Interpellation de Mathieu Pellerin, consultant principal pour le Sahel de l'ICG/Des appels à soutenir le président de la transition et son gouvernement / De nouvelles manifestations dans la capitale burkinabè le 5 mars pour demander le départ définitif des forces militaires françaises ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏
 
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VEILLE PHAROS / SAHEL :  
Burkina Faso - 22 mars 2023

 
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L’actualité de la semaine a été marquée par l’interpellation le 10 mars de Mathieu Pellerin, consultant principal pour le Sahel de l'International Crisis Group (ICG), et libéré 48 heures plus tard par les autorités burkinabè.

Le 10 mars, le Collectif contre l'immunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a de nouveau accusé les forces de défense et de sécurité (FDS) ainsi que les volontaires pour la défense de la patrie (VDP) d’actes de torture et d'exécutions extrajudiciaires.

Le 11 mars, le chef de canton de la ville de Gaoua, Binkoété Oussé Albert en collaboration avec la « Coalition Jam » pour la Paix et la Cohésion Sociale (CJPaCS), a tenu une journée de concertation entre les composantes de la société à Gaoua pour réfléchir sur la nécessité du vivre-ensemble.

Les chefs coutumiers ont lancé un appel de soutien massif aux autorités de la transition et à l’ensemble des forces combattantes dans la lutte contre le terrorisme.

The week's news was marked by the arrest on 10 March of Mathieu Pellerin, senior consultant for the Sahel for the International Crisis Group (ICG), who was released 48 hours by the Burkinabe authorities.

On 10 March, the Collective Against Community Immunity and Stigmatisation (CISC) again accused the defence and security forces (FDS) and the Volunteers for the Defence of the Homeland (VDP) of torture and extrajudicial executions in a communiqué.

On 11 March, the canton chief of the city of Gaoua, Binkoété Oussé Albert, in collaboration with the Jam Coalition for Peace and Social Cohesion (CJPaCS), held a day of consultation between the components of society in Gaoua to reflect on the need to live together.

The traditional chiefs launched a massive appeal for support to the transitional authorities and to all the fighting forces in the fight against terrorism.

 
 

Info phare – Source médiatique

 
 

Mathieu Pellerin, libéré 48 heures après son interpellation

Le consultant principal pour le Sahel de l'International Crisis Group (ICG), Mathieu Pellerin, a été interpellé par les autorités burkinabè dans la soirée du 10 mars à Ouagadougou puis libéré la soirée du 12 mars.

Selon certaines sources, il aurait été interpellé pour des soupçons d'espionnage. Cette information a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. Pour certains internautes, il serait à la solde de la France du fait de sa nationalité.

Le 13 mars, dans un communiqué, l'ICG a confirmé sa libération après des vérifications de son travail par les autorités burkinabè. Crisis Group a indiqué que sa mission, avec l’appui des partenaires locaux, vise à réduire les crises violentes qui affectent la population burkinabè. ICG a eu des discussions « productives » avec les autorités de la transition sur la menace que les groupes terroristes font peser sur les civils. Mathieu Pellerin a quitté le pays après sa libération.

Mathieu Pellerin, released 48 hours after his arrest

Mathieu Pellerin, senior consultant for the Sahel at the International Crisis Group (ICG), was arrested by the Burkinabe authorities on the evening of 10 March in Ouagadougou and released on the evening of 12 March.
According to some sources, he was arrested on suspicion of espionage. This information has caused many reactions on social networks, for some Internet users he would be in the pay of France because of his nationality.
In a press release issued on 13 March, the ICG, while recalling the reason for his arrest, confirmed his release after his work was checked by the Burkinabe authorities. Crisis Group also indicated that their mission, with the support of local partners, aims to reduce the violent crises affecting the Burkinabe population, and that they have therefore had "productive" discussions with the transitional authorities on the threat posed by terrorist groups to civilians.
To date, Mathieu Pellerin has left the country after his release.

 
 

Source médiatique

 
 

De nouvelles règles pour la régulation des médias audiovisuels

Le Conseil supérieur de la communication (CSC), en collaboration avec l’Observatoire burkinabè des médias (OBM) et l’Union nationale de l’audiovisuel libre du Faso (UNALFA), a fait des recommandations destinées à réguler les interventions médiatiques qui pourraient constituer une menace pour la paix et la cohésion sociale. La recommandation n°2023-001/CSC a été élaborée pour encadrer les émissions d’expression directe et concerne les promoteurs des médias audiovisuels, les animateurs et les journalistes.

Les promoteurs des médias audiovisuels sont encouragés à respecter la décision n°2019-018/CSC qui réglemente les émissions d’expression directe. Ils sont invités à sélectionner les animateurs en fonction des thèmes abordés, à limiter la durée de l’émission à 56 minutes et à déterminer le temps d’intervention maximal pour chaque auditeur. Les médias doivent également mettre en place un dispositif de retardement de la voix afin d’éviter les manquements en direct. En cas de non-respect de ces dispositions, le média concerné sera auditionné et des sanctions seront appliquées conformément aux textes en vigueur.

Quant aux animateurs et journalistes, ils doivent trouver des thèmes précis pour chaque émission, privilégier les sujets contribuant à la recherche de la paix et de solutions à la crise sécuritaire, à l’engagement citoyen, au civisme et aux valeurs démocratiques et républicaines. Ils doivent également faire les choix adaptés et pertinents des invités sur les plateaux de débats et interrompre immédiatement les interventions indélicates, notamment celles portant atteinte à la cohésion sociale et à la paix.

New rules to regulate audiovisual media

The Superior Council of Communication (CSC), in collaboration with the Burkinabe Media Observatory (OBM) and the National Union of Free Audiovisuals of Faso (UNALFA), has made recommendations aimed at regulating media interventions that could constitute a threat to peace and social cohesion. Recommendation No. 2023-001/CSC was drafted to regulate direct expression programmes and concerns audiovisual media promoters, presenters and journalists.

Audiovisual media promoters are encouraged to comply with decision n°2019-018/CSC which regulates direct expression programmes. They are invited to select presenters according to the topics covered, to limit the duration of the programme to 56 minutes and to determine the maximum intervention time for each listener. The media must also put in place a voice delay device to avoid breaches in live broadcasting. In case of non-compliance with these provisions, the media concerned will be heard and sanctions will be applied in accordance with the texts in force.

As for presenters and journalists, they must find precise themes for each programme, favouring subjects that contribute to the search for peace and solutions to the security crisis, civic engagement, and democratic and republican values. They should also make appropriate and relevant choices of guests on the debate platforms and immediately interrupt indelicate interventions, especially those that undermine social cohesion and peace.

 
 

Les valeurs culturelles peuvent renforcer la paix

La cérémonie d'ouverture de l'atelier d'orientation sur la Semaine nationale de la culture (SNC), les Semaines régionales de la culture (SRC) 2023 et la SNC 2024  s'est tenue à Bobo-Dioulasso le 13 mars. Le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme a encouragé les Burkinabè à se tourner vers les valeurs culturelles pour consolider la paix et la cohésion sociale.

Après deux éditions manquées en raison de la situation sécuritaire précaire que connaît le pays, la 20e édition de la SNC se tiendra du 29 avril au 6 mai, sous le thème « Diversité culturelle, ferment de l'unité nationale ».

Selon le ministre, cette édition marque la volonté des autorités de la transition de prendre en compte le rôle de la culture dans la consolidation du vivre-ensemble au Burkina. Il a exhorté les autorités coutumières, traditionnelles et religieuses, ainsi que l'ensemble des forces vives de la région des Hauts-Bassins et de la population à faire de cette édition un succès.

Cultural values can strengthen peace 

At the opening ceremony of the orientation workshop on the National Culture Week (NCW), the Regional Culture Weeks (RCW) 2023 and the NCW 2024, held in Bobo-Dioulasso on 13 March, the Minister of Communication, Culture, Arts and Tourism encouraged Burkinabè to turn to cultural values to consolidate peace and social cohesion.

After two missed editions due to the precarious security situation in the country, the 20th edition of the SNC will be held from 29 April to 6 May, under the theme "Cultural diversity, ferment of national unity". According to the minister, this edition marks the will of the transitional authorities to take into account the role of culture in the consolidation of living together in Burkina. He urged the customary, traditional and religious authorities, as well as all the active forces of the Hauts-Bassins region and the population to make this edition a success.

 
 

Source institutionnelle

 
 

Le ministre de la Sécurité auprès des FDS dans la Boucle du Mouhoun

Le ministre délégué, chargé de la Sécurité, Mahamadou Sana, a effectué un déplacement dans la région de la Boucle du Mouhoun, dans le cadre d'une tournée d'encouragement des Forces de défense et de sécurité (FDS).

Accompagné du Gouverneur et des chefs de circonscriptions administratives de la région, il s'est rendu chez le Massa, chef du canton de Dédougou, pour présenter ses civilités et solliciter ses conseils et bénédictions.

Le chef de canton a salué l'initiative et souhaité plein succès à la délégation sous la protection des ancêtres et du Dieu créateur.

The Minister of Security on a tour to encourage the FDS in the Boucle du Mouhoun region

The Minister Delegate in charge of Security, Mahamadou SANA, visited the Boucle du Mouhoun region as part of a tour to encourage the Defence and Security Forces (FDS).

Accompanied by the Governor and the heads of administrative districts in the region, he visited the Massa, head of the canton of Dédougou, to present his greetings and seek his advice and blessings.

The canton chief welcomed the initiative and wished the delegation every success under the protection of the ancestors and the Creator God.

 
 

L'INSS célèbre la Semaine des langues africaines autour de la cohésion sociale

Les 16 et 17 mars, l'Institut national des sciences de la société (INSS) a accueilli la deuxième édition de la Semaine des langues africaines. L'objectif est de permettre aux différentes communautés du Burkina Faso de partager leur histoire, leur langue et leur culture culinaire.

Cette édition, qui a mis en avant la cohésion sociale, a eu pour thème « Langues africaines pour une sécurité alimentaire durable, un développement culturel et socio-économique pour une Afrique que nous voulons ». Edwige Traoré, présidente du comité d'organisation et cheffe du département de linguistique et des langues nationales de l'INSS, a souligné que toutes les communautés ethnoculturelles du Burkina Faso ont été mises à l'honneur lors de cette édition.

Selon le directeur de l'INSS, le Dr Ludovic Kibora, il s’agit d’une occasion « réelle » pour célébrer les langues, l'identité et la culture africaines.

La Semaine des langues africaines, instituée en juillet 2020 par l'Académie des langues africaines (ACALAN), est un événement annuel majeur.

INSS celebrates African Language Week around social cohesion

On 16 and 17 March 2023, the National Institute of Social Sciences (INSS) will host the second edition of the African Language Week. The aim is to allow the different communities of Burkina Faso to share their history, language and culinary culture.

The theme of this year's event, which will focus on social cohesion, is "African languages for sustainable food security, cultural and socio-economic development for an Africa we want". Edwige Traoré, president of the organising committee and head of the department of linguistics and national languages at the INSS, stressed that all ethno-cultural communities in Burkina Faso will be honoured during this edition.

According to the director of the INSS, Dr Ludovic Kibora, this is a "real" opportunity to celebrate African languages and affirm African identity as well as the promotion of African cultural patriotism.

The African Language Week, established in July 2020 by the Academy of African Languages (ACALAN), is a major annual event.

 
 

La France appelle à la vigilance de ses ressortissants dans les pays sahéliens

Dans une note publiée le 12 mars sur le site officiel Facebook du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères, la France a appelé ses ressortissants vivant dans les pays sahéliens tels que le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Tchad et la Mauritanie, à redoubler de vigilance face à la menace terroriste qui pèse sur la région.

La note rappelle aux ressortissants français de ces pays qu’ils doivent savoir que leur sécurité et leur vie sont explicitement et directement menacés, car les risques avérés dans ces zones sont incompatibles avec le tourisme. De plus, les ressortissants français sont invités à limiter leurs déplacements.

France calls for vigilance of its citizens in Sahelian countries

In a note published on 12 March 2023 on the official Facebook site of the French Ministry of Europe and Foreign Affairs, France called on its nationals living in Sahelian countries such as Burkina Faso, Mali, Niger, Chad and Mauritania to redouble their vigilance in the face of the terrorist threat to the region.

The note reminds French nationals in these countries that they should be aware that their safety and their lives are explicitly and directly threatened because the proven risks in these areas are incompatible with tourism. In addition, French nationals are advised to limit their travel.

 
 

Source Société civile

 
 

Les femmes du Burkina Faso à l'avant-garde du désarmement

Un panel a été organisé par l'Amicale des femmes de l'Assemblée législative de transition (ALT) lors de la célébration du 8 mars sur la thématique « Défis sécuritaires et sanitaires : quelles stratégies pour une meilleure protection et contribution des femmes ? ».

La Dr Julienne Gué, sociologue de formation, a présenté le sous-thème « Rôle et responsabilités de la femme et de la fille dans la consolidation de la paix et de la sécurité et la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies ».

Dans sa communication, la sociologue a cité les amazones, les héroïnes africaines, notamment la princesse Yennenga, Guimbi Ouattara, la reine Pokou, pour rappeler les valeurs de bravoure, de courage, de leadership qu’a toujours eues la femme, mais aussi pour révéler leur contribution dans le maintien de la paix. Elle a regretté que le rôle des femmes dans la consolidation de la paix soit souvent négligé et appelle à valoriser ce rôle.

Le Dr. Paul Koalaga, spécialiste en relations internationales, a présenté une sous-thématique sur « Genre et défis humanitaires ». Il a souligné l'importance d'intégrer la dimension du genre dans les actions humanitaires, et a expliqué que les femmes déplacées internes peuvent jouer un rôle actif dans la consolidation de la paix et de la cohésion sociale. Il a ensuite formulé des recommandations pour que tous les acteurs impliqués dans l'humanitaire prennent en compte cette dimension du genre.

Women of Burkina Faso at the forefront of disarmament

A panel was organised by the Women's Association of the Transitional Legislative Assembly (ALT) during the celebration of 8 March 2023 on the central theme of "Security and health challenges: what strategies for a better protection and contribution of women?

Dr Julienne Gué, a sociologist by training, presented the sub-theme "Role and responsibilities of women and girls in the consolidation of peace and security and the United Nations Security Council Resolution 1325".

In her presentation, the sociologist cited the Amazons, African heroines, notably Princess Yennenga, Guimbi Ouattara, Queen Pokou, etc., to recall the values of bravery, courage and leadership that women have always held, but also to reveal their contribution to peacekeeping. She regretted that the role of women in peacebuilding is often neglected and called for this role to be valued.

Dr Paul Koalaga, a specialist in international relations, presented a sub-theme on "Gender and humanitarian challenges". He stressed the importance of integrating the gender dimension in humanitarian actions, and explained that internally displaced women can play an active role in peace building and social cohesion. He then made recommendations for all actors involved in humanitarian action to take into account the gender dimension.

 
 

Le CISC accuse l’armée d’exécutions extrajudiciaires

Dans un communiqué daté du 10 mars, le Collectif contre l'immunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a accusé les forces de défense et de sécurité (FDS) ainsi que les volontaires pour la défense de la patrie (VDP) d’actes de tortures et d'exécutions extrajudiciaires de 21 civils dans le village de Toessin-Foulbè, situé dans le nord du Burkina Faso.

Les victimes, tous membres de l'ethnie peuhle, y compris des enfants, ont été accusées de collaborer avec des terroristes. Le CISC demande l'ouverture d'une enquête judiciaire sur ces crimes graves qui pourraient ternir l'image du pays.

CISC accuses the army of extrajudicial executions

In a press release dated 10 March, the Collective Against Community Immunity and Stigmatisation (CISC) accused the Defence and Security Forces (FDS) and the Volunteers for the Defence of the Homeland (VDP) of torture and extrajudicial executions of 21 civilians in the village of Toessin-Foulbè, in northern Burkina Faso. The victims, all members of the Peul ethnic group, including children, were accused of collaborating with terrorists. The CISC calls for a judicial enquiry into these serious crimes, which could tarnish the country's image.

 
 

Un court métrage présenté à Bobo-Dioulasso contre l’extrémisme violent

Le 11 mars, le Dr Dramane Konaté, conseiller technique du ministre de la Communication, a organisé une conférence à la Maison de la Culture Mgr Anselme Titiama Sanon de Bobo-Dioulasso pour présenter son court métrage sur l'extrémisme violent aux étudiants et aux élèves.

À travers cette œuvre, l'auteur a invité la jeunesse à s'inspirer des valeurs endogènes, ancestrales et des références cardinales pour promouvoir la paix, la cohésion sociale et le vivre-ensemble. Le film traite également de thématiques telles que la drogue, le vol et l'égalité des genres.

Par ailleurs, les organisateurs ont encouragé la jeunesse de Bobo-Dioulasso à sensibiliser les gens sur l'importance de la cohésion sociale et du vivre-ensemble, qui sont des armes efficaces pour lutter contre la radicalisation et l'extrémisme violent.

A short film presented in Bobo-Dioulasso against violent extremism

On 11 March, Dr Dramane Konaté, technical adviser to the Minister of Communication, organised a public conference at the Maison de la Culture Mgr Anselme Titiama Sanon in Bobo-Dioulasso to present his short film on violent extremism to students and pupils. Through this work, the author invited young people to draw inspiration from endogenous, ancestral values and cardinal references to promote peace, social cohesion and living together. The film also deals with issues such as drugs, theft and gender equality.

Furthermore, the organisers encouraged the youth of Bobo-Dioulasso to raise awareness on the importance of social cohesion and living together, which are effective weapons in the fight against radicalisation and violent extremism.

 
 

À Gaoua, une journée de concertation pour la paix

Le chef de canton de la ville de Gaoua, Binkoété Oussé Albert en collaboration avec la « Coalition Jam » pour la Paix et la Cohésion Sociale (CJPaCS), a tenu une journée de concertation entre les composantes de la société le 11 mars à Gaoua pour réfléchir sur la nécessité du vivre-ensemble. Cette journée a connu la participation des 28 communes de la région, des 56 villages du canton et des 8 secteurs de la ville de Gaoua, des leaders d’opinion des différentes composantes socioprofessionnelles et économiques de la région, ainsi que les responsables des forces de défense et de sécurité et leurs supplétifs.

En raison de la détérioration de la situation sécuritaire dans la région, on constate une augmentation de l'extrémisme violent, qui entraîne une montée de la méfiance et de l'intolérance entre les communautés qui vivaient autrefois en  harmonie. Pour trouver des solutions à cette crise, les acteurs se sont réunis sous le thème « Rôle et responsabilité des leaders d'opinion dans la construction de la paix et du bien-vivre ensemble dans un contexte à fort défi sécuritaire ». À l'issue des échanges, des recommandations ont été formulées visant à renforcer le vivre-ensemble.

In Gaoua, a day of concertation for peace

The chief of the canton of Gaoua, Binkoété Oussé Albert, in collaboration with the Jam Coalition for Peace and Social Cohesion (CJPaCS), held a day of consultation between the components of society on 11 March in Gaoua to reflect on the need to live together. This day was attended by the 28 communes of the region, the 56 villages of the canton and the 8 sectors of the city of Gaoua, opinion leaders from the various socio-professional and economic components of the region, as well as the leaders of the defence and security forces and their deputies.

Due to the deterioration of the security situation in the region, there has been an increase in violent extremism, leading to a rise in mistrust and intolerance between communities that used to live in perfect harmony. To find solutions to this crisis, the actors met under the theme "Role and responsibility of opinion leaders in building peace and living together in a context of strong security challenges". At the end of the discussions, recommendations were formulated to strengthen living together.

 
 

Les chefs coutumiers appellent à lutter efficacement contre le terrorisme

Afin de mettre un terme au terrorisme qui plonge de nombreuses familles burkinabè dans le deuil, les chefs coutumiers, en accord avec le Mouvement des jeunes patriotes engagés, ont organisé une conférence de presse le 9 mars dernier à Ouagadougou.

Ils ont lancé un appel de soutien populaire, sincère et patriotique en faveur des autorités de la transition, des forces de défense et de sécurité, ainsi que des volontaires pour la défense de la patrie (VDP).

 Traditional leaders call for effective fight against terrorism

In order to put an end to the terrorism that is plunging many Burkinabe families into mourning, traditional chiefs, in agreement with the Movement of Young Patriots, organised a press conference on 9 March in Ouagadougou.
They launched an appeal for popular, sincere and patriotic support for the transitional authorities, the defence and security forces and the Volunteers for the Defence of the Homeland (VDP).

 
 

Formation des femmes journalistes burkinabè

Une formation a été dispensée à Koudougou, dans la région du Centre-Ouest, du 6 au 9 mars pour une vingtaine de femmes journalistes venues de différentes localités du Burkina. Cette formation s'inscrit dans le cadre de la deuxième phase du programme « Program for West Africa Women Journalists Empowerment » de la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d'investigation en Afrique de l'Ouest (CENOZO).

La formation s'est focalisée sur le journalisme de solution et le journalisme sensible au genre. La première session était animée par la journaliste spécialisée dans les questions de santé/environnement et du journalisme de solution à Radio Côte d'Ivoire, Marthe Akissi. Elle a présenté le journalisme de solution, abrégé en « Sojo », comme une approche journalistique visant à mettre en lumière les solutions apportées à un problème plutôt que de se concentrer sur le problème en lui-même.

Le deuxième module, portant sur le journalisme sensible au genre, a été dispensé par la spécialiste en genre et médias, Isabelle Otchoumare. Selon elle, le journalisme de genre permet d'établir un équilibre dans le traitement de l'information et vise l'égalité des genres.

Training for Burkinabe women journalists

A training course was held in Koudougou, in the Centre-West region, from 6 to 9 March for some twenty women journalists from different parts of Burkina Faso. This training is part of the second phase of the "Program for West Africa Women Journalists Empowerment" of the Norbert Zongo Unit for Investigative Journalism in West Africa (CENOZO).

The training focused on two modules, namely solution journalism and gender-sensitive journalism. The first session, facilitated by Radio Côte d'Ivoire's health/environment and solution journalism journalist Marthe Akissi, presented solution journalism, abbreviated as "Sojo", as a journalistic approach to highlighting solutions to a problem rather than focusing on the problem itself.

The second module, on gender journalism, was delivered by gender and media specialist Isabelle Otchoumare. According to her, gender journalism is a way to establish a balance in the treatment of information and aims at gender equality.

 
 

Tribune d'opinion 

 
 

Tribune - Djihadisme et communauté Peulh au Burkina Faso : Que faut-il retenir ?

La communauté peuhle au Burkina Faso est considérée par certains comme l’ethnie la plus engagée dans les actes de terrorisme. Cette situation a engendré de la méfiance et des représailles des membres d'autres communautés, notamment les Mossis, envers les Peuhls. Cette méfiance est dénoncée par les défenseurs des droits de l'homme. Après le second coup d'État le 30 septembre, les nouvelles autorités ont été accusées de reléguer la réconciliation au second plan, au profit d'une action purement militaire contre le terrorisme.

Face à cette situation, Mamadou Diallo, citoyen burkinabè, a écrit une tribune intitulée « Djihadisme et communauté Peulh au Burkina Faso : Que faut-il retenir ? », dans laquelle il affirme que l'action militaire ne fera qu'éloigner le pays de la recherche de la paix.

Sa stratégie consiste à engager un dialogue avec les groupes armés terroristes en s'appuyant sur les sociétés villageoises, dans le but de parvenir à un cessez-le-feu renouvelable tous les six mois.

Opinion - Djihadism and Fulani community in Burkina Faso: What should we remember ?

The Peuhl community in Burkina Faso is considered the ethnic group most involved in acts of terrorism. This has led to mistrust and retaliation by members of other communities, notably the Mossi, towards the Peuhl, a mistrust denounced by human rights defenders. After taking power following a second coup on 30 September, the new authorities were accused of having relegated reconciliation to the background, in favour of a purely military action in the fight against terrorism.

Faced with this situation, Mamadou Diallo, a Burkinabe citizen, wrote a column entitled "Jihadism and the Fulani community in Burkina Faso: What should we remember? He therefore proposes four areas of strategic reflection that could help to restore peace and rebuild the state and the community in Burkina. His strategy is to engage in dialogue with the armed terrorist groups by relying on village societies, with the aim of achieving a ceasefire renewable every six months.

 
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme au Sahel. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.

This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in Sahel. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.

 
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