Retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏
 
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 VEILLE PHAROS / SAHEL : 
Burkina Faso - 30 janvier 2024

 
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L’actualité de la semaine a été marquée par l’annonce dans un communiqué conjoint du retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) le 28 janvier.

Le gouvernement de transition au Burkina Faso a annoncé le 18 janvier avoir déjoué une nouvelle tentative de déstabilisation.

Les forces armées burkinabè ont annoncé avoir neutralisé le chef terroriste Abdel-Malick dans la zone de Markoye, le 21 janvier au cours d’une opération.

Le 17 janvier, le gouvernement burkinabè a publié un décret annonçant la mise en place d'un prélèvement obligatoire sur les salaires des agents du public et du privé, en vigueur depuis le 1er janvier.

Du 22 au 23 janvier, une délégation de députés maliens a effectué une visite d'amitié et de travail au Burkina Faso.

Dans le but de promouvoir le pardon, le respect d'autrui, la paix et l'amour, une journée du vivre-ensemble et de cohésion sociale a été organisée à Kaya, chef-lieu de la région du Centre-Nord, sous l'initiative du Dima de Boussouma, Naaba Sigri.

Du 22 au 26 janvier, le réseau Yanduanma a organisé une session de formation en prévention, règlement pacifique des conflits et médiation pour des femmes issues de régions où l’insécurité est importante.

The news of the week was marked by the announcement of yet another attempt at destabilisation foiled by the transitional authorities in Burkina Faso on 18 January.

The Burkina Faso armed forces announced that they had neutralised the terrorist leader Abdel-Malick in the Markoye area on 21 January during an operation.

On 17 January, the Burkina Faso government published a decree announcing the introduction of a compulsory levy on the salaries of public and private sector employees, in force since 1 January 2024.

From 22 to 23 January, a delegation of Malian MPs made a friendly working visit to Burkina Faso to strengthen cooperation between the two countries.

With the aim of promoting forgiveness, respect for others, peace and love, a day of living together and social cohesion was organised in Kaya, capital of the Centre-Nord region, on the initiative of the Dima of Boussouma, Naaba Sigri.

From 22 to 26 January, the Yanduanma network organised a training session in conflict prevention, peaceful conflict resolution and mediation for thirty-five (35) women from regions of Burkina Faso facing major security challenges.

 
 

Info phare - Source institutionnelle

 
 

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger annoncent leur retrait de la CEDEAO

Le 28 janvier, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont annoncé leur retrait « sans délai » de la CEDEAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) dans un communiqué conjoint.

Les chefs d'État de ces pays estiment que l'organisation s'est éloignée des idéaux de ses fondateurs, du panafricanisme, et qu'elle représente désormais une menace pour ses États membres. Les critiques incluent le manque d'assistance face au terrorisme et des sanctions jugées illégales.

La CEDEAO a réagi, affirmant que les trois pays restent des membres importants et que des efforts sont déployés pour résoudre l'impasse politique. La Commission de la CEDEAO privilégie la négociation en attendant une notification formelle de retrait de la part des États membres concernés. Depuis l'arrivée de régimes militaires, des tensions persistent entre ces pays et la CEDEAO, cette dernière ayant imposé des sanctions pour exiger le rétablissement de l'ordre constitutionnel.

Burkina Faso, Mali and Niger announce their withdrawal from ECOWAS

On 28 January, Burkina Faso, Mali and Niger announced their "immediate" withdrawal from ECOWAS (Economic Community of West African States) in a joint communiqué.

The heads of state of these countries believe that the organisation has moved away from the ideals of its founders, pan-Africanism, and that it now represents a threat to its member states. Criticisms include a lack of assistance in dealing with terrorism and sanctions deemed illegal.

ECOWAS has responded by saying that the three countries remain important members and that efforts are being made to resolve the political impasse. The ECOWAS Commission is giving priority to negotiation pending formal notification of withdrawal by the Member States concerned. Since the arrival of military regimes, tensions have persisted between these countries and ECOWAS, the latter having imposed sanctions to demand the restoration of constitutional order.

 
 

Source institutionnelle

 
 

L’unité de l’armée avec le peuple est essentielle

Dans une publication sur sa page Facebook le 18 janvier, le service d’information du gouvernement a annoncé une tentative de coup d’État déjouée par les autorités.

Le pays est actuellement en guerre contre des groupes terroristes sur son territoire. Malgré les interventions des forces de sécurité, les défis persistent, et le pays a déjà connu deux coups d’État en 2023. Il est nécessaire pour l'armée burkinabè de s'unir face à la division historique existante depuis le coup d'État de 1974.

Des récentes arrestations de militaires pour tentative de putsch mettent en évidence les problèmes internes. Pour pallier cela, des états généraux de l’armée, rassemblant les militaires actifs et anciens, devraient se tenir pour discuter des défis et des solutions. Ainsi, la solution aux coups d'État ne relève pas uniquement de l'armée, mais nécessite une approche collective impliquant la société civile et la révision constitutionnelle en conformité avec l'État de droit.

L'unité de l'armée avec le peuple est essentielle pour résoudre les problèmes de sécurité sachant que l’armée a joué un rôle historique dans la préservation de l'intégrité territoriale.

The army's unity with the people is essential

In a post on its Facebook page on 18 January, the government's information service announced that an attempted coup had been foiled by the authorities.
The country is currently at war with terrorist groups on its territory. Despite the interventions of the security forces, the challenges persist, and the country has already seen two coups d'état in 2023. The Burkinabe army needs to unite in the face of the historic division that has existed since the 1974 coup.
Recent arrests of soldiers for attempted putsches highlight the internal problems. To remedy this, a general assembly of the army, bringing together serving and former soldiers, should be held to discuss the challenges and solutions. So the solution to coups d'état is not a matter for the army alone, but requires a collective approach involving civil society and constitutional revision in line with the rule of law.
The unity of the army with the people is essential if security problems are to be resolved, given that the army has played a historic role in preserving territorial integrity.

 
 

Mort d'un chef opérationnel de l'EIGS, Abdel-Malick

Les forces armées burkinabè ont remporté une victoire significative dans la lutte contre le groupe terroriste État islamique au Grand Sahara (EIGS) en neutralisant Harouna Oulel, également connu sous les noms d'Abdel-Malick et Malick. Harouna Oulel était considéré comme le numéro 2 des chefs opérationnels locaux de l'EIGS au Burkina Faso.

Le 21 janvier, les forces armées ont réussi à neutraliser Abdel-Malick dans la zone de Markoye, en utilisant des vecteurs aériens pour suivre son déplacement et en envoyant un missile au moment opportun. Les opérations de ratissage qui ont suivi ont permis de neutraliser cinq terroristes au total, dont Abdel-Malick, et de détruire des véhicules et de l'armement.

Abdel-Malick, originaire du village de Boula, commune de Déou, était un combattant aguerri qui avait acquis de l'expérience aux côtés de Abdelhakim Al Sahraoui, également connu sous le nom de Bassambo. En décembre 2019, il avait été nommé à la tête d'une base importante dans la zone de Gountouré Gné-Gné, commune de Déou, et avait participé activement à de nombreuses attaques contre les Forces de défense et de sécurité sur le territoire national.

Spécialisé dans les attaques de convois militaires et les enlèvements, ainsi que  pour sa contribution à la formation des nouvelles recrues dans le maniement des armes, sa mort constitue une avancée importante pour l'armée  dans la restauration de l'intégrité territoriale, en particulier dans le Nord du pays.

Death of Harouna Oulel alias Abdel-Malick alias Malick

Burkina Faso's armed forces have scored a significant victory in the fight against the terrorist group Islamic State in the Greater Sahara (EIGS) by neutralising Harouna Oulel, also known as Abdel-Malick and Malick. Harouna Oulel was considered to be the number 2 local operational leader of the EIGS in Burkina Faso.
On 21 January, the armed forces succeeded in neutralising Abdel-Malick in the Markoye area, using aerial vectors to track his movements and sending a missile at the right moment. The subsequent sweep neutralized a total of five terrorists, including Abdel-Malick, and destroyed vehicles and weapons.
Abdel-Malick, from the village of Boula in the commune of Déou, was a seasoned fighter who had gained experience alongside Abdelhakim Al Sahraoui, also known as Bassambo. In December 2019, he was appointed to head up a major base in the Gountouré Gné-Gné area, in the commune of Déou, and had played an active role in numerous attacks against the Defence and Security Forces on national territory.
A specialist in attacks on military convoys and kidnappings, as well as for his contribution to the training of new recruits in the handling of weapons, his death represents an important step forward for the army in the restoration of territorial integrity, particularly in the north of the country.

 
 

Publication du décret portant sur le prélèvement obligatoire sur les salariés dans le cadre de la mobilisation générale 

Le 17 janvier, le gouvernement burkinabè a publié un décret annonçant la mise en place d'un prélèvement obligatoire sur les salaires, en vigueur depuis le 1er janvier 2024. Cette mesure concerne à la fois les agents publics et les travailleurs du secteur privé. Pour les agents publics, un prélèvement de 1 % est effectué directement sur la rémunération nette par l'unité administrative habilitée, tandis que pour les travailleurs du secteur privé, l'employeur opère un prélèvement de 1 % à la source sur la rémunération nette.
Les fonds prélevés sur les rémunérations des agents publics seront reversés dans les comptes trésor du Fonds de soutien patriotique au plus tard le 5 du mois suivant. Quant aux prélèvements sur les rémunérations du secteur privé, ils doivent être déclarés et réservés à la Direction générale des impôts dans les mêmes délais que l'impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS), via un formulaire conforme au modèle administratif.
Selon le décret, ces prélèvements seront appliqués pendant toute la période de la mobilisation générale.

Publication of decree on compulsory levy on employees

On 17 January, the government of Burkina Faso published a decree announcing the introduction of a compulsory levy on salaries, effective from 1 January 2024. This measure concerns both public and private sector employees. For public-sector employees, a 1% deduction is made directly from net pay by the authorised administrative unit, while for private-sector employees, the employer makes a 1% deduction at source from net pay.
The funds deducted from the salaries of public employees will be paid into the Patriotic Support Fund's treasury accounts by the 5th of the following month at the latest. Deductions from private sector pay must be declared and reserved to the Directorate General of Taxes within the same timeframe as the single tax on salaries and wages (IUTS), using a form that conforms to the administrative model.
According to the decree, these levies will be applied throughout the period of general mobilisation.

 
 

Le Burkina Faso et le Mali renforcent leur coopération

Une délégation de députés maliens est arrivée à Ouagadougou dans la nuit du 22 au 23 janvier. Composée d'une dizaine de membres du Conseil national de transition (CNT) du Mali, la délégation est en visite d'amitié et de travail au Burkina Faso. L'objectif de cette visite est de renforcer la coopération entre les deux pays face aux défis communs, en particulier la crise sécuritaire. La visite du 22 au 28 janvier était axée sur les questions de souveraineté, de sécurité, de paix et de développement.

Les membres de la délégation malienne ont été accueillis à leur arrivée par Haoua Fofana, 2e vice-présidente de l'Assemblée législative de transition (ALT) du Burkina Faso. Les députés des deux pays prévoient de partager leurs expériences dans plusieurs secteurs de développement afin de renforcer la coopération bilatérale.

Raky Talla Diarra, 5e vice-présidente du CNT du Mali et cheffe de la délégation, a souligné l'importance de cette visite.

Burkina Faso and Mali strengthen their cooperation

A delegation of Malian MPs arrived in Ouagadougou on the night of 22 to 23 January. Comprising around ten members of Mali's National Transitional Council (CNT), the delegation is on a friendly working visit to Burkina Faso. The aim of the visit is to strengthen cooperation between the two countries in the face of common challenges, in particular the security crisis. The visit, from 22 to 28 January, focused on issues of sovereignty, security, peace and development.
The members of the Malian delegation were welcomed on arrival by Haoua Fofana, 2nd Vice-President of the Transitional Legislative Assembly (ALT) of Burkina Faso. The MPs from both countries plan to share their experiences in a number of development sectors in order to strengthen bilateral cooperation.
Raky Talla Diarra, 5th Vice-President of Mali's CNT and head of the delegation, stressed the importance of the visit.

 
 

Source société civile

 
 

Promouvoir la paix et le vivre-ensemble dans la région du Centre-Nord

Une journée du vivre-ensemble et de cohésion sociale a été organisée à Kaya, chef-lieu de la région du Centre-Nord, sous l'initiative du Dima de Boussouma, Naaba Sigri en juillet 2023. L'événement avait pour objectif de réunir les différentes communautés du royaume de Boussouma afin de promouvoir le pardon, le respect d'autrui, la paix et l'amour, dans le but de dissiper les tensions exacerbées par les attaques terroristes dans la région.

En effet, la région du Centre-Nord, affectée par les attaques terroristes, a connu des tensions intercommunautaires. Le Dima de Boussouma a mobilisé les populations pour favoriser le dialogue, l'acceptation mutuelle, le pardon et la création des conditions propices au retour de la paix.

Selon un des leaders de la communauté peule, avant  cet événement, les Peuls vivaient dans la crainte, certains d'entre eux ayant été ciblés et tués sans distinction. La journée du vivre-ensemble a permis un apaisement des tensions, incitant même ceux qui avaient fui à revenir. Les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) dans la région ont également changé leur approche en vérifiant l'identité des jeunes peuls pour éviter les amalgames.

Les confessions religieuses, musulmanes, évangéliques, et catholiques, ont également pris part activement à la journée du vivre-ensemble. Les leaders religieux ont appelé à l'unité, au pardon, et à la collaboration pour le retour de la paix.

Le chef coutumier de Louda, Naaba Tiissé, a souligné l'importance de revenir aux fondamentaux de la société traditionnelle, prônant le respect des coutumes, le pardon et l'amour du prochain. Il a exhorté les Burkinabè à s'unir et à cultiver la paix.

Promoting peace and harmony in the Centre-Nord region

A day of living together and social cohesion was organised in Kaya, capital of the Centre-Nord region, on the initiative of the Dima of Boussouma, Naaba Sigri, in July 2023. The aim of the event was to bring together the different communities of the kingdom of Boussouma to promote forgiveness, respect for others, peace and love, with a view to dispelling the tensions exacerbated by terrorist attacks in the region.
The Centre-Nord region, which has been affected by terrorist attacks, has experienced inter-community tensions. The Dima of Boussouma mobilised the population to promote dialogue, mutual acceptance, forgiveness and the creation of conditions conducive to the return of peace.
According to one of the leaders of the Fulani community, prior to this event, the Fulani lived in fear, some of them having been targeted and killed indiscriminately. The day of living together eased tensions, even encouraging those who had fled to return. The Volunteers for the Defence of the Homeland (VDP) in the region have also changed their approach by checking the identity of young Fulani to avoid confusion.
The Muslim, Evangelical and Catholic religious denominations also took an active part in the day of living together. Religious leaders called for unity, forgiveness and collaboration to restore peace.
The traditional chief of Louda, Naaba Tiissé, stressed the importance of returning to the fundamentals of traditional society, advocating respect for customs, forgiveness and love of neighbour. He urged the people of Burkina Faso to unite and cultivate peace.

 
 

35 femmes formées à la promotion de la paix

Du 22 au 26 janvier, le réseau Yanduanma a organisé une session de formation en prévention, règlement pacifique des conflits et médiation au profit de 35 femmes issues des régions du Burkina Faso à forts défis sécuritaires.
La formation, qui s’est déroulée sur cinq jours, a abordé plusieurs aspects liés à la médiation sociale, tels que la prévention, le règlement pacifique des conflits, et les méthodes d'alerte précoce. Les participantes, originaires des régions du Sahel, du Nord, du Centre-nord, des Cascades, et du Centre-est, ont eu l'occasion d'acquérir des compétences pour intervenir de manière efficace dans ces domaines.
La présidente du réseau Yanduanma, Anne Konaté, a souligné que la réconciliation et la recherche de la paix sont essentielles pour surmonter les divisions internes et la violence au Burkina Faso. Elle a soutenu que les femmes sont comme des « médiatrices naturelles de conflits » et elle est convaincue que leur implication, armées des connaissances acquises lors de la formation, contribuera efficacement à la promotion de la paix et au renforcement de la cohésion sociale.
Cette session de formation a bénéficié du soutien technique et financier du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Le représentant adjoint du PNUD, Eloi Kouadio-Iv, a rappelé l'engagement de l'organisation à encourager de telles initiatives pour permettre aux femmes et aux jeunes de jouer un rôle significatif dans la construction d'une société pacifiée.
Le réseau Yanduanma, qui signifie en Gulmancema « tout ce qui peut favoriser le retour ou le renforcement de la paix », a été créé en 2021 et regroupe des femmes leaders. Il vise à contribuer à la consolidation de la paix, à la cohésion sociale et à l'équité sociale au Burkina Faso.

35 women trained in peace-building

From 22 to 26 January, the Yanduanma network organised a training session in conflict prevention, peaceful conflict resolution and mediation for 35 women from regions of Burkina Faso facing major security challenges.
The training, which lasted five days, covered several aspects of social mediation, including prevention, peaceful conflict resolution and early warning methods. The participants, from the Sahel, North, Centre-North, Cascades and Centre-East regions, were given the opportunity to acquire the skills they need to intervene effectively in these areas.
The president of the Yanduanma network, Anne Konaté, stressed that reconciliation and the search for peace are essential to overcoming internal divisions and violence in Burkina Faso. She argued that women are "natural mediators of conflicts" and is convinced that their involvement, armed with the knowledge acquired during the training, will make an effective contribution to promoting peace and strengthening social cohesion.
This training session received technical and financial support from the United Nations Development Programme (UNDP). UNDP deputy representative Eloi Kouadio-Iv reiterated the organisation's commitment to encouraging such initiatives to enable women and young people to play a significant role in building a peaceful society.
The Yanduanma network, which in Gulmancema means "anything that promotes the return to or strengthening of peace", was created in 2021 and brings together women leaders. Its aim is to contribute to the consolidation of peace, social cohesion and social equity in Burkina Faso.

 
 

Un tournoi de Maracana pour promouvoir le civisme auprès des jeunes

Le 21 janvier, le conseil d’arrondissement 1 de la jeunesse de Ouagadougou avec l’accompagnement de la Délégation spéciale de l’arrondissement 1 de la Commune de Ouagadougou a organisé la finale du tournoi de football (Maracana) dont le but est de promouvoir le civisme au sein de la jeunesse. Le tournoi a opposé douze équipes issues des six secteurs de l'arrondissement.

Cette première édition avait pour thème « La contribution des jeunes dans la promotion du développement et de la cohésion sociale ».

Wendyam Pierre Koanda, président de la délégation spéciale de l’arrondissement 1, a exprimé sa satisfaction quant à l'organisation de cet événement et a rappelé son importance dans le contexte actuel d'incivisme et de crise de cohésion sociale. Il a appelé à l'unité de la population et à la mobilisation des jeunes pour favoriser le vivre-ensemble et le développement durable, conformément à l'initiative présidentielle pour le développement communautaire.

Fatim Deme, présidente du conseil d'arrondissement 1 de la jeunesse, a souligné l'objectif de rassembler les jeunes à travers le football pour promouvoir la cohésion sociale et le civisme. Elle a exprimé sa préoccupation face à la croissance de l'incivisme, le considérant comme un obstacle au développement. Moumouni Dialla, patron de la cérémonie, a quant à lui salué l'initiative de la jeunesse dans le contexte de la crise sécuritaire au Burkina Faso, encourageant la multiplication de telles activités et offrant son soutien pour les futures actions de développement.

A Maracana tournament to promote good citizenship among young people

On 21 January, the Ouagadougou arrondissement 1 youth council, with the support of the Délégation spéciale de l'arrondissement 1 de la Commune de Ouagadougou, organised the final of a Maracana football tournament aimed at promoting good citizenship among young people. The tournament pitted twelve teams from the six sectors of the district against each other.
The theme of this first edition was "The contribution of young people in promoting development and social cohesion".
Wendyam Pierre Koanda, chairman of the arrondissement 1 special delegation, expressed his satisfaction at the organisation of this event, and recalled its importance in the current context of incivism and social cohesion crisis. He called for the unity of the population and the mobilisation of young people to promote living together and sustainable development, in line with the presidential initiative for community development.
Fatim Deme, President of Borough Council 1 for Youth, emphasised the objective of bringing young people together through football to promote social cohesion and good citizenship. She expressed her concern at the rise in anti-social behaviour, seeing it as an obstacle to development. Moumouni Dialla, who hosted the ceremony, welcomed the youth initiative in the context of the security crisis in Burkina Faso, encouraging the multiplication of such activities and offering his support for future development initiatives.

 
 

Une nouvelle association pour promouvoir la cohésion sociale

L'association Burkindamba Yiki Tidnagtaaba Mind Tinga (BYTMT) - qui signifie, « Burkinabè bâtissons ensemble notre pays » - a officiellement lancé ses activités le 20 janvier à Ouagadougou. Affiliée au Collectif des Leaders Panafricains (CLP), la BYTMT se positionne en tant qu'appui à la transition en cours.

Abdoul Aziz Ilboudo, secrétaire général de l'association, a souligné que la sensibilisation pour la cohésion sociale sera l'un de leurs principaux objectifs. La BYTMT prévoit la mise en place de formations pour soutenir les jeunes sans emploi en les orientant vers des programmes de formation.

Pour atteindre ces objectifs, l'association prévoit de collaborer avec des partenaires. La BYTMT vise à contribuer à la reconquête du territoire, au développement et à l'avancement du Burkina Faso.

A new association to promote social cohesion

The Burkindamba Yiki Tidnagtaaba Mind Tinga (BYTMT) association - which means "Burkinabè let's build our country together" - officially launched its activities on 20 January in Ouagadougou. Affiliated with the Collectif des Leaders Panafricains (CLP), BYTMT has positioned itself as a support group for the current transition.
Abdoul Aziz Ilboudo, secretary general of the association, stressed that raising awareness of the need for social cohesion would be one of their main objectives. BYTMT plans to set up training courses to support unemployed young people by directing them towards training programmes.
To achieve these objectives, the association plans to work with partners. BYTMT aims to contribute to the reclamation of the land, and to the development and advancement of Burkina Faso.

 
 

Source  médiatique

 
 

Un entretien de Lefaso.net avec un missionnaire de la communauté islamique Ahmadiyya

Lefao.net a publié le 23 janvier un entretien avec Abdoul Razak Paré, missionnaire de la communauté islamique Ahmadiyya de la région de la Boucle du Mouhoun, au siège de la communauté à Dédougou, chef-lieu de région.

Lors de cet entretien, Abdoul Razak Paré a présenté les missions de cette organisation islamique à l’échelle locale où la question sociale est très importante au-delà du religieux, notamment la construction d'écoles, la réhabilitation des forages, les visites aux malades dans les centres de santé et les prisons, les opérations de cataractes gratuites, et diverses contributions humanitaires.

Le religieux s’est exprimé sur la question des talibés, ces enfants envoyés dans des écoles coraniques, dont certains  vivent dans des conditions difficiles et exploités par des individus se faisant passer pour des marabouts. Pour le missionnaire, ces pratiques peuvent mettre en danger l'image de l'islam. Il a aussi ajouté que l'utilisation de personnes se présentant comme intermédiaires, avec des demandes monétaires en échange de prières ou de solutions aux problèmes, est considérée comme contraire à la foi islamique.

Abdoul Razak Paré a souligné que la communauté Ahmadiyya promeut un message d'amour, de tolérance et de respect envers toutes les personnes, indépendamment de leur appartenance religieuse. Il a abordé également la mission de la radio locale de la communauté, qui vise à dissiper les incompréhensions sur la religion et à promouvoir la cohésion sociale.

Abdoul Razak Paré a appelé les populations à la prière, à la compréhension mutuelle, à la tolérance et à la solidarité, en particulier dans le contexte difficile que traverse la région en raison de la situation sécuritaire. Il insiste sur le respect des consignes des forces de défense et de sécurité (FDS) pour assurer la sécurité collective.

A Lefaso.net interview with the Ahmadiyya Islamic community

On 23 January, Lefao.net published an interview with Abdoul Razak Paré, missionary of the Ahmadiyya Islamic Community in the Boucle du Mouhoun region, at the community's headquarters in Dédougou, the regional capital.
During the interview, Abdoul Razak Paré outlined the missions of this Islamic organisation at local level, where social issues are very important beyond the religious sphere, notably the construction of schools, the rehabilitation of wells, visits to the sick in health centres and prisons, free cataract operations, and various humanitarian contributions.
The cleric spoke about the issue of talibés, children sent to Koranic schools, some of whom live in difficult conditions and are exploited by individuals posing as marabouts. For the missionary, these practices can endanger the image of Islam. He also added that the use of people posing as intermediaries, with monetary demands in exchange for prayers or solutions to problems, is considered contrary to the Islamic faith.
Abdoul Razak Paré stressed that the Ahmadiyya community promotes a message of love, tolerance and respect for all people, regardless of their religious affiliation. He also spoke about the mission of the community's local radio station, which aims to dispel misunderstandings about religion and promote social cohesion.
Abdoul Razak Paré called on the population to pray, understand one another, be tolerant and show solidarity, particularly in the current difficult security situation in the region. He insisted on respecting the instructions of the defence and security forces (FDS) to ensure collective security.

 
 

Les VDP ont neutralisé des terroristes à Falagountou et Loropéni

Le 22 janvier, les forces de sécurité, notamment les VDP (Volontaires pour la Défense de la Patrie), ont réussi à neutraliser un groupe de terroristes qui ont attaqué leurs positions. À Falagountou, les VDP ont repoussé l'attaque avec courage, forçant les assaillants à se replier.

Les forces de sécurité ont suivi les terroristes jusqu'à leur refuge dans les bois d'Haïni, à 13 km de là, où ils ont été neutralisés par des frappes aériennes.

À Loropéni, les VDP ont également fait face à une attaque terroriste le 20 janvier qu’ils ont pu neutraliser. Les forces de sécurité ont ensuite mené un ratissage qui a permis de neutraliser des terroristes rescapés. Les terroristes ont tenté une contre-attaque le 21 janvier, mais ils ont été repérés et frappés par des missiles.

VDP neutralize terrorists in Falagountou and Loropéni

On 22 January, the security forces, in particular the VDP (Volontaires pour la Défense de la Patrie - Volunteers for the Defence of the Homeland), succeeded in neutralising a group of terrorists who had attacked their positions. In Falagountou, the VDP bravely repelled the attack, forcing the assailants to retreat.
The security forces followed the terrorists to their hideout in the Haïni woods, 13 km away, where they were neutralised by air strikes.
In Loropéni, the VDP also faced a terrorist attack on 20 January, which they were able to neutralise. The security forces then carried out a sweep that resulted in the neutralisation of the surviving terrorists. The terrorists attempted a counter-attack on 21 January, but were spotted and hit by missiles.

 
 

Les détenus de la prison civile de Boromo contribuent à l’effort de guerre

Les détenus de la prison civile de Boromo chef-lieu de la province des Balé dans la région de la Boucle du Mouhoun ont exprimé le 24 janvier leur soutien à la lutte contre le terrorisme en remettant une contribution financière de 85 000 FCFA (Francs CFA) au Fonds de soutien patriotique. En plus de cette contribution, les détenus ont manifesté leur volonté de se rendre au front pour combattre les terroristes, s'ils obtiennent les autorisations nécessaires.

L'inspecteur de sécurité pénitentiaire principal, Adama Sanon, a félicité les détenus pour leur geste patriotique malgré leur situation difficile. Le Haut-commissaire de la province des Balé, Ibrahim Boly, a également loué cette initiative, soulignant que cela devrait encourager les citoyens burkinabè libres à contribuer au fonds de soutien patriotique.

Il faut noter que cette démarche n'est pas la première du genre, car en février 2023, des détenus des prisons civiles de Ziniaré et de Kongoussi avaient également contribué au Fonds de soutien patriotique.

Inmates of Boromo civil prison contribute to the war effort

On 24 January, inmates of the civil prison in Boromo, capital of the Bale province in the Boucle du Mouhoun region, expressed their support for the fight against terrorism by making a financial contribution of 85,000 CFA francs to the Patriotic Support Fund. In addition to this contribution, the prisoners expressed their willingness to go to the front to fight the terrorists, if they obtain the necessary authorisations.
The senior prison security inspector, Adama Sanon, congratulated the inmates on their patriotic gesture despite their difficult situation. The High Commissioner of the Bale province, Ibrahim Boly, also praised the initiative, stressing that it should encourage free Burkina Faso citizens to contribute to the patriotic support fund.
It should be noted that this initiative is not the first of its kind, as in February 2023, detainees in the civil prisons of Ziniaré and Kongoussi also contributed to the Patriotic Support Fund.

 
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme au Sahel. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.

This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in Sahel. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.

 
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