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VEILLE PHAROS / SAHEL :  
Burkina Faso - 21 septembre 2022

 
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L’actualité de la semaine a été marquée par la visite du chef d'État, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba en République du Niger le 11 septembre 2022.

L’organisation des nation-unies (ONU) dénonce la circulation des discours haineux sur les réseaux sociaux au Burkina Faso. La stigmatisation des ethnies minoritaire comme les Peulhs cause d’énormes difficultés.

La conférence régionale des leaders religieux sur l’extrémisme violent et le radicalisme religieux s’est tenue dans les hauts-bassins le 8 septembre 2022. Cette conférence a été initiée par le gouvernement dans le but de prouver aux différents leaders religieux ressortissants du grand ouest leur importance dans l’édification du dialogue national.

Plus de deux cent défenseurs des droits humains se sont réunis à Ouagadougou pour un forum du 13 au 15 septembre 2022. Cette deuxième édition du forum intervient à un moment où l’on constate que les droits humains sont bafoués, comme en témoignent les différentes arrestations arbitraires, les harcèlements et les menaces.

Les coutumiers de l’Oubritenga invitent les autorités de la transition à faire fi des actes posés par certains activistes dans le cadre de la cohésion sociale et de la consolidation de la paix.

L’ONG PAX milite pour la paix au Burkina Faso. À cet effet des activités ont été mises en place pour conscientiser la population sur les valeurs de la paix.

Dans le reste de l’actualité, le détachement militaire de Déou fut la cible d’une attaque terroriste le lundi 12 septembre 2022. On note la perte de deux militaires mais une dizaine de terroristes furent neutralisé.


The news of the week was marked by the visit of the head of state, Lieutenant Colonel Paul Henri Sandaogo Damiba to the Republic of Niger on 11 September 2022.

The United Nations (UN) denounces the circulation of hate speech on social networks in Burkina Faso. The stigmatisation of ethnic minorities such as the Peulhs is causing enormous difficulties.

The regional conference of religious leaders on violent extremism and religious radicalism was held in the Haut-Bassins on 8 September 2022. This conference was initiated by the government with the aim of demonstrating to the various religious leaders from the Great West their role in building national dialogue.

More than two hundred human rights defenders gathered in Ouagadougou for a forum from 13 to 15 September 2022. This second edition of the forum comes at a time when human rights are being flouted, as evidenced by the various arbitrary arrests, harassments and threats.

The customary leaders of Oubritenga invite the transitional authorities to disregard the actions of certain activists in the context of social cohesion and peace building.

The NGO PAX which campaigns for peace in Burkina Faso, organized activities to raise awareness on the values of peace among the population.

In other news, the military detachment in Deou was the target of a terrorist attack on Monday 12 September 2022. Two soldiers were killed, but a dozen terrorists were neutralised.

 
 

Info phare – sources religieuse et institutionnelle

 
 

Aucune communauté ne peut être supérieure à une autre

Depuis le début du terrorisme au Burkina Faso, la communauté peuhle  minoritaire est de plus en plus stigmatisée par les autres communautés, en particulier les Mossé, une caste majoritaire. Cette situation est due au fait que la plupart des groupes terroristes sont issus des régions du Sahel et de l’Est où on retrouve majoritairement des Peuhls. Aussi, en milieu rural la communauté mossie se sentant de plus en plus ciblée par les attaques terroristes a commencé à s’organiser en groupe d’auto-défense. Cela a engendré des violences intercommunautaires comme le massacre de Yirgou en janvier 2019.

Depuis lors les appels aux massacres de la communauté peuhle n’ont cessé de circuler sur les réseaux sociaux, en particulier ces derniers mois. Face à cette situation, le Centre d’Etude de Recherche et de Formation Islamique a rappelé que le combat contre le terrorisme est un combat commun, et que la stigmatisation ou des exactions contre une communauté ne peut être la solution.

L’ONU quant à elle a invité les autorités de la transition dans un communiqué publié le 12 septembre à agir en menant des enquêtes sur les allégations de violation des droits humains. Aussi, elle a appelé les forces de défense et de sécurité du pays à veiller au respect de ces droits.

No community can be superior to another

Since the beginning of terrorism in Burkina Faso, the minority Peuhl community has been increasingly stigmatised by other communities, particularly the Mosse, a majority caste. This situation is due to the fact that most of the terrorist groups come from the Sahel and Eastern regions, where the majority of the population is Peuhl. Also, in rural areas, the Mossi community, feeling increasingly targeted and exacerbated by terrorist attacks, began to organise themselves into self-defence groups, which led to inter-community violence such as the Yirgou massacre in January 2019.

Since then, calls for massacres by the Peuhl community have continued to circulate on social networks, especially in recent months. Faced with this situation, the Centre for Islamic Research and Training, in a statement published on 7 September, recalled that the fight against terrorism is a common fight, and that stigmatisation or exactions against a community cannot be the solution.

The UN, for its part, invited the transitional authorities in a statement published on 12 September to act by investigating allegations of human rights violations. It also called on the country's defence and security forces to ensure that these rights are respected.

 
 

Sources médiatique et institutionnelle

 
 

Pétition pour augmenter le financement de l’aide humanitaire au Burkina Faso

De plus en plus de zones sont touchées par les attaques terroristes au Burkina Faso, entrainant ainsi une augmentation massive du nombre de déplacés internes dans les régions du Centre-Nord et du Sahel. Selon Action contre la faim, près d’une personne sur 10 est déplacée du fait de la situation sécuritaire au Burkina Faso, et le taux d’insécurité alimentaire a doublé. Plus d’une vingtaine d’organisations humanitaires appellent à une augmentation urgente des ressources financières afin de pouvoir répondre à la crise.

Petition to increase funding for humanitarian aid in Burkina Faso

More and more areas are affected by terrorist attacks in Burkina Faso, leading to a massive increase in the number of internally displaced people in the Centre-North and Sahel regions. According to Action Against Hunger, nearly one in 10 people are displaced due to the security situation in Burkina Faso, and the food insecurity rate has doubled. More than twenty humanitarian organisations, in a collective statement issued on 9 September, called for an urgent increase in financial resources to respond to the crisis.

 
 

Source médiatique

 
 

Des leaders religieux outillés pour lutter contre l’extrémisme violent et la radicalisation religieuse

L’ouest du Burkina Faso auparavant épargné par les attaques terroristes est de plus en plus ciblé depuis le début de l’année 2022. Afin d’éviter que la situation ne soit hors de contrôle, le gouvernement a entamé des séances de travail avec les acteurs influents de la région, notamment les religieux et les coutumiers très engagés dans la résolution des conflits communautaires. Afin d'inciter les acteurs religieux à s’impliquer davantage dans la lutte contre le terrorisme, une conférence les discours préventifs de la radicalisation et de l’extrémisme violent a été organisée le 8 septembre à Bobo-Dioulasso.

Religious leaders equipped to fight violent extremism and religious radicalisation

The west region of Burkina Faso, previously spared from terrorist attacks, has been increasingly targeted since the beginning of the year 2022. In order to prevent the situation from getting out of control, the government has begun working sessions with influential actors in the region, particularly religious and traditional leaders who are very involved in resolving community conflicts. In order to better capacitate and encourage religious actors to become more involved in the fight against terrorism, a conference on the development and dissemination of discourses to prevent radicalisation and violent extremism was organised on 8 September in Bobo-Dioulasso.

 
 

Plus de deux cent défenseurs des droits humains réunis à Ouagadougou

Du 13 au 15 septembre à Ouagadougou s’est tenue la deuxième édition du forum nationale des défenseurs des droits humains sur le thème « opérationnalisation du mécanisme national de protection des défenseurs des droits humain dans un contexte de crise sécuritaire ».

Selon le président de la commission nationale des droits humains Yemboado Rodrigue Namoano, ce forum se tient dans un contexte où les droits humains sont violés suite à des harcèlements, enlèvements, détentions arbitraires et les menaces. Au cours du forum, des échanges porteront sur la situation des acteurs travaillant dans la promotion des droits humains et la présentation des outils de protections des droits humains. Un dispositif d’alerte précoce et des recommandations seront formulées.

More than two hundred human rights defenders gathered in Ouagadougou

From 13 to 15 September in Ouagadougou, the second edition of the national forum of human rights defenders was held on the theme "operationalisation of the national mechanism for the protection of human rights defenders in a context of security crisis".

According to the president of the national human rights commission, Yemboado Rodrigue Namoano, this forum was held in a context where human rights are violated due to harassment, kidnapping, arbitrary detention and threats. During the forum, discussions were focus on the situation of actors working in the promotion of human rights, the presentation of human rights protection tools as well as the early warning system, and recommendations were formulated.

 
 

Les coutumiers de l’Oubritenga implorent le pardon des autorités de la transition

Les coutumiers de l’Oubritenga par la voix de naaba samen de Ziniaré exhortent les autorités de la transition à apaiser les tensions afin de promouvoir le vivre ensemble et la cohésion sociale pour un Burkina meilleur.

Une rencontre a eu lieu suite à la tournée organisée par l’Union Nationale pour la Démocratie et le Développement le 10 septembre 2022 .

Suite à l’arrestation de l’activiste Kambou Ollo Mathias membre du balai citoyen pour diffamation et outrage au président du Faso, des oppositions ont eu lieu entre les membres du balai citoyen et le mouvement Sauvons le Faso. Cela est la preuve palpable de la fragilité du tissu social.  Le chef de la délégation Noel Yameogo a proposé au chef de l’état la suspension ou suppression des partis politiques et des organisations de la société civile pour un climat social apaisé.

The traditional leaders of Oubritenga implore forgiveness of the transitional authorities

The traditional leaders of Oubritenga, through the voice of Naaba Samen of Ziniare, are urging the transitional authorities to ease tensions in order to promote living together and social cohesion for a better Burkina.

This meeting took place following the tour organised by the National Union for Democracy and Development on 10 September 2022 to promote living together, which included visits to the traditional chiefs of Oubritenga.

Following the arrest of the activist Kambou Ollo Mathias, a member of the Balai Citoyen, for defamation and contempt of the President of Faso, there was opposition between the members of the “Balai Citoyen” and the “Sauvons le Faso” movement. This was the proof of the fragility of the social fabric.  The head of the delegation, Noel Yameogo, proposed to the head of state the suspension or suppression of political parties and civil society organisations for a peaceful social climate.

 
 

L’organisation non gouvernementale (ONG) PAX milite pour la promotion de la paix au Burkina

Une ONG néerlandaise qui milite pour la promotion de la paix du nom de PAX a organisé une conférence le 13 septembre pour le lancement de ses activités. Pendant une semaine, des sensibilisations seront faites sur le vivre ensemble dans le but de conscientiser le grand public sur les valeurs de la paix. Un forum pour les jeunes sera organisé du 19 au 21 septembre 2022 pour recueillir leurs avis sur la question. Toutes les régions seront représentées lors de cet évènement.

Non-governmental organisation (NGO) PAX advocates for peace in Burkina

A Dutch NGO that promotes peace called PAX organised a conference on 13 September to launch its activities. During one week, awareness-raising sessions will be held on living together in order to make the population aware of the values of peace. A forum for young people will be organised from 19 to 21 September 2022 to give them the opportunity to present their view on the issue. All regions will be represented at this event

 
 

Soucre religieuse

 
 

Femmes et jeunes au cœur d’une campagne de sensibilisation sur la cohésion sociale

Au Burkina Faso, des villageois des régions du Nord, du Centre-Nord et du Sahel ont bénéficié de campagnes de sensibilisation sur la coexistence pacifique. Ces régions fortement touchées par le phénomène du terrorisme dont les plus impliqués sont les jeunes et les femmes ont été ciblé par le projet de Prévention de la Radicalisation et de l’Extrémisme Violent (PREVI). Ce projet est financé par le ministère des affaires étrangères des Pays Bas dans le but de contribuer à renforcer la cohésion sociale et le vivre ensemble.

Women and youth at the heart of an awareness-raising campaign on social cohesion

In Burkina Faso, villagers in the North, Centre-North and Sahel regions have benefited from awareness campaigns on peaceful coexistence. These regions, which are heavily affected by the phenomenon of terrorism and where, young people and women are the most involved in terrorism, have been targeted by the Prevention of Radicalisation and Violent Extremism (PREVI) project, financed by the Dutch Ministry of Foreign Affairs, with the aim of contributing to strengthening social cohesion and living together.

 
 

Fact-checking

 
 

Des terroristes n’ont pas été neutralisés à Boala

Le 13 septembre dernier, des ressortissants de Boala, localité située à 50 km de Kaya dans la région du Centre-Nord du Burkina, ont démenti dans une conférence l’information selon laquelle des centaines de terroristes auraient été neutralisés. En rappel, des images et audios diffusés faisaient croire à un appui des groupes d’auto-défense (Koglwéogo) a permis de neutraliser des terroristes. Cette information pourrait avoir un impact négatif sur le moral des troupes engagés dans la localité et entrainer des représailles de la part des groupes armés terroristes selon les conférenciers.

Aucun chef terroriste ne s’est installé à la résidence du Haut-Commissaire

Aussi, une autre information selon laquelle un chef terroriste aurait élu domicile dans la résidence du Haut-Commissaire de la province des Banwa dans la région de la Boucle du Mouhoun au Burkina Faso a été démentie par l’Agence d’Information du Burkina.

Terrorists not neutralised in Boala

On 13 September, the inhabitants of Boala, a town located 50 km from Kaya in the Centre-North region of Burkina Faso, denied in a conference the information that hundreds of terrorists had been neutralised. As a reminder, images and audio recordings were broadcast which suggested that support from self-defence groups (Koglwéogo) had neutralised terrorists. This information could have a negative impact on the morale of the troops engaged in the locality and lead to reprisals by the armed terrorist groups, according to the speakers.

No terrorist leader has taken up residence at the High Commissioner's residence

Another report that a terrorist leader has taken up residence in the residence of the High Commissioner of the Banwa province in the Boucle du Mouhoun region of Burkina Faso was denied by the Burkina Information Agency.

 
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme au Sahel. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.

This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in Sahel. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.

 
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