Journée d'hommage à Thomas Sankara ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏
 
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 VEILLE PHAROS / SAHEL : 
Burkina Faso -  24 octobre 2023

 
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L’actualité de la semaine a été marquée par des menaces de partisans du régime de transition, sur les réseaux sociaux, s'opposant à un meeting de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) prévu pour le 31 octobre.

Le 14 octobre des ressortissants de la province du Loroum, vivant à Ouagadougou, ont organisé une session de prière pour le retour de la paix et de la sécurité dans leur province et dans l’ensemble du territoire.

Du 17 au 20 octobre, s’est tenu à Ouagadougou un atelier régional des groupes de travail de l’Initiative Paix au Sahel, réunissant des participants du Ghana, du Mali, du Niger, de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso afin d’évaluer les progrès réalisés par l’initiative et de réfléchir à la manière de renforcer son impact sur les pays participants.

La 7e édition du Prix PaxSahel pour le « journalisme sensible aux conflits » a été lancée par le réseau d'initiatives de journalistes (RIJ) le 12 octobre à Ouagadougou.

À l’occasion de la commémoration du 36e anniversaire de son assassinat et du 12e  de ses compagnons de lutte, le Capitaine Thomas Sankara a été élevé au rang de héros de la Nation. La date du 15 octobre est déclarée « Journée Thomas Sankara ».

The week's news was marked by threats on social networks from supporters of the transitional government, opposing a meeting of the Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) scheduled for 31 October.

On 14 October, people from Loroum province living in Ouagadougou organised a prayer session for the return of peace and security to their province and the rest of the country.

From 17 to 20 October, a regional workshop of the Sahel Peace Initiative working groups was held in Ouagadougou, bringing together participants from Ghana, Mali, Niger, Côte d'Ivoire and Burkina Faso to assess the progress made by the initiative and to consider how to strengthen its impact on participating countries.

The 7th edition of the "PaxSahel Prize for Conflict-Sensitive Journalism" was launched by the Journalists' Initiatives Network (RIJ) on 12 October in Ouagadougou.

On the occasion of the commemoration of the 36th anniversary of his assassination and the 12th of his comrades in arms, Captain Thomas Sankara was elevated to the rank of Hero of the Nation. 15 October has been declared "Thomas Sankara Day".

 
 

Info phare - Source institutionnelle

 
 

Hommage à Thomas Sankara

La commémoration du 36e anniversaire de l’assassinat du Capitaine Thomas Sankara et de ses 12 compagnons s’est déroulée le 15 octobre. L’hommage a compris un dépôt de gerbes de fleurs, son élévation au rang de Héros de la Nation et l'institution du 15 octobre de chaque année comme Journée Thomas Sankara.

Le Capitaine Ibrahim Traoré a inauguré la pose de la première pierre des infrastructures du mausolée Thomas Sankara. Ce projet inclut la construction d'un ensemble de 15 infrastructures et d'aménagements paysagers en hommage à Thomas Sankara.

Ces structures mémorielles visent à rendre hommage à la dimension de l'ancien Président Isidore Noël Thomas Sankara.

Tribute to Thomas Sankara

The 36th anniversary of the assassination of Captain Thomas Sankara and his 12 companions was commemorated on 15 October. The tribute included the laying of wreaths, his elevation to the rank of Hero of the Nation and the establishment of 15 October each year as Thomas Sankara Day.
Captain Ibrahim Traoré inaugurated the laying of the foundation stone for the Mausoleum Thomas Sankara. This project includes the construction of a set of 15 infrastructures and landscaping in homage to Thomas Sankara.
The aim of these memorial structures is to pay tribute to the greatness of former President Isidore Noël Thomas Sankara.

 
 

Source société civile

 
 

Des ressortissants du Loroum prient pour le retour de la paix

Le 14 octobre, des ressortissants de la province du Loroum vivant à Ouagadougou, ont organisé une session de prière. L’objectif de cette prière était la demande du retour de la paix et de la sécurité dans leur province et dans l’ensemble du territoire. Ils ont également prié pour que les autorités parviennent à éliminer la menace terroriste. Cette province du nord a été la cible d’attaques terroristes qui ont semé la terreur parmi ses habitants.

Les leaders religieux et coutumiers ont prié ensemble, symbolisant ainsi l’unité de la communauté du Loroum. Selon Seydou Ganamé, élu consulaire du Loroum et membre de la communauté musulmane, il est essentiel que tous les habitants de la province se rassemblent pour restaurer la sécurité. Il a souligné que la communauté musulmane a apporté son soutien à cette session de prière, car la sécurité concerne l’intérêt de tous.

Le pasteur Salam Gnampa, a remercié le gouvernement pour ses efforts en vue de protéger la ville de Titao contre les attaques terroristes. Il a appelé à redoubler d’efforts pour rétablir un accès sur la province.

Mohamed Karamogo, cheick de Tansalga a déclaré que l’objectif principal de leur prière était de ramener la paix et de permettre le retour des déplacés internes dans leurs régions d’origine.

Le chef de canton de Ouindigui, Naaba Sougré 2, a souligné l’importance de l’unité des enfants du Lorum dans cette quête de la paix. Il a également plaidé en faveur de l’armement des populations pour leur autodéfense soulignant que la volonté de l’armée seule ne suffira pas à contrer le terrorisme. Il conclut en exhortant tout le monde à ne pas perdre espoir, afin de prévenir la disparition du Burkina.

Loroum residents pray for the return of peace

On 14 October, people from Loroum province living in Ouagadougou organised a prayer session. The aim of the prayer was to call for the return of peace and security to their province and the rest of the country. They also prayed that the authorities would succeed in eliminating the terrorist threat. This northern province has been the target of terrorist attacks that have spread terror among its inhabitants.

The religious and traditional leaders prayed together, symbolising the unity of the Loroum community. According to Seydou Ganamé, consular councillor for Loroum and member of the Muslim community, it is essential for all the inhabitants of the province to come together to restore security. He stressed that the Muslim community had lent its support to this prayer session, because security is in everyone's interest.

Pastor Salam Gnampa thanked the government for its efforts to protect the town of Titao from terrorist attacks. He called for renewed efforts to restore access to the province.

Mohamed Karamogo, Cheick of Tansalga, said that the main aim of their prayer was to restore peace and enable IDPs to return to their home regions.

The canton chief of Ouindigui, Naaba Sougré 2, stressed the importance of unity among the children of Lorum in this quest for peace. He also called for the population to be armed for self-defence, stressing that the will of the army alone will not be enough to counter terrorism. He concluded by urging everyone not to lose hope, in order to prevent the disappearance of Burkina.

 
 

L’Initiative Paix au Sahel entend renforcer son impact

Du 17 au 20 octobre, s’est tenu à Ouagadougou un atelier régional des groupes de travail de l’Initiative Paix au Sahel (SPI), réunissant des participants du Ghana, du Mali, du Niger, de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso.

L’objectif de cet atelier est d’évaluer les progrès réalisés par l’Initiative Paix au Sahel depuis son lancement en novembre 2019 et de réfléchir à la manière de renforcer son impact sur les pays participants.

L’Initiative Paix au Sahel, créée par les conférences épiscopales d’Afrique de l’Ouest en partenariat avec Catholic Relief Services (CRS), vise à contribuer à la paix, à la cohésion sociale et à la réponse humanitaire dans la région du Sahel. Elle cherche à renforcer la dynamique sous-régionale pour promouvoir le vivre-ensemble au sein des communautés.

L’atelier régional fait suite à une précédente réunion en 2022 au cours de laquelle les groupes de travail ont identifié des orientations pour promouvoir la paix au Sahel. Lors de cette réunion, les participants ont examiné les activités menées au cours de l’année écoulée, analysé la situation sécuritaire régionale, planifié les activités pour les trois prochaines années et défini les grandes lignes des activités pour 2024.

De plus, ils ont travaillé à la vision et aux résultats attendus en vue d’un atelier de plaidoyer de haut niveau prévu à Rome en 2024. Monseigneur Alexandre Yikyi Bazié, président de la coordination régionale de l’initiative SPI, a souligné que l’atelier devrait également aider à mieux comprendre les attentes des populations touchées par la crise au Sahel, notamment en matière d’amélioration de la réponse humanitaire, de mobilisation des ressources et de renforcement de la résilience communautaire et de la cohésion sociale.

L’initiative SPI a déjà réalisé des progrès significatifs, notamment la formation d’ambassadeurs de la paix et de journalistes pour promouvoir la paix et la cohésion sociale. De plus, elle a apporté une aide humanitaire aux personnes déplacées internes.

La représentante de la ministre de l’action humanitaire Regina Compaoré, a salué l’Initiative en tant qu’élément de la promotion de la cohésion sociale et de la lutte contre le terrorisme dans la région soulignant l’importance de la dimension sous régionale, pour le partage d’expérience et la mutualisation des ressources.

L’initiative SPI est mise en œuvre avec le soutien technique et financier de Catholic Relief Services. Jenifer Overton directrice régionale Afrique de l’ouest de CRS, a réaffirmé l’engagement de son organisation à soutenir les pays d’Afrique de l’Ouest dans leur quête d’une paix durable. Elle a souligné la nécessité de travailler ensemble pour mettre fin à la crise qui sévit au Sahel et pour investir davantage dans la cohésion sociale et le développement durable afin de résoudre les causes profondes de la crise.

The Sahel Peace Initiative aims to increase its impact

From 17 to 20 October, a regional workshop of the Sahel Peace Initiative (SPI) working groups was held in Ouagadougou, bringing together participants from Ghana, Mali, Niger, Côte d'Ivoire and Burkina Faso.
The aim of the workshop is to assess the progress made by the Sahel Peace Initiative since its launch in November 2019 and to consider how to strengthen its impact on participating countries.

The Sahel Peace Initiative, created by the West African bishops' conferences in partnership with Catholic Relief Services (CRS), aims to contribute to peace, social cohesion and humanitarian response in the Sahel region. It seeks to strengthen the sub-regional dynamic to promote living together within communities.
The regional workshop follows on from a previous meeting in 2022 at which the working groups identified guidelines for promoting peace in the Sahel. At this meeting, participants reviewed the activities carried out over the past year, analysed the regional security situation, planned activities for the next three years and defined the broad outlines of activities for 2024.

They also worked on the vision and expected results for a high-level advocacy workshop to be held in Rome in 2024. Monsignor Alexandre Yikyi Bazié, chairman of the regional coordination of the SPI initiative, stressed that the workshop should also help to better understand the expectations of the populations affected by the crisis in the Sahel, particularly in terms of improving the humanitarian response, mobilising resources and strengthening community resilience and social cohesion.

The SPI initiative has already made significant progress, notably in training peace ambassadors and journalists to promote peace and social cohesion. It has also provided humanitarian aid to internally displaced persons.

The representative of the Minister for Humanitarian Action, Regina Compaoré, welcomed the Initiative as a means of promoting social cohesion and combating terrorism in the region, stressing the importance of the sub-regional dimension for sharing experience and pooling resources.

The SPI initiative is being implemented with the technical and financial support of Catholic Relief Services. Jenifer Overton, CRS West Africa Regional Director, reaffirmed her organisation's commitment to supporting West African countries in their quest for lasting peace. She stressed the need to work together to end the crisis in the Sahel and to invest more in social cohesion and sustainable development to address the root causes of the crisis.

 
 

Prix PaxSahel pour le journalisme sensible aux conflits

La 7e édition du « Prix PaxSahel pour le journalisme sensible aux conflits » a été lancée par le réseau d'initiatives de journalistes (RIJ) le 12 octobre à Ouagadougou. Ce prix vise à récompenser le travail des journalistes du Burkina Faso, du Mali et du Niger qui se sont distingués dans la couverture des conflits et des questions liées à la cohésion sociale.

Les œuvres en compétition pour cette édition doivent avoir été publiées entre le 1er octobre 2022 et le 10 octobre 2023. Les œuvres seront évaluées dans trois catégories distinctes : la télédiffusion, la radiodiffusion et la presse écrite, ainsi que la presse en ligne.

Le Prix PaxSahel vise à encourager l'excellence dans la couverture médiatique des conflits, des crises et des questions liées à la cohésion sociale. Il souligne l'importance de l'impact des médias sur la promotion d'un vivre-ensemble harmonieux et met en avant le rôle des journalistes dans la résolution des situations conflictuelles.

PaxSahel Prize for conflict-sensitive journalism

The 7th edition of the "PaxSahel Prize for Conflict-Sensitive Journalism" was launched by the Journalists' Initiatives Network (RIJ) on 12 October in Ouagadougou. The aim of the prize is to reward the work of journalists from Burkina Faso, Mali and Niger who have distinguished themselves in their coverage of conflicts and issues relating to social cohesion.
Entries must have been published between 1 October 2022 and 10 October 2023. Entries will be judged in three separate categories: broadcast, radio and print/online.
The PaxSahel Award aims to encourage excellence in media coverage of conflicts, crises and issues related to social cohesion. It underlines the importance of the impact of the media in promoting harmonious coexistence and highlights the role of journalists in resolving conflict situations.

 
 

Le Front patriotique du Burkina Faso évalue la première année de la transition

Le 15 octobre, le Front patriotique du Burkina Faso a dressé le bilan de la première année du MPSR-2 (Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration) au pouvoir après un coup d’État et fait des recommandations.

Sur l’aspect sécuritaire, la transition a réussi à réorganiser l'armée, améliorant son efficacité et l'acquisition d'armes et d'équipements. Elle a également augmenté les effectifs militaires et créé les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Malgré les attaques terroristes, le territoire a été progressivement reconquis.

Concernant la crise humanitaire, la transition a mené des opérations de ravitaillement dans des villes assiégées par les groupes terroristes. Les personnes déplacées internes ont reçu des dons et des soutiens. Le secteur de l'éducation a pris des mesures pour réintégrer les enfants déplacés dans le système scolaire.

Pour les questions de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, malgré des déclarations du président, peu de progrès sont visibles.

Les réformes politiques, administratives et institutionnelles proposées semblent manquer de consultations inclusives, ce qui risque de compromettre leur durabilité.

Concernant la réconciliation nationale et la cohésion sociale, la transition semble avoir délégué cette mission à des groupes non gouvernementaux, aux responsables coutumiers et aux religieux. Le fait que certains citoyens soient considérés « patriotes » et d’autres « apatrides » pour leurs opinions, est contraire à la cohésion sociale recherchée.

Les conditions pour des élections libres, transparentes et équitables ne semblent pas être réunies, et l'indifférence à l'égard de leur organisation suscite des inquiétudes.

Le Front patriotique a formulé plusieurs recommandations, notamment la poursuite de la mobilisation générale, la création d'un système de défense populaire dans les zones sous contrôle de l'État, la mise en place de groupes de travail pour réfléchir aux réformes politiques, la convocation d'Assises nationales inclusives, et la poursuite de la coopération internationale dans le respect de la souveraineté du pays.

The Patriotic Front of Burkina Faso assesses the first year of transition

On 15 October, the Patriotic Front of Burkina Faso took stock of the first year of the MPSR-2 (Patriotic Movement for Safeguard and Restoration) in power after a coup d'état, and made a number of recommendations.
On the security front, the transition has succeeded in reorganising the army, improving its efficiency and the acquisition of arms and equipment. It has also increased the number of military personnel and created the Volunteers for the Defence of the Homeland (VDP). Despite terrorist attacks, the territory has gradually been reclaimed.
With regard to the humanitarian crisis, the transition has carried out supply operations in towns besieged by terrorist groups. Internally displaced persons received donations and support. The education sector has taken steps to reintegrate displaced children into the school system.
On the issues of good governance and the fight against corruption, despite statements by the President, little progress is visible.
The proposed political, administrative and institutional reforms seem to lack inclusive consultations, which risks compromising their sustainability.
As far as national reconciliation and social cohesion are concerned, the transition seems to have delegated this task to non-governmental, customary and religious groups. The fact that some citizens are considered "patriots" and others "stateless" for their opinions is contrary to the desired social cohesion.
The conditions for free, transparent and fair elections do not seem to be in place, and the indifference to their organisation is giving cause for concern.
The Patriotic Front has put forward a number of recommendations, including the continuation of general mobilisation, the creation of a popular defence system in areas under state control, the setting up of working groups to consider political reforms, the convening of an inclusive national conference, and the pursuit of international cooperation while respecting the country's sovereignty.

 
 

Source institutionnelle

 
 

L'Ambassade de Chine et une association locale organisent un atelier de réflexion sur la gestion des communautés minoritaires 

Un atelier de réflexion organisé par l'Ambassade de Chine et le club des jeunes pour la promotion de la coopération sino-burkinabè s'est tenu le 14 octobre. L'objectif de cet atelier était « d'examiner » le modèle chinois en matière de cohésion sociale et de lutte contre le terrorisme, en se concentrant sur la gestion des communautés minoritaires en Chine, en particulier les Ouïghours. D'après le coordinateur de ce club de jeunes, les accusations de violations des droits de l'homme dont la Chine fait l'objet à ce sujet seraient des tentatives visant à « ternir l'image de la Chine ».

Plus de 300 jeunes Burkinabè ont participé à cet atelier, avec l'ambition de « s'inspirer » du modèle chinois pour aborder les défis de cohésion sociale et de lutte contre le terrorisme.

Les représentants de l'ambassade de Chine au Burkina Faso ont souligné l'importance de l'échange d'expériences entre les deux pays, mettant en avant les similitudes en histoire, en épreuves et en défis de développement et de sécurité. 

Le représentant du ministère de la Communication a encouragé les jeunes à tirer des enseignements des expériences partagées lors de l'atelier, soulignant l'importance de s'inspirer des expériences d'autres nations pour favoriser le développement et la coexistence pacifique.

Chinese Embassy and a local association organize a workshop on managing minority communities


A brainstorming workshop organized by the Chinese Embassy and the Youth Club for the Promotion of Sino-Burkinabe Cooperation was held on October 14. The aim of the workshop was to "examine" the Chinese model in terms of social cohesion and the fight against terrorism, focusing on the management of minority communities in China, in particular the Uyghurs. According to the coordinator of this youth club, the accusations of human rights violations levelled against China on this subject are attempts to "tarnish China's image".

More than 300 young people from Burkina Faso took part in the workshop, with the aim of drawing inspiration from the Chinese model to tackle the challenges of social cohesion and the fight against terrorism.

Representatives of the Chinese embassy in Burkina Faso stressed the importance of exchanging experiences between the two countries, highlighting the similarities in history, hardships and development and security challenges.

The representative of the Ministry of Communication encouraged young people to learn from the experiences shared at the workshop, stressing the importance of drawing on the experiences of other nations to promote development and peaceful coexistence.

 
 

Les soutiens d’Ibrahim Traoré profèrent des menaces contre la CGT-B

Les partisans du régime actuel dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré s'opposent à la tenue d'un meeting de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) prévu pour le 31 octobre. Ils ont diffusé des vidéos sur les réseaux sociaux pour exprimer leur mécontentement.  Pour eux, l’organisation d’un meeting à l’heure actuelle n’est pas nécessaire, car le pays traverse des difficultés liées à la lutte contre le terrorisme. Ils estiment que la manifestation de la CGT-B est une manipulation contre les autorités de la Transition.

Les partisans du capitaine Ibrahim Traoré insistent sur le fait que sa ligne de gouvernance vise l'indépendance et la souveraineté du Burkina Faso. Ils accusent la CGT-B de ne pas soutenir cette approche et suggèrent que des puissances étrangères, notamment la France, pourraient être derrière cette manifestation syndicale pour déstabiliser le pouvoir de la transition.

La CGT-B a critiqué la gouvernance du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR II) sur plusieurs points, notamment la confiscation des libertés individuelles et collectives, l'ingérence de l'exécutif dans les affaires judiciaires, la cherté de la vie et la corruption.

La situation semble tendue, avec des menaces proférées à l'égard des travailleurs qui veulent participer au meeting de la CGT-B.

Des individus ayant proféré des menaces avec des machettes auraient été arrêtés, selon une rumeur.

Ibrahim Traoré's supporters issue threats against CGT-B

Supporters of the current regime led by Captain Ibrahim Traoré are opposing a meeting of the Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) scheduled for 31 October. They have posted videos on social networks to express their discontent. In their view, there is no need to hold a meeting at this time, as the country is experiencing difficulties linked to the fight against terrorism. They believe that the CGT-B demonstration is a manipulation against the transitional authorities.
Supporters of Captain Ibrahim Traoré insist that his line of governance is aimed at the independence and sovereignty of Burkina Faso. They accuse the CGT-B of not supporting this approach and suggest that foreign powers, notably France, could be behind this trade union demonstration to destabilise the transitional government.
The CGT-B has criticised the governance of the Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR II) on a number of points, including the confiscation of individual and collective freedoms, executive interference in judicial affairs, the high cost of living and corruption.
The situation appears to be tense, with threats being made against workers wishing to attend the CGT-B meeting.
Rumour has it that some people have been arrested for making threats with machetes.

 
 

Source médiatique

 
 

Débat autour de la régulation des réseaux sociaux

L’adoption de l’avant-projet de loi organique sur le Conseil supérieur de la communication (CSC) a provoqué  des opinions divergentes sur la régulation des réseaux sociaux au Burkina Faso. Certains estiment que c'est une mesure nécessaire pour lutter contre les abus en ligne, tandis que d'autres craignent que cela puisse limiter la liberté d'expression. La question de la coopération des grandes plateformes de médias sociaux et de l'impartialité dans le traitement des dossiers est également soulevée.

Selon Souleymane Ouédraogo, « Basic Soul » (producteur audiovisuel et artiste musicien, plus de 56 000 abonnés), la décision de réguler les comptes avec plus de 5 000 abonnés est « saugrenue et inopportune ». Bien qu'il reconnaisse la nécessité d'assainir les réseaux sociaux en éliminant les contenus offensants, injurieux, diffamatoires et haineux, il est préoccupé par le potentiel abus de cette mesure pour restreindre la liberté d'expression.

Freddy Lino, communicateur et digital manager, avec plus de 48 000 abonnés sur Facebook, considère la décision de réguler les comptes avec plus de 5 000 abonnés comme une « bonne décision ». Il estime que les réseaux sociaux au Burkina Faso ne sont pas suffisamment réglementés et que les commentaires haineux et faux profils sont courants.

Marius Diessongo, journaliste culturel, plus de 50 000 abonnés, soutient également la régulation des comptes avec plus de 5 000 abonnés sur les réseaux sociaux. Il considère que les réseaux sociaux ne doivent pas être une « zone de non-droit » en raison de leur rôle dans la diffusion de l'information.

Debate on the regulation of social networks

The adoption of the draft organic law on the Conseil supérieur de la communication (CSC) has provoked divergent opinions on the regulation of social networks in Burkina Faso. Some believe it is a necessary measure to combat online abuse, while others fear it could limit freedom of expression. The question of cooperation from the major social media platforms and impartiality in handling cases has also been raised.
According to Souleymane Ouédraogo "Basic Soul" (audiovisual producer and musical artist, with more than 56,000 subscribers), the decision to regulate accounts with more than 5,000 subscribers is "preposterous and inappropriate". While he recognises the need to clean up social networks by eliminating offensive, abusive, defamatory and hateful content, he is concerned about the potential abuse of this measure to restrict freedom of expression.
Freddy Lino, a communicator and digital manager with more than 48,000 followers on Facebook, considers the decision to regulate accounts with more than 5,000 followers to be a "good decision". He believes that social networks in Burkina Faso are not sufficiently regulated, and that hateful comments and fake profiles are commonplace.
Marius Diessongo, a cultural journalist with more than 50,000 subscribers, also supports the regulation of accounts with more than 5,000 subscribers on social networks. He believes that social networks should not be a "lawless zone" because of their role in disseminating information.

 
 

Cédric Ouédraogo veut un audit de la démocratie avant des élections

Dans une tribune, Cédric Ouédraogo, du Mouvement Citoyen de la Diaspora Burkinabè, traite de la question des élections post-transition au Burkina Faso.

Dans un premier temps il rappelle que le pays fait face à une crise sécuritaire depuis plus de huit ans, ce qui constitue une entrave grave au développement. Cette crise est due à la mauvaise gouvernance, la fraude électorale, la violence, le non-respect de la Constitution, la corruption, souvent avec une implication internationale.

Depuis l’annonce faite par le capitaine Ibrahim Traoré dans une interview de ne pas accorder « une priorité » aux élections présidentielles de juillet 2024, les citoyens burkinabè ne cessent de débattre sur la question.

Cédric Ouédraogo pense qu’il y a des préalables à remplir avant de tenir des élections. Ces préalables incluent la sécurisation du territoire et des citoyens, engager un dialogue national inclusif pour discuter de la question des élections et d'autres réformes majeures pour rendre la gouvernance plus démocratique, avec la généralisation de consultations directes et du droit de révocation des mandats.

Cédric Ouédraogo wants an audit of democracy before the elections

In an opinion piece, Cédric Ouédraogo of the Mouvement Citoyen de la Diaspora Burkinabè discusses the issue of post-transition elections in Burkina Faso.
He begins by pointing out that the country has been facing a security crisis for more than eight years, which is a serious obstacle to development. This crisis is due to bad governance, electoral fraud, violence, failure to respect the constitution and corruption, often with international involvement.
Since Captain Ibrahim Traoré announced in an interview that he would not give "priority" to the presidential elections in July 2024, the people of Burkina Faso have been debating the issue endlessly.
Cédric Ouédraogo believes that there are prerequisites to be met before elections can be held. These prerequisites include securing the territory and citizens, engaging in an inclusive national dialogue to discuss the issue of elections and other major reforms to make governance more democratic, with the widespread use of direct consultations and the right to revoke mandates.

 
 

Construction d’une centrale nucléaire au Burkina Faso

La construction d'une centrale nucléaire au Burkina Faso est prévue avec la signature d'un mémorandum d'entente entre le Burkina Faso et la Russie. Cette initiative fait suite à une demande du président burkinabè, Ibrahim Traoré, lors d'un entretien avec le président russe Vladimir Poutine en juillet dernier.

L'agence fédérale russe de l'énergie atomique, Rosatom, et le ministère de l'Énergie du Burkina Faso ont signé ce mémorandum le 13 octobre à Moscou. La signature aura lieu en marge de la Semaine russe de l'énergie qui se tient du 11 au 13 octobre 2023. L'objectif de la construction de cette centrale nucléaire est de répondre aux besoins énergétiques de la sous-région, comme l'a exprimé le président Ibrahim Traoré lors du sommet Russie-Afrique en juillet 2023.

Construction of a nuclear power plant in Burkina Faso

The construction of a nuclear power station in Burkina Faso is planned with the signing of a memorandum of understanding between Burkina Faso and Russia. This initiative follows a request from the President of Burkina Faso, Ibrahim Traoré, during a meeting with Russian President Vladimir Putin last July.
Russia's federal atomic energy agency, Rosatom, and Burkina Faso's energy ministry signed the memorandum on 13 October in Moscow. The signing will take place during Russian Energy Week, which runs from 11 to 13 October 2023. The aim of building this nuclear power station is to meet the energy needs of the sub-region, as expressed by President Ibrahim Traoré at the Russia-Africa summit in July 2023.

 
 

Vaste opération de ratissage à Séguénéga, dans le nord du pays

Les services de renseignement burkinabè ont détecté un projet d'attaque impliquant environ une centaine de terroristes fortement armés qui étaient arrivés discrètement dans la région. Les Forces combattantes ont réagi en lançant une opération préventive dès l'aube. Des vecteurs aériens ont attaqué la zone où les terroristes étaient stationnés, les prenant par surprise alors qu'ils étaient encore endormis. Plusieurs terroristes ont été tués dans les frappes aériennes, et leurs motos et armes ont été détruites.

Les unités terrestres ont ensuite effectué un ratissage de la zone, découvrant plusieurs corps de terroristes calcinés. De plus, elles ont récupéré un important lot de matériel de guerre abandonné par les terroristes.

Extensive combing operation in Séguénéga, in the north of the country

According to reports, Burkina Faso's intelligence services had detected a planned attack involving around a hundred heavily armed terrorists who had arrived in the region discreetly. The fighting forces reacted by launching a preventive operation at dawn. Aerial vehicles attacked the area where the terrorists were stationed, taking them by surprise while they were still asleep. Several terrorists were killed in the air strikes, and their motorbikes and weapons were destroyed.
Ground units then carried out a sweep of the area, discovering several charred bodies of terrorists. They also recovered a large quantity of war material abandoned by the terrorists.

 
 

Groupe armé et forces régulières s’affrontent à Yamba

De violents combats se sont déroulés le 11 octobre à Yamba, dans l'est du Burkina Faso, entre un groupe armé et les forces régulières, notamment une unité de la police nationale et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). L'attaque aurait été particulièrement violente, obligeant les forces régulières à quitter leur base et se replier dans le village de Yamba, permettant temporairement aux assaillants de prendre le contrôle du camp.

Par la suite, l'armée burkinabè aurait riposté par des tirs aériens pour repousser les assaillants. Les terroristes auraient réussi à emporter des armes et du matériel appartenant aux unités mobiles d'intervention de la police burkinabè. Le bilan exact de cette attaque est difficile à établir, mais au moins 20 membres des forces régulières auraient été tués. De plus, des villageois de Yamba auraient également été touchés par des balles perdues.

Armed group and regular forces clash in Yamba

Violent fighting took place on 11 October in Yamba, in the east of Burkina Faso, between an armed group and the regular forces, including a unit of the national police and the Volunteers for the Defence of the Homeland (VDP). The attack was reportedly particularly violent, forcing the regular forces to leave their base and retreat to the village of Yamba, temporarily allowing the attackers to take control of the camp.
The Burkinabè army then returned fire from the air to repel the attackers. The terrorists reportedly succeeded in taking weapons and equipment belonging to the Burkina Faso police's mobile intervention units. The exact toll of this attack is difficult to establish, but at least 20 members of the regular forces are thought to have been killed. In addition, villagers in Yamba were also hit by stray bullets.

 
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme au Sahel. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.

This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in Sahel. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.

 
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