Débat sur la révision constitutionnelle et légitimité démocratique ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏
 
drapeau-burkina-faso-501x108

 VEILLE PHAROS / SAHEL : 
Burkina Faso - 23 janvier 2024

 
burkina-faso-820x312
 

L’actualité de la semaine a été marquée par la validation de la révision de la Constitution le 12 janvier par le Conseil constitutionnel du Burkina Faso.

Les 11 et 12 janvier, le Conseil national des organisations de la société civile du Burkina Faso (CNOSC/BF), en collaboration avec le Laboratoire citoyennetés et l'ONG Diakonia, ont organisé un forum national des Organisations de la société civile (OSC) en vue de repenser les rôles de la société civile burkinabè.

Le 11 janvier à Ouagadougou, l'Union fraternelle des croyants de Dori (UFC-Dori) en collaboration avec le ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité a organisé un forum national sur la contribution des leaders communautaires et religieux à la reconstruction de la confiance mutuelle intercommunautaire.

L'artiste musicien Ki-Boussi Zerbo a organisé un concert gratuit à Ouagadougou le 13 janvier, avec pour objectif d'encourager l'unité et la paix au Burkina Faso.

Le Rassemblement des Intelligences pour la Souveraineté de l’Afrique (RISA) a organisé un panel le 13 janvier à Ouagadougou pour mettre en lumière les défis et les transformations auxquels est confronté le journalisme au Burkina Faso en temps de crise.

L’Union des forces vives de la région de la Boucle du Mouhoun a organisé une assemblée générale constitutive le 13 janvier au cours de laquelle des axes pour contribuer au retour de la paix dans la région ont été fixés.

The news of the week was marked by the validation of the revision of the constitution on 12 January by the Constitutional Council of Burkina Faso.

On 11 and 12 January, the Conseil national des organisations de la société civile du Burkina Faso (CNOSC/BF), in collaboration with the Laboratoire citoyennetés and the NGO Diakonia, organised a national forum of civil society organisations (CSOs) with a view to rethinking the roles of civil society in Burkina Faso.

On 11 January in Ouagadougou, the Union fraternelle des croyants de Dori (UFC-Dori), in collaboration with the Ministry of Territorial Administration, Decentralisation and Security, organised a national forum on the contribution of community and religious leaders to rebuilding mutual trust between communities.

Musician Ki-Boussi Zerbo organised a free concert in Ouagadougou on 13 January, with the aim of encouraging unity and peace in Burkina Faso.

The Rassemblement des Intelligences pour la Souveraineté de l'Afrique (RISA) organised a panel on 13 January in Ouagadougou to highlight the challenges and transformations facing journalism in Burkina Faso in times of crisis.

The Union des forces vives de la région de la Boucle du Mouhoun (Union of living forces in the Boucle du Mouhoun region) held a constituent general meeting on 13 January, at which the main lines of action to contribute to the return of peace to the region were set out.

 
 

Info phare - Source institutionnelle

 
 

Débat sur la révision constitutionnelle et légitimité démocratique

Le 12 janvier, le Conseil constitutionnel du Burkina Faso a validé la révision de la Constitution adoptée le 30 décembre par l'Assemblée législative de Transition.

La révision constitutionnelle introduit des changements significatifs, notamment l'officialisation des langues nationales en remplacement du français, qui, avec l'anglais, deviennent les langues de travail officielles. Le Conseil constitutionnel voit ses missions élargies pour inclure la régulation du fonctionnement des institutions et l'activité des pouvoirs publics, ainsi que le contrôle de la procédure de révision constitutionnelle.

Une refonte de la composition du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) est également opérée, avec l'inclusion de personnalités non-magistrates, l'élection de son président par les membres, et l'exclusion des personnes siégeant dans l'organe dirigeante d'une organisation syndicale ou associative de magistrats, ainsi que de celles engagées dans l'organe dirigeant d'un parti ou d'une formation politique.

D'autres modifications incluent la nomination des magistrats du Parquet et la création de chambres disciplinaires et de carrière. Ces ajustements visent à moderniser et à renforcer le cadre constitutionnel.

Le professeur Abdoulaye Soma, juriste et homme politique burkinabè, a abordé lors d'une conférence organisée par la Société burkinabè de droit constitutionnel (SBDC) la révision de la constitution.

Le professeur Soma a soulevé la question de la légitimité politique et juridique des institutions impliquées dans le processus de révision constitutionnelle. Il a insisté sur l'importance de la légitimité populaire dans ce processus, que ce soit par voie référendaire ou parlementaire.

Il a appelé le Conseil constitutionnel à mieux évaluer la régularité de la révision constitutionnelle, en mettant l'accent sur le respect des phases de consultation et d'appréciation, indépendantes de l'adoption finale.

Debate on the constitutional review and democratic legitimacy

On 12 January, the Constitutional Council of Burkina Faso validated the revision of the Constitution adopted on 30 December by the Transitional Legislative Assembly.

The constitutional revision introduces significant changes, notably the official recognition of the national languages in place of French, which, along with English, become the official working languages. The Constitutional Council's remit was extended to include regulating the operation of institutions and the activities of public authorities, as well as overseeing the constitutional revision procedure.

The composition of the Conseil supérieur de la magistrature (CSM) has also been overhauled, with the inclusion of non-magistrates, the election of its president by the members, and the exclusion of persons sitting on the governing body of a trade union or association of magistrates, as well as those involved in the governing body of a political party or formation.

Other changes include the appointment of public prosecutors and the creation of disciplinary and career chambers. These adjustments are intended to modernise and strengthen the constitutional framework.

Professor Abdoulaye Soma, a lawyer and politician from Burkina Faso, spoke at a conference organised by the Société burkinabè de droit constitutionnel (SBDC) about the revision of the constitution.

Professor Soma raised the issue of the political and legal legitimacy of the institutions involved in the constitutional review process. He stressed the importance of popular legitimacy in this process, whether by referendum or parliament.

He called on the Constitutional Council to do a better job of assessing the legality of constitutional revision, emphasising that the consultation and assessment phases must be respected, independently of the final adoption.

 
 

Source société civile

 
 

Un forum pour repenser la société civile burkinabè

Le Conseil national des organisations de la société civile du Burkina Faso (CNOSC/BF), en collaboration avec le Laboratoire citoyennetés et l'ONG Diakonia, ont organisé un forum national des Organisations de la société civile (OSC) les 11 et 12 janvier à Ouagadougou. Ce forum dont le thème était "Quelle société civile pour le Burkina Faso ?", avait pour objectif de fournir un espace d'échanges et de réflexion aux représentants des OSC pour évaluer les forces, les attentes, les lacunes et examiner les défis actuels.

Le président du CNOSC/BF, Hermann Doanio, a souligné l'importance pour la société civile de se remettre en question et de définir des principes de valeurs afin de devenir un acteur crédible et responsable. Il a insisté sur la nécessité d'impliquer tous les acteurs de la société civile pour des discussions franches afin de contribuer à la réussite de la transition. Les critères énoncés pour une société civile crédible comprennent l'apolitisme, une gouvernance interne solide, la redevabilité et la transparence.

Jean Pierre Vogna a encouragé la résilience, l'ingénierie, le sacrifice et la compréhension de la part de la société civile dans l'accomplissement de ses fonctions. Il a souligné que la mobilisation de l'ensemble de la société burkinabè est cruciale pour faire face aux défis actuels et construire un avenir meilleur.

Le président du CNOSC/BF a également fait un don de deux millions de francs CFA au Fonds de soutien patriotique.

A forum to rethink civil society in Burkina Faso

The Conseil national des organisations de la société civile du Burkina Faso (CNOSC/BF), in collaboration with the Laboratoire citoyennetés and the NGO Diakonia, organised a national forum of civil society organisations (CSOs) on 11 and 12 January in Ouagadougou. The aim of the forum, whose theme was "What civil society for Burkina Faso?", was to provide a forum for CSO representatives to exchange views and ideas, assess strengths, expectations and shortcomings, and examine current challenges.

The President of CNOSC/BF, Hermann Doanio, emphasised the importance of civil society challenging itself and defining principles and values in order to become a credible and responsible player. He insisted on the need to involve all civil society players in frank discussions in order to contribute to the success of the transition. The criteria set out for a credible civil society include apoliticism, solid internal governance, accountability and transparency.

Jean Pierre Vogna encouraged resilience, engineering, sacrifice and understanding on the part of civil society in carrying out its functions. He stressed that the mobilisation of all of Burkina Faso's society is crucial if we are to face up to the current challenges and build a better future.

The President of CNOSC/BF also made a donation of two million CFA francs to the Patriotic Support Fund.

 
 

Renforcement des liens sociaux dans la province du Bazèga

Le Naaba Koanga de Doumtenga, Ragnannéwendé Christophe Tapsoba, a visité les chefs traditionnels voisins depuis son intronisation le 5 septembre par Sa Majesté le Moogho Naaba Baongho. Il s'est rendu à Dawelgué le 7 janvier pour rencontrer le Naaba Boalga (Issaka Sourwèma ).

L'accueil a été marqué par des salutations coutumières et le partage du zom koom, boisson traditionnelle. Les deux chefs ont eu un tête-à-tête avant de rejoindre l'assistance.

Les responsables ont discuté de la nécessité de concevoir et réaliser des projets bénéfiques pour les deux villages. A ce titre, des rencontres périodiques entre les chefs et leurs notables sont prévues, ainsi que des initiatives pour renforcer les liens entre les jeunes des deux villages. Par la suite, un centre d'alphabétisation en langues nationales mooré et fulfulde sera mis en place et un centre de formation agricole privé ouvert à tous.

Les chefs ont exprimé leur engagement à se rencontrer bientôt pour élaborer une feuille de route commune pour le développement de Dawelgué et Doumtenga. La rencontre s'est conclue dans une ambiance fraternelle, avec l'engagement de travailler ensemble.

Strengthening social ties in Bazèga province


The Naaba Koanga of Doumtenga, Ragnannéwendé Christophe Tapsoba, has been visiting neighbouring traditional chiefs since his enthronement on 5 September by His Majesty the Moogho Naaba Baongho. He travelled to Dawelgué on January 7th to meet the Naaba Boalga (Issaka Sourwèma).

The welcome was marked by customary greetings and the sharing of zom koom, the traditional drink. The two chiefs had a one to one discussion before joining the audience.

They discussed the need to design and implement projects that would benefit both villages. To this end, regular meetings between the chiefs and their elders are planned, as well as initiatives to strengthen ties between the young people of the two villages. Subsequently, a literacy centre in the national languages Mooré and Fulfulde will be set up, as well as a private agricultural training centre open to all.

The chiefs expressed their commitment to meeting soon to draw up a joint roadmap for the development of Dawelgué and Doumtenga. The meeting ended in a fraternal atmosphere, with a commitment to work together.

 
 

Les leaders s'engagent dans la reconstruction de la confiance

L'Union fraternelle des croyants de Dori (UFC-Dori) en collaboration avec le ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité a organisé le 11 janvier à Ouagadougou un forum national sur la contribution des leaders communautaires et religieux à la reconstruction de la confiance mutuelle intercommunautaire.

La reconnaissance du rôle traditionnel de ces leaders en tant que médiateurs et pacificateurs a été soulignée par le représentant du ministre de l’Administration territoriale Idrissa Sawadogo, conseiller technique.

Dans un contexte où la méfiance mutuelle est devenue une réalité, les actions entreprises par ces leaders et organisations sont essentielles pour reconstruire le tissu social et favoriser un vivre-ensemble harmonieux.

Leaders commit to rebuilding trust


The Union fraternelle des croyants de Dori (UFC-Dori), in collaboration with the Ministry of Territorial Administration, Decentralisation and Security, organised a national forum in Ouagadougou on 11 January on the contribution of community and religious leaders to rebuilding mutual trust between communities.

Recognition of the traditional role of these leaders as mediators and peacemakers was underlined by Idrissa Sawadogo, technical adviser to the Minister of Territorial Administration.

In a context where mutual distrust has become a reality, the actions undertaken by these leaders and organisations are essential to rebuilding the social fabric and promoting harmonious living together.

 
 

L'Union des Forces Vives de la Boucle du Mouhoun se mobilise pour la paix

Des filles et fils de la Boucle du Mouhoun se sont mobilisés au sein d’une association dénommée l'Union des forces vives de la Boucle du Mouhoun pour contribuer au retour de la paix dans leur région. Ils ont tenu leur assemblée générale constitutive le 13 janvier à Ouagadougou.

Le président de l'Union, Saidou Traoré, a indiqué que l'action de leur union sera holistique, touchant tous les secteurs. La priorité accordée à la situation sécuritaire dans la région est compréhensible, car la paix est un préalable indispensable au développement durable. L'engagement en faveur de la paix et de la sécurité dans la région, ainsi que dans le pays, est une démarche louable.

Bassirou Sanogo, un natif de la région, a souligné l'importance de cette union pour répondre aux problèmes complexes et urgents auxquels la Boucle du Mouhoun est confrontée. L'approche apolitique de l'union est un aspect positif, renforçant son caractère citoyen et favorisant la cohésion sociale.

La bénédiction des autorités coutumières et religieuses de la région, y compris la présence d'un émissaire du chef canton à l'assemblée générale constitutive, témoignent du soutien de la communauté à cette initiative.

The Union des Forces Vives de la Boucle du Mouhoun mobilises for peace

The sons and daughters of the Boucle du Mouhoun have formed an association called the Union des forces vives de la Boucle du Mouhoun to help restore peace to their region. They held their constituent general meeting on 13 January in Ouagadougou.

Saidou Traoré, the Union's President, said that the Union's action would be holistic, touching on all sectors. The priority given to the security situation in the region is understandable, as peace is an essential prerequisite for sustainable development. The commitment to peace and security in the region, as well as in the country, is commendable.

Bassirou Sanogo, a native of the region, stressed the importance of this union in responding to the complex and urgent problems facing the Boucle du Mouhoun. The union's apolitical approach is a positive aspect, reinforcing its civic character and promoting social cohesion.

The blessing of the region's customary and religious authorities, including the presence of an emissary of the canton chief at the inaugural general meeting, testifies to the community's support for this initiative.

 
 

La CGT-B porte plainte pour diffamation et injures sur les réseaux sociaux

La Confédération Générale du Travail du Burkina (CGT-B) a publié un communiqué annonçant le dépôt de plaintes contre des citoyens pour diffamation, injures publiques et menaces de mort proférées à l'encontre de l'organisation, de son Secrétaire Général et de ses militants. Ces propos diffamatoires auraient été proférés à l'annonce d'un meeting commémoratif du 31 octobre, organisé par un collectif d'organisations syndicales et de la société civile.

Le communiqué mentionne des plaintes déposées contre un individu nommé Siguiré Adama, dont les publications sur sa page Facebook auraient accusé la CGT-B et son Secrétaire général d'avoir reçu de l'argent de l'impérialisme pour déstabiliser la transition. Le procès contre Siguiré Adama prévu pour le 15 janvier a été reporté au 29 janvier.

La CGT-B a souligné que l'objectif de ces plaintes est de permettre à l’accusé d'apporter des preuves de ses accusations. La confédération a insisté sur le fait qu'elle ne cherche pas à s'acharner contre un individu, mais plutôt à défendre son honneur face à des accusations diffamatoires.

The CGT-B files a complaint for defamation and insults on social networks

The Confédération Générale du Travail du Burkina (CGT-B) has issued a press release announcing the filing of complaints against citizens for defamation, public insults and death threats made against the organisation, its General Secretary and its activists. These defamatory remarks were allegedly made in the run-up to a meeting to commemorate 31 October, organised by a group of trade unions and civil society organisations.

The press release mentions complaints lodged against an individual named Siguiré Adama, whose posts on his Facebook page allegedly accused the CGT-B and its General Secretary of having received money from imperialism to destabilise the transition. The trial against Siguiré Adama, scheduled for 15 January, has been postponed until 29 January.

The CGT-B stressed that the purpose of these complaints is to allow the accused to provide evidence of his accusations. The confederation insisted that it was not seeking to lash out at an individual, but rather to defend his honour in the face of defamatory accusations.

 
 

Source institutionnelle

 
 

Réunion entre le Burkina Faso et l’Union Européenne

Le 11 janvier, le ministre des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Jean Marie Traoré, a rencontré une délégation des diplomates des pays de l’Union européenne accrédités. L'objectif de la réunion était de faire le point sur la situation nationale, en mettant en avant les progrès réalisés dans la lutte contre l'insécurité.

La délégation des diplomates de l'Union européenne, dirigée par l'ambassadeur Daniel Aristi Gaztelumendi, a exprimé l'engagement continu des États membres de l'UE aux côtés du Burkina Faso. Le ministre Jean Marie Traoré a salué cet engagement et a encouragé les pays de l'Union européenne à aligner leurs actions sur les priorités définies par les autorités burkinabè, en tenant compte des réalités locales.

Au cours de la réunion, le ministre a partagé les dernières évolutions positives de la situation sécuritaire, notant la libération de zones, la livraison réussie de convois de ravitaillement, et le retour des personnes déplacées internes dans leurs communautés d'origine. Il a souligné la montée en puissance des forces de défense et de sécurité (FDS), avec le soutien des volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Des actions significatives, telles que l'offensive agricole pour assurer la sécurité alimentaire, ont été mises en avant.

La rencontre s'est conclue sur l'engagement des deux parties à organiser des échanges plus formels pour discuter des défis de la coopération entre le Burkina Faso et l'Union européenne.

Meeting between Burkina Faso and the European Union

On 11 January, Jean Marie Traoré, Minister of Foreign Affairs, Regional Cooperation and Burkinabè Abroad, met a delegation of accredited diplomats from European Union countries. The aim of the meeting was to take stock of the national situation, highlighting the progress made in the fight against insecurity.

The delegation of European Union diplomats, led by Ambassador Daniel Aristi Gaztelumendi, expressed the continued commitment of the EU Member States to Burkina Faso. Minister Jean Marie Traoré welcomed this commitment and encouraged the countries of the European Union to align their actions with the priorities defined by the Burkina Faso authorities, taking account of local realities.

During the meeting, the minister shared the latest positive developments in the security situation, noting the liberation of areas, the successful delivery of supply convoys, and the return of internally displaced persons to their communities of origin. He underlined the growing strength of the defence and security forces (FDS), with the support of the Volunteers for the Defence of the Homeland (VDP). Significant actions, such as the agricultural offensive to ensure food security, were highlighted.

The meeting concluded with a commitment by both parties to organise more formal exchanges to discuss the challenges of cooperation between Burkina Faso and the European Union.

 
 

Source  médiatique

 
 

Ki-Boussi Zerbo prône la paix et la cohésion sociale lors d'un concert

L'artiste musicien Ki-Boussi Zerbo a organisé un concert gratuit à Ouagadougou le 13 janvier, avec pour objectif d'encourager l'unité et la paix au Burkina Faso. Plusieurs artistes ont participé à l'événement pour soutenir cette initiative.

Ki-Boussi Zerbo a souligné l'importance de l'unité entre les différentes ethnies du pays pour construire une nation forte. Il a appelé à l'entente entre toutes les communautés, soulignant que le développement est possible lorsque les Burkinabè sont unis.

Le concert a également été l'occasion pour l'artiste de promouvoir la paix et la "parenté à plaisanterie", une tradition culturelle burkinabè. Il a encouragé les Burkinabè à adopter un comportement pacifique et à soutenir les œuvres des artistes locaux.

Les spectateurs présents ont salué la performance de l'artiste, soulignant l'importance du message de paix dans le contexte actuel du pays.

Ki-Boussi Zerbo preaches peace and social cohesion at a concert

Musician Ki-Boussi Zerbo organised a free concert in Ouagadougou on 13 January, with the aim of encouraging unity and peace in Burkina Faso. Several artists took part in the event to support this initiative.

Ki-Boussi Zerbo stressed the importance of unity between the country's different ethnic groups in order to build a strong nation. He called for understanding between all communities, stressing that development is possible when the people of Burkina Faso are united.

The concert was also an opportunity for the artist to promote peace and "joking kinship", a Burkinabè cultural tradition. He encouraged Burkinabè to adopt a peaceful attitude and to support the work of local artists.

The audience praised the artist's performance, underlining the importance of the message of peace in the country's current context.

 
 

Rôle du journaliste en temps de crise

Un panel a été organisé le 13 janvier à Ouagadougou par le Rassemblement des Intelligences pour la Souveraineté de l’Afrique (RISA) mettant en lumière les défis et les transformations auxquels est confronté le journalisme au Burkina Faso en temps de crise.

Le premier sous-thème abordé était "Communication et construction des idées dominantes", développé par le journaliste et enseignant Moussa Sawadogo.

Selon Moussa Sawadogo, la communication a été utilisée comme un outil pour changer la configuration géopolitique au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Il mentionne une création massive d'organisations de la société civile (OSC) au Burkina Faso depuis 2020, dont l'objectif principal est de dénigrer les autorités démocratiquement élues. Ces OSC chercheraient à discréditer les autorités en les présentant comme incapables de faire face aux questions sécuritaires, avec l'intention de préparer le terrain pour une prise du pouvoir par les militaires.

Selon l'analyse de Moussa Sawadogo, cette stratégie repose sur plusieurs objectifs, notamment la promotion de la prise du pouvoir par les militaires, la remise en question de la démocratie en tant que mauvais système, et le report de l'organisation des élections. Il évoque également l'utilisation des réseaux sociaux par les OSC, avec un discours anti-occidental et pro-russe, contribuant ainsi à une "infodémie".

Le communicateur a souligné également le contrôle des médias par les autorités, transformant les médias burkinabè en "agences de communication". Les journalistes se voient fournir des communiqués qu'ils diffusent sans analyse, contribuant à une absence de traitement approfondi de l'information. Les journalistes burkinabè, convaincus de la complexité de la situation, éviteraient de faire des analyses par souci de leur propre sécurité, laissant place à une influence croissante des communicateurs.

Un autre intervenant, Dieudonné Zoungrana, aborde le modèle de presse pour le Burkina en crise, soulignant la nécessité pour les journalistes de choisir le camp de la république et de ne pas être des propagandistes du terrorisme. Selon lui, la presse doit soutenir la résilience en relayant ce qui peut remonter le moral des troupes.

The role of the journalist in times of crisis

A panel discussion was held in Ouagadougou on 13 January by the Rassemblement des Intelligences pour la Souveraineté de l'Afrique (RISA), highlighting the challenges and transformations facing journalism in Burkina Faso in times of crisis.

The first sub-theme addressed was "Communication and the construction of dominant ideas", developed by journalist and teacher Moussa Sawadogo.

According to Moussa Sawadogo, communication has been used as a tool to change the geopolitical configuration in Burkina Faso, Mali and Niger. He mentions a massive creation of civil society organisations (CSOs) in Burkina Faso since 2020, whose main objective is to denigrate the democratically elected authorities. These CSOs are said to be seeking to discredit the authorities by portraying them as incapable of dealing with security issues, with the intention of paving the way for a military takeover.

According to Moussa Sawadogo's analysis, this strategy is based on several objectives, including promoting a military takeover of power, questioning democracy as a bad system, and postponing the organisation of elections. He also mentioned the use of social networks by CSOs, with an anti-Western and pro-Russian discourse, thus contributing to an "infodemia".

The communicator also highlighted the control of the media by the authorities, transforming the Burkinabe media into "communication agencies". Journalists are provided with press releases which they disseminate without analysis, contributing to a lack of in-depth treatment of the news. Burkinabè journalists, convinced of the complexity of the situation, avoid analysis out of concern for their own safety, giving way to the growing influence of communicators.

Another speaker, Dieudonné Zoungrana, discussed the press model for Burkina in crisis, stressing the need for journalists to choose the side of the republic and not be propagandists for terrorism. According to him, the press must support resilience by relaying what can raise the morale of the troops.

 
 

Acquisition de matériel militaire au profit du ministère de la Défense

Le Capitaine Ibrahim Traoré, Président de la Transition a remis le 12 janvier un important lot de matériel militaire au ministère de la Défense et des anciens combattants. Ce lot de matériel, composé de moyens roulants, d'armes de combat et de munitions, a été acquis grâce aux contributions des citoyens burkinabè et s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan stratégique d'équipement des forces armées nationales.

Lors de la remise officielle, le Capitaine Ibrahim Traoré a exhorté le ministre de la Défense et des anciens combattants à commencer le développement attendu de la guerre. Il a exprimé son attente de résultats et a encouragé à faire un bon usage du matériel.

Le ministre de la Défense, Kassoum Coulibaly, a rassuré le Président de la Transition quant à l'utilisation du matériel, affirmant qu'il serait utilisé à bon escient, compte tenu des contributions du peuple burkinabè. Il a également exprimé sa gratitude envers les Burkinabè qui font d'énormes efforts pour le retour de la paix dans le pays.

Le Général de Brigade Kassoum Coulibaly a précisé que l'acquisition de ce lot de matériel est la première d'une série de cinq prévues dans le cadre du plan stratégique d'équipement annoncé par le Chef de l'État dans son message à la Nation du 31 décembre.

Acquisition of military equipment for the Ministry of Defence

On 12 January, Captain Ibrahim Traoré, President of the Transition, handed over a large consignment of military equipment to the Ministry of Defence and Veterans. The equipment, comprising vehicles, combat weapons and ammunition, was acquired thanks to contributions from the citizens of Burkina Faso and forms part of the implementation of the strategic equipment plan for the national armed forces.

During the official handover, Captain Ibrahim Traoré urged the Minister of Defence and Veterans to begin the expected development of the war. He expressed his expectation of results and encouraged proper use of the equipment.

Defence Minister Kassoum Coulibaly reassured the President of the Transition that the equipment would be used wisely, taking into account the contributions made by the people of Burkina Faso. He also expressed his gratitude to the people of Burkina Faso, who are making enormous efforts to restore peace to the country.

Brigadier General Kassoum Coulibaly pointed out that the acquisition of this batch of equipment is the first in a series of five planned as part of the strategic equipment plan announced by the Head of State in his message to the Nation on 31 December.

 
 

Arrestation de l’ancien chef d’Etat-major de la gendarmerie

L'ancien Chef d'État-major de la Gendarmerie nationale du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Evrard Somda a été enlevé à son domicile à Ouagadougou le 14 janvier. Selon les informations fournies par des sources médiatiques citant des proches de l'ancien responsable, il aurait été appréhendé par des hommes armés et conduit vers une destination inconnue.

Les raisons de son arrestation et la destination vers laquelle il a été conduit ne sont pas précisées. Les circonstances entourant cette interpellation peuvent être liées à des questions politiques, militaires ou judiciaires, mais sans plus de détails, il est difficile de tirer des conclusions précises. Cependant, selon des indiscrétions, il serait impliqué dans une tentative de déstabilisation de la transition, raison pour laquelle il a été relevé de ses fonctions de Chef d’Etat Major de la gendarmerie le 4 octobre.

Former Gendarmerie Chief of Staff arrested

The former Chief of Staff of the National Gendarmerie of Burkina Faso, Lieutenant-Colonel Evrard Somda, was abducted from his home in Ouagadougou on 14 January. According to information provided by media sources quoting relatives of the former official, he was apprehended by armed men and taken to an unknown destination.

The reasons for his arrest and the destination to which he was taken were not specified. The circumstances surrounding his arrest may be linked to political, military or judicial issues, but without further details it is difficult to draw precise conclusions. However, according to indiscretions, he may have been involved in an attempt to destabilise the transition, which is why he was relieved of his duties as Chief of Staff of the gendarmerie on 4 October.

 
 

Revalorisation du statut de Volontaire pour la Défense de la patrie (VDP)

Le Capitaine Ibrahim Traoré, chef de l'État du Burkina Faso, a pris des mesures importantes le 29 décembre pour revaloriser la prise en charge des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), qui jouent un rôle crucial aux côtés des Forces de défense et de sécurité dans la lutte contre le terrorisme.

Ces mesures comprennent une augmentation significative de la prime d'invalidité, du salaire mensuel, du capital décès et des frais d'inhumation pour les VDP.

Le président de la Transition a également renoncé à son salaire de chef de l'État au profit de celui d'officier, tandis que les membres du gouvernement ont accepté de céder 5 % de leur salaire net. Les fonctionnaires contribueront également avec 1 % de leur salaire mensuel, et ceux disposant de primes donneront 25 %. Les entreprises sont invitées à sacrifier 2 % de leurs bénéfices annuels pour soutenir cette cause nationale.

Ces mesures montrent l'engagement du gouvernement à reconnaître et à récompenser les sacrifices des VDP, tout en mobilisant des ressources supplémentaires pour financer ces initiatives.

Upgrading the status of Volunteers for the Defence of the Homeland (VDP)

Captain Ibrahim Traoré, Head of State of Burkina Faso, took important steps on 29 December to improve the treatment of Volunteers for the Defence of the Homeland (VDP), who play a crucial role alongside the Defence and Security Forces in the fight against terrorism.

These measures include a significant increase in the disability premium, monthly salary, death benefit and burial expenses for VDPs.

The President of the Transition has also given up his salary as Head of State in favour of that of an officer, while members of the government have agreed to give up 5% of their net salary. Civil servants will also contribute 1% of their monthly salary, and those with bonuses will give 25%. Businesses are being asked to sacrifice 2% of their annual profits to support this national cause.

These measures demonstrate the government's commitment to recognising and rewarding the sacrifices made by VDPs, while mobilising additional resources to fund these initiatives.

 
 

Plusieurs terroristes neutralisés

Les Forces combattantes au Burkina Faso ont réussi à mettre en échec plusieurs attaques terroristes dans différentes régions du pays, notamment dans la zone des trois frontières, la Boucle du Mouhoun et à l'Est.

Les opérations ont conduit à la neutralisation de nombreux criminels terroristes et la récupération de matériel.

Dans la Boucle du Mouhoun, une patrouille de policiers et de Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) a résisté avec succès à une embuscade tendue par des terroristes. Des actions similaires ont été menées dans la zone de Bilanga à l'Est, où les forces de sécurité ont défait les assaillants et récupéré du matériel.

Des centaines d'assaillants ont tenté de fuir vers le Mali, mais les frappes aériennes ont été efficaces, entraînant la destruction de véhicules et la neutralisation de nombreux terroristes.

La traque des criminels s'est poursuivie avec des opérations réussies à Mordaaga (Pissila) et Bokuy (Djibasso) le 16 janvier dans la zone des trois frontières, débarrassant ces zones de plusieurs terroristes. Les forces de sécurité ont utilisé des vecteurs aériens pour repérer et attaquer les criminels qui tentaient de trouver des échappatoires, montrant ainsi une réponse rapide et coordonnée.

Several terrorists neutralised


The fighting forces in Burkina Faso have successfully thwarted several terrorist attacks in different parts of the country, notably in the tri-border area, the Boucle du Mouhoun and in the east.

The operations led to the neutralisation of numerous terrorist criminals and the recovery of equipment.

In the Boucle du Mouhoun, a patrol of police officers and Volunteers for the Defence of the Homeland (VDP) successfully resisted an ambush by terrorists. Similar actions were carried out in the Bilanga area in the east, where the security forces defeated the assailants and recovered equipment.

Hundreds of assailants tried to flee towards Mali, but the air strikes were effective, resulting in the destruction of vehicles and the neutralisation of many terrorists.

The hunt for criminals continued with successful operations in Mordaaga (Pissila) and Bokuy (Djibasso) on 16 January in the tri-border area, clearing these areas of several terrorists. The security forces used aerial vectors to spot and attack criminals trying to find escape routes, demonstrating a rapid and coordinated response.

 
banderole-veille-2
 

Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme au Sahel. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.

This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in Sahel. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.

 
soutien veille RCA