Coup d'État / Prix Martin Ennals ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏
 
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VEILLE PHAROS / Burkina Faso -  17 février 2022
 
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L’actualité de la semaine dernière au Burkina Faso a été essentiellement marquée par l’interpellation de la Communauté Economique de Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur la situation politique au Burkina Faso suite au coup d’état survenu le 24 janvier dernier. En effet, après avoir suspendu le pays de toutes ses instances, la CEDEAO a dépêché deux missions dans le pays à savoir le comité des chefs d’Etat-major des armées de certains états membre de l’organisation sous régionale et une mission conjointe (ONU-CEDEAO) avec à sa tête le représentant spécial des Nations Unies en Afrique de l’Ouest et une délégation ministérielle. Ces différentes missions avaient pour objectif d’évaluer la situation politique et soumettre un rapport aux chefs d’Etats qui devaient se réunir à leur sommet extraordinaire le 3 février dernier. Au cours de la conférence, la mission a fait le point de la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire dans le pays et a renouvelé sa condamnation du coup d’État  tout en exigeant la libération sans condition du président Roch Mark Christian KABORE. Enfin, si le Burkina Faso a échappé à de nouvelles sanctions en dehors de celles de principes, il a été par contre exigé aux autorités militaires de mettre en place les organes de la transition, d’adopter un calendrier électoral et favoriser le retour à l’ordre constitutionnel le plus rapidement possible. 

Dans le reste de l’actualité, on note que le mouvement sunnite au Burkina Faso a apporté une aide importante aux Personnes Déplacées Internes (PDI) avec des dons d’une valeur de plus de 500 millions de francs CFA. Dans la région de l’Est, un affrontement sanglant entre des partisans de deux chefs coutumiers a causé la mort de 4 personnes. L’actualité est également marquée par la participation remarquable de l’équipe nationale de football du Burkina Faso à la 33 -ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) au Cameroun et qui a terminé en quatrième position sur 24 nations.

 Last week's news in Burkina Faso has been mainly marked by the meeting held by ECOWAS on the political situation in Burkina Faso following the coup which occurred on January 24th. After suspending the country, the regional organization ECOWAS sent two missions to the country, namely the committee of West African Head of armies and a joint mission (UN-ECOWAS) headed by the United Nations Special Representative in West Africa and a ministerial delegation of foreign Ministers. These missions were there to assess the political situation and submit a report to the Heads of State at their extraordinary summit scheduled on 3rd February. The mission had first presented a severe security and humanitarian situation in the country and then condemned once again the coup and asked for the immediate release of President Roch Mark Christian KABORE. Finally, the military junta was asked to set up a clear timetable for the transition leading to a constitutional order as quickly as possible.

As other news, the Muslim “Sunnite movement” in Burkina Faso has raised a financial support worth more than CFA 500 million for the Internally Displaced People (IDPs) in Burkina Faso. A confrontation between two traditional leaders’ supporters in the East region caused the death of 4 people. Finally, the Burkina Faso national team had a brilliant participation to the 33rd edition of the African Cup of Nations (CAN) in Cameroon and was ranked 4th out of 24 team.

 
 

L'info phare - Source institutionnelle

 
 

Après le coup d’Etat, les nouvelles autorités du Burkina Faso font face à la CEDEAO

Suite au coup d’Etat militaire survenu officiellement dans la soirée du 24 janvier 2022 à Ouagadougou, la CEDEAO a condamné systématiquement l’acte. Après avoir condamné le coup d’Etat et exigé la libération du président déchu, l’organisation sous régional a suspendu lors d’un sommet virtuel des chefs d’états le 28 janvier de toutes ses instances le Burkina Faso, ensuite a dépêché une mission le samedi 29 janvier dans la capitale burkinabé constitué des chefs d’état-major des pays membre de la CEDEAO qui ont eu une séance de travail avec le chef de la junte. Les nouvelles autorités réunies au sein du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) ont expliqué aux émissaires de la CEDEAO que les récents changements politiques répondent aux attentes des populations en termes de sécurité, de refondation de la Nation Burkinabè et des valeurs de la République.  Une semaine après le coup d’état, comme promis aux émissaires de la CEDEAO, le MPSR a réactivé la constitution et mis en place un acte fondamental du mouvement. Il a ensuite mis en place une commission technique chargé de rédiger la charte et le calendrier de la transition. Aucune sanction n’a été prise contre le MPSR par la CEDEAO à la fin du sommet extraordinaire du 3 février 2022 compte tenu de la situation sécuritaire et humanitaire que connait le pays sous réserve d’une proposition de calendrier objectif de la junte au pouvoir.

After the coup, the new authorities of Burkina Faso face ECOWAS

After the coup on January 24, 2022 in Ouagadougou, ECOWAS systematically condemned the act. The regional organization demanded the release of the deposed president, during a virtual summit of heads of state on January 28. In the process, an ECOWAS mission was sent to the country on Saturday January 29 for a meeting with military leader. The new military authorities of the Patriotic Movement for Safeguarding and Restoration (MPSR) told the ECOWAS emissaries that the recent political changes meet the expectations of the populations for security, and refoundation of the Nation. A week after the coup, the MPSR reactivated the constitution and put in place a fundamental act. A technical commission was set up to draft the charter and the timetable for the transition. No sanction was taken against the MPSR during the ECOWAS extraordinary summit on February 3, 2022 because of the security and humanitarian situation in the country. The junta is expected to propose duration of the transition

 
 
 
 
 

SOURCE INSTITUTIONNELLE

 
 

Au Burkina Faso, la junte militaire met en place une commission technique pour élaborer la charte et proposer un calendrier de la transition

Suite à la mise en place de son acte fondamental, le Président du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration, Président du Faso, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo DAMIBA a pris un décret portant création d’une commission technique. Cette commission composée de 15 personnes indépendantes a pour mission, de proposer un projet de charte de la transition, un agenda assorti d’une durée et les modalités de la future transition tout en consultant les forces vives de la nation afin de consolider la cohésion sociale.  

In Burkina Faso, the military junta sets up a technical commission to draw up the charter and propose a timetable for the transition

The President of the Patriotic Movement for Safeguarding and Restoration (MPSR), the Head of State, President of Faso, Lieutenant-Colonel Paul Henri Sandaogo Damiba signed a decree that set up a technical commission of 15 independent experts to draw up a draft charter with a proposal for the duration of the transition and the methods of implementation. The committee will have to carry out a “consultation of the living forces” for social cohesion purposes.

 
 

SOURCE MEDIATIQUE

 
 

Le militant burkinabè Daouda Diallo reçoit le Prix Martin Ennals pour les droits humains

Daouda Diallo, le secrétaire général du Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a reçu cette semaine le prix Martin Ennals pour les droits humains. Le docteur Diallo et son équipe effectuent un travail de collecte et de vérification des données concernant les exactions, les assassinats, et les exécutions extrajudiciaires au Burkina Faso. Le CISC a été créé après le massacre de Yirgou en janvier 2019, quand 210 civils avaient été assassinés par une milice. Cette attaque qui avait alors bénéficié d’une impunité judiciaire a accéléré la dégradation de la situation sécuritaire.

Burkina Faso activist Daouda Diallo receives Martin Ennals Award for Human Rights

Daouda Diallo, the secretary general of the Collective Against Impunity and Community Stigmatization (CISC), received the Martin Ennals Award for Human Rights this week. Dr. Diallo and his team have been collecting and verifying data on abuses, killings, and extrajudicial executions in Burkina Faso. CISC was created after the Yirgou massacre in January 2019, when 210 civilians were murdered by a militia. This attack, which had enjoyed judicial impunity at the time, accelerated the deterioration of the security situation.

 
 

6 000 réfugiés burkinabè en Côte d’Ivoire à la suite d’attaques djihadistes

Face aux attaques ciblant désormais les civils au Burkina Faso à proximité de la frontière nord de la Côte d’Ivoire, de nombreux déplacés burkinabè traversent la frontière. 6 000 burkinabè se sont ainsi réfugiés à Tougbo, localité ivoirienne de 20 000 habitants. Tougbo se situe au cœur de la zone ivoirienne où sévissent des djihadistes. Un militaire a été tué dans une attaque, à cet endroit, il y a six mois, mais les djihadistes préfèrent les villages plus petits et les embuscades sur les axes, provoquant l’exode de villages burkinabè entiers. Depuis deux ans et la première attaque de Kafolo, en juin 2020, qui a fait 14 morts dans les rangs des militaires ivoiriens, le nord-est de la Côte d’Ivoire est aux prises avec le terrorisme islamiste. À Tougbo, les autorités locales et communautaires s’organisent avec l’aide des agences onusiennes.

6,000 Burkinabe refugees in Côte d'Ivoire following jihadist attacks

Faced with attacks on civilians in Burkina Faso near the northern border with Côte d'Ivoire, many displaced Burkinabè are crossing the border. Some 6,000 Burkinabè have taken refuge in Tougbo, an Ivorian town of 20,000 inhabitants. Tougbo is located in the heart of the Ivorian zone where jihadists are active. A soldier was killed in an attack here six months ago, but the jihadists prefer smaller villages and ambushes on the roads, causing the exodus of entire Burkinabe villages. For two years and the first attack in Kafolo in June 2020, which killed 14 Ivorian soldiers, northeastern Côte d'Ivoire has been plagued by Islamist terrorism. In Tougbo, local and community authorities are organizing themselves with the help of UN agencies.

 
 

Ibrahim Boubacar Keita, l’ancien président malien est mort

L'ancien président malien Ibrahim Boubacar Keïta est mort dimanche matin 16 janvier à son domicile privé de Bamako, à l'âge de 76 ans. Il avait présidé le Mali de 2013 à 2020. De nombreux messages et gestes de compassion ont été envoyés à la famille. La junte qui l’avait renversé en 2020 a communiqué pour saluer la mémoire du disparu et a déclaré l'organisation d'obsèques nationales.

Ibrahim Boubacar Keita, the former Malian president has died

Former Malian President Ibrahim Boubacar Keita died Sunday morning, January 16, at his private home in Bamako at the age of 76. He had presided over Mali from 2013 to 2020. Many messages and gestures of compassion were sent to the family. The junta that had overthrown him in 2020 communicated to salute the memory of the deceased. and declared the organization of a national funeral.

 
 

Les populations maliennes ébranlées par les sanctions de la CEDEAO

La CEDEAO a imposé au Mali un embargo sur les échanges commerciaux et les transactions financières, afin de sanctionner le projet de la junte de continuer à diriger le pays pendant plusieurs années au lieu d’organiser prochainement des élections. Isolé au sein de la sous-région ouest-africaine, le Mali risque de se retrouver à court de liquidités, alors que le pays enclavé au cœur du Sahel est largement dépendant des ports ivoiriens et sénégalais, deux pays de la CEDEAO avec lesquels il ne peut désormais plus échanger. Pour l’heure, les sanctions adoptées ne concernent pas les produits de première nécessité ou les hydrocarbures, ce qui devrait donc avoir un impact limité sur les consommateurs maliens. Ces sanctions devraient tout de même avoir un effet sur le quotidien de la population : les transferts d’argent via des opérateurs comme Western Union, une importante source d’argent des Maliens, pourraient devenir impossibles en cas de pénurie de liquidités.

Malian civilians shaken by ECOWAS sanctions

ECOWAS has imposed a trade and financial embargo on Mali to punish the junta's plan to continue ruling the country for several years instead of holding elections soon. Isolated within the West African sub-region, Mali risks running out of cash, while the landlocked country in the heart of the Sahel is largely dependent on the ports of Côte d'Ivoire and Senegal, two ECOWAS countries with which it can no longer trade. For the time being, the sanctions adopted do not concern basic necessities or hydrocarbons, which should therefore have a limited impact on Malian consumers. However, the sanctions should have an effect on the daily life of the population: money transfers via operators such as Western Union, an important source of money for Malians, could become impossible in the event of a cash shortage.

 
 

Les populations maliennes ébranlées par les sanctions de la CEDEAO

La CEDEAO a imposé au Mali un embargo sur les échanges commerciaux et les transactions financières, afin de sanctionner le projet de la junte de continuer à diriger le pays pendant plusieurs années au lieu d’organiser prochainement des élections. Isolé au sein de la sous-région ouest-africaine, le Mali risque de se retrouver à court de liquidités, alors que le pays enclavé au cœur du Sahel est largement dépendant des ports ivoiriens et sénégalais, deux pays de la CEDEAO avec lesquels il ne peut désormais plus échanger. Pour l’heure, les sanctions adoptées ne concernent pas les produits de première nécessité ou les hydrocarbures, ce qui devrait donc avoir un impact limité sur les consommateurs maliens. Ces sanctions devraient tout de même avoir un effet sur le quotidien de la population : les transferts d’argent via des opérateurs comme Western Union, une importante source d’argent des Maliens, pourraient devenir impossibles en cas de pénurie de liquidités.

Malian civilians shaken by ECOWAS sanctions

ECOWAS has imposed a trade and financial embargo on Mali to punish the junta's plan to continue ruling the country for several years instead of holding elections soon. Isolated within the West African sub-region, Mali risks running out of cash, while the landlocked country in the heart of the Sahel is largely dependent on the ports of Côte d'Ivoire and Senegal, two ECOWAS countries with which it can no longer trade. For the time being, the sanctions adopted do not concern basic necessities or hydrocarbons, which should therefore have a limited impact on Malian consumers. However, the sanctions should have an effect on the daily life of the population: money transfers via operators such as Western Union, an important source of money for Malians, could become impossible in the event of a cash shortage.

 
 

SOURCE ACADEMIQUE

 
 

Au Mali, d’importantes manifestations de soutien à la junte militaire

Une importante manifestation s’est tenue le 14 janvier à Bamako, avec l’objectif est de dénoncer les sanctions contre le Mali prises lors du dernier sommet des chefs d'État de la CEDEAO. Dans un communiqué lu à la télévision nationale, le gouvernement avait lancé un appel à la mobilisation pour dire « non » aux sanctions de la CEDEAO. De nombreuses personnalités politiques et figures associatives ont participé, à l’instar du Premier ministre Choguel Maïga. Cette manifestation était perçue comme une mobilisation pour la défense de la souveraineté du peuple malien face à la France et aux dirigeants de l'organisation sous-régionale, qui ont durement sanctionné Bamako.

In Mali, large demonstrations in support of the military junta

A major demonstration was held on January 14 in Bamako, with the aim of denouncing the sanctions against Mali taken at the last summit of ECOWAS heads of state. In a communiqué read on national television, the government called for a mobilization to say "no" to the ECOWAS sanctions. Many political figures and associations participated, including Prime Minister Choguel Maïga. This demonstration was seen as a mobilization in defense of the sovereignty of the Malian people in the face of France and the leaders of the sub-regional organization, who have harshly sanctioned Bamako.

 
 

Au Mali, l’Église catholique appelle au dialogue entre la junte militaire et la CEDEAO

À la suite des sanctions infligées par la CEDEAO au Mali, Mgr Jonas Dembélé, le président de la conférence épiscopale malienne a appelé au dialogue. Mettant en avant les difficultés économiques du Mali, l’évêque de Kayes a déclaré que « la CEDEAO est une famille et le Mali est un des fils de cette famille. Certainement que la CEDEAO a des raisons de punir un de ses enfants, mais nous ne pensons pas qu’elle veuille le faire dans le but de vouloir la mort de cet enfant [...] Nous, évêques du Mali, invitons les deux parties à reconsidérer leurs positions pour sauver des vies, pour rechercher le bien commun de toute l’Afrique de l’Ouest ».

In Mali, the Catholic Church calls for dialogue between the military junta and ECOWAS

Following the sanctions imposed by ECOWAS on Mali, Bishop Jonas Dembélé, President of the Malian Episcopal Conference, called for dialogue. Highlighting Mali's economic difficulties, the Bishop of Kayes said that "ECOWAS is a family and Mali is one of the sons of this family. Certainly, ECOWAS has reasons to punish one of its children, but we do not believe that it wants to do so in order to want the death of this child" [...] We, the bishops of Mali, invite the two parties to reconsider their positions in order to save lives, to seek the common good of all of West Africa.

 
 

SOURCE RELIGIEUSE

 
 

L’envoyé de l’ONU au Mali avertit d’un « cycle sans fin d’instabilité »

Selon le Représentant spécial du Secrétaire général pour le pays, El-Ghassim Wane, l’espoir d’une résolution rapide des conflits ne s’est pas concrétisé au Mali, une décennie après le début des affrontements. Selon lui, « l'insécurité s'est étendue, la situation humanitaire s'est détériorée, de plus en plus d'enfants ne sont pas scolarisés et le pays est affecté par un cycle sans fin d'instabilité ». Plus de 1,8 million de personnes devraient avoir besoin d'une aide alimentaire en 2022 contre 1,3 million en 2021. Par ailleurs, en un an seulement, le nombre de personnes déplacées à l'intérieur du pays est passé de 216 000 en 2020 à plus de 400 000 en 2021. Selon Wane, le soutien de la communauté internationale à la population malienne a toutefois permis de limiter les dégâts. Il appelle les autorités maliennes à chercher une solution consensuelle avec la CEDEAO.

UN envoy to Mali warns of "endless cycle of instability

According to the Special Representative of the Secretary-General for the country, El-Ghassim Wane, hopes for a rapid resolution of the conflicts have not materialized in Mali, a decade after the clashes began. Insecurity has spread, the humanitarian situation has deteriorated, more and more children are out of school and the country is affected by an endless cycle of instability," he said. More than 1.8 million people are expected to need food aid in 2022, up from 1.3 million in 2021. In addition, in just one year, the number of internally displaced persons has increased from 216,000 to more than 400,000 in 2021. According to Wane, the international community's support for the Malian population has helped limit the damage. He called on the Malian authorities to seek a consensual solution with ECOWAS.

 
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme au Sahel. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.

This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in Sahel. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.

 
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