Environ une centaine de civils tués dans une attaque à Zaongo ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏
 
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 VEILLE PHAROS / SAHEL : 
Burkina Faso - 14 novembre 2023

 
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L’actualité de la semaine a été marquée par le massacre d’environ une centaine de civils de la commune rurale de Zaongo, une localité située dans la région du Centre-Nord le 6 novembre.

Depuis le 6 novembre, des organisations de la société civile burkinabè dénoncent la réquisition de leaders syndicaux, politiques et de la société civile, très critiques du gouvernement de transition.

L'Union des religieux et coutumiers du Burkina a organisé un dialogue communautaire entre des leaders religieux, coutumiers et d’associations de femmes à Gaoua le 6 novembre pour promouvoir l'implication des hommes dans les services de planification familiale.

Le 5 novembre, la coordination des organisations de la société civile du Burkina Faso a initié un rassemblement de citoyens venus de différentes régions du pays au Palais des Sports de Ouaga 2000 pour soutenir la transition.

Le 1er novembre, le Conseil général des universités de Ouagadougou (CGUO) et le Cercle d'études, de recherches et de formation islamique (CERFI) ont organisé une journée de fraternité des sœurs musulmanes à Ouagadougou.

Le 4 novembre, les forces combattantes burkinabè et maliennes ont neutralisé une centaine de terroristes à Biba, dans la région de la Boucle du Mouhoun.

The week's news was marked by the massacre of around a hundred civilians in the rural commune of Zaongo, in the Centre-Nord region, on 6 November.

Since 6 November, civil society organisations in Burkina Faso have been denouncing the requisitioning of trade union, political and civil society leaders who are highly critical of the transitional government.

The Union of Religious and Customary Leaders of Burkina organised a community dialogue between religious and customary leaders and women's associations in Gaoua on 6 November to promote the involvement of men in family planning services.

On 5 November, the Coordination des organisations de la société civile du Burkina Faso organised a gathering of citizens from different regions of the country at the Palais des Sports in Ouaga 2000 to support the transition.

On 1 November, the Conseil général des universités de Ouagadougou (CGUO) and the Cercle d'études, de recherches et de formation islamique (CERFI) organised a fraternity day for Muslim sisters in Ouagadougou.

On 4 November, fighting forces from Burkina Faso and Mali neutralised around a hundred terrorists in Biba, in the Boucle du Mouhoun region.

 
 

Info phare - Source médiatique

 
 

Incertitudes autour du massacre de Zaongo

Le 6 novembre, le village de Zaongo, une commune rurale située dans la province du Namentenga dans la région Centre-Nord au Burkina Faso, a été la cible d’une violente attaque par des individus non identifiés. Selon les informations relayées sur les réseaux à travers des images attribuées au massacre, une centaine de personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées.

Selon Jeune Afrique, des sources militaires pointent la responsabilité aux terroristes alors que d’autres sources accusent les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), supplétifs de l'armée.

Selon Deutsche Welle Afrique, des sources locales contactées étaient trop effrayées pour désigner les auteurs de cette tuerie.

Uncertainties surrounding the Zaongo massacre

On 6 November, the village of Zaongo, a rural commune in the province of Namentenga in the Centre-North region of Burkina Faso, was the target of a violent attack by unidentified individuals. According to information relayed on the networks through images attributed to the massacre, around a hundred people, including women and children, were killed.

According to Jeune Afrique, military sources blame the terrorists, while other sources accuse the Volunteers for the Defence of the Homeland (VDP), army auxiliaries.

According to Deutsche Welle Afrique, local sources contacted were too frightened to name the perpetrators.

 
 

Source  médiatique

 
 

Le Burkina Faso participe à la conférence internationale sur la femme et l'Islam

Le 7 novembre, le Burkina Faso a participé à une conférence internationale sur la Femme et l'Islam qui se déroulait à Djeddah, en Arabie Saoudite. La délégation burkinabè était dirigée par Olivia Rouamba, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur.

La conférence internationale sur la Femme et l'Islam réunit des ministres en charge des Affaires étrangères et de la Femme, des organisations internationales engagées dans la promotion des droits des femmes, ainsi que des hauts responsables religieux.

Lors de la cérémonie d'ouverture, les participants ont souligné l'importance de briser les barrières et d'améliorer la participation des femmes musulmanes au processus de développement. Ils ont appelé à mettre fin aux pratiques qui entravent les droits des femmes musulmanes en raison d'interprétations incorrectes de la religion islamique.

Une partie des discussions a porté sur la question du statut et de l'autonomisation des femmes musulmanes, en mettant en lumière les interprétations erronées de la loi islamique et des traditions préjudiciables qui affectent souvent les femmes musulmanes.

La conférence a été saluée comme une initiative des autorités saoudiennes en collaboration avec l'Organisation de la Coopération Islamique. Une attention particulière a été portée à la situation des femmes en Palestine, en Afghanistan et dans d'autres pays en crise, où les femmes sont souvent les premières victimes de violences.

La ministre en charge de la Femme et de l'action humanitaire, Nandy Some Diallo, et le Médiateur du Faso, Fatimata Sanou Toure, participaient également à cette conférence internationale sur la Femme et l'Islam.

Burkina Faso takes part in the international conference on women and Islam

On 7 November, Burkina Faso took part in an international conference on Women and Islam in Jeddah, Saudi Arabia. The Burkina Faso delegation was led by Olivia Rouamba, Minister of Foreign Affairs, Regional Cooperation and Burkina Faso Abroad.
The International Conference on Women and Islam brings together ministers responsible for foreign affairs and women's affairs, international organisations involved in promoting women's rights, and senior religious leaders.
At the opening ceremony, participants stressed the importance of breaking down barriers and enhancing the participation of Muslim women in the development process. They called for an end to practices that hinder the rights of Muslim women due to incorrect interpretations of the Islamic religion.
Part of the discussions focused on the issue of the status and empowerment of Muslim women, highlighting the misinterpretations of Islamic law and harmful traditions that often affect Muslim women.
The conference was hailed as an initiative of the Saudi authorities in collaboration with the Organisation of Islamic Cooperation. Particular attention was paid to the situation of women in Palestine, Afghanistan and other countries in crisis, where women are often the first victims of violence.
The Minister for Women and Humanitarian Action, Nandy Some Diallo, and the Mediator of Faso, Fatimata Sanou Toure, also took part in this international conference on Women and Islam.

 
 

Succès du tour du Faso 2023 malgré le défi sécuritaire

Du 26 octobre au 5 novembre s’est tenu le Tour du Faso, une course cycliste annuelle par étapes disputée au Burkina Faso. Malgré le défi sécuritaire, cette 34e édition a vu la participation des équipes du Ghana, de la Guinée Conakry, du Togo, du Niger, du Mali, du Bénin, de la Côte d'Ivoire, du Cameroun, du Maroc et de la Belgique, seule équipe européenne. Aucun incident majeur n'est à déplorer.

À la fin de cette édition remportée par le burkinabè Paul Daumont, le Capitaine Ibrahim Traoré, a reçu les participants. Ils ont exprimé leur gratitude pour l'organisation réussie de l'événement après une pause de deux ans. Le Président de la Transition a souligné la solidarité de la Belgique, seul pays européen participant, malgré des informations erronées dans certains médias occidentaux, identifiant le pays comme à risque pour leurs ressortissants.

Le président a rassuré sur la situation sécuritaire, affirmant que le Burkina Faso est fréquentable. Le vainqueur, Paul Daumont, a dédié son trophée aux Forces de défense et de sécurité (FDS).

L'ivoirien Isiaka Cissé, représentant des pays invités, a salué le succès de l'édition 2023 du Tour du Faso au nom de tous les cyclistes, remerciant les autorités et le peuple burkinabè pour leur accueil.

Success of the Tour du Faso 2023 despite the security challenge

The Tour du Faso, an annual stage race held in Burkina Faso, took place from 26 October to 5 November. Despite the security challenge, this 34th edition saw the participation of teams from Ghana, Guinea Conakry, Togo, Niger, Mali, Benin, Côte d'Ivoire, Cameroon, Morocco and Belgium, the only European team. No major incidents were reported.
At the end of this edition, won by Paul Daumont from Burkina Faso, Captain Ibrahim Traoré received the participants. The participants expressed their gratitude for the successful organisation of the event after a two-year break. The President of the Transition underlined the solidarity of Belgium, the only European country taking part, despite erroneous information in certain Western media identifying the country as a risk for their nationals.
The President reassured the audience about the security situation, saying that Burkina Faso was safe to visit. The winner, Paul Daumont, dedicated his trophy to the Defence and Security Forces (FDS).
The Ivorian Isiaka Cissé, representing the guest countries, hailed the success of the 2023 Tour du Faso on behalf of all the cyclists, thanking the authorities and people of Burkina Faso for their welcome.

 
 

Semaine du cinéma chinois au Burkina Faso

Du 2 au 5 novembre, s’est déroulée la semaine du cinéma chinois au Burkina Faso afin de renforcer la coopération culturelle entre les deux pays. Pendant cette semaine, le public a pu assister à des projections de films chinois contemporains, dans des villes comme Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Ziniaré, mettant en valeur le savoir-faire technique et artistique, ainsi que l'évolution de la société et les traditions culturelles chinoises.

Placée sur le thème « Burkina Faso et République populaire de Chine : les enjeux d'une coopération cinématographique et audiovisuelle », la cérémonie d'ouverture a été présidée par le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Jean Emmanuel Ouédraogo, à Ouagadougou.

Selon le ministre, la collaboration sino-africaine dans le domaine du cinéma illustre l'amitié solide entre les deux nations, renforcée par la reprise des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la Chine.

L'ambassadeur de la République de Chine, Lu Shan, a encouragé les cinéastes des deux pays à renforcer leurs échanges et à promouvoir d'excellents films chinois et burkinabè auprès du grand public.

Chinese Film Week in Burkina Faso

From 2 to 5 November, Chinese Cinema Week was held in Burkina Faso to strengthen cultural cooperation between the two countries. During the week, audiences were treated to screenings of contemporary Chinese films in cities such as Ouagadougou, Bobo-Dioulasso and Ziniaré, showcasing Chinese technical and artistic know-how, as well as the evolution of Chinese society and cultural traditions.
Under the theme "Burkina Faso and the People's Republic of China: the challenges of cinematographic and audiovisual cooperation", the opening ceremony was presided over by the Minister of Communication, Culture, Arts and Tourism, Jean Emmanuel Ouédraogo, in Ouagadougou.
According to the minister, Sino-African collaboration in the film industry illustrates the solid friendship between the two nations, strengthened by the resumption of diplomatic relations between Burkina Faso and China.
The ambassador of the Republic of China, Lu Shan, encouraged filmmakers from both countries to strengthen their exchanges and promote excellent Chinese and Burkinabe films to the general public.

 
 

Des centaines de terroristes neutralisés à Biba

Le 4 novembre, une opération terroriste a eu lieu à Biba, dans la région de la Boucle du Mouhoun, au Burkina Faso après une attaque terroriste de grande envergure contre la localité.

Cependant, les forces combattantes burkinabè et maliennes ont fait preuve de bravoure et ont été appuyées par les vecteurs aériens de ces deux pays. Grâce à l’action conjointe des forces combattantes burkinabè et maliennes, les terroristes ont été sévèrement affaiblis et leur équipement de combat a été détruit selon les informations relayées par l'Agence d'information du Burkina (AIB).

Hundreds of terrorists neutralised in Biba

On 4 November, a large-scale terrorist attack took place in Biba, in the Boucle du Mouhoun region of Burkina Faso.
However, the fighting forces of Burkina Faso and Mali showed their bravery and were supported by the air forces of both countries. Thanks to the joint action of the Burkina Faso and Mali fighting forces, the terrorists were severely weakened and their combat equipment destroyed, according to information relayed by the Agence d'information du Burkina (AIB).

 
 

Source religieuse

 
 

Une journée de fraternité des sœurs musulmanes à Ouagadougou

Le 1er novembre, le Conseil général des universités de Ouagadougou (CGUO) et le Cercle d'études, de recherches et de formation islamique (CERFI) ont organisé une journée de fraternité des sœurs musulmanes à Ouagadougou.

Cette initiative, dont le thème était « Solidarité sans frontières, main dans la main pour un avenir meilleur », était une occasion de promouvoir la solidarité entre les sœurs de la communauté islamique et de favoriser leur autonomisation économique à travers des activités telles que des conférences, des panels, des séances de B to B (business to business), et des jeux de divertissement.

Les participants ont discuté de thématiques telles que la solidarité, le bien-être social et économique des femmes, ainsi que la communication positive et la résolution des conflits.

La présidente de la cellule « femmes » du CERFI, Aminata Nana Boundaoné, a souligné l'importance du thème, encourageant les jeunes filles à travailler ensemble pour un avenir meilleur. La marraine de l'événement, Djeneba Sawadogo, conseillère technique au ministère en charge du Genre, a encouragé les participantes à s'engager positivement au sein de leur communauté et à transcender les barrières qui les séparent pour créer un impact positif.

A day of fellowship for Muslim sisters in Ouagadougou

On 1 November, the General Council of Universities of Ouagadougou (CGUO) and the Cercle d'études, de recherches et de formation islamique (CERFI) organised a fraternity day for Muslim sisters in Ouagadougou.
This initiative, whose theme was "Solidarity without borders, hand in hand for a better future", was an opportunity to promote solidarity between the sisters of the Islamic community and to encourage their economic empowerment through activities such as conferences, panels, B to B (business to business) sessions, and entertainment games.
Participants discussed themes such as solidarity, the social and economic well-being of women, as well as positive communication and conflict resolution.
Aminata Nana Boundaoné, Chair of CERFI's Women's Unit, stressed the importance of the theme, encouraging young girls to work together for a better future. The event's patron, Djeneba Sawadogo, technical adviser to the ministry responsible for gender issues, encouraged participants to make a positive commitment to their communities and to transcend the barriers that separate them in order to create a positive impact.

 
 

Source société civile

 
 

Le CREDD appelle à une refondation de la CEDEAO

Le 4 novembre, le Cadre de Réflexion et d’action pour le Développement Durable (CREDD), une association burkinabè qui promeut la paix, la justice et l’égalité, le développement économique et social, a organisé une conférence de presse au cours de laquelle il a donné son opinion concernant la situation politique des États membres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et les coups d'État dans la région.

Selon le président du CREDD, Pato Dondassé, les coups d'État en Afrique de l'Ouest sont le résultat de divers problèmes qui persistent dans la région. Il pointe du doigt les maux tels que la corruption électorale, la manipulation des élections, le non-respect des principes démocratiques, la manipulation des institutions, ainsi que l'impunité accordée aux coups d'État institutionnels. Ces facteurs ont conduit à une perte de confiance des citoyens, civils ou militaires, dans la capacité des autorités élues à garantir un avenir juste et un développement équitable.

Pato Dondassé explique que les citoyens réagissent avec les moyens à leur disposition face à un système qui ne répond pas à leurs attentes, et parfois, ceux qui détiennent les armes se voient obligés d'intervenir.

Le président du CREDD estime que la CEDEAO a échoué dans son rôle de promouvoir la coopération et l'intégration économique, sociale et culturelle au sein de la région.

Il affirme que l'institution n'a pas suffisamment soutenu les pays membres, tels que le Burkina Faso, le Mali et le Niger, dans leur lutte contre la menace terroriste malgré leurs appels à l'aide.

Pour remédier à la situation, Pato Dondassé propose une refondation totale de la CEDEAO avec des principes tels que l'indépendance de l'organisation vis-à-vis des intérêts géostratégiques internationaux et des influences extérieures, un financement assuré à 100 % par les États membres, un cadre d'intervention principalement économique, et une autonomie renforcée du Secrétariat exécutif en tant qu'organe technique de décision et d'orientation stratégique de l'organisation.

CREDD calls for a rethink of ECOWAS

On 4 November, the Cadre de Réflexion et d'Action pour le Développement Durable (CREDD), a Burkina Faso association that promotes peace, justice and equality, and economic and social development, held a press conference at which it gave its views on the political situation in the member states of the Economic Community of West African States (ECOWAS) and the coups d'état in the region.
According to CREDD President Pato Dondassé, coups d'état in West Africa are the result of various problems that persist in the region. He points to such evils as electoral corruption, manipulation of elections, failure to respect democratic principles, manipulation of institutions, and impunity for institutional coups. These factors have led to a loss of confidence among citizens, both civilian and military, in the ability of the elected authorities to guarantee a fair future and equitable development.
Pato Dondassé explains that citizens react with the means at their disposal to a system that does not meet their expectations, and sometimes those with the weapons are forced to intervene.
The President of CREDD believes that ECOWAS has failed in its role of promoting cooperation and economic, social and cultural integration within the region.
He claims that the institution has not sufficiently supported member countries such as Burkina Faso, Mali and Niger in their fight against the terrorist threat, despite their appeals for help.
To remedy the situation, Pato Dondassé proposes a complete overhaul of ECOWAS, based on principles such as the organisation's independence from international geostrategic interests and external influences, 100% funding from member states, a mainly economic intervention framework, and greater autonomy for the Executive Secretariat as the organisation's technical decision-making and strategic guidance body.

 
 

Tensions suite à des réquisitions massives

Depuis le 5 novembre, des citoyens burkinabè ont été notifiés de leur réquisition par l’armée pour défendre la patrie. Ces réquisitions concernent des leaders syndicaux, politiques et de la société civile, très critiques du gouvernement de transition. Elles ont suscité des réactions. Des organisations, telles que le Mouvement burkinabè des droits de l'homme et des peuples (MBDHP), dénoncent ces réquisitions massives comme des abus de pouvoir visant à réprimer toute voix discordante.

La coalition de syndicats et d'Organisation de la société civile (OSC) exige l'annulation des réquisitions et exprime sa solidarité envers les personnes concernées. Le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés a appelé à faire barrage à toute dérive autocratique.

Le 6 novembre, les secrétaires généraux des centrales syndicales et des syndicats autonomes ont sollicité le report de la rencontre gouvernement/syndicats au ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale.

Le 7 novembre, l’initiative pour la coopération économique et financière Burkina-BRICS (ICEF-Burkina/BRICS) a animé une conférence de presse pour soutenir l’action du gouvernement. Elle a  rappelé que les réquisitions sont encadrées par une loi et sont une occasion pour les personnes concernées d’aller constater de visu les réalités du terrain avant d’avancer toute critique.

Le Capitaine Ibrahim Traoré, le 6 novembre, lors de la cérémonie de montée des couleurs au palais, a invité « tous les travailleurs à plus de dignité, d’intégrité, de don de soi et surtout à la solidarité avec les Forces combattantes engagées dans la reconquête du territoire ».

Le président de la transition a souligné que « les libertés individuelles ne priment pas sur celles de la Nation. Une Nation ne se construit pas dans l’indiscipline et le désordre’ ».

Le 19 avril, le chef de l'État a signé un décret portant « la mobilisation générale et la mise en garde » afin de « donner à l’État tous les moyens nécessaires pour faire face à la situation sécuritaire » que traverse le pays depuis 2015.

Tensions following mass requisitions


Since 5 November, citizens of Burkina Faso have been notified that they have been requisitioned by the army to defend their country. These requisitions concern trade union, political and civil society leaders who are highly critical of the transitional government. They have provoked reactions. Organisations such as the Mouvement burkinabè des droits de l'homme et des peuples (MBDHP) (Burkina Faso movement for human and people's rights) denounced these mass requisitions as abuses of power aimed at suppressing any dissenting voice.

The coalition of trade unions and civil society organisations (CSOs) demands the cancellation of the requisitions and expresses its solidarity with those affected. The Collectif contre l'impunité et la stigmatisation des communautés (Collective against impunity and the stigmatisation of communities) has called for any autocratic drift to be blocked.
On 6 November, the general secretaries of the trade union centres and autonomous unions asked the Minister for the Civil Service, Labour and Social Protection to postpone the government/trade union meeting.
On 7 November, the Initiative for Economic and Financial Cooperation Burkina-BRICS (ICEF-Burkina/BRICS) held a press conference in support of the government's action. It pointed out that requisitions are governed by law and are an opportunity for those concerned to go and see for themselves the realities on the ground before making any criticism.
Captain Ibrahim Traoré, on 6 November, during the colour party at the palace, called on "all workers to show greater dignity, integrity and self-sacrifice, and above all to show solidarity with the fighting forces engaged in the reconquest of the country".
The President of the Transition stressed that "individual freedoms do not take precedence over those of the Nation. A nation cannot be built on indiscipline and disorder".
On 19 April, the Head of State signed a decree on "general mobilisation and warning" in order to "give the State all the necessary means to deal with the security situation" that the country has been experiencing since 2015.

 
 

Une mobilisation citoyenne pour soutenir la transition

À l'initiative de la Coordination des organisations de la société civile du Burkina Faso, des citoyens venus de différentes régions du pays se sont rassemblés au Palais des Sports de Ouaga 2000 le 5 novembre.

Les travaux ont commencé la veille le 4 novembre dans la salle de Conférences de Ouaga 2000, sous le nom de « Table-ronde Nouvelle Génération du Burkina Faso ». La journée du dimanche a été consacrée à une mobilisation de soutien et à la clôture des travaux.

La table ronde a rassemblé des acteurs et des leaders de la nouvelle génération de diverses tendances pour discuter de l'avenir de la jeunesse burkinabè et de la Transition dans l'intérêt supérieur de la nation, explique le porte-parole Lucien Zie.

Les objectifs de cette mobilisation ont été  de faire l'état des lieux des défis à relever, de renforcer la solidarité pour lutter contre le terrorisme, et d'engager le Burkina Faso sur la voie du développement durable. Les discussions ont également porté sur la refondation de la nation, les rôles et les responsabilités de chaque acteur.

Les participants ont exprimé leur soutien à la Transition de diverses manières : certains demandent que le Capitaine IB (Ibrahim Traoré) reste au pouvoir jusqu'en 2030 ; d'autres exigent une transition d'au moins dix ans. Ils ont également appelé à des réformes politiques pour améliorer le milieu politique et associatif, mettant fin au désordre qui règne actuellement.

Toutes les propositions issues de ces deux jours de réflexions seront consignées dans un mémorandum qui sera remis aux autorités compétentes.

Mobilising the public to support the transition

At the initiative of the Coordination des organisations de la société civile du Burkina Faso, citizens from different regions of the country gathered at the Palais des Sports in Ouaga 2000 on 5 November.
Work began the day before, on 4 November, in the Ouaga 2000 conference hall, under the name "Burkina Faso New Generation Round Table". Sunday was devoted to mobilising support and closing the proceedings.
The round table brought together actors and leaders of the new generation from various backgrounds to discuss the future of Burkina Faso's youth and the Transition in the best interests of the nation," explains spokesman Lucien Zie.
The objectives of this mobilisation were to take stock of the challenges to be met, to strengthen solidarity in the fight against terrorism, and to set Burkina Faso on the road to sustainable development. Discussions also focused on rebuilding the nation and the roles and responsibilities of each player.
Participants expressed their support for the transition in various ways: some called for Captain IB (Ibrahim Traoré) to remain in power until 2030; others called for a transition of at least ten years. They also called for political reforms to improve the political and associative environment, putting an end to the current disorder.
All the proposals emerging from these two days of reflection will be set out in a memorandum to be submitted to the relevant authorities.

 
 

L'implication des hommes dans la planification familiale au cœur d'un dialogue communautaire

L'Union des religieux et coutumiers du Burkina a organisé un dialogue communautaire à Gaoua le 6 novembre. Cette initiative qui a rassemblé des leaders religieux, coutumiers et d’associations de femmes avait pour but de promouvoir l'implication des hommes dans les services de planification familiale.

Les échanges ont permis de faire ressortir les bienfaits d’une procréation responsable, bénéfique à la femme et à l’enfant, afin de baisser le taux de mortalité maternelle et infantile.

Les discussions ont souligné les avantages d'une procréation responsable pour la santé des femmes et des enfants, ainsi que la gestion des ressources. Les participants ont noté que l'implication des hommes est essentielle, et divers représentants religieux ont exprimé leur soutien à cette initiative.

Nicole Kambou de la communauté protestante évangélique soutient que « l’implication des hommes va aider les femmes sur le plan sanitaire et l’espacement des naissances. Et également les femmes ne vont plus se cacher pour le faire, si l’époux est sensibilisé… ».

Le représentant du chef de canton de Gaoua a invité les hommes à faire l’espacement des naissances en soulignant que ceci permettra aux enfants de bien grandir et de faire des économies.

Le représentant de la communauté musulmane a constaté les réticences de certains individus, du fait des coutumes ou de la religion  sur les questions de planning familial. Il estime que l’implication des leaders de chaque communauté dans les campagnes de  sensibilisation pourrait faciliter la compréhension et minimiser les stéréotypes .

Les dialogues se poursuivront dans d'autres régions avec le soutien financier de l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) via le PROEPL Health, un réseau indépendant d'agences de santé.

Men must get involved in family planning

The Union of Religious and Customary Leaders of Burkina organised a community dialogue in Gaoua on 6 November. The aim of this initiative, which brought together religious and traditional leaders and women's associations, was to promote the involvement of men in family planning services.
The discussions highlighted the benefits of responsible procreation for women and children, with a view to reducing maternal and infant mortality rates.
The discussions highlighted the benefits of responsible procreation for the health of women and children, as well as the management of resources. Participants noted that the involvement of men is essential, and various religious representatives expressed their support for this initiative.
Nicole Kambou from the Evangelical Protestant community said that "involving men will help women in terms of health and birth spacing. And women will no longer have to hide to do it, if their husbands are made aware...".
The representative of the Gaoua canton chief urged men to space their children out, pointing out that this would enable them to grow up properly and save money.
The representative of the Muslim community noted the reticence of certain individuals, due to customs or religion, on family planning issues. He believes that involving the leaders of each community in awareness campaigns could "facilitate understanding and minimise stereotypes".
The dialogues will continue in other regions with financial support from the United States Agency for International Development (USAID) via PROEPL Health, an independent network of health agencies.

 
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme au Sahel. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.

This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in Sahel. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.

 
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