Colis diplomatiques et lutte contre le terrorisme ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏
 
drapeau-burkina-faso-501x108

 VEILLE PHAROS / SAHEL : 
Burkina Faso - 12 décembre 2023

 
burkina-faso-820x312
 

L’actualité de la semaine a été marquée par un communiqué conjoint du Burkina Faso et de la République du Niger annonçant leur retrait de toutes les instances du G5 Sahel le 29 novembre.

Du 30 novembre au 03 décembre, l'Association pour le Développement de la Région du Centre-Nord (ADRCN-LAGMTAABA) a organisé la première édition des Journées des Communautés du Centre-Nord, une région du Burkina Faso.

Le 1er décembre, le Premier ministre burkinabè, Apolinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, ont présenté le bilan après plus d’un an de transition à l’Assemblée nationale de transition.

Le 5 décembre, la ministre en charge de la Transition digitale, Aminata Zerbo/Sabané, a été invitée à répondre aux préoccupations liées à la régulation des réseaux sociaux en vue de prendre des mesures nécessaires pour préserver les valeurs de la société face à la session plénière de l’Assemblée législative de la transition (ALT).

Du 30 novembre au 03 décembre, l'Association pour le Développement de la Région du Centre-Nord (ADRCN-LAGMTAABA) a organisé la première édition des Journées des Communautés du Centre-Nord, une région du Burkina Faso.

Le 30 novembre, le Merian Institute for Advanced Studies in Africa (MIASA), a organisé une conférence sur le rôle des institutions traditionnelles dans la promotion d'une paix durable en Afrique.

 

The week's news was marked by a joint communiqué from Burkina Faso and the Republic of Niger announcing their withdrawal from all G5 Sahel bodies on 29 November.

From 30 November to 03 December, the Association pour le Développement de la Région du Centre-Nord (ADRCN-LAGMTAABA) organised the first Community Days in the Centre-Nord region of Burkina Faso.

On 1 December, the Prime Minister of Burkina Faso, Apolinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, presented the balance sheet after more than a year of transition to the Transitional National Assembly.

On 5 December, the Minister for Digital Transition, Aminata Zerbo/Sabané, was invited to respond to concerns about the regulation of social networks with a view to taking the necessary measures to preserve the values of society before the plenary session of the Transitional Legislative Assembly (ALT).

From 30 November to 03 December, the Association pour le Développement de la Région du Centre-Nord (ADRCN-LAGMTAABA) organised the first edition of the Journées des Communautés du Centre-Nord (Community Days) in the Centre-Nord region of Burkina Faso.

On 30 November, the Merian Institute for Advanced Studies in Africa (MIASA) organised a conference on the role of traditional institutions in promoting sustainable peace in Africa.

 
campagne-de-dons
 

Info phare - Source institutionnelle

 
 

Le Burkina Faso et le Niger se retirent du G5 Sahel

Le 29 novembre, les gouvernements de transition du Burkina Faso et de la République du Niger, ont décidé dans un communiqué conjoint de se retirer des instances du G5 Sahel.

Dans ce communiqué, les deux Etats remettent en cause le fonctionnement de l’institution. Selon eux, après près de neuf ans d’existence, l’organisation peine à atteindre ses objectifs. Aussi, les ambitions de faire de l’espace du G5 Sahel une zone de sécurité et de développement sont contrariées par des lourdeurs institutionnelles. Ils reprochent au G5 Sahel de servir des intérêts étrangers au détriment de ceux des peuples du Sahel et ne peuvent donc pas accepter « le diktat de quelque puissance que ce soit au nom d’un partenariat ».

Ils ont assuré que la décision de quitter le G5 Sahel vise à promouvoir la souveraineté et l'indépendance dans la région pour la reconquête des territoires et la restauration de la paix et de la sécurité au sein de leurs pays et qu'ils restent engagés dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière au sein de l'Alliance des États du Sahel, crée en septembre entre ces deux Etats et la République du Mali.

Le G5 Sahel est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération politiques de développement et de sécurité créé en février 2014 par cinq Etats qui sont la Mauritanie, le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad. Avant le retrait du Burkina Faso et du Niger, le Mali a quitté l’organisation en mai 2022.

 Suite au retrait des deux Etats, le 6 décembre la Mauritanie et le Tchad dans un communiqué conjoint ont annoncé la mise en œuvre d’un processus de dissolution du G5 Sahel.

Burkina Faso and Niger withdraw from the G5 Sahel

On 29 November, the transitional governments of Burkina Faso and Niger decided in a joint communiqué to withdraw from the G5 Sahel.
In the communiqué, the two states question the way the institution operates. In their view, after nearly nine years in existence, the organisation is struggling to achieve its objectives. Their ambitions to make the G5 Sahel a zone of security and development have been thwarted by institutional red tape. They criticised the G5 Sahel for serving foreign interests to the detriment of those of the peoples of the Sahel, and therefore could not accept "the diktat of any power in the name of partnership."
They have assured us that their decision to leave the G5 Sahel is aimed at promoting sovereignty and independence in the region in order to reclaim territories and restore peace and security within their countries, and that they remain committed to the fight against terrorism and cross-border crime within the Alliance of Sahel States, created in September between these two states and the Republic of Mali.
The G5 Sahel is an institutional framework for coordinating and monitoring cooperation on development and security policies created in February 2014 by five states: Mauritania, Burkina Faso, Mali, Niger and Chad. Prior to the withdrawal of Burkina Faso and Niger, Mali left the organisation in May 2022.
Following the withdrawal of these two states, Mauritania and Chad announced in a joint communiqué on 6 December that they would begin the process of dissolving the G5 Sahel.

 
 

Source  institutionnelle

 
 

Un discours du Premier ministre sur la situation nationale

Le Premier ministre burkinabè, Apolinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, a présenté le bilan sur la situation nationale après plus d’un an de transition le 1er décembre. Dans son intervention, il a abordé les questions suivantes :

Sur la question de la sécurisation du territoire, il a noté que les réformes dans l'armée ont permis de renforcer son efficacité. Notamment grâce à la création de Bataillons d'intervention rapide et Groupements d'unités mobiles d'intervention, à la mise en place du Fonds de soutien patriotique pour le financement des forces combattantes, au renforcement de la coopération militaire avec la Russie, la Chine, et la Turquie et l’utilisation de la vidéo protection dans les villes principales.

Sur le plan de l’économie, le Premier ministre a mis en avant les initiatives économiques visant à renforcer la croissance du Burkina Faso. Des réformes fiscales et des projets d'infrastructures sont envisagés pour attirer les investissements et stimuler le développement économique. Plusieurs actions ont été entreprises. Notamment, la réduction du train de vie de l'État qui a permis de faire des économies significatives, l’harmonisation des traitements dans la Fonction publique, le recouvrement des créances de l'État et les audits des institutions publiques.

A cela, s’ajoutent le soutien à l'industrie avec des mesures incitatives et la création d'usines de transformation, la régulation des prix de produits de consommation et des missions de prospection internationale, l’encouragement de l'artisanat, notamment avec le port du Faso danfani dans les écoles et des projets dans le domaine de l’énergie, comme le nucléaire.

La relecture du code minier, la création de la Société nationale pour l'exploitation des substances précieuses et l’exploitation minière par des acteurs nationaux sont des actions clés du secteur minier.

Dans le domaine de l’agriculture, des actions clés pour garantir l'autosuffisance alimentaire et la stabilité nationale ont été entreprises, comme l’initiative présidentielle pour l'autosuffisance alimentaire, avec des projets d'irrigation et de production agricole, l’offensive agropastorale et halieutique pour stimuler la production et l'emploi dans le secteur rural, et des projets d'usines d'engrais.

Le chef du gouvernement a aussi abordé le secteur social, notamment la santé, l'éducation, la jeunesse, l'humanitaire et la culture. Pour la santé, des efforts sont déployés pour harmoniser les Centres hospitaliers universitaires régionaux. L'accent est mis sur le renforcement des infrastructures médicales, la gratuité des soins pour certaines catégories, et la digitalisation des procédures de soins. Pour l’éducation, des réformes telles que l’inclusion du port de la tenue traditionnelle en milieu scolaire, l'enseignement du code de la route, des langues nationales et l’apprentissage des métiers est encouragé. L'Université virtuelle du Burkina Faso est généralisée pour réduire le retard académique.

Afin de soutenir la jeunesse, l'accent a été mis sur la formation professionnelle, le financement des projets et le placement en stage. Des structures telles que la "Maison des compétences du Burkina" sont créées.

Sur le plan humanitaire, le soutien aux personnes vulnérables, la formation professionnelle, les transferts monétaires, et l'insertion des personnes déplacées internes dans des activités agro-sylvo-pastorales font partie des actions entreprises par le gouvernement au cours de cette année.

Concernant le volet culturel, des projets ont été initiés pour promouvoir l'engagement patriotique, préserver le patrimoine culturel, encourager le tourisme interne et soutenir les acteurs de la culture, des arts et du tourisme.

Sur le plan diplomatique, le Burkina Faso a renforcé ses relations internationales, à travers la signature des accords avec des pays comme la Guinée et en établissant des ambassades.

Pour finir, le Premier ministre a aussi évoqué la nécessité d'adapter une constitution qui cadre avec les besoins sociaux des burkinabès. Il a souligné l'importance de la souveraineté politique, économique et culturelle. Il a critiqué également les tentatives d'imposer des modèles étrangers et a appelé à une réflexion collective sur la nouvelle Constitution.

A speech by the Prime Minister on the national situation

The Prime Minister of Burkina Faso, Apolinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, presented an assessment of the national situation after more than a year of transition on 1 December. In his speech, he addressed the following issues:
On the question of securing the territory, he noted that the reforms in the army had made it more effective. These include the creation of Rapid Intervention Battalions and Mobile Intervention Unit Groups, the establishment of the Patriotic Support Fund to finance the fighting forces, the strengthening of military cooperation with Russia, China and Turkey, and the use of video protection in the main towns.
On the economic front, the Prime Minister highlighted economic initiatives aimed at boosting growth in Burkina Faso. Tax reforms and infrastructure projects are planned to attract investment and stimulate economic development. Several actions have been undertaken. In particular, the reduction in the State's cost of living, which has led to significant savings, the harmonisation of civil service salaries, the recovery of State debts and audits of public institutions.
There has also been support for industry with incentive measures and the creation of processing plants, regulation of consumer product prices and international prospecting missions, encouragement for crafts, notably with the wearing of the Faso danfani in schools, and energy projects such as nuclear power.
The review of the mining code, the creation of the Société nationale pour l'exploitation des substances précieuses and mining by national players are key actions in the mining sector.
In agriculture, key actions have been taken to guarantee food self-sufficiency and national stability, such as the presidential initiative for food self-sufficiency, with irrigation and agricultural production projects, the agropastoral and fisheries offensive to boost production and employment in the rural sector, and fertiliser factory projects.
The Head of Government also addressed the social sector, in particular health, education, youth, humanitarian aid and culture. In the health sector, efforts are being made to harmonise the regional university hospital centres. Emphasis is being placed on strengthening medical infrastructures, making healthcare free for certain categories, and digitising healthcare procedures. In education, reforms such as the inclusion of the wearing of traditional dress in schools, the teaching of the highway code, national languages and apprenticeships are being encouraged. The Virtual University of Burkina Faso is being rolled out to reduce the academic backlog.
To support young people, the emphasis has been placed on vocational training, project financing and work placement. Structures such as the "Maison des compétences du Burkina" have been created.
On the humanitarian front, support for vulnerable people, vocational training, cash transfers, and the integration of internally displaced people into agro-sylvo-pastoral activities are among the actions undertaken by the government this year.
On the cultural front, projects have been launched to promote patriotic commitment, preserve cultural heritage, encourage domestic tourism and support cultural, arts and tourism players.
On the diplomatic front, Burkina Faso has strengthened its international relations by signing agreements with countries such as Guinea and establishing embassies.
Finally, the Prime Minister also spoke of the need to adapt the constitution to the social needs of the people of Burkina Faso. He stressed the importance of political, economic and cultural sovereignty. He also criticised attempts to impose foreign models and called for collective reflection on the new Constitution.

 
 

Vers un renforcement de la régulation des réseaux sociaux au Burkina Faso

Le renforcement de la régulation des réseaux sociaux est devenu un sujet préoccupant pour les autorités burkinabè en raison de leur popularité croissante chez les jeunes.

Le 5 décembre, à la session plénière de l’Assemblée législative de la transition (ALT), la ministre en charge de la Transition digitale, Aminata Zerbo/Sabané, a été invitée à répondre aux préoccupations liées à la dépravation des mœurs, la diffusion d’images obscènes, la promotion de la haine et la propagation de fausses informations sur les réseaux sociaux en vue de prendre des mesures nécessaires pour préserver les valeurs de la société face à ces dérives.

Lors de son intervention, en réponse aux limites légales et techniques, le ministère de la Transition digitale a préconisé la sensibilisation et l'éducation à la consommation responsable des contenus des réseaux sociaux. Elle a également mentionné les efforts en cours pour sensibiliser et former la population sur les conséquences de la dépravation des mœurs en ligne.

Elle a rappelé que certains contenus sur les réseaux sociaux peuvent constituer une infraction au code pénal burkinabè, avec des peines d'emprisonnement allant jusqu'à deux ans. Elle assure que des discussions sont en cours avec des plateformes telles que Facebook et TikTok pour collaborer sur la fermeture ou le blocage de comptes en violation des lois burkinabè.

 Enfin, elle a souligné que les préoccupations liées aux réseaux sociaux, en particulier TikTok, sont prises en charge au niveau du ministère de l'Éducation nationale, avec l'intégration de l'éducation civique sur les réseaux sociaux dans les curricula post-primaire et secondaire.

Towards greater regulation of social networks in Burkina Faso

Strengthening the regulation of social networks has become a matter of concern for the authorities in Burkina Faso because of their growing popularity among young people.
On 5 December, at the plenary session of the Transitional Legislative Assembly (ALT), the minister in charge of digital transition, Aminata Zerbo/Sabané, was asked to respond to concerns about the depravity of morals, the dissemination of obscene images, the promotion of hatred and the spread of false information on social networks, with a view to taking the necessary measures to preserve the values of society in the face of these abuses.
During her speech, in response to the legal and technical limitations, the Minister for Digital Transition advocated raising awareness and educating people about responsible consumption of social network content. She also mentioned the efforts underway to raise awareness and educate the public about the consequences of depraved morals online.
She pointed out that certain content on social networks can constitute an offence under Burkina Faso's criminal code, with prison sentences of up to two years. She said that discussions were underway with platforms such as Facebook and TikTok to work together on closing or blocking accounts that violate Burkina Faso's laws.
Finally, she emphasised that concerns linked to social networks, in particular TikTok, are being addressed by the Ministry of Education, with the integration of civic education on social networks into post-primary and secondary curricula.

 
 

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger adoptent l'architecture de l’AES

Les ministres en charge des Affaires étrangères de l'Alliance des États du Sahel (AES), à savoir Olivia Rouamba du Burkina Faso, Bakary Yaou Sangaré du Niger et Abdoulaye Diop du Mali, se sont réunis à Bamako le 30 novembre. Cette rencontre fait suite à la concertation des experts des trois pays visant à élaborer une architecture institutionnelle pour l'opérationnalisation de l'AES.

Les ministres ont examiné l’ensemble des documents, puis les ont amendés et adoptés pour marquer l'opérationnalisation stratégique de l'Alliance.

L'architecture institutionnelle comprend des organes et des projets de textes visant à favoriser la coordination stratégique, la coopération sécuritaire et la gestion des ressources transfrontalières, tout en préservant la souveraineté de l'Alliance.

La réunion a également permis d'examiner les protocoles additionnels de l'Alliance et de déterminer les mesures et mécanismes politiques et diplomatiques pour leur mise en œuvre.

Burkina Faso, Mali and Niger adopt the ESA architecture

The foreign affairs ministers of the Alliance of Sahel States (AES), Olivia Rouamba of Burkina Faso, Bakary Yaou Sangaré of Niger and Abdoulaye Diop of Mali, met in Bamako on 30 November. The meeting followed consultations between experts from the three countries aimed at developing an institutional architecture for the operationalisation of the ESA.
The ministers examined all the documents, then amended and adopted them to mark the strategic operationalisation of the Alliance.
The institutional architecture includes bodies and draft texts designed to promote strategic coordination, security cooperation and the management of cross-border resources, while preserving the Alliance's sovereignty.
The meeting also examined the Alliance's additional protocols and determined the political and diplomatic measures and mechanisms for their implementation.

 
 

Source société civile

 
 

Journées des communautés au Centre-Nord

Du 30 novembre au 3 décembre, l'Association pour le Développement de la Région du Centre-Nord (ADRCN-LAGMTAABA) a organisé la première édition des Journées des Communautés du Centre-Nord, une région du Burkina Faso.

Cette initiative a pour thème :"Contribution de la culture à la résilience de la population de la région du Centre-Nord face au défi sécuritaire". Elle a pour objectif de contribuer à la résilience des communautés burkinabè face à la menace, de jouer un rôle de brassage et de renforcer la solidarité entre les différentes communautés.

Cet évènement, qui s’est tenu au musée national, a été animé par des expositions dans des stands, la visite du musée et des animations artistiques.

Community days in the Centre-Nord region

From 30 November to 3 December, the Association pour le Développement de la Région du Centre-Nord (ADRCN-LAGMTAABA) organised the first Community Days in the Centre-Nord region of Burkina Faso.
The theme of this initiative is "The contribution of culture to the resilience of the population of the Centre-Nord region in the face of the security challenge." Its aim is to contribute to the resilience of Burkina Faso's communities in the face of the threat and to play a role in mixing and strengthening solidarity between the different communities.
The event, which was held at the national museum, featured exhibitions in stands, a tour of the museum and artistic performances.

 
 

Sensibilisation sur les Violences basées sur le genre au Burkina Faso

Dans le cadre des "16 jours d’activisme contre les Violences basées sur le genre (VBG)", l'Union européenne - en partenariat avec Taafé vision, une association spécialisée dans la production et la diffusion de films qui abordent des thématiques telles que l’abandon des VBG - a organisé une projection-débat le 30 novembre à Canal Olympia Ouaga 2000.

Deux courts-métrages, "Le poids du déshonneur" et "Kanu", ont été projetés, abordant les thèmes des violences conjugales et du terrorisme. Les films, financés par l'UE et le Fonds de développement culturel et touristique, ont été suivis d'un panel sur le rôle du cinéma dans la lutte contre les VBG.

L'UE a souligné son engagement dans la lutte contre les VBG et prévoit de dévoiler une étude sur la problématique des violences faites aux femmes et aux filles.

Une conférence publique sur les VBG a également été organisée par le ministère en charge du genre et de la famille, en collaboration avec le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA Burkina) le 30 novembre.

Le thème choisi cette année pour lutter contre ce fléau au plan national est « violences sexuelles liées au terrorisme dans un contexte de crise sécuritaire et humanitaire au Burkina Faso : enjeux, défis et perspectives ». Cette conférence visait à mettre en lumière l’ampleur des violences sexuelles liées au terrorisme dans un contexte de crise sécuritaire et humanitaire et à contribuer à leur réduction.

Pour Livingstone Saba, représentant du ministre, cette initiative vise aussi à susciter l’engagement des jeunes filles et garçons, adolescents dans la lutte.

Raising awareness of gender-based violence in Burkina Faso

As part of the "16 days of activism against gender-based violence (GBV)", the European Union - in partnership with Taafé vision, an association specialising in the production and distribution of films tackling issues such as the abandonment of GBV - organised a screening-debate on 30 November at Canal Olympia Ouaga 2000.
Two short films, "Le poids du déshonneur" and "Kanu", were screened, addressing the themes of domestic violence and terrorism. The films, financed by the EU and the Culture and Tourism Development Fund, were followed by a panel discussion on the role of cinema in the fight against GBV.
The EU underlined its commitment to the fight against GBV and plans to unveil a study on the issue of violence against women and girls.
A public conference on GBV was also organised by the ministry in charge of gender and the family, in collaboration with the United Nations Population Fund (UNFPA Burkina) on 30 November.
The theme chosen this year to combat this scourge at national level is "sexual violence linked to terrorism in a context of security and humanitarian crisis in Burkina Faso: issues, challenges and prospects." The aim of the conference was to highlight the extent of sexual violence linked to terrorism in the context of a security and humanitarian crisis, and to help reduce it.
For Livingstone Saba, the minister's representative, this initiative also aims to encourage young girls and boys to get involved in the fight against terrorism.

 
 

Session du Conseil national de l'Observatoire national de prévention et de gestion des conflits communautaires


L’Observatoire national de prévention et de gestion des conflits communautaires (ONAPREGECC) a organisé sa 7e session annuelle le 5 décembre.

La secrétaire permanente de l'ONAPREGECC a présenté un bilan des actions menées jusqu'à présent, relevant 1137 cas de conflits communautaires enregistrés au Burkina Faso. Un rapport annuel a été élaboré, mettant en lumière les actions entreprises par les démembrements pour prévenir ou gérer ces conflits.

L'ONAPREGECC privilégie la gestion pacifique des conflits communautaires en utilisant des modes endogènes propres à chaque localité. Cette approche repose sur la reconnaissance par les communautés de ces modes de gestion. La session vise à évaluer la situation des conflits communautaires par région et à dresser le bilan de la mise en œuvre des recommandations formulées lors des sessions précédentes.

Session of the National Council of the National Observatory for Community Conflict Prevention and Management

The National Observatory for the Prevention and Management of Community Conflicts (ONAPREGECC) held its 7th annual session on 5 December.
The permanent secretary of ONAPREGECC presented an overview of the actions taken to date, noting 1,137 cases of community conflict recorded in Burkina Faso. An annual report has been drawn up, highlighting the actions taken by the branches to prevent or manage these conflicts.
ONAPREGECC favours the peaceful management of community conflicts using endogenous methods specific to each locality. This approach is based on the communities' recognition of these management methods. The session aims to assess the situation of community conflicts by region and to take stock of the implementation of the recommendations made at previous sessions.

 
 

Journée internationale des volontaires

La journée internationale des volontaires a été célébrée au Burkina Faso le 5 décembre. A cette occasion, les volontaires ont exprimé leurs préoccupations, notamment en ce qui concerne les défis financiers auxquels ils sont confrontés. La question des frais liés au volontariat, tels que les déplacements et la restauration, semble être un obstacle majeur pour de nombreux jeunes souhaitant s'engager bénévolement. Il a été également souligné que la compréhension du sens du volontariat au sein de certaines communautés constitue un défi supplémentaire.

Le thème de cette année, "Le volontariat national, instrument de mobilisation populaire pour un développement harmonieux et solidaire", met en lumière l'importance du volontariat en tant qu'outil de mobilisation collective pour un développement équilibré et solidaire.

Divers volontaires étaient présents lors de l'événement, tels que les Volontaires Adjoints de sécurité (VADS), les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), les Volontaires de la Santé, et ceux de la Croix-Rouge. Cette diversité reflète l'ampleur des contributions des volontaires dans différents secteurs de la société.

International volunteer day

International Volunteer Day was celebrated in Burkina Faso on 5 December. Volunteers took the opportunity to voice their concerns, particularly about the financial challenges they face. The issue of costs associated with volunteering, such as travel and catering, seems to be a major obstacle for many young people wishing to volunteer. It was also highlighted that understanding the meaning of volunteering within certain communities is an additional challenge.
This year's theme, "National volunteering, an instrument for mobilising the people for harmonious and inclusive development", highlights the importance of volunteering as a tool for collective mobilisation for balanced and inclusive development.
The event was attended by a wide range of volunteers, including Volontaires Adjoints de Sécurité (VADS), Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), Volontaires de la Santé and Volontaires de la Croix-Rouge. This diversity reflects the breadth of the contributions made by volunteers in different sectors of society.

 
 

Des chercheurs réfléchissent sur le rôle des institutions traditionnelles

Le Merian Institute for Advanced Studies in Africa (MIASA), a organisé une conférence sur le rôle des institutions traditionnelles dans la promotion d'une paix durable en Afrique. Cette initiative a réuni des chercheurs de diverses nationalités.

La conférence qui s’est tenu le 30 novembre a abordé plusieurs aspects, notamment le rôle des institutions traditionnelles dans les processus de paix, leur intégration dans les mécanismes nationaux et internationaux de résolution des conflits, ainsi que l'avenir de ces institutions dans le contexte africain.

La conférence a offert une plateforme aux chercheurs pour partager des stratégies, des exemples de réussites ou d'échecs dans la résolution des conflits en Afrique.

Le directeur de l'Institut des sciences des sociétés du Centre national de la Recherche scientifique et technologique (INSS-CNRST), le Pr Ludovic Kibora, a expliqué que le thème a été choisi en raison de la nécessité de réfléchir sur la contribution potentielle des institutions traditionnelles dans la résolution des conflits en Afrique.

La directrice du MIASA, Dr Susann Baller, a souligné l'importance à travers un débat, de comprendre les conflits et trouver des voies vers la paix, en mettant en avant l'objectif du MIASA de soutenir la production de savoir africain dans ces débats.

Researchers reflect on the role of traditional institutions

The Merian Institute for Advanced Studies in Africa (MIASA) organised a conference on the role of traditional institutions in promoting sustainable peace in Africa. This initiative brought together researchers of various nationalities.
The conference, held on 30 November, addressed a number of issues, including the role of traditional institutions in peace processes, their integration into national and international conflict resolution mechanisms, and the future of these institutions in the African context.
The conference provided a platform for researchers to share strategies and examples of successes and failures in conflict resolution in Africa.
Professor Ludovic Kibora, Director of the Institut des Sciences des Sociétés du Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique (INSS-CNRST), explained that the theme was chosen because of the need to reflect on the potential contribution of traditional institutions to conflict resolution in Africa.
The Director of MIASA, Dr Susann Baller, underlined the importance of a debate as a means of understanding conflicts and finding ways towards peace, highlighting MIASA's objective of supporting the production of African knowledge in these debates.

 
 

La coalition veille citoyenne soutient la transition, les FDS, et les  VDP

La coalition veille citoyenne composée de jeunes qui œuvre au succès de la transition en organisant diverses activités telles que la veille, le don de sang et la collecte de fonds pour le soutien à la paix, a organisé un meeting à Fada N’Gourma le 2 décembre. Le meeting avait pour objectif de soutenir et encourager la transition politique dirigée par le capitaine Ibrahim Traoré, Chef de l'État.

La coalition a exprimé son soutien aux FDS et aux VDP pour leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme. Les participants ont salué la bravoure et la résilience des forces de sécurité lors de l'attaque de Djibo.

A cette occasion, la coalition a organisé une collecte de fonds pour soutenir les efforts de paix, en plus du don de sang.

Les organisateurs ont souligné l'engagement de la population en faveur de la transition, des FDS et des VDP. Ils ont appelé la jeunesse à s'engager davantage dans la lutte contre le terrorisme.

Le meeting a également servi de réponse à l'appel du Chef de l'État depuis la ville de Gaoua. Les participants ont exprimé leur solidarité envers les populations de Djibo et ont salué la victoire sur l'ennemi lors de l'attaque de la ville.

The citizens' watch coalition supports the transition, the FDS and the VDP

The "veille citoyenne" coalition of young people, which is working to ensure the success of the transition by organising various activities such as vigilance, blood donations and fund-raising to support peace, held a meeting in Fada N'Gourma on 2 December. The aim of the meeting was to support and encourage the political transition led by Captain Ibrahim Traoré, Head of State.
The coalition expressed its support for the FDS and the VDP for their efforts in the fight against terrorism. Participants praised the bravery and resilience of the security forces during the Djibo attack.
On this occasion, the coalition organised a fundraising event to support peace efforts, in addition to donating blood.
The organisers emphasised the population's commitment to the transition, the FDS and the VDP. They called on young people to become more involved in the fight against terrorism.
The meeting also served as a response to the Head of State's appeal from the town of Gaoua. The participants expressed their solidarity with the people of Djibo and praised the victory over the enemy during the attack on the town.

 
 

Source médiatique

 
 

Le gouvernement mécontent du communiqué du Bureau des droits de l'Homme des Nations Unies

Le gouvernement burkinabè a exprimé son mécontentement suite à un communiqué du Bureau des droits de l'Homme des Nations Unies, publié le 29 novembre depuis Nairobi au Kenya. Le communiqué en question aurait assimilé les terroristes des attaques récentes à Djibo avec un sujet de droit international qu’est l’Etat du Burkina Faso, suscitant la protestation du gouvernement burkinabè.

Les ministres burkinabè en charge de la Justice, de la Sécurité et de la Coopération régionale ont rencontré la représentante du Haut-commissaire des Nations Unies aux Droits de l'Homme accréditée auprès du Burkina Faso, madame Zeinab Hamza Diaby, pour exprimer leur regret par rapport à ce communiqué. Ils ont estimé qu'en tant qu'État partie, il n'était pas approprié d'assimiler le Burkina Faso aux terroristes.

Le ministre délégué à la Coopération régionale, Monsieur Karamoko Jean Marie Traore, a déclaré que le gouvernement demandait au Bureau des Nations Unies "plus d'égard" et de "ne pas accorder le moindre espace possible aux terroristes".

Il a été aussi rappelé à la représentante du Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, que le Burkina Faso dispose d'un dispositif institutionnel et juridique pour juger les auteurs d'actes terroristes. Par conséquent, le gouvernement estime qu'il n'est pas nécessaire d'invoquer le droit international humanitaire dans le contexte spécifique du Burkina Faso.

Government unhappy with UN Human Rights Office statement

The government of Burkina Faso has expressed its dissatisfaction with a press release issued by the United Nations Human Rights Office in Nairobi, Kenya, on 29 November. The press release reportedly equated the terrorists behind the recent attacks in Djibo with the State of Burkina Faso, a subject of international law, prompting the Burkina Faso government to protest.
Burkina Faso's Ministers of Justice, Security and Regional Cooperation met with the representative of the United Nations High Commissioner for Human Rights accredited to Burkina Faso, Mrs Zeinab Hamza Diaby, to express their regret at the press release. They felt that, as a State Party, it was inappropriate to equate Burkina Faso with terrorists.
The Minister Delegate for Regional Cooperation, Mr Karamoko Jean Marie Traore, stated that the government was asking the United Nations Office for "more consideration" and "not to give the slightest possible space to terrorists".
The representative of the United Nations High Commissioner for Human Rights was also reminded that Burkina Faso has the institutional and legal means to try the perpetrators of terrorist acts. Consequently, the government considers that it is not necessary to invoke international humanitarian law in the specific context of Burkina Faso.

 
 

Suspension du journal le Monde par le gouvernement burkinabè

Le gouvernement de transition a pris la décision de suspendre tous les supports de diffusion du journal Le Monde dans le pays en réaction à un article publié sur le site du journal. Selon le communiqué signé par le ministre de la communication, Jean Emmanuel Ouédraogo, le gouvernement est indigné par l'article intitulé « Au Burkina, la propagande fait rage après l’attaque djihadiste sur Djibo », publié le 1er décembre.

Le gouvernement accuse le journal d'avoir adopté une position tendancieuse en tentant de présenter à égalité l'État burkinabè et les groupes terroristes responsables de l'attaque à Djibo le 26 novembre dernier. Ils critiquent également le journal pour ce qu'ils considèrent comme un soutien tacite aux terroristes en légitimant leur discours et leur propagande.

Le gouvernement affirme que sa communication sur les événements de Djibo a toujours été basée sur la vérité et accuse Le Monde de tenter de créer une fausse image de la situation, notamment en évoquant une prétendue "guerre des chiffres". En réaction à cela, le gouvernement a décidé de suspendre la diffusion de tous les supports du journal Le Monde au Burkina Faso à partir du 2 décembre.

Le communiqué appelle également la population à rester calme et à ne pas être distraite par des éléments malveillants utilisant le couvert de la presse pour semer le doute et la confusion dans l'opinion publique.

Burkina Faso government suspends Le Monde newspaper

The transitional government has decided to suspend all distribution of the newspaper Le Monde in the country in response to an article published on the newspaper's website. According to the press release signed by Communication Minister Jean Emmanuel Ouédraogo, the government is outraged by the article entitled "Au Burkina, la propagande fait rage après l'attaque djihadiste sur Djibo" ("In Burkina, propaganda rages after the jihadist attack on Djibo"), published on 1 December.
The government accuses the newspaper of adopting a tendentious stance in attempting to equate the Burkinabe state with the terrorist groups responsible for the attack on Djibo on 26 November. They also criticised the newspaper for what they saw as tacit support for the terrorists by legitimising their rhetoric and propaganda.
The government claims that its communication on the events in Djibo has always been based on the truth and accuses Le Monde of trying to create a false image of the situation, in particular by evoking an alleged "war of figures". In response, the government has decided to suspend the distribution of all Le Monde media in Burkina Faso from 2 December.
The press release also calls on the population to remain calm and not to be distracted by malicious elements using the cover of the press to sow doubt and confusion in public opinion.

 
banderole-veille-2
 

Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme au Sahel. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.

This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in Sahel. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.

 
soutien veille RCA