Les élections législatives prochaines, entre espoir et résignation / La mer comme échappatoire des Libanais en fuite / Le Hezbollah lance sa riposte face à l’Arabie saoudite ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏
 
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VEILLE PHAROS /
LIBAN – 14 janvier 2022

 
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Tandis que les différentes forces politiques libanaises se préparent à la tenue des élections législatives prévues pour la mi-mai 2022, nombreux sont les libanais qui tentent, au péril de leur vie et en mobilisant le reste de leurs économies, de rejoindre l’Europe en usant de la voie maritime. Cette ruée vers l’Europe trouve son explication dans la situation alarmante dans laquelle se trouve le pays depuis maintenant deux ans, situation dont les causes ont été identifiées cette semaine par l’ONG Human Rights Watch qui pointe dans son communiqué sur la situation libanaise, l’incompétence et la corruption des élites locales.

Le Hezbollah, quant à lui, a lancé cette semaine sa riposte face aux attaques dirigées par l’Arabie saoudite contre la formation chiite, en multipliant les prises de position hostiles à la monarchie du Golfe et en accueillant une conférence sous le thème symbolique du « Rassemblement de l’opposition dans la péninsule Arabique » rassemblant divers opposants à la monarchie saoudienne. Cette nouvelle escalade politique entre la monarchie du Golfe et la formation chiite, qui doit aussi être comprise comme une escalade entre le Hezbollah et les alliés de l’Arabie saoudite au Liban, traduit l’impasse dans laquelle se trouve aujourd’hui le pays du cèdre, tant dans ses relations internes qu’externes.


While the various Lebanese political forces are preparing for the parliamentary elections scheduled for mid-May 2022, many Lebanese are trying, at the risk of their lives and mobilizing the rest of their savings, to reach Europe using the sea route. This rush to Europe is explained by the alarming situation in which the country has found itself for two years now, a situation whose causes were identified this week by the NGO Human Rights Watch, which points out, in its statement on the Lebanese situation, the incompetence, and corruption of local elites.

Hezbollah, for its part, launched this week its response to the attacks directed by Saudi Arabia against the Shiite formation, by multiplying its hostile stances against the Gulf monarchy and by hosting a conference under the symbolic theme of "Gathering of the Opposition in the Arabian Peninsula" gathering various opponents to the Saudi monarchy. This new political escalation between the Gulf monarchy and the Shiite formation, which should also be understood as an escalation between Hezbollah and Saudi Arabia's Lebanese allies in Lebanon, reflects the impasse in which the country of the cedar is today, both in its internal and external relations.

 
 

Info phare - Source médiatique

 
 

Les élections législatives prochaines, entre espoir et résignation

Si les prochaines élections législatives, prévues pour le 15 mai 2022, pourraient être le moment propice à un changement dans une démocratie fonctionnelle, tel ne sera probablement pas le cas au Liban. 

Ainsi, si ce premier scrutin depuis les manifestations de 2019, fait naître chez les plus optimistes, l’espoir d’un premier pas réalisé vers le changement, les plus sceptiques craignent que, de par leur organisation et leur appareil électoral, les partis déjà au pouvoir réussissent à relégitimer leur pouvoir, mis à mal par la crise économique que traverse le pays du cèdre depuis maintenant deux ans. Ce dernier constat pourrait même pousser certaines formations de l’opposition à boycotter les élections.

Ce choix extrême et pouvant paraître absurde pour des formations souhaitant modifier la situation politique actuelle du pays, n’est pas pour autant sans fondement. En premier lieu, la loi électorale fixant les conditions du scrutin a été votée par une assemblée entièrement acquise aux partis au pouvoir et a été rédigée d’une manière à assurer à ces partis, si ce n’est une réélection facile, la possibilité de sauvegarder un seuil minimal de représentation politique. Par ailleurs, rompus à l’exercice, ces formations sont plus promptes à réaliser entre elles des alliances que les circonstances rendront nécessaires et enfin à user de l’arme du clientélisme dont les partis de l’opposition ne disposent pas. 

Enfin, et quel que soit le choix fait par ces partis d’opposition, la prudence reste de mise chez un nombre important de libanais qui par le passé et dans un contexte “révolutionnaire” avaient subi les conséquences de la cohésion nationale à la libanaise. Ainsi, les différents résultats obtenus par les forces du 14 et 8 mars n’ont pas pour autant vu les partis victorieux s’écarter de l’attachement de ces derniers à la notion de “cohésion nationale” en vertu duquel, toutes les forces politiques du pays devaient être représentées au sein d’un gouvernement dit d’union national. Cette cohésion nationale de façade n’a cependant pas empêché les nombreux blocages et les batailles politiques internes, chacun des ministres restant fidèle à la ligne de son parti et non à la ligne tracée par le premier ministre du moment. Ces éléments ont ainsi contribué à la défiance des Libanais à l’égard d’élections se caractérisant par un statu quo sans cesse renouvelé et dont la promesse de rupture aujourd’hui portée par les partis d’opposition doit encore convaincre.

The upcoming legislative elections, between hope and resignation

While the next parliamentary elections, scheduled for May 15, 2022, may be the right time for a change in a functioning democracy, this is not likely to be the case in Lebanon.

Thus, if this first election since the demonstrations of 2019, gives rise to the hope of the most optimistic, a first step towards change, the most skeptical fear that, through their organization and their electoral apparatus, the parties already in power will succeed in relegitimizing their power, damaged by the economic crisis that the country of the cedar has been going through for two years now. This last observation could even push some opposition parties to boycott the elections.

This extreme choice may seem absurd for groups wishing to change the current political situation in the country, but it is not without foundation. In the first place, the electoral law setting out the conditions for the elections was passed by an assembly that was entirely in favor of the parties in power and was drafted in such a way as to ensure that these parties, if not for easy re-election, would be able to safeguard a minimum threshold of political representation. Moreover, these parties are used to the exercise and are quicker to form alliances with each other when circumstances make it necessary, and to use the weapon of clientelism, which the opposition parties do not have. 

Finally, and whatever the choice made by these opposition parties, caution remains the order of the day for a significant number of Lebanese who in the past and in a revolutionary context had suffered the consequences of the Lebanese-style national cohesion. Thus, the various results obtained by the forces of March 14 and March 8 have not seen the victorious parties deviate from their attachment to the notion of "national cohesion" under which all political forces in the country should be represented in a government called national unity. However, this façade of national cohesion did not prevent numerous blockages and internal political battles, with each minister remaining faithful to his or her party's line and not to the line drawn by the prime minister of the day. These elements have contributed to the mistrust of the Lebanese towards elections characterized by a constantly renewed status quo, and the promise of a break with the past carried by the opposition parties has yet to convince.

 
 

 
 

Sources médiatiques

 
 

La mer comme échappatoire des Libanais en fuite

Alors que la crise libanaise a fait plonger un cinquième de la population sous le seuil de pauvreté et a fait perdre 95% de sa valeur à la monnaie nationale, les libanais sont de plus en plus nombreux à tenter de fuir le pays, notamment par la mer.

Ainsi, malgré les risques liés à la traversée de la mer méditerranée, nombreux sont les Libanais tentant de rejoindre l'île de Chypre et donc le reste du  territoire européen via l’Italie ou la Grèce.

Cependant nombreux sont les passages ne se déroulant pas selon les souhaits des passagers, et pour ceux qui ne parviennent pas à atteindre le continent européen, le voyage se transforme alors vite en un long voyage de retour vers les terres libanaises, voyage qui passe souvent par la maltraitance des autorités des pays d'accueil et la perte des économies mobilisées pour réaliser le voyage.

The sea as an escape for Lebanese on the run

While the Lebanese crisis has plunged a fifth of the population under the poverty line and made the national currency lose 95% of its value, more and more Lebanese are trying to flee the country, especially by sea.

Thus, despite the risks associated with crossing the Mediterranean Sea, many Lebanese try to reach the island of Cyprus in an attempt to reach the rest of the European territory via Italy or Greece.

However, many passages do not take place according to the wishes of the passengers, and for those who do not manage to reach the European continent, the journey then quickly turns into a long journey back to the Lebanese lands, a journey that often involves mistreatments by the authorities of the host countries and the loss of the savings mobilized to make the journey.

 
 

Le Hezbollah lance sa riposte face à l’Arabie saoudite

Prenant pour date symbolique l’exécution du cheikh chiite Nimr al-Nimr, opposant au régime saoudien, le Hezbollah a parrainé une conférence en soutien à l’opposition au régime saoudien, sous le thème symbolique du « Rassemblement de l’opposition dans la péninsule Arabique ».

Par le biais de cette conférence, le Hezbollah répond au régime saoudien qui soutient depuis plusieurs mois, selon le Parti, une campagne active de dénigrement et de diffamation à l’encontre de la formation chiite. Cette conférence s’inscrit dans une série de prises de position, parmi lesquelles celle du Secrétaire général du Parti, Sayyed Hassan Nasrallah, qui, répondant aux accusations de terrorisme portées par le roi saoudien, a qualifié le royaume du Golfe de principal promoteur de l’idéologie islamiste radicale et du terrorisme dans le monde.

Cette escalade ne doit cependant pas être uniquement analysée d’un point de vue régional mais aussi comme s’adressant, aux opposants internes du Hezbollah, notamment le Premier ministre Nagib Mikati qui, après l’allocution du Secrétaire général du Hezbollah, s’était démarqué de la position de ce dernier en affirmant qu’il ne s’agissait aucunement de la position du gouvernement, ni de la majorité des Libanais. 

Il s’agit donc aujourd’hui d’un conflit ouvert, le Hezbollah menant, selon l’analyste Kassem Kassir, un combat offensif contre une opposition intérieure et extérieure.

Hezbollah launches its response to Saudi Arabia

Taking as a symbolic date the execution of the Shiite Sheikh Nimr al-Nimr, an opponent of the Saudi regime, Hezbollah sponsored a conference in support of the opposition to the Saudi regime, under the symbolic theme of "Gathering of the Opposition in the Arabian Peninsula".

Through this conference, Hezbollah responds to the Saudi regime which has been supporting, according to the party, an active campaign of denigration and defamation for several months. This conference is part of a series of statements, including that of the Secretary General of the Party, Sayyed Hassan Nasrallah, who responded to the accusations of terrorism made by the Saudi king, calling the Gulf kingdom the main promoter of radical Islamist ideology and terrorism in the world.

However, this escalation should not only be analyzed from a regional point of view, but also as addressing Hezbollah's internal opponents, including Prime Minister Nagib Mikati who, after the speech of the Secretary General of Hezbollah, had distanced himself from the latter's position by stating that it was in no way the position of the government, nor of the majority of the Lebanese. 

It is therefore now an open conflict, with Hezbollah leading, according to analyst Kassem Kassir, an offensive fight against an internal and external opposition.

 
 

Source société civile

 
 

Human Rights Watch alerte sur le mépris pour les droits humains au Liban

Dans le cadre d’un communiqué portant sur la situation actuelle au Liban, l’organisation non-gouvernementale internationale se donnant pour mission de défendre les droits de l’homme et le respect de la Déclaration universelle des droits de l’homme a fustigé les autorités libanaises qualifiées de corrompues et d'incompétentes, coupables d’avoir sciemment plongé le pays dans l’une des pires crises économiques de l’époque moderne.

Reprenant les chiffres de la situation actuelle, l’ONG a affirmé par le biais de sa spécialiste sur le Liban, Aya Majzoub, que la communauté internationale devrait utiliser tous les outils à sa disposition pour presser les politiques libanais de mettre en place les réformes nécessaires pour sortir le Liban de cette crise, y compris par le biais de sanctions infligées aux dirigeants responsables des graves violations des droits humains qui continuent d’être commises dans le pays.

Poursuivant son analyse de la situation libanaise, l’ONG a abordé l’explosion du port de Beyrouth, en affirmant qu’une enquête menée par l’ONG a permis de découvrir des éléments tendant fortement à prouver que certains responsables gouvernementaux avaient connaissance des risques mortels que posait la présence dans le port de stocks de nitrate d’ammonium, et que ces responsables avaient tacitement accepté ces risques, ce qui s’apparente à une violation du droit à la vie. Cette violation n’ayant pas pour autant donné lieu à la fin de l’obstruction exercée selon l’ONG par les dirigeants libanais sur l'enquête nationale et empêchant que lumière soit faite sur cette tragédie.

Human Rights Watch warns of disregard for human rights in Lebanon

In a statement on the current situation in Lebanon, the international non-governmental organization whose mission is to defend human rights and the respect of the Universal Declaration of Human Rights has blasted the Lebanese authorities as corrupt and incompetent, guilty of having knowingly plunged the country into one of the worst economic crisis of the modern era.

Taking the figures of the current situation, the NGO affirmed through its specialist on Lebanon, Aya Majzoub, that the international community should use all the tools at its disposal to press the Lebanese politicians to put in place the necessary reforms to get Lebanon out of this crisis, including through sanctions imposed on the leaders responsible for the serious human rights violations that continue to be committed in the country.

Continuing its analysis of the Lebanese situation, the NGO addressed the Beirut port explosion, stating that an investigation conducted by the NGO uncovered strong evidence that certain government officials were aware of the deadly risks posed by the presence of stocks of ammonium nitrate in the port, and that these officials had tacitly accepted these risks, which amounts to a violation of the right to life. This violation has not, however, led to an end to the obstruction of the national investigation by the Lebanese government, according to the NGO, which has prevented light from being shed on this tragedy.

 
 

Sources religieuses

 
 

Sayyed Ali Fadlallah met en garde contre les conséquences de l’utilisation du discours confessionnel

Dans le cadre de son sermon du vendredi, le cheikh chiite Sayyed Ali Fadlallah a appelé les dirigeants des partis politiques à cesser tout discours consistant à remettre la responsabilité de la situation actuelle du pays sur les forces politiques rivales. Le cheikh chiite a par ailleurs insisté sur le caractère inopérant de la stratégie consistant à capter les voix des Libanais par le discours confessionnel. 

Poursuivant son allocution et concernant les relations diplomatiques du Liban avec les pays arabes et plus particulièrement du Golfe, le cheikh chiite a insisté sur la nécessité de parvenir à une normalisation des relations avec des pays qui ont été, durant des périodes précédentes, aux côtés du Liban. Pour autant, Sayyed Fadlallah a affirmé que la nécessaire normalisation des relations avec les états du Golfe ne pouvait se réaliser que par le respect mutuel entre le Liban et ses voisins arabes, refusant toute accusation de terrorisme pouvant être formulée par un de ces Etats à l’égard d’un parti ou d’un groupe libanais.

Sayyed Ali Fadlallah warns of the consequences of using sectarian discourse

In his Friday sermon, the Shiite Sheikh Sayyed Ali Fadlallah called on the leaders of political parties to stop any discourse consisting in blaming the current situation in the country on rival political forces. The Shiite Sheikh also insisted on the ineffectiveness of the strategy of capturing the votes of the Lebanese people through sectarian discourse. 

Continuing his speech and concerning the diplomatic relations of Lebanon with the Arab countries and especially the Gulf, the Shiite Sheikh insisted on the need to achieve a normalization of relations with countries that have been during previous periods on the side of Lebanon. However, Sayyed Fadlallah affirmed that the necessary normalization of relations with the Gulf states could only be achieved through mutual respect between Lebanon and its Arab neighbors, refusing any accusation of terrorism that could be made by one of these states against a Lebanese party or group.


دعا العلامة السيد علي فضل الله،  في خطبة الجمعة «كل من يديرون الواقع السياسي إلى الكف عن اللعب بأعصاب اللبنانيين ومقدراتهم ومتطلبات عيشهم وحياتهم»، وقال: «لقد تعب اللبنانيون من هذا الخطاب (…) إن على من يعتمد لغة التصعيد أن يعي أن هذا التصعيد ليس هو الطريق لكسب ود اللبنانيين وكسب أصواتهم أو الإمساك بقرارهم، فالطريق إليهم لا يمر بتأجيج العداوات وتوسيع دائرتها أو بمزيد من الشرخ بين مكونات وطن لا يقوم إلا بتعاون طوائفه ومذاهبه وكل مكوناته، ولن يكون بالتنصل من المسؤوليات وإلقاء اللوم على الآخرين».

وشدد على ضرورة «العمل لمعالجة الأزمة المتصلة بعلاقات لبنان بالدول العربية بعامة والخليجية بخاصة، والتي باتت تؤدي إلى شرخ داخلي، وأن تبقى أبواب هذا البلد مفتوحة على هذا العالم الذي كان يدا ممدودة له في مراحله السابقة، والذي لا يزال يحتضن اللبنانيين لديه. لكن هذا لا يدعو إلى القبول باتهام فريق لبناني بالإرهاب.

 
 

Le patriarche Raï fustige l’inaction des forces politiques traditionnelles au pouvoir

Dans le cadre de son homélie dominicale, Mgr Raï a insisté sur la nécessité pour les autorités légales libanaises de récupérer leur pouvoir tant politique que militaire. Par ailleurs, le patriarche maronite a affirmé que les pouvoirs publics devaient extirper le Liban des logiques de confrontation entre puissances régionales, affirmant une nouvelle fois que l’unique solution résidait dans la neutralité.

Poursuivant son intervention, Mgr Raï a affirmé qu’il n’était pas acceptable que le conseil des ministres soit encore à l'arrêt dès lors que tout accord avec le Fonds Monétaire International nécessite l’approbation de l’ensemble du Conseil. Enfin, Mgr Raï a qualifié le suspension du Conseil des ministres de “crime” affirmant que tout parti liant le destin national à ses alliances régionales s'écarte de l'intérêt national.

Patriarch Rai criticizes the inaction of the traditional political forces in power

In his Sunday homily, Archbishop Rai insisted on the need for the Lebanese legal authorities to recover their political and military power. Furthermore, the Maronite patriarch affirmed that the public authorities must remove Lebanon from the logic of confrontation between regional powers, affirming once again that the only solution lies in neutrality.

Continuing his intervention, Bishop Raï said that it is not acceptable that the Council of Ministers is still at a standstill since any agreement with the International Monetary Fund requires the approval of the entire Council. Finally, Archbishop Raï described the suspension of the Council of Ministers as a “crime”, saying that any party that links the national destiny to its regional alliances is deviating from the national interest.

أشار البطريرك الماروني الكاردينال مار بشارة بطرس الراعي في عظته, إلى أنّه"يجب على الشرعية اللبنانية استرجاع قرارها الحر الواضح والقويم ووحدة سلطتها العسكرية، وأن تنسحب من لعبة المحاور المدمرة وتحافظ على مؤسساتها الدستورية".

وتابع: "من غير المقبول بقاء مجلس الوزراء في حالة وقف التنفيذ خصوصاً وأنّ أيّ اتفاق مع صندوق النقد يستلزم موافقة المجلس مجتمعاً.. إنّها جريمة استمرار تجميد الحكومة لأسباب باتت واضحة"، مضيفاً: "إذا كانت قوى لبنانيّة معيّنة تزمع ربط ماهية لبنان بالقرارات الإقليمية وولاءاتها الخارجية فإنها تخرج عن الإجماع وتُصيب وحدة لبنان في الصميم والجريمة هي أن نقضي عليه ونشوّهه"

 
 

Source culturelle

 
 

A la découverte des palais abandonnés du Liban

Dans le cadre de sa dernière série intitulée “Le Liban tombe”, le photographe anglais James Kerwin part à la découverte des manoirs et palais abandonnés du Liban. Ces édifices, construits selon l’architecture traditionnelle de style Ottoman, sont disséminés sur l’ensemble du territoire libanais et ont traversé les conflits et l’abandon de leurs anciens propriétaires.

Reflétant l’état d’un pays délabré, ces palais représentent aujourd’hui le symbole de la spécificité libanaise et de son histoire laissée à l’épreuve du temps et des tumultes.

Discovering the abandoned palaces of Lebanon

As part of his latest series entitled "Lebanon falls", English photographer James Kerwin goes on a journey to discover the mansions, palaces ,and abandoned houses of Lebanon. These dwellings, built according to the traditional Ottoman style architecture, are scattered all over the Lebanese territory and have gone through the conflicts and the abandonment of their former owners.

Reflecting the state of a dilapidated country, these palaces represent today the symbol of the Lebanese specificity and its history left to the test of time and tumults.

 
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This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in the Near and Middle East. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.

Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme au Proche et au Moyen-Orient. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.