L’architecture juridico-institutionnelle de l'Alliance des Etats du Sahel (AES) approuvée ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏
 
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 VEILLE PHAROS / SAHEL : 
Burkina Faso - 22 février 2024

 
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L’actualité de la semaine a été marquée par la réunion le 15 février à Ouagadougou des ministres de l'Alliance des États du Sahel (AES). L’architecture juridico-institutionnelle de l'alliance a été approuvée et le projet de charte référence graphique a été adopté.

Le 7 février, plusieurs médias ont annoncé la mort de 50 civils après une attaque perpétrée par des individus armés dans l'est du Burkina Faso, dans le village de Galgnoin, situé dans la commune de Tigba.

Le 14 février, un projet visant à modifier le décret portant création du Fonds de soutien patriotique (FSP) a été adopté en conseil des ministres pour renforcer la transparence dans la gestion du FSP.

Le 9 février, dans un arrêté du ministre d'État, ministre de la Défense et des Anciens combattants, quatre militaires ont été radiés pour leur implication dans des activités telles que le trafic d'armes, l'escroquerie, le vol et le recel de matériel appartenant à l'armée.

Le 14 février à Ouagadougou, L’ONG Projettomondo a lancé le projet « Dialogue et paix », qui sera mis en œuvre dans les régions du Centre Ouest, des Hauts-Bassins, de la Boucle du Mouhoun et du Centre et cofinancé par l'Union européenne.

La Coordination communale des femmes de Zimtanga a remis le 7 février une somme de 250 000 FCFA, comme soutien aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) de la commune de Zimtanga.

Le 29 janvier, une opération aéroterrestre menée par les Forces combattantes a abouti à la neutralisation de Diallo Abdoul Djabarou, un chef terroriste redouté, ainsi que de sept de ses complices, dans la forêt de Nouhao, située dans la province du Boulgou, région du Centre-Est.

The news of the week was marked by the meeting on 15 February in Ouagadougou of the ministers of the Alliance of Sahel States (AES). The legal and institutional architecture of the alliance was approved and the draft graphic reference charter adopted.

On 7 February, several media outlets reported the death of 50 civilians following an attack by armed individuals in the east of Burkina Faso, in the village of Galgnoin in the commune of Tigba.

On 14 February, a draft decree amending the decree creating the Patriotic Support Fund (FSP) was adopted by the Council of Ministers to increase transparency in the management of the FSP.

On 9 February, in a decree issued by the Minister of State, Minister of Defence and Veterans, four soldiers were struck off for their involvement in activities such as arms trafficking, swindling, theft and handling stolen goods belonging to the army.

On 14 February in Ouagadougou, the NGO Projettomondo launched the "Dialogue and Peace" project, which will be implemented in the Centre-West, Hauts-Bassins, Boucle du Mouhoun and Centre regions and co-financed by the European Union.

On 7 February, the Zimtanga local women's coordinating body handed over 250,000 CFA francs in support of the Volunteers for the Defence of the Homeland (VDP) in Zimtanga.

On 29 January, an air-land operation led by the Fighting Forces led to the neutralisation of Diallo Abdoul Djabarou, a feared terrorist leader, and seven of his accomplices, in the Nouhao forest, located in the Boulgou province, Centre-East region.

 
 

Info phare - Source institutionnelle

 
 

Réunion ministérielle de l'Alliance des États du Sahel, avant un sommet

Le 15 février à Ouagadougou, s’est achevé la réunion des ministres de l'Alliance des États du Sahel (AES) au cours de laquelle, l'architecture juridico-institutionnelle de l'alliance a été approuvée et le projet de charte de référence graphique a été adopté.

La réunion, présidée par le Général de Brigade Kassoum Coulibaly, ministre d’État, ministre de la Défense et des Anciens Combattants, chef de délégation du Burkina Faso, le Colonel Abdoulaye Maiga, ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, chef de délégation du Mali, et le ministre de la Défense nationale, le Général de Corps d’Armée Salifou Modi, chef de délégation du Niger a permis de formuler des recommandations importantes pour l'avenir de l'alliance.

La charte de la future Confédération n'a pas été révisée, mais il a été convenu que le Traité portant création de la confédération prendra acte du retrait de l'AES de la CEDEAO. L'architecture institutionnelle comprendra des sessions de sommets des chefs d'État, des sessions du conseil des ministres et des sessions de représentants des parlements.

La question de l'Autorité du Liptako Gourma a été inscrite à l'ordre du jour du prochain sommet des chefs d'État. Le projet de charte de référence graphique de l'AES a été adopté, et des actions seront entreprises pour son appropriation par les populations.

Les ministres ont formulé plusieurs recommandations, notamment l'élaboration de la feuille de route de la Confédération des États du Sahel, l'accélération de l'élaboration de la charte graphique de l'AES, et la mise en place d'un cadre de concertation pour gérer les implications du retrait de la CEDEAO.

Enfin, les ministres ont condamné la confiscation des avoirs de la République du Niger par l'UEMOA et ont exprimé leur solidarité envers le gouvernement et le peuple nigérien, exigeant la restitution immédiate de ces avoirs.

Ministerial meeting of the Alliance of Sahel States, prior to a summit

The meeting of ministers of the Alliance of Sahel States (AES) ended in Ouagadougou on 15 February, during which the legal and institutional architecture of the alliance was approved and the draft graphic reference charter was adopted.
The meeting, chaired by Brigadier General Kassoum Coulibaly, Minister of State, Minister of Defence and Veterans, head of the Burkina Faso delegation, Colonel Abdoulaye Maiga, Minister of State, Minister of Territorial Administration and Decentralisation, head of the Mali delegation, and the Minister of National Defence, Lieutenant General Salifou Modi, head of the Niger delegation, made a number of important recommendations for the future of the alliance.
The charter of the future confederation was not revised, but it was agreed that the treaty establishing the confederation would take note of the ESA's withdrawal from ECOWAS. The institutional architecture will include summit sessions of Heads of State, sessions of the Council of Ministers and sessions of representatives of parliaments.
The issue of the Liptako Gourma Authority has been placed on the agenda for the next summit of heads of state. The draft ESA graphic reference charter was adopted, and action will be taken to ensure that it is adopted by the local population.
The ministers made a number of recommendations, including the development of the roadmap for the Confederation of Sahel States, the acceleration of the development of the ESA graphic charter, and the establishment of a consultation framework to manage the implications of the withdrawal from ECOWAS.
Finally, the ministers condemned the confiscation of the assets of the Republic of Niger by WAEMU and expressed their solidarity with the government and people of Niger, demanding the immediate return of these assets.

 
 

Source institutionnelle

 
 

Pour la transparence dans la gestion du Fonds de soutien patriotique

Le 14 février, un projet visant à modifier le décret portant création du Fonds de soutien patriotique (FSP) a été adopté en conseil des ministres.

Ce nouveau décret comporte des innovations majeures, selon le ministre délégué en charge du Budget, Mme Fatoumata Bako Traore. Il prévoit la création d'un compte d’affectation spéciale au niveau du budget de l’État pour intégrer le FSP. Le ministre des Finances en est l’ordonnateur en recettes et le commandant de la Brigade de veille et de défense patriotique (BVDP) l’ordonnateur en dépenses.

Des recommandations émanant des institutions de contrôle telles que l’inspection générale des forces armées seront intégrées, permettant des contrôles au niveau du FSP.

Ces mesures ont pour objectif d'instaurer davantage de transparence dans la gestion des ressources allouées au FSP, rassurant ainsi la population sur la bonne utilisation de ces fonds.

Par cette initiative, le gouvernement entend renforcer la confiance des citoyens dans la gestion des finances publiques et garantir une utilisation efficace des ressources destinées au soutien patriotique.

For transparency in the management of the Patriotic Support Fund

On 14 February, a draft amendment to the decree creating the Patriotic Support Fund (FSP) was adopted by the Council of Ministers.
According to Fatoumata Bako Traore, Minister Delegate for the Budget, the new decree includes some major innovations. It provides for the creation of a special appropriation account in the State budget to incorporate the FSP. The Minister of Finance is the authorising officer for revenue and the commander of the Brigade de veille et de défense patriotique (BVDP) is the authorising officer for expenditure.
Recommendations from control institutions such as the Inspectorate General of the Armed Forces will be incorporated, enabling controls to be carried out at FSP level.
The aim of these measures is to establish greater transparency in the management of resources allocated to the PSF, thereby reassuring the public that these funds are being used properly.
Through this initiative, the government aims to strengthen public confidence in the management of public finances and ensure the effective use of resources earmarked for patriotic support.

 
 

Radiation de l’armée de quatre FDS

Selon l'arrêté du ministre d'État, ministre de la Défense et des Anciens combattants, du 9 février, quatre militaires ont été radiés pour leur implication dans des activités telles que le trafic d'armes, l'escroquerie, le vol et le recel de matériel appartenant à l'armée.

Les militaires radiés sont nommément mentionnés dans l'arrêté : le soldat de 1re classe Roger Ouédraogo, le soldat de 2e classe Ousséni Tassembédo, le soldat de 2e classe Mevis Armel Bamogo et le soldat de 1re classe Souleymane Nessao (qui fait également face à des accusations d'escroquerie).

Cette mesure intervient après une précédente radiation en janvier 2024, où le capitaine Alira Elisée Martial Nayiré avait été radié des forces armées nationales pour une faute grave.

Disbarment of four Defence and Security Forces from the army

According to an order issued by the Minister of State, Minister of Defence and Veterans, on 9 February, four soldiers have been disbarred for their involvement in activities such as arms trafficking, fraud, theft and handling stolen army equipment.
The disbarred soldiers are mentioned by name in the decree: Private 1st class Roger Ouédraogo, Private 2nd class Ousséni Tassembédo, Private 2nd class Mevis Armel Bamogo and Private 1st class Souleymane Nessao (who is also facing charges of fraud).
This measure follows a previous disbarment in January 2024, when Captain Alira Elisée Martial Nayiré was removed from the national armed forces for serious misconduct.

 
 

Élaboration de la Stratégie nationale de sécurité intérieure au Burkina Faso

Le lancement des travaux d’élaboration de la stratégie nationale de sécurité intérieure (SNSI) s’est tenu le vendredi 9 février à Ouagadougou, sous la présidence d’Émile Zerbo, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité (MATDS).

Ces travaux ont pour objectif de permettre aux acteurs de se familiariser avec la Politique de sécurité nationale (PSN) et l’architecture générale de la sécurité nationale, de valider toutes les étapes du processus, notamment la méthodologie à utiliser, le calendrier, les livrables et l’ensemble des ressources nécessaires et d’échanger sur le rôle des membres du comité d’élaboration.

L’élaboration de cette Stratégie nationale de sécurité intérieure (SNSI) est soutenue par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD)

Selon Henri Mashagiro, du PNUD, la mise en œuvre de la SNSI contribuera à l’amélioration de la sécurité des populations et des institutions et à l’atteinte de l’ODD 16 « Promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et ouvertes aux fins du développement durable, assurer à tous l’accès à la justice et mettre en place, à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et ouvertes à tous », et de l’ODD 5 « Parvenir à l’égalité des sexes et à l’autonomisation de toutes les femmes et les filles ».

Drawing up a national internal security strategy for Burkina Faso

Work on developing the national internal security strategy (SNSI) was launched on Friday 9 February in Ouagadougou, under the chairmanship of Emile Zerbo, Minister for Territorial Administration, Decentralisation and Security (MATDS).
The purpose of the meeting was to familiarise stakeholders with the National Security Policy (NSP) and the general architecture of national security, to validate all the stages of the process, in particular the methodology to be used, the timetable, the deliverables and all the necessary resources, and to discuss the role of the members of the drafting committee.
The development of this National Internal Security Strategy (NISS) is supported by the United Nations Development Programme (UNDP).
According to Henri Mashagiro of the UNDP, the implementation of the NISS will help to improve the security of populations and institutions, and contribute to the achievement of MDG 16 "Promote peaceful and open societies for sustainable development, ensure access to justice for all, and build effective, accountable and inclusive institutions at all levels", and MDG 5 "Achieve gender equality and empower all women and girls".

 
 

Conclusions du Conseil de Médiation et de Sécurité de la CEDEAO à Abuja

La session extraordinaire du Conseil ministériel de Médiation et de Sécurité (CMS) de la CEDEAO, tenue le 8 février, s’est penchée sur le retrait des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) de la CEDEAO.

Selon la Commission de la CEDEAO, en dépit des efforts diplomatiques déployés par l’institution sous-régionale, les relations entre les trois États membres et la Communauté se sont progressivement détériorées à la suite des coups d’État survenus dans leurs pays respectifs et des sanctions prises à leur encontre.

Elle a rappelé que pour témoigner de sa volonté de dialoguer avec les autorités de transition, la CEDEAO a adopté, lors de son sommet ordinaire du 10 décembre à Abuja, certaines mesures de conciliation dont la levée des sanctions contre les Présidents de transition, les Premiers ministres et les ministres des Affaires étrangères, en plus de l’admission des pays aux réunions techniques, aux réunions de haut niveau ainsi qu’au dialogue sur des questions relatives à la sécurité, à la lutte contre le terrorisme, aux besoins humanitaires et à la criminalité transnationale organisée. Cependant, les autorités militaires des trois États membres ont continué de tenir des discours populistes anti-CEDEAO, tout en faisant obstacle aux interactions avec les représentants de la CEDEAO.

La commission a conclu que les raisons avancées par les trois États membres pour justifier leur retrait ne constituent que de la poudre aux yeux, car la véritable raison est leur intention de ne pas remplir leurs obligations au titre du traité et du protocole, notamment le renoncement dans un futur proche, au pouvoir politique qu’ils ont obtenu par des voies non constitutionnelles.

Le Conseil de médiation et de sécurité a exprimé sa profonde préoccupation face à la décision des trois États membres de se retirer de la CEDEAO. Pour le Conseil, les conséquences seront désastreuses pour les trois pays, au regard des implications socio-économiques, politiques, sécuritaires, et humanitaires, en particulier pour leurs citoyens.

Les ministres ont encouragé la CEDEAO à poursuivre son rapprochement et son ouverture à l’égard des trois États membres afin de veiller à ce que leurs préoccupations soient rapidement prises en compte pour qu’ils restent membres de la communauté.

Conclusions of the ECOWAS Mediation and Security Council in Abuja

The extraordinary session of the ECOWAS Ministerial Mediation and Security Council (MSC), held on 8 February, discussed the withdrawal of the countries of the Alliance of Sahel States (AES) from ECOWAS.

According to the ECOWAS Commission, despite the diplomatic efforts made by the sub-regional institution, relations between the three Member States and the Community have gradually deteriorated following the coups d'état in their respective countries and the sanctions imposed on them.

She recalled that as a sign of its willingness to engage in dialogue with the transitional authorities, ECOWAS adopted, at its ordinary summit on 10 December in Abuja, certain conciliatory measures, including the lifting of sanctions against the transitional Presidents, Prime Ministers and Foreign Ministers, in addition to admitting the countries to technical and high-level meetings and to dialogue on issues relating to security, the fight against terrorism, humanitarian needs and transnational organised crime. However, the military authorities of the three Member States continued to use populist anti-ECOWAS rhetoric, while obstructing interactions with ECOWAS representatives.
The committee concluded that the reasons put forward by the three Member States to justify their withdrawal are mere window-dressing, as the real reason is their intention not to fulfil their obligations under the Treaty and the Protocol, in particular the renunciation in the near future of the political power they obtained through unconstitutional means.

The Mediation and Security Council expressed its deep concern at the decision of the three Member States to withdraw from ECOWAS. For the Council, the consequences will be disastrous for the three countries, given the socio-economic, political, security and humanitarian implications, particularly for their citizens.

The Ministers encouraged ECOWAS to continue its rapprochement and openness towards the three Member States in order to ensure that their concerns are rapidly taken into account so that they remain members of the Community.

 
 

Source société civile

 
 

Lancement du projet « Dialogue et paix » à Ouagadougou

Le 14 février à Ouagadougou, L’ONG Projettomondo a lancé le projet « Dialogue et paix », cofinancée par l'Union européenne. Le projet qui s’étendra sur 30 mois et qui sera mis en œuvre dans quatre régions -  le Centre Ouest, les Hauts-Bassins, la Boucle du Mouhoun et le Centre - a pour objectif de contribuer à prévenir et à lutter contre la radicalisation et l'extrémisme violent, en promouvant et renforçant la cohésion sociale.

Face à la situation sécuritaire préoccupante dans le pays depuis plus de sept ans, les partenaires du projet, notamment l'Association Arts, Clowns, Marionnettes et Musique (ACMUR), le Cercle d'études, de Recherches et de Formation Islamiques (CERFI), le Centre de Formation Artistique et Artisanal Désiré Somé (SIRABA) et l'Association KEOOGO, ont décidé d'agir. Leur objectif est de consolider la paix dans les zones stables et de la rétablir là où elle est menacée.

Les activités du projet visent à mobiliser les jeunes, les femmes, les leaders communautaires, les autorités locales et les médias pour créer des mécanismes durables de dialogue et de résolution pacifique des conflits. Les résultats attendus comprennent le renforcement du dialogue intercommunautaire et interreligieux, le renforcement des capacités des acteurs locaux et l'autonomisation des femmes dans les zones d'intervention, ainsi que la mise en place d'un modèle d'intervention axé sur la réhabilitation et la réinsertion sociale.

Launch of the "Dialogue and Peace" project in Ouagadougou

On 14 February in Ouagadougou, the NGO Projettomondo launched the "Dialogue and Peace" project, co-funded by the European Union. The aim of the 30-month project, which will be implemented in four regions - Centre-Ouest, Hauts-Bassins, Boucle du Mouhoun and Centre - is to help prevent and combat radicalisation and violent extremism, by promoting and strengthening social cohesion.

Faced with the worrying security situation in the country over the past seven years, the project partners - notably the Association Arts, Clowns, Marionnettes et Musique (ACMUR), the Cercle d'études, de Recherches et de Formation Islamiques (CERFI), the Centre de Formation Artistique et Artisanal Désiré Somé (SIRABA) and the Association KEOOGO - decided to take action. Their aim is to consolidate peace in stable areas and re-establish it where it is threatened.

Project activities aim to mobilise young people, women, community leaders, local authorities and the media to create sustainable mechanisms for dialogue and peaceful conflict resolution. The expected results include the strengthening of inter-community and inter-religious dialogue, capacity-building for local players and the empowerment of women in the intervention areas, as well as the introduction of an intervention model focusing on rehabilitation and social reintegration.

 
 

600 femmes bénéficieront d’une formation en métier à tisser et en teinture

La Chambre des métiers de l’artisanat du Burkina Faso, avec le soutien financier de la coopération allemande (GIZ), a lancé un programme de formation en tissage et teinture à l'intention de 600 femmes. Le coup d'envoi officiel de ces activités a été donné le 13 février à Ouagadougou, au centre de formation Wendingoundi situé dans le quartier Bonheur ville.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre du projet Procoton, exécuté par la GIZ au Burkina Faso sous la tutelle du ministère en charge de l’Artisanat. Son objectif est de renforcer les compétences dans le domaine du tissage et de la teinture, en vue d'accroître la production de coton durable et d'améliorer les étapes de transformation du coton, depuis la production du fil jusqu'au traitement.

La formation, répartie sur 14 jours, bénéficiera à 600 femmes réparties dans six régions du Burkina Faso, avec 100 bénéficiaires dans chaque région, à savoir le Centre, la Boucle du Mouhoun, les Hauts-Bassins, le Centre Est, le Centre Ouest et le Centre Sud. La présidente de la Chambre des métiers de l’artisanat du Burkina Faso, Germaine Compaoré, a salué cette initiative qui contribuera à l'accroissement des connaissances dans le secteur du tissage et de la teinture.

Elle a souligné que cette formation représente également une opportunité pour la création d'emplois et le renforcement des capacités, entraînant ainsi un changement positif dans la vie des familles concernées. Les participantes bénéficieront d'une insertion professionnelle à l'issue de la formation, avec des projets spécifiques pour mettre en valeur leurs nouvelles compétences.

Noélie Dembèga, présidente du centre bénéficiaire de la formation, a insisté sur l'importance de maîtriser les techniques de teinture et de tissage dans un marché où la demande de produits attractifs est croissante.

600 women to receive training in weaving and dyeing

The Burkina Faso Chamber of Crafts and Trades, with financial support from the German development agency GIZ, has launched a weaving and dyeing training programme for 600 women. The official launch of these activities took place on 13 February in Ouagadougou, at the Wendingoundi training centre in the Bonheur ville district.

This initiative is part of the Procoton project, implemented by GIZ in Burkina Faso under the supervision of the ministry in charge of handicrafts. Its aim is to build skills in weaving and dyeing, with a view to increasing the production of sustainable cotton and improving the cotton processing stages, from yarn production to treatment.

The training, spread over 14 days, will benefit 600 women in six regions of Burkina Faso, with 100 beneficiaries in each region: Centre, Boucle du Mouhoun, Hauts-Bassins, Centre-East, Centre-West and Centre-South. Germaine Compaoré, President of the Chambre des métiers de l'artisanat du Burkina Faso (Burkina Faso Chamber of Crafts and Trades), welcomed the initiative, which will help to increase knowledge in the weaving and dyeing sector.

She stressed that this training also represents an opportunity for job creation and capacity building, bringing about a positive change in the lives of the families concerned. The participants will benefit from professional integration at the end of the training, with specific projects to make the most of their new skills.

Noélie Dembèga, President of the centre benefiting from the training, stressed the importance of mastering dyeing and weaving techniques in a market where demand for attractive products is growing.

 
 

Les femmes de Zimtanga soutiennent les VDP avec 250 000 FCFA

La Coordination communale des femmes de Zimtanga a remis le 7 février une somme de 250 000 FCFA aux Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) pour leurs efforts, conformément à l'appel du Chef de l'État.

La Coordonnatrice, Mme Ouedraogo Marie Fatimata, a expliqué que cette contribution modeste vise à soutenir les VDP qui se sacrifient pour le retour de la paix dans le pays.

La remise de l'enveloppe a eu lieu au quartier général des VDP en présence d'une délégation de la cellule de coordination des VDP. Le Préfet de la localité a exprimé sa gratitude envers les femmes de la commune pour cette initiative et a également encouragé les VDP pour leur travail sur le terrain.

Le porte-parole des bénéficiaires a affirmé que les VDP continueront à combattre les forces du mal jusqu'à leur dernier retranchement.

La même coordination avait déjà mobilisé 500 000 FCFA pour le fonds de soutien patriotique en mai 2023.

Zimtanga women support VDP with 250,000 FCFA

On 7 February, the Zimtanga local women's coordinating body handed over 250,000 CFA francs to the Volunteers for the Defence of the Homeland (VDP) for their efforts, in response to a call from the Head of State.
The coordinator, Ms Ouedraogo Marie Fatimata, explained that this modest contribution was intended to support the VDPs who are sacrificing themselves for the return of peace to the country.
The handover took place at the VDP headquarters in the presence of a delegation from the VDP coordination unit. The local Prefect expressed his gratitude to the women of the commune for this initiative, and also encouraged the VDPs for their work in the field.
The spokesperson for the beneficiaries said that the VDPs would continue to fight the forces of evil to the bitter end.
The same coordination had already raised 500,000 CFA francs for the patriotic support fund in May 2023.

 
 

Source médiatique

 
 

50 civils tués par des hommes armés dans l’est du Burkina

Des médias ont annoncé qu'au moins 50 civils ont perdu la vie suite à une attaque perpétrée par des individus armés dans l'est du Burkina Faso, dans le village de Galgnoin, situé dans la commune de Tigba.

Plusieurs autres résidents sont portés disparus et des commerces ont été pillés lors de cette attaque.

Ces derniers mois, l'armée du Burkina Faso et les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) ont renforcé leurs actions contre les groupes terroristes.

50 civilians killed by gunmen in eastern Burkina Faso

At least 50 civilians were killed in an attack by armed individuals in the village of Galgnoin in the commune of Tigba in eastern Burkina Faso, according to media reports.
Several other residents are missing and businesses were looted in the attack.
In recent months, the Burkina Faso army and the Volunteers for the Defence of the Homeland (VDP) have stepped up their actions against terrorist groups.

 
 

Le chef terroriste Diallo Abdoul Djabarou et sept acolytes neutralisés

Le 29 janvier, une opération aéroterrestre menée par les Forces combattantes a abouti à la neutralisation de Diallo Abdoul Djabarou, un chef terroriste redouté, ainsi que de sept de ses complices, dans la forêt de Nouhao, située dans la province du Boulgou, région du Centre-Est.

Cette offensive a marqué une défaite significative pour les groupes terroristes actifs dans la région. Diallo Abdoul Djabarou, âgé d'une trentaine d'années, s'était engagé dans des activités terroristes contre la nation burkinabè en 2021, après avoir reçu une formation dans la commune de Yondé. En moins de trois ans, il a été impliqué dans plusieurs attaques contre les positions des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et des incursions sur des axes routiers stratégiques.

Sa neutralisation représente un coup dur pour le réseau terroriste local et démontre l'efficacité des opérations de sécurité dans la région du Centre-Est.

Terrorist leader Diallo Abdoul Djabarou and seven associates neutralised

The 19th edition of the Nabasga took place on 3 February under the theme of "Confidence". The ceremony was attended by many traditional and administrative figures.
The Nabasga is a traditional ceremony designed to thank the ancestors for the past agricultural season. On this occasion, the chief asks for blessings for a fruitful next agricultural season, excellent health for the population, and peace in the city.
The chief encouraged people to have confidence in their leaders, be they customary, religious, administrative or political authorities. He also called for unity in the face of terrorism.
The Issouka chief also expressed his wish to celebrate the 20th Nabasga in a climate of peace, solidarity and security. The ceremony ended in an atmosphere of symbiosis with the traditional zoom-koom of the chief.

 
 

Le ministre des Affaires étrangères s’entretient avec les journalistes

Le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Karamoko Jean Marie Traoré, s‘est entretenu le 13 février avec les journalistes dans les locaux des Editions Sidwaya, sur l’orientation diplomatique du gouvernement de transition.

À cette rencontre, le ministre a souligné que l’approche choisie par le gouvernement vise à montrer la capacité du Burkina Faso à assurer sa propre sécurité et à prendre des décisions politiques sans compromettre l'avenir de sa population.

Il a aussi souligné que le Mali et le Niger ont pris des approches similaires pour lutter contre les menaces sécuritaires dans la région. Le ministre a critiqué les mesures prises par la CEDEAO contre le Niger, affirmant que le Burkina Faso souhaitait des partenariats, mais pas de la charité de la part de la CEDEAO.

The Minister of Foreign Affairs talks to journalists

Burkina Faso's Minister of Foreign Affairs, Karamoko Jean Marie Traoré, spoke to journalists at the Editions Sidwaya offices on 13 February about the transitional government's diplomatic approach.

At the meeting, the minister emphasised that the approach chosen by the government was aimed at demonstrating Burkina Faso's ability to ensure its own security and to take political decisions without compromising the future of its population.

He also pointed out that Mali and Niger have taken similar approaches to combating security threats in the region. The minister criticised the measures taken by ECOWAS against Niger, saying that Burkina Faso wanted partnerships but not charity from ECOWAS.

 
 

Des terroristes neutralisés dans le Centre Nord

L'armée a neutralisé des terroristes qui planifiaient une attaque contre un convoi dans la région du Centre Nord. L'incident a eu lieu le 13 février près de Naré entre Guibga et Dibga, à une vingtaine de kilomètres de Pissila.

Les terroristes, qui se rendaient à une réunion sous un grand arbre, avaient l'intention d'attaquer un convoi sur la Nationale Numéro 3. Cependant, l'armée burkinabè a réussi à contrecarrer leurs plans en lançant des missiles puissants, tuant un grand nombre de terroristes.

Les rescapés qui ont fui n'ont pas réussi à échapper à l'armée, qui a continué à les poursuivre. Un autre missile a été lancé, provoquant des pertes supplémentaires parmi les terroristes.

Cette victoire s'ajoute à d'autres succès récents, notamment une opération similaire le 12 février 2024 à Yaongo, à 30 km de Boulsa. Les hélicoptères de combat ont mené des raids jusqu'à l'embrasement total de la base terroriste.

Les opérations de reconquête qui se poursuivent par les forces de sécurité démontrent la détermination de l'armée burkinabè à lutter contre le terrorisme dans la région.

Terrorists neutralised in the Centre-North

The army has neutralised terrorists who were planning an attack on a convoy in the Centre-Nord region. The incident took place on 13 February near Naré between Guibga and Dibga, around twenty kilometres from Pissila.

The terrorists, who were on their way to a meeting under a large tree, intended to attack a convoy on National Route No. 3. However, the Burkinabè army succeeded in thwarting their plans by launching powerful missiles, killing a large number of terrorists.


The survivors who fled did not manage to escape the army, which continued to pursue them. Another missile was launched, causing further losses among the terrorists.


This victory follows other recent successes, including a similar operation on 12 February 2024 in Yaongo, 30 km from Boulsa. Helicopter gunships carried out raids until the terrorist base was completely engulfed in flames.

The ongoing recapture operations by the security forces demonstrate the determination of the Burkina Faso army to fight terrorism in the region.

 
 

[Tribune] Un Français exprime son soutien au gouvernement

Dans une lettre adressée au peuple burkinabè, Luc Gaillard, un Français amoureux du Burkina Faso, exprime son soutien au gouvernement de la transition, dirigé par le président Traoré, dans sa lutte contre les terroristes et autres groupes criminels.

Dans sa lettre, Luc Gaillard établit une comparaison entre le président Traoré et d'autres grands dirigeants africains comme Thomas Sankara, Kwame Nkrumah du Ghana, et Sylvanus Olympio du Togo. Il met cependant en garde contre les excès de pouvoir, soulignant que la justice doit être équilibrée avec la force.

L'auteur encourage le président Traoré à maintenir un équilibre délicat entre la nécessité d'un gouvernement fort pour lutter contre les menaces internes et le respect des droits individuels, y compris la liberté de penser et d'exprimer des opinions divergentes. Il exhorte également à la remise en question de certaines pratiques héritées de la colonisation et à la révision de certains principes pour mieux répondre aux besoins de la société burkinabè.

Luc Gaillard exprime sa conviction que le président Traoré saura trouver un équilibre adéquat et corriger les éventuels excès de sa politique. L’auteur conclut en exprimant son affection pour le Burkina Faso et en souhaitant que le pays continue à partager ses richesses et sa culture dans le respect des relations nationales et internationales.

[Opinion] A Frenchman expresses his support for the government

In a letter to the people of Burkina Faso, Luc Gaillard, a Frenchman who loves Burkina Faso, expresses his support for the transitional government, led by President Traoré, in its fight against terrorists and other criminal groups.
In his letter, Luc Gaillard draws a comparison between President Traoré and other great African leaders such as Thomas Sankara, Kwame Nkrumah of Ghana and Sylvanus Olympio of Togo. However, he warns against excesses of power, stressing that justice must be balanced with force.
The author encourages President Traoré to maintain a delicate balance between the need for a strong government to combat internal threats and respect for individual rights, including the freedom to think and express divergent opinions. He also urges that certain practices inherited from colonisation be questioned and that certain principles be revised to better meet the needs of Burkinabè society.
Luc Gaillard expresses his conviction that President Traoré will find an appropriate balance and correct any excesses of his policy. The author concludes by expressing his affection for Burkina Faso and his hope that the country will continue to share its wealth and culture while respecting national and international relations.

 
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme au Sahel. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.

This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in Sahel. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.

 
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