Conseil démocratique syrien / Danse soufie / Frappes israéliennes/ Yézidis / Consulat à Mossoul / Tourisme religieux en Irak ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏
 
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VEILLE PHAROS / IRAK - SYRIE– 15 mai 2021

 
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L’État hébreu continue ses frappes sur la Syrie. Cette fois-ci, des bombardements sont tombés non loin de la base aérienne russe. L’accès à l’eau devient compliqué dans le pays, et les agriculteurs font face à une production difficile en raison de la sécheresse. Dans le nord-est du pays, l’entente entre les différentes forces reste difficile, et ne reflète pas une opposition soudée. Une famille damascène préserve la tradition soufie, et s’illustre dans les cafés de la capitale tout en séduisant les clients et spectateurs.

La Turquie a rouvert son consulat à Mossoul. Ce dernier a été victime d’une prise d’otages durant l’époque de l’État Islamique. La guerre qui a impacté le pays durant de longues années et une économie qui peine à se relancer, impactent le milieu touristique, notamment le tourisme religieux, mais aussi celui des sites archéologiques parfois abandonnés.  L’émission « Tannab Raslan » diffusée spécialement pendant le mois du ramadan a été arrêtée suite à l’indignation des téléspectateurs. Les images rappelaient les années noires de l’État Islamique. Enfin, Nadia Murad, exhorte l’ONU à mettre en place un tribunal distinct sur le génocide commis contre les yézidis.

The Hebrew state continues its strikes on Syria. This time, bombings fell not far from the Russian airbase. Access to water is becoming complicated, with farmers facing difficult production due to drought. In the northeast side of the country, the understanding between the different forces remains difficult and does not reflect a united opposition. A Damascene family preserves the Sufi tradition, and performs in the capital's coffes while seducing customers and spectators.

Turkey has reopened its consulate in Mosul. The latter was the victim of hostage-taking during the Islamic State era. The war that has impacted the country for many years, followed by an economy that is struggling to recover, has an impact on tourism, particularly religious tourism, but also on archaeological sites that are sometimes abandoned.  The hoax program "Tannab Raslan", broadcast especially during the month of ramadan, was stopped following the indignation of viewers. The images were reminiscent of the dark years of the Islamic State. Finally, Nadia Murad, urges the UN to set up a separate tribunal on the genocide committed against the Yezidis.

 
 

L'info phare - Source religieuse 

 
 

En Irak, l'histoire engloutie par le désert, les pluies et la gabegie de l'État

Les conséquences de la guerre sur certains sites religieux en Irak dissuadent les touristes.

Malgré le fait que le sanctuaire chiite de Kerbala attire chaque année des milliers de pèlerins, d’autres monuments religieux ont plus de difficultés à susciter l’engouement   des voyageurs. En effet, plusieurs églises sont brisées comme celle d’Al Aqiser, à Aïn Tamer, au sud-ouest de Bagdad, vieille de plus de 1 500 ans, dont tous les vestiges sont des murs de terre rouge. Le gouverneur Zouheir al-Chaalane a identifié plus de 2 000 sites et a vu la possibilité de lancer un décollage économique à chaque endroit. Parmi ces sites se trouve Nippur, qui, avec les temples, bibliothèques et palais, était l'un des principaux centres religieux de l'Akkadien et plus tard des Babyloniens il y a 7 000 ans. Les retombées de l’invasion irakienne, et le manque d’appui des autorités locales viennent atténuer la promotion et la richesse de ces lieux. Cependant, le voyage du Pape ainsi que l’arrivée de la mission arrivée archéologique italienne au début de cette année, ravivent l'espoir de relancer le tourisme religieux en Irak

Par ailleurs, le samedi 8 mai, une délégation d'ecclésiastiques chrétiens de la région d'Irak et du Golfe s’est rendue à Ur des Chaldéens, une cité antique d'où, selon la tradition, le patriarche Abraham, père des croyants, a initié son voyage. Le but de cette visite est de valoriser la région en tant que destination de pèlerinage.

In Iraq, history is swallowed up by the desert, the rains and the mismanagement of the state

The impact of the war on some religious sites in Iraq is deterring tourists. Although the Shiite shrine of Kerbala attracts thousands of pilgrims every year, other religious monuments have more difficulty in attracting travelers. Indeed, several churches are broken, such as the Al Aqiser church in Ain Tamer, southwest of Baghdad, which is more than 1,500 years old and whose only remains are red earth walls. Governor Zouheir al-Shaalane has identified more than 2,000 sites and saw the potential for an economic take-off at each location. Among these sites is Nippur, which, along with temples, libraries and palaces, was one of the main religious centers of the Akkadians and later the Babylonians 7,000 years ago. The fallout from the Iraqi invasion, and the lack of support from the local authorities, has diminished the promotion and richness of these places. However, the Pope's trip and the arrival of the Italian archaeological mission earlier this year give hope that Iraq will attract religious tourism.

On Saturday 8th May, a delegation of Christian clergymen from the Iraqi and Gulf region visited Ur of the Chaldees, an ancient city from which, according to tradition, the patriarch Abraham, father of believers, began his journey. The aim of the visit is to promote the region as a pilgrimage destination.

 
 

Sources médiatiques 

 
 

Des accusations entourent le « Conseil démocratique syrien » dans ses zones de contrôle

Un membre du « CDS » appartenant au parti « Future Syria »  a déclaré sous anonymat que les années du mouvement révolutionnaire en Syrie n’ont pas produit des personnes capables de réaliser une transition politique entre les parties syriennes. Masd se considère comme le seul parapluie politique du nord et de l'est de la Syrie, qui comprend plusieurs partis et organisations politiques, en plus d'ententes avec d'autres forces politiques syriennes, y compris le parti « Volonté populaire », qui compte sur l'opposition à l'intérieur de la Syrie. Cependant, le Conseil a souvent été accusé de travailler pour le gouvernement syrien dans ses zones d'influence, car les forces démocratiques syriennes ont signé plusieurs accords avec le gouvernement syrien.

Un défenseur des droits humains, qui a préféré garder l’anonymat, a déclaré à Enab Baladi que Masd était nécessaire pour parvenir à une approche « plus syrienne » de son projet, car les Arabes et les Kurdes de la région « ont beaucoup souffert » de la politique du parti unique et la politique nationale est quelque peu pratiquée dans le nord et l'est de la Syrie.  Les « FDS » sont accusées de racisme, et cela est dû au fait que les Kurdes ont assumé des postes importants dans la plupart des institutions civiles et militaires du nord et de l'est de la Syrie.

Accusations surround the "Syrian Democratic Council" in its control areas

A member of the "SDC", who belongs to the "Future Syria" party, said on condition of anonymity that the years of the revolutionary movement in Syria have not produced people capable of achieving a political transition between the Syrian parties. Masd considers itself the only political umbrella in northern and eastern Syria, which includes several political parties and organizations, in addition to agreements with other Syrian political forces, including the "Popular Will" party, which relies on the opposition inside Syria. However, the Council has often been accused of working for the Syrian government in its areas of influence, as the Syrian Democratic Forces have signed several agreements with the Syrian government.

A human rights defender, who preferred to remain anonymous, told Enab Baladi that "Masd" is needed to achieve a "more Syrian" approach to its project, as Arabs and Kurds in the region "have suffered a lot" from the one-party politics and national politics are somewhat practiced in northern and eastern Syria.  The "SDF" is accused of racism, and this is due to the fact that Kurds have assumed leadership and important positions in most of the civilian and military institutions in northern and eastern Syria.



 
 

En Syrie, une famille damascène tourbillonne pour préserver une danse soufie

La danse soufie se transmet de génération en génération en Syrie. Cet art est né dans la Turquie actuelle sous l'impulsion du grand poète persan et mystérieux Jalal al-Din Roumi (Jalal al-Din Roumi), très populaire dans les pays musulmans. Les danseurs portent généralement des robes blanches amples et des chapeaux cylindriques, appelés « derviches », ce qui signifie simplicité et abstinence. Certains d'entre eux portaient des bâches noires, dont la forme allongée symbolisait « alef », l'alphabet arabe et la première lettre du mot « Allah ». Avant la crise syrienne, la famille al-Kharrat se produisait dans beaucoup de pays occidentaux, mais depuis que des restrictions de voyage ont été imposées aux Syriens, le groupe s’est concentré sur le niveau local et participe aux festivals religieux locaux ainsi qu’à des cérémonies privées.

In Syria, a Damascene family swirls to preserve a Sufi dance

Sufi dance is passed down from generation to generation in Syria. The art originated in present-day Turkey under the guidance of the great Persian poet and mystic Jalal al-Din Rumi (Jalal al-Din Rumi), who was very popular in Muslim countries. The dancers usually wear loose white robes and cylindrical hats, called "dervishes", which means simplicity and abstinence. Some of them wore black tarpaulins, whose elongated shape symbolised "alef", the Arabic alphabet and the first letter of the word "Allah".  Before the Syrian crisis, the al-Kharrat family performed in many Western countries, but since travel restrictions were imposed on Syrians, the group has focused on the local level and participates in local religious festivals and private ceremonies.



 
 

Israël frappe près d’une base russe en Syrie

Dans la nuit du 4 au 5 mai, l’aviation israélienne a bombardé la région de Lattaquié, sur le littoral syrien, contre des combattants pro-Iran. Certaines visant des cibles situées à une quinzaine de kilomètres de la base aérienne de Hmeimim.Cette zone, qui donne un accès direct à la Méditerranée, est l’un des symboles de la présence militaire russe en Syrie, et de ce fait les frappes israéliennes ont une certaine signification. En effet, l’État hébreu craint que les bases russes deviennent des sites de défense aérienne, et de développer le renseignement d'origine électromagnétique. Face à ces bombardements, Moscou a gardé le silence. Cependant, le quotidien panarabe « Ashraq Al-aswat » affirme : « selon certains analystes qui se sont exprimés dans les médias russes, Israël avait évidemment informé la Russie de ces frappes et des cibles visées ».

Pour le quotidien, «“ces cibles témoignent de la présence de lIran sur le littoral syrien», une présence «qui pose des difficultés à la Russie ».

Israel strikes near a Russian base in Syria

During the night of 4th to thr 5th May, the Israeli air force bombed the region of Latakia, on the Syrian coast, against pro-Iranian fighters. Some of them aimed at targets located about fifteen kilometers from the Hmeimim airbase. This area, which gives direct access to the Mediterranean, is one of the symbols of the Russian military presence in Syria, and therefore the Israeli strikes have a certain significance. Indeed, the Hebrew state fears that the Russian bases become air defense sites and develop electromagnetic intelligence. Faced with these bombings, Moscow kept silent, however, according to the pan-Arab daily "Ashraq Al-aswat", "some analysts who spoke in the Russian media, Israel had obviously informed Russia of these strikes and the targets. For the daily, "these targets testify to the presence of Iran on the Syrian coast", a presence "that can be problematic for Russia".

 
 

L'Irak retire une émission de télévision qui mettait en scène des embuscades simulées de célébrités par l’État Islamique

Après l’indignation générale des téléspectateurs, la Commission irakienne des communications et des médias a ordonné le retrait de l’émission télévisée « Tannab Raslan » de farces et attrapes qui attirait les invités dans des embuscades simulées par des militaires, forçant les participants et les téléspectateurs à revivre une partie de la terreur et de la peur qui étaient répandues sous le règne du groupe État islamique.

Iraq pulls prank TV show that staged mock ambushes of celebrities by Isis

Following widespread outrage among viewers, the Iraqi Communications and Media Commission ordered the removal of the prank TV show "Tannab Raslan" which lured guests into mock ambushes by military personnel, forcing participants and viewers to relive some of the terror and fear that was prevalent under the rule of the Islamic State group. 

 
 

La Turquie rouvre son consulat dans le nord de l'Irak

Après sept ans, la Turquie a rouvert son consulat à Mossoul, dans le nord de l'Irak. Pendant le règne de l’État Islamique, le groupe avait retenu en otage 49 membres du personnel du consulat, dont le consul général de l'époque, Ozturk Yilmaz, pendant plus de trois mois. La Turquie a récemment nommé un nouvel ambassadeur en Irak dans le cadre de ses efforts visant à renforcer ses relations avec son voisin, et le ministre turc de l'Intérieur, Suleyman Soylu, a récemment annoncé son intention d'établir une base militaire dans la région de Dohuk, dans le nord de l'Irak, en plus d'un certain nombre d'avant-postes militaires que la Turquie détient dans la région du Kurdistan depuis le milieu des années 90. Cela a pour but de limiter les déplacements du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). La région se trouve sur une route stratégique menant aux montagnes de Qandil, où se trouvent les cachettes des militants.

Turkey reopens its consulate in northern Iraq

After seven years, Turkey has reopened its consulate in Mosul, northern Iraq. During the reign of the Islamic State, the group had held 49 consulate staff hostage, including the consul general at the time, Ozturk Yilmaz, for over three months. Turkey recently appointed a new ambassador to Iraq as part of its efforts to strengthen relations with its neighbor, and Turkish Interior Minister Suleyman Soylu recently announced plans to establish a military base in the Dohuk region of northern Iraq, in addition to a number of military outposts Turkey has held in the Kurdistan region since the mid-1990s. This is intended to limit the movement of the Kurdistan Workers' Party (PKK). The region is on a strategic route to the Qandil Mountains, where the militants' hideouts are located.

 
 

Nadia Murad demande à l'ONU de saisir la justice internationale

Nadia Murad, lauréate du prix Nobel de la paix 2018 et ancienne victime yézidie de  de l'État islamique en Irak, a interpellé le lundi 10 mai, le Conseil de sécurité, leur demandant de mettre en place un tribunal distinct ou de saisir les affaires pénales internationales sur le génocide commis contre sa communauté. Karim Asad Ahmad Khan, qui mène l’équipe spéciale de l’ONU, reconnaît qu’ils ont « des preuves claires et le génocide commis par l’État islamique contre eux en tant que groupe religieux ».

Nadia Murad calls on the UN to seek international justice

Nadia Murad, the 2018 Nobel Peace Prize laureate and former Yezidi victim of the Islamic State in Iraq, called on Monday 10 May for the Security Council to set up a separate tribunal or refer to international criminal cases the genocide committed against her community. Karim Asad Ahmad Khan, who leads the UN task force, acknowledged that they have "clear evidence and genocide committed by the Islamic State against them as a religious group".

 
 

Source  institutionnelle 

 
 

Les agriculteurs syriens vivent ensemble en paix après un accès équitable à l'eau pour l'irrigation  

En Syrie, la pénurie d'eau a un impact négatif sur la production agricole et alimentaire, mais cela a également entraîné des conflits entre voisins pour la répartition équitable de l’eau d’irrigation. En plus des charges accumulées pendant les années de crise, les agriculteurs sont confrontés à des conditions de production difficiles en raison de la sécheresse et du manque de ressources en eau. Certains agriculteurs ont même abandonné leurs terres pour rechercher d'autres moyens de subsistance.

La FAO en Syrie, avec le soutien du Foreign, Commonwealth and Development Office (FCDO), a mené des travaux légers de réhabilitation à Darbal. En conséquence, les agriculteurs de Darbal sont désormais en mesure d'irriguer plus de 115 hectares de terres et d'éviter les conflits entre eux. 

Syrian farmers live together in peace after equitable access to water for irrigation

In Syria, water scarcity has a negative impact on agricultural and food production, but it has also led to conflicts between neighbors over the fair distribution of irrigation water. In addition to the burdens accumulated during the years of crisis, farmers are facing difficults production conditions due to drought and lack of water resources. Fruit growers need water to increase the production of apples, cherries, apricots, and other fruits, but damaged irrigation infrastructure and scarce rainfall have limited their production. Some farmers have even abandoned their land in search of alternative livelihoods.

FAO in Syria, with the support of the Foreign, Commonwealth, and Development Office (FCDO), carried out light rehabilitation works in Durbul. As a result, farmers in Durbul are now able to irrigate more than 115 hectares of land and avoid conflicts among themselves. 

 
 
 
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This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in the Near and Middle East. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.

Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme au Proche et au Moyen-Orient. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.

 
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