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Le gouvernement multiplie les mesures dans le domaine religieux et de la lutte contre le terrorisme. Alors que le projet de loi antiterroriste qui pérennise les mesures inspirées de l’état d’urgence de 2015 vient d’être adopté par l’Assemblée nationale, un décret entérine la dissolution de l’Observatoire de la laïcité accusé de ne pas en avoir fait assez en matière de lutte contre le radicalisme religieux. L’Observatoire sera ainsi remplacé par un comité interministériel de la laïcité sous la présidence du Premier ministre qui reprend les fonctions administratives et consultatives de l’Observatoire. Jean-Louis Bianco et de Nicolas Cadène, anciens dirigeants de l’Observatoire de la laïcité, viennent en réponse de lancer un collectif « la vigie de la laïcité » dans lequel on retrouve d’anciens soutiens de l’Observatoire, notamment de nombreux universitaires. Le président de la République Emmanuel Macron a aussi fait un geste envers les cultes en augmentant les déductions fiscales sur les dons aux cultes de 66 à 75% jusqu’en décembre 2022. Officiellement, la mesure tend à compenser les pertes dues à la crise sanitaire, mais elle prend place dans un contexte de tension entre les responsables des cultes et le gouvernement autour du projet de loi confortant les principes de la République. The government is multiplying measures in the religious domain and in the fight against terrorism. While the anti-terrorism bill which perpetuates the measures inspired by the 2015 state of emergency has just been adopted by the National Assembly, a decree ratifies the dissolution of the Observatory of Secularism accused of not having done enough in the fight against religious radicalism. The Observatory will thus be replaced by an inter-ministerial committee on secularism under the chairmanship of the Prime Minister, which will take over the Observatory's administrative and consultative functions. In response, Jean-Louis Bianco and Nicolas Cadène, former leaders of the Observatory of Secularism, have just launched a collective "la vigie de laïcité" in which we find former supporters of the Observatory, notably academics. President Emmanuel Macron has also made a gesture towards religious groups by increasing tax deductions on donations to religious groups from 66% to 75% until December 2022. Officially, the measure is intended to compensate for losses due to the health crisis, but it takes place in a context of tension between religious leaders and the government over the bill to strengthen the principles of the Republic.
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L'info phare - source médiatique |
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L'Observatoire de la laïcité remplacé par un "comité interministériel de la laïcité"
Vendredi 4 juin, un décret a été déposé créant un « comité interministériel de la laïcité » et abrogeant le décret qui avait créé l’Observatoire de la laïcité. C’est ainsi que la dissolution de l’Observatoire trouve sa mise en œuvre pratique et que le gouvernement répond aux interrogations sur la structure qui va la remplacer. Le comité interministériel a pour objectif une fois le projet de loi confortant les principes de la République adopté de : « coordonner l'action du gouvernement afin de s'assurer du respect et de la promotion du principe de laïcité par l'ensemble des administrations publiques ». Réunissant les ministères concernés (Intérieur, Éducation nationale, Fonction publique), le comité placé sous la présidence du Premier ministre reprendra les missions administratives et consultatives de l’Observatoire.
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The Observatory of Secularism replaced by an "inter-ministerial committee of secularism”
On Friday 4 June, a decree was tabled creating an "inter-ministerial committee on secularism" and repealing the decree that had created the Observatory on Secularism. This is how the dissolution of the Observatory finds its practical implementation and how the government responds to questions about the structure that will replace it. The aim of the inter-ministerial committee is, once the bill consolidating the principles of the Republic has been adopted, to : "to coordinate the government's action to ensure that the principle of secularism is respected and promoted by all public administrations". Bringing together the ministries concerned (Interior, National Education, Civil Service), the committee, which is to be chaired by the Prime Minister, will take over the Observatory's administrative and consultative tasks.
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Le gouvernement va augmenter les déductions fiscales sur les dons aux cultes
Le Président de la République a décidé d’augmenter les déductions fiscales sur les dons aux cultes de 66 à 75% jusqu’à décembre 2022 afin d’amortir les pertes liées à la crise sanitaire. Ce geste s’inscrit dans un contexte de relations particulièrement tendues entre les cultes et le gouvernement depuis plusieurs mois autour du projet de loi confortant les principes de la République. Néanmoins, la mesure a été bien accueillie par les responsables des cultes.
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Government to increase tax deductions on religious donations
The President of the Republic has decided to increase the tax deduction on donations to cults from 66 to 75% until December 2022 in order to cushion the losses linked to the health crisis. This gesture comes against the backdrop of particularly tense relations between religious groups and the government over the past few months regarding the bill to strengthen the principles of the Republic. Nevertheless, the measure was welcomed by religious leaders.
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Haïm Korsia réélu grand rabbin de France
Dimanche 6 juin, Haïm Korsia a été réélu au premier tour Grand rabbin de France pour un mandat de sept ans devant Mikaël Journo, rabbin d’une synagogue du 15e arrondissement de Paris, et Laurent Berros, rabbin de Sarcelles. À la suite du scrutin, il a appelé à l’union et affirmé son désir de travailler « avec tout le monde ».
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Haïm Korsia re-elected Chief Rabbi of France
On Sunday 6 June, Haïm Korsia was re-elected in the first round as Chief Rabbi of France for a seven-year term ahead of Mikaël Journo, rabbi of a synagogue in the 15th district of Paris, and Laurent Berros, rabbi of Sarcelles. Following the vote, he called for unity and affirmed his desire to work "with everyone".
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Les Tchétchènes de France redoutent les expulsions (article payant)
Les Tchétchènes de France, représentant environ une dizaine de milliers de personnes, ont vu la pression des autorités augmenter ces derniers mois suite à l’assassinat de Samuel Paty en octobre 2020 par un jeune réfugié tchétchène. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a fait part de sa volonté de renforcer les contrôles sur ces populations. De nombreuses expulsions sont ainsi menées suite à des soupçons de radicalisation jugés comme parfois infondés par les associations.
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Chechens in France fear expulsion
The Chechens in France, representing about ten thousand people, have seen pressure from the authorities increase in recent months following the murder of Samuel Paty in October 2020 by a young Chechen refugee. The Minister of the Interior, Gérald Darmanin, has announced his intention to strengthen controls on these populations. Many expulsions are carried out following suspicions of radicalisation, which are sometimes considered unfounded by associations.
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Les juifs de France voient au-delà de l’antisémitisme (article payant)
Les responsables du culte juif font part du ressenti des fidèles qui percevraient une « indifférence » de la population face à l’antisémitisme, ainsi qu’une frustration palpable des responsables du culte eux-mêmes qui aimeraient parler « d’autre chose que de l’antisémitisme » pour reprendre les mots du Grand rabbin de France Haïm Korsia. Ils appellent à un sursaut de la solidarité nationale contre l’antisémitisme, tout en saluant l’action de la République en ce sens. Fidèles et responsables de culte souhaitent apporter leur propre contribution à la société française.
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French Jews see beyond antisemitism
The leaders of the Jewish faith expressed the feelings of the faithful who perceived an "indifference" of the population towards antisemitism, as well as a palpable frustration of the leaders of the faith themselves who would like to talk about "something other than antisemitism", in the words of the Chief Rabbi of France Haïm Korsia. They call for a surge of national solidarity against antisemitism, while welcoming the action of the Republic in this sense. Faithful and religious leaders wish to make their own contribution to French society.
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À Marseille, la mosquée salafiste qui ne veut pas fermer
À Marseille, un lieu de culte à Consolat rattaché au salafisme refuse depuis 5 ans toute injonction de fermeture. Cette mosquée est connue des renseignements territoriaux qui l’ont signalé dans le cadre de la lutte contre le fondamentalisme religieux. Pour Vincent Geissier, chercheur au CNRS et spécialiste de l’islam, pas de quoi néanmoins s’alarmer : « ce ne sont pas des fabriques de djihadistes ». Mais la résistance de cette mosquée aux injonctions de la justice inquiète.
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In Marseille, the Salafist mosque that won't close
In Marseille, a place of worship in Consolat linked to Salafism has been refusing any closure injunction for the past five years. This mosque is known to the territorial intelligence services, which reported it as part of the fight against religious fundamentalism. For Vincent Geissier, a researcher at the CNRS and a specialist in Islam, there is nevertheless nothing to worry about: "these are not factories for jihadists". But the resistance of this mosque to the injunctions of justice is worrying.
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Chems-Eddine Hafiz : « En France, le régime de la liberté de religion, la laïcité, ne porte aucun frein à la pratique de l’islam » (article payant)
Dans cette tribune, Chems-Eddine Hafiz, grand recteur de la Mosquée de Paris, dresse un bilan nuancé de la situation des musulmans en France en louant la place donnée en France à une communauté religieuse « relativement nouvelle » tout en soulignant les inégalités, peurs et injustices dont sont encore victimes les musulmans sur le territoire. Il appelle néanmoins à faire preuve d’optimisme en affirmant les capacités des musulmans répondre présent face à ces problématiques grâce aux valeurs de l’islam. Il loue la coopération entre les cultes et la solidarité entre les communautés, afin de justifier le partenariat signé avec la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA).
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Chems-Eddine Hafiz: "In France, the regime of freedom of religion, secularism, does not restrict the practice of Islam"
In this article, Chems-Eddine Hafiz, Grand Rector of the Paris Mosque, gives a nuanced assessment of the situation of Muslims in France, praising the place given to a "relatively new" religious community in France, while underlining the inequalities, fears and injustices of which Muslims are still victims in the country. He nevertheless calls for optimism by affirming the capacity of Muslims to respond to these issues through the values of Islam. He praised interfaith cooperation and solidarity between communities, in order to justify the partnership signed with the International League against Racism and Anti-Semitism (LICRA).
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Une Banque de l'Islam de France pour financer les mosquées ?
Comment mettre de l’ordre dans les comptes des lieux de cultes musulmans et les sortir des ingérences étrangères ? Pour Ghaleb Bencheikh, qui s’exprime dans cette tribune et est candidat à sa succession à la présidence de la Fondation de l'Islam de France, il faut créer une banque de l’islam de France. Il dénonce une carence structurelle de moyens qui aggraverait la crise d’identité de l’islam de France et les conflits de gouvernance. Son concurrent à la présidence Sadek Beloucif est lui, opposé à cette idée. Il plaide plutôt pour une structuration à long terme de l’islam de France qui garde à l’esprit la loi de 1905 laissant s’organiser les fidèles pour financer leur culte. Les représentants des trois ministères de tutelle (Intérieur, Culture, Enseignement supérieur) auront pour charge de trancher sur cette question.
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A Bank of Islam of France to finance mosques?
How to put order in the accounts of Muslim places of worship and get them out of foreign interference? For Ghaleb Bencheikh, who expresses himself in this article and is a candidate for the presidency of the Foundation of Islam of France, a bank of Islam of France must be created. He denounces a structural lack of means that would aggravate the identity crisis of French Islam and the conflicts of governance. His competitor for the presidency, Sadek Beloucif, is opposed to this idea. He pleads instead for a long-term structuring of French Islam that keeps in mind the 1905 law, allowing the faithful to organise themselves to finance their worship. The representatives of the three supervisory ministries (Interior, Culture, Higher Education) will be responsible for deciding on this question.
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Tribune : « La marche des martyrs, une aberration spirituelle et politique » (article payant)
Quinze catholiques engagés signent cette tribune qui condamne l’organisation de la marche des martyrs de la Commune le 29 mai dernier qu’ils perçoivent comme une « aberration spirituelle et politique ». Ils condamnent les violences subies à cette occasion, mais appellent les organisateurs de cette marche à cesser de prendre en otage les catholiques et à revenir à leur mission première d’administration des sacrements. Ils reviennent ainsi historiquement sur la Commune et la raison pour laquelle on ne saurait qualifier de martyrs les catholiques tués lors de cet événement. En effet, ils l’ont été selon eux non pas en raison de leur religion, mais à cause de leur affiliation politique.
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Opinion column: "The Martyrs' March, a spiritual and political aberration"
Fifteen committed Catholics have signed this article condemning the organisation of the march of the martyrs of the Commune on 29 May, which they perceive as a "spiritual and political aberration". They condemn the violence that took place on this occasion, but call on the organisers of this march to stop taking Catholics hostage and to return to their primary mission of administering the sacraments. They thus return to the history of the Commune and the reason why the Catholics killed during this event cannot be described as martyrs. In fact, according to them, they were killed not because of their religion, but because of their political affiliation.
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Georges Sérignac : « Emmanuel Macron n’a pas souhaité commémorer la Commune : nous, francs-maçons, ne pouvons rester absents ou silencieux »
Georges Sérignac, grand maître du Grand Orient de France, déplore l’absence de commémoration d’Emmanuel Macron pour la Commune, tandis qu’il a commémoré le bicentenaire de la mort de Napoléon. Pour lui, il s’agit d’un manquement grave, étant donné le symbole fort que porte cet événement « fondateur et populaire » qui selon lui défendait une grande partie des principes de notre République actuelle, et notamment ébauchait le principe de laïcité. Il invite ainsi instamment le Président de la République à ne pas oublier « les héros de la Commune ».
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Georges Sérignac: "Emmanuel Macron did not wish to commemorate the Commune: we, Freemasons, cannot remain absent or silent"
Georges Sérignac, Grand Master of the Grand Orient de France, deplores Emmanuel Macron's failure to commemorate the Commune, while he commemorated the bicentenary of the death of Napoleon. For him, this is a serious failure, given the strong symbolism of this "founding and popular" event which, according to him, defended a large part of the principles of our current Republic, and notably outlined the principle of secularism. He thus urged the President of the Republic not to forget "the heroes of the Commune".
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Attaque d’une procession à Paris, restaurer la civilité
Dans cet éditorial, le rédacteur en chef du journal La Croix Guillaume Goubert revient sur l’attaque de la « marche des martyrs de la Commune » le 29 mai dernier. Il rappelle que cette marche était autorisée par les pouvoirs publics et légitime du fait des événements de la Commune et condamne les violences commises. Il appelle néanmoins à ne pas donner plus d’ampleur à cet événement en rappelant l’identité des attaquants de la marche appartenant à une mouvance d’extrême-gauche connue pour ce type d’action. Il conclut ainsi qu’il « ne faut pas déduire de cette triste péripétie une montée générale d’intolérance à l’égard du catholicisme dans la société française ».
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Attack on a procession in Paris, restoring civility
In this editorial, the editor of the newspaper La Croix Guillaume Goubert reviews the attack on the "march of the martyrs of the Commune" on 29 May. He recalls that this march was authorised by the public authorities and legitimate because of the events of the Commune and condemns the violence committed. He nevertheless called for the event not to be given more importance, recalling the identity of the attackers of the march who belonged to a far-left movement known for this type of action. He concluded that "we must not deduce from this sad event a general rise in intolerance towards Catholicism in French society".
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Tribune : « L’éducation aux migrations permet de recréer les solidarités indispensables pour agir sur les fragilités de notre société »
Un collectif d’associations engagées dans l'éducation aux migrations et de chercheurs spécialisés dans l'étude des phénomènes migratoires appellent à développer à l’échelle nationale l’éducation aux migrations. La démarche a pour but de gagner en empathie et permettre l’inclusion de tous. Pour eux, il s’agit d’un rempart à la stigmatisation, la haine et l’intolérance alimentées par les attaques terroristes. Le collectif souligne l’existence d’initiatives associatives et citoyennes, ainsi que de recherches sur le sujet qui permettraient de bâtir une éducation aux migrations favorisant le sentiment d’appartenance à une humanité commune.
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Opinion column: "Migration education makes it possible to recreate the solidarity that is essential to act on the fragility of our society".
A group of associations involved in migration education and researchers specialising in the study of migration phenomena are calling for the development of migration education on a national scale. The aim of this approach is to gain empathy and allow the inclusion of all. For them, it is a bulwark against the stigmatisation, hatred and intolerance fuelled by the terrorist attacks. The collective underlines the existence of associative and citizen initiatives, as well as research on the subject, which would make it possible to build an education on migration that would foster a sense of belonging to a common humanity.
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« Lutte contre le séparatisme », une loi qui stigmatise les minorités ?
Fatima Khemilat, doctorante en science politique, revient sur les mesures portées par la loi confortant les principes de la République qui entend s’attaquer à l’islamisme radical en luttant contre le séparatisme. Elle revient ainsi sur la genèse du terme « séparatisme » qui s’inscrit dans l’héritage jacobiniste et colonial de la France et a été fortement employé pour disqualifier les luttes anticoloniales et autonomistes. Pour Fatima Khemilat, les mesures du projet de loi lutteraient à terme contre les organisations communautaires des quartiers défavorisés qui avaient pour objectif de réduire les inégalités sociales. Ainsi, outre une réduction considérable des libertés religieuses et l’action actuelle du gouvernement de fermeture des mosquées suspectées de radicalisme engendrant des risques de désert religieux, la politique du gouvernement au travers de ce projet de loi risque d’entériner les inégalités sociales et l’image d’une France « ennemie de l’islam ».
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"Fight against separatism", a law that stigmatizes minorities?
Fatima Khemilat, a doctoral student in political science, reviews the measures contained in the law reinforcing the principles of the Republic, which aims to tackle radical Islamism by fighting separatism. She also looks at the genesis of the term 'separatism', which is part of France's Jacobinist and colonial heritage and has been used to disqualify anti-colonial and autonomist struggles. For Fatima Khemilat, the measures in the bill would ultimately combat community organisations in disadvantaged neighbourhoods that aimed to reduce social inequalities. Thus, in addition to a considerable reduction in religious freedoms and the government's current action to close mosques suspected of radicalism, which creates the risk of a religious desert, the government's policy through this bill risks entrenching social inequalities and the image of a France that is an "enemy of Islam".
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme en Centrafrique. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables. This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in Central African Republic. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.
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