the Central African Republic, the Special Criminal Court sanctions Abdoulaye Hissène at the end of the hearing on September 7, 2023.
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L'info phare - Source société civile |
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Amnesty International évalue le premier mandat de la CPS
À l’ouverture du deuxième mandat de la cour pénale spéciale, l’ONG Amnesty International évalue les réalisations du premier mandat de cette juridiction hybride et formule des propositions pour le nouvel engagement. Si plusieurs procès ont été conduits avec des chefs rebelles sanctionnés, des obstacles entravent encore le fonctionnement de la cour et Amnesty International propose le renforcement de l’indépendance de la cour et l’application de ses décisions, la mobilisation des moyens logistiques et sécuritaires nécessaires à son fonctionnement, notamment la conduite d’enquêtes, l’amélioration de la participation des victimes aux procédures judiciaires, le financement des réparations dues aux victimes.
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Amnesty International evaluates the first mandate of the SCC
At the opening of the second mandate of the special criminal court, the NGO Amnesty International evaluates the achievements of the first mandate of this hybrid jurisdiction and formulates proposals for the new commitment. Although several trials have been conducted with sanctioned rebel leaders, obstacles still hamper the functioning of the court and Amnesty International proposes strengthening the independence of the court and the application of its decisions, mobilizing the necessary logistical and security resources for its operation, in particular the conduct of investigations, the improvement of the participation of victims in legal proceedings, the financing of reparations due to victims.
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Le gouvernement centrafricain se félicite des avancées dans le processus politique
Se prononçant lors de la rencontre de suivi des accords de Khartoum, le Président Touadéra cite des « avancées majeures » dans la mise en œuvre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA) signé en 2019 entre le gouvernement et 14 groupes rebelles, avec le soutien de l’Union africaine et des Nations Unies. Si 9 des 14 groupes rebelles signataires sont dissous, 5 autres groupes demeurent actifs dans plusieurs localités du pays.
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The Central African government welcomes the progress in the political process
Speaking during the follow-up meeting to the Khartoum agreements, President Touadéra presents “major progress” in the implementation of the Political Agreement for Peace and Reconciliation in the Central African Republic (APPR-RCA) signed in 2019 between the government and 14 rebel groups, with the support of the African Union and the United Nations. If 9 of the 14 signatory rebel groups are dissolved, 5 other groups remain active in several localities of the country.
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Maxime Mokom libre après l’abandon des charges par la CPI.
Arrêté au Tchad et remis à la CPI en 2022, Maxime Mokom était accusé de crimes de guerre et crimes contre l’humanité pour des faits commis entre 2013 et 2014 alors qu’il dirigeait la milice Anti Balaka. L’annonce de l’abandon des charges par la CPI pour « indisponibilité des témoins » et preuves insuffisantes a été suivie par la libération immédiate de Maxime Mokom. Karim Khan, procureur de la CPI souligne les difficultés à agir dans ce contexte, mais indique néanmoins la possibilité de lancer un nouveau mandat d’arrêt si jamais de nouvelles preuves apparaissent. Une avocate de la défense des victimes qualifie cet abandon de poursuites de « trahison » et de « décision brutale » et « unilatérale » qui alimente la tristesse et la déception des victimes qu’elle défend.
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Maxime Mokom free after charges were dropped by the ICC.
Arrested in Chad and handed to the ICC in 2022, Maxime Mokom was indicted and accused of war crimes and crimes against humanity for acts committed between 2013 and 2014 when he led the Anti Balaka militia. The announcement of the dropping of charges by the ICC for “unavailability of witnesses” and insufficient evidence was followed by the immediate release of Maxime Mokom. Karim Khan, ICC prosecutor, highlights the difficulties faced in this context but nevertheless indicates the possibility of issuing a new arrest warrant if new evidence ever emerges. A victims' lawyer describes this announcement as a "betrayal" and a "brutal" and "unilateral" decision which fuels the sadness and disappointment of the victims she defends.
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Le défi sécuritaire autour des couloirs de transhumance.
L’État centrafricain a lancé une campagne de communication pour garantir une transhumance apaisée et sans arme pour le mois de novembre. Des conflits surviennent le long des couloirs de transhumance entre les communautés d’éleveurs et d’agriculteurs. La campagne de communication ouverte vise notamment à produire un contre discours aux fausses nouvelles sur une possible infiltration des groupes d’éleveurs par des combattants rebelles armés.
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The security challenge around transhumance corridors.
The Central African state has launched a communications campaign to guarantee peaceful and weapon-free transhumance for the month of November. Conflicts occur along transhumance corridors between herding and farming communities. The open communication campaign aims in particular to produce a counter-discourse to fake news about a possible infiltration of herding groups by armed rebel fighters.
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Un nouveau plan de coopération entre les Nations-Unies et la RCA.
À l’occasion de la retraite annuelle de l’équipe pays des Nations Unies en RCA, RJDH revient sur le plan cadre de coopération entre les Nations Unies et la Centrafrique pour la période 2023-2027. Alors que les conflits armés limitent les performances du pays dans l’évolution vers l’atteinte des indicateurs des objectifs de développement durable (ODD), la promotion de la paix, de la sécurité, des droits humains et de l’État de droit occupe une place centrale dans le nouvel accord de coopération. Avec une amélioration de la situation sécuritaire dans le pays, cet accord se propose de renforcer le redressement du pays dans le contexte post-crise.
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A new cooperation plan between the United Nations and the CAR.
On the occasion of the annual retreat of the United Nations country team in CAR, RJDH recalls the cooperation agreement between the United Nations and the Central African Republic for the period 2023-2027. While armed conflicts limit the country's performance in moving towards achieving the Sustainable Development Goals (SDG) indicators, the promotion of peace, security, human rights and the rule of law occupies a central place in the new cooperation agreement. With an improvement in the security situation in the country, this agreement aims to strengthen the country's recovery in the post-crisis context.
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Des ex-combattants de la LRA rapatriés dans leur pays d’origine, l’Ouganda.
Dans le cadre de la mise en œuvre du programme de désarmement, démobilisation réinsertion et rapatriement (DDRR), 67 ex-rebelles ougandais de l’armée de résistance du seigneur (LRA) encore présents en Centrafrique ont été rapatriés. La LRA créée pendant la guerre civile ougandaise a été active dans plusieurs pays africains dont l’Ouganda, la RDC, le Soudan et la RCA.
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Ex-LRA combatants repatriated to their country of origin, Uganda.
As part of the implementation of the disarmament, demobilization, reintegration and repatriation (DDRR) program, 67 former Ugandan rebels from the Lord's Resistance Army (LRA) still present in the Central African Republic were repatriated. The LRA created during the Ugandan civil war has been active in several African countries including Uganda, DRC, Sudan and CAR.
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions dans le cadre de sa mission de veille de l'actualité du pluralisme culturel et religieux. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.
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