Exactions / Crimes de guerre / Libertés individuelles ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏
 
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VEILLE PHAROS / SAHEL : Mali - Burkina Faso -  08 janvier 2021
 
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L’actualité des deux dernières semaines a été marquée par la publication d’un rapport de l’ONU qui épingle l’armée malienne pour crimes de guerres. La Commission de l’ONU a mené une enquête de 2012 à 2018, qui lui a permis de pointer du doigt la responsabilité de l’armée dans certaines exactions, y compris dans l’assassinat de 16 civils à Diabali en septembre 2012. Par ailleurs, la Commission d’enquête de l’ONU accuse les groupes armés terroristes et la milice Dan na Ambassagou de crimes contre l’humanité.

Par ailleurs, des observateurs et membres de la société civile craignent un rétrécissement de l’espace civique, des libertés individuelles et de la presse au Mali. Une série d’arrestations a touché plusieurs figures médiatiques et politiques, accusées d’atteinte à la sécurité de l’État. Un animateur radio est notamment inquiété par la justice malienne pour avoir critiqué les autorités de transition. L’ancien Premier Ministre, Boubou Cissé, est également recherché. Enfin, l’armée française est accusée d’avoir tué des civils au cours d’un bombardement dans le centre du Mali.


The news of the last two weeks has been marked by the publication of a UN report that pins the Malian army for war crimes. The UN commission conducted an investigation from 2012 to 2018, which enabled it to point the finger at the army's responsibility for certain abuses, including the killing of 16 civilians in Diabali in September 2012. In addition, the UN Commission of Inquiry accuses the armed terrorist groups and the Dan na Amassagou militia of crimes against humanity.

Moreover, observers and members of civil society fear a narrowing of civic space and individual and press freedoms in Mali. A series of arrests have affected several media and political figures accused of undermining state security. A radio host is particularly worried by the Malian justice system for criticising the transitional authorities. Former Prime Minister Boubou Cissé was also arrested. Finally, the French army is accused of killing civilians during a bombing in central Mali.

 
 

L'info phare - Source médiatique

 
 

Un rapport de l’ONU épingle l’armée malienne pour crimes de guerre

Dans un rapport remis aux membres du Conseil de sécurité de l’ONU, la Commission d’enquête internationale pour le Mali accuse les groupes armés terroristes et la milice dogon Dan na Ambassagou de crimes contre l’humanité. De plus, les parties prenantes au conflit, y compris l’armée malienne, sont accusées de crimes de guerres de janvier 2012 à janvier 2018. La Commission, composée d’experts internationaux indépendants, a documenté 140 violations des droits humains pendant les six années d’enquête. Celles-ci comprennent des massacres, des viols, des actes de torture et des meurtres.  Les enquêteurs pointent du doigt la responsabilité de l’armée dans certaines exactions, dont des assassinats, des actes de torture et des exactions contre les civils, notamment à Diabali, où 16 civils ont été assassinés en septembre 2012.

UN report accuses Malian army of war crimes

In a report submitted to members of the UN Security Council, the International Commission of Inquiry for Mali accuses the armed terrorist groups and the Dogon militia Dan na Ambassagou of crimes against humanity. In addition, all parties to the conflict, including the Malian army, are accused of war crimes from January 2012 to January 2018. The commission of independent international experts documented 140 human rights violations during the 6 years of investigation. These included massacres, rape, torture and murder.  Investigators point to the responsibility of the army in certain abuses, including killings, torture, and abuses against civilians, particularly in Diabali, where 16 civilians were killed in September 2012.


 
 

Source médiatique

 
 

Arrestations de plusieurs figures politiques et médiatiques au Mali

Au Mali, au moins sept personnes ont été arrêtées à la fin du mois de décembre par les services de renseignements maliens. Il s’agit de personnalités issues du monde des médias et d’institutions maliennes, y compris Sékou Traoré, le chef de cabinet de la présidence, depuis libéré. Le 24 décembre, des hommes armés sont entrés dans le domicile de l’ancien Premier Ministre Boubou Cissé. Ces arrestations survenues en dehors de tout cadre légal suscitent énormément de questionnements et d’inquiétudes au sein de la société civile. La Commission nationale des droits de l'homme a interpellé les autorités au sujet de ces arrestations.

Arrests of several political and media figures in Mali

In Mali, at least seven people were arrested at the end of December by the Malian intelligence services. They are personalities from the media and Malian institutions, including Sékou Traoré, the chief of staff of the presidency, who has since been released. On 24 December, armed men entered the home of former Prime Minister Boubou Cissé. These arrests, which occurred outside any legal framework, raise a lot of questions and concerns within civil society. The National Human Rights Commission has questioned the authorities about these arrests.


 
 

Ouverture d'une information judiciaire contre l’ex Premier Ministre malien Boubou Cissé et cinq autre personnalités pour atteinte à la sûreté de l’État

Une information judiciaire a été ouverte à l'encontre de l'ancien Premier Ministre, Boubou Cissé, et cinq autres personnalités: Vital Robert Diop, Directeur général de la société PMU-Mali, Aguibou Macky Tall, Directeur général adjoint de l'Agence de gestion du fonds d'accès universel, Souleymane Kansaye, receveur général au Trésor, Sékou Traoré Secrétaire Général de la présidence et enfin Ras Bath, artiste et animateur radio. Ils sont accusés d’atteinte à la sécurité de l’État. Boubou Cissé est notamment accusé de tenir des réunions secrètes à son domicile et de financer les actions de contestation d’associations et de syndicats. Il a déclaré être à la disposition de la justice mais est actuellement introuvable. Certains parlent d'une fuite vers Abidjan. Le Procureur reproche à l’animateur radio Ras Bath d’avoir critiqué « ouvertement les autorités de la Transition », notamment dans leur gestion de la crise sanitaire ou encore en raison de la nomination de gouverneurs militaires. Les journalistes s’inquiètent d’une possible restriction de la liberté de la presse au Mali.

Judicial investigation opened against former Malian Prime Minister Boubou Cissé and five other personalities for undermining state security

A judicial inquiry has been opened against the former Prime Minister, Boubou Cissé, and five other personalities: Vital Robert Diop, Managing Director of the PMU-Mali company, Aguibou Macky Tall, Deputy Managing Director of the Universal Access Fund Management Agency, Souleymane Kansaye, Receiver General at the Treasury, Sékou Traoré, Secretary General of the Presidency and Ras Bath, artist and radio host. They are accused of undermining state security. Boubou Cissé is notably accused of holding secret meetings at his home and of financing the protest actions of associations and trade unions. The Prosecutor accuses the radio host Ras Bath of having criticised "openly the authorities of the Transition", particularly in their management of the health crisis or the appointment of military governors. Journalists are concerned about a possible restriction of press freedom in Mali.

 
 
 
 
 

Au Mali, une frappe aérienne de Barkhane est qualifiée de bavure par des habitants, la France affirme que seuls des terroristes ont été tués

Un bombardement de la force Barkhane est au cœur d’une polémique au Mali. Le dimanche 3 janvier 2021, l’armée française a effectué une frappe aérienne au village de Bounti dans le cercle de Douentza, au centre du Mali. Le bombardement ciblé, assumé par l’état-major des armées françaises, est accusé de plusieurs victimes collatérales. Selon des habitants de la zone, des civils étaient présents sur les lieux ce jour-là pour célébrer un mariage. L’association peule Jeunesse Tabital Pulaaku a publié un communiqué lundi après-midi évoquant une « frappe aérienne qui a coûté la vie à une vingtaine de personnes civiles dans le village de Bounti ». L’association a par la suite publié une liste nominative – non vérifiée – des personnes ayant perdu la vie, et a confirmé que des combattants islamistes implantés localement sont venus à Bounti le jour du bombardement. Selon un responsable de l’armée française, « il ne peut y avoir de doute et d’ambiguïté : il n’y avait pas de mariage ». Cet incident survient dans un contexte sécuritaire très tendu après la mort de cinq soldats français tués ces deux dernières semaines au Mali. Enfin, la  multiplication de fausses informations au Sahel complique la lisibilité de cette actualité.

In Mali, an air strike in Barkhane is described as a mistake by local residents; France says only terrorists were killed

A bombing by the Barkhane force is at the heart of a controversy in Mali. On Sunday, January 3, 2021, the French army carried out an air strike in the village of Bounti in the circle of Douentza, in central Mali. The targeted bombardment, carried out by the staff of the French armies, is accused of collateral damage. According to local residents, civilians were present on the scene that day to celebrate a wedding. The Fulani Youth Association Tabital Pulaaku published a statement Monday afternoon referring to an "air strike that cost the lives of about twenty civilians in the village of Bounti”. The association subsequently published a list of names - unverified - of those who lost their lives, and confirmed that locally based Islamist fighters came to Bounti on the day of the bombing. According to a French army official, "there can be no doubt and no ambiguity: there was no marriage". This incident comes in a very tense security context after the death of 5 French soldiers killed in the last two weeks in Mali. Finally, the multiplication of fake news in the Sahel makes it difficult to read.

 
 

Le chef de l'opposition malienne Soumaïla Cissé est décédé de la Covid-19

Souamïla Cissé, le chef de l’opposition malienne est mort le 25 décembre 2020 des suites de la Covid-19. Le leader de l’opposition malienne venait de retrouver la liberté début octobre, après avoir été retenu en otage pendant six mois par AQMI. En pleine campagne électorale pour les législatives maliennes au moment de son enlèvement, ce natif de Tombouctou était donné favori de la future élection malienne. Ancien ministre et ex-président de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), Cissé était une importante figure politique malienne mais aussi africaine.

Malian opposition leader Soumaïla Cissé died of Covid-19

Souamïla Cissé, the leader of the Malian opposition died on 25 December 2020 as a result of COVID-19. The leader of the Malian opposition had just regained his freedom in early October after being held hostage for six months by AQIM. In the middle of the electoral campaign for the Malian legislative elections at the time of his kidnapping, this Timbuktu native was a favourite in the future Malian election. A former minister and former president of the West African Economic and Monetary Union (WAEMU), Cissé was an important Malian and African political figure.




 
 

Les célébrations de Noël limitées par la Covid-19 pour les chrétiens du Mali

Estimée entre 5 et 10% de la population, la communauté chrétienne du Mali a célébré Noël dans des conditions particulières cette année. L’épidémie de la Covid-19 ainsi que les mesures strictes comme la fermeture des bars et des restaurants ont contribué à limiter certaines manifestations religieuses. L’annulation des concerts pour 14 jours et l’interdiction des marchés de Noël, ont rendu la célébration de Noël plus morose que les années précédentes au Mali.

Christmas celebrations limited by COVID-19 for Christians in Mali

Estimated between 5 and 10% of the population, the Christian community in Mali celebrated Christmas under special conditions this year. The COVID-19 epidemic and strict measures such as the closure of bars and restaurants helped to limit certain religious events. The cancellation of concerts for 14 days, and the ban on Christmas markets, made Christmas celebrations in Mali more morose than in previous years.

 
 

Contestation de la création d’une cellule d’appui aux élections au Mali.

L’organisation des futures élections présidentielles au Mali est d’ores et déjà questionnée après le coup d’État militaire du 18 août dernier. Habituellement organisées par le ministère malien de l’Administration territoriale, les prochaines élections seront cette fois partiellement organisées par une cellule d’appui au processus électoral de la transition, créée le 15 décembre 2020. Censée appuyer le ministère de l’Administration territoriale, cette cellule est déjà critiquée par une partie de l’opposition et des organisations de la société civile. Celles-ci avaient dénoncé la mainmise de l’administration sur les élections, et demandaient la création d’une cellule indépendante, contrairement à l’organe nouvellement créé. Les élections législatives et présidentielles doivent se tenir au plus tard en mars 2022.

Contestation of the creation of an election’s support unit in Mali.

The organisation of future presidential elections in Mali is already being questioned after the military coup of 18 August. Usually organised by the Malian Ministry of Territorial Administration, the next elections will this time be partially organised by a support unit for the electoral process of the transition, created on 15 December 2020. Supposed to support the Ministry of Territorial Administration, this cell is already criticised by part of the opposition and civil society organisations. The latter had denounced the administration's stranglehold on the elections, and called for the creation of an independent cell, unlike the newly created body. Legislative and presidential elections are to be held no later than March 2022.


 
 

2020, une année moins sanglante que 2019 au Burkina Faso

Le média Lefaso.net dresse le bilan sécuritaire de l’année 2020 au Burkina Faso. Après un début particulièrement  sanglant, l’année 2020 s’est achevée avec moins de troubles, pour un bilan moins meurtrier que 2019 en termes d’attaques terroristes. Le journal souligne qu’on note une accalmie dans certaines régions comme le Nord ou l’Est depuis plusieurs mois. Ce bilan propose également certains faits sécuritaires marquants de cette année dont l’attaque du marché de bétail du 30 mai ayant fait une cinquantaine de morts parmi les civils dans la commune de Pama. Pour contrer cette insécurité, le budget du ministère de la Défense a augmenté en 2020, tout comme celui du ministère de la Sécurité. Enfin, cette année a été marquée par la création des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), des civils autorisés à appuyer l’armée burkinabè face aux terroristes. L’adoption de la loi sur les VDP à l’unanimité de l’Assemblée Nationale avait inquiété des organisations de la société civile surveillant l’évolution des droits humains.

2020, a less bloody year than the previous ones in Burkina Faso

The media Lefaso.net draws up a security assessment of the year 2020 in Burkina Faso. After a particularly bloody start to the year, the year 2020 ended with less unrest, for a less deadly record than 2019 in terms of terrorist attacks. The newspaper points out that there has been a lull in certain regions such as the North and the East for several months. The report also offers some security highlights of this year, including the attack on the cattle market on 30 May which killed around fifty civilians in the commune of Pama. To counter this insecurity, the budget of the Ministry of Defence has increased in 2020, as has that of the Ministry of Security. Finally, this year was marked by the creation of the Volunteers for the Defence of the Fatherland, civilians authorised to support the Burkinabe army against terrorists. The unanimous adoption of the law on VDPs by the National Assembly had worried civil society organisations monitoring human rights developments.



 
 

Source institutionnelle

 
 

L’ONU appelle à traduire en justice les auteurs de violations des droits humains lors de manifestations et des répressions de juillet au Mali

Au pic de la contestation du régime d’Ibrahim Boubacar Keita, les manifestations se sont succédé du 10 au 13 juillet au Mali. Celles-ci ont été marquées par des débordements du côté des manifestants, et par une répression meurtrière de la part des forces de l’ordre. La Minusma vient de publier les conclusions de son enquête sur les violations des droits humains, dans laquelle elle signale des exécutions sommaires et extrajudiciaires. 14 manifestants dont deux enfants ont été tués par les forces de l’ordre à Bamako, ainsi que trois autres à Sikasso. Par ailleurs, au moins 200 personnes ont été  arrêtées et détenues de manière arbitraire à Bamako. La Minusma estime qu’il appartient désormais aux autorités nationales d’établir de donner des suites judiciaires à cette enquête.

UN calls for bringing to justice perpetrators of human rights violations during July demonstrations and crackdowns in Mali

At the height of the protests against the regime of Ibrahim Boubacar Keita, demonstrations took place from 10 to 13 July in Mali. They were marked by overflows of demonstrators and by a murderous repression by the forces of law and order. Minusma has just published the conclusions of its investigation into human rights violations, in which it reports summary and extrajudicial executions. 14 demonstrators including two children were killed by the security forces in Bamako, as well as 3 others in Sikasso. In addition, at least 200 people were arbitrarily arrested and detained in Bamako. UNMISMA believes that it is now up to the national authorities to establish the judicial follow-up to this investigation.


 
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme au Sahel. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.

This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in Sahel. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.

 
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