Attaque meurtrière au Mali / Mobilisation populaire au Burkina Faso / Droits humains au Burkina Faso ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏
 
5
VEILLE PHAROS / SAHEL : Mali - Burkina Faso -  10 décembre 2021
 
4
 

L’actualité de ces deux dernières semaines a été marquée par une nouvelle attaque meurtrière dans le centre du Mali. Des djihadistes présumés ont  tué au moins 30 civils près de Bandiagara, en mitraillant puis en incendiant un véhicule de transport. Au Mali comme au Burkina Faso, la société civile constate que les différents gouvernements ne parviennent pas à enrayer la violence qui s’accentue au fil des mois.

Dans le reste de l’actualité, une importante vague de contestation se répand au Burkina Faso, où de nombreux manifestants se sont mobilisés contre la multiplication des violences, et contre ce qu’ils dénoncent comme l’inaction du président Kaboré. Des émeutes ont eu lieu à Ouagadougou le 27 novembre. Par ailleurs, Michelle Bachelet, la responsable de l’ONU pour les droits humains, a effectué une visite au Burkina Faso, rappelant la longue liste des violations des droits humains, et appelant à une justice pour les victimes. Le Burkina Faso et d’autres pays sahéliens se sont réunis pour promouvoir un meilleur accès à l’éducation, un enjeu fondamental dans la zone en raison des nombreuses fermetures d’écoles et de la jeunesse de la population. Au Mali, le documentaire Le dernier refuge du réalisateur malien Ousmane Samassékou, s’intéressant aux parcours des migrants en transit à Gao, vient d’être présélectionné dans une catégorie des Oscars.


The news of the past two weeks has been marked by another deadly attack in central Mali. Suspected jihadists killed at least 30 civilians near Bandiagara, machine-gunning and then setting fire to a transport vehicle. In Mali, as in Burkina Faso, civil society has noted that the various governments are unable to stop the violence, which is increasing with each passing month.

In other news, a major wave of protest is spreading in Burkina Faso, where many demonstrators have mobilized against the increasing violence and what they denounce as the inaction of President Kaboré. Riots took place in Ouagadougou on November 27. In addition, Michelle Bachelet, the UN human rights chief, visited Burkina Faso, recalling the long list of human rights violations, and calling for justice for the victims Burkina Faso and other Sahelian countries met to promote better access to education, a key issue in the area due to the many school closures and the youthful population. In Mali, Malian director Ousmane Samassékou's documentary The Last Refuge, which focuses on the journeys of migrants in transit in Gao, has just been shortlisted in an Oscar category.

 
 

L'info phare - Source médiatique

 
 

Une nouvelle attaque fait plus de 30 morts au Mali

Des djihadistes présumés ont  tué au moins 30 civils près de Bandiagara, dans le centre du pays. Les victimes étaient dans un véhicule de transport quand des hommes armés ont mitraillé le véhicule avant d’y mettre le feu. Un élu de la localité de Bandiagara a confirmé ce bilan et a précisé que, parmi les victimes, se trouvaient « des enfants, des femmes et des disparus ». Pour l’instant, l’attaque n’a été revendiquée par aucun des nombreux groupes armés qui sévissent dans le pays. La prise du pouvoir des militaires à la faveur d’un putsch en 2020 au Mali n’a pas enrayé la spirale de violences.

New attack leaves over 30 dead in Mali

Suspected jihadists killed at least 30 civilians near Bandiagara in central Mali. The victims were in a transport vehicle when gunmen machine-gunned the vehicle before setting it on fire. An elected official in the Bandiagara locality confirmed the death toll and said that the victims included "children and women and the missing". For the moment, the attack has not been claimed by any of the many armed groups operating in the country. The military's takeover of Mali in a coup in 2020 has not stopped the spiral of violence.

 
 
 
 
 

Source médiatique

 
 

Au Burkina Faso, une grande mobilisation populaire contraint le gouvernement à la démission

Le Premier ministre burkinabè Christophe Joseph-Marie Dabiré et son gouvernement ont démissionné le 8 décembre après d’importantes mobilisations dans le pays. Des milliers de manifestants s’étaient rassemblés le 27 novembre à Ouagadougou, Kaya et Dori pour réclamer la démission du président Roch Marc Christian Kaboré. Selon des sources humanitaires, au moins 21 personnes ont été blessées dans des altercations avec les forces de l’ordre à Ouagadougou. Celles-ci ont tiré du gaz lacrymogène sur les centaines de personnes tentant de rejoindre la place de la Révolution, quadrillée par un important dispositif de sécurité. Selon les manifestants, Kaboré est incapable d’endiguer le cycle des violences djihadistes, qui a fait plus de 2 000 morts en six ans au Burkina Faso. Cette démonstration de colère populaire fait suite à la mort d’au moins 57 personnes à Inata le 14 novembre, la pire attaque jamais enregistrée contre l’armée au Burkina. Deux jours avant l’assaut, un document interne alertait sur la  « rupture totale de provision alimentaire » dans le camp des militaires, ce qui a particulièrement choqué les civils.

In Burkina Faso, a large popular mobilization forces the government to resign

Burkina Faso's Prime Minister Christophe Joseph-Marie Dabiré and his government resigned on December 8 after large-scale mobilizations in the country. Thousands of demonstrators gathered on November 27 in Ouagadougou, Kaya and Dori to demand the resignation of President Roch Marc Christian Kaboré. According to humanitarian sources, at least 21 people were injured in clashes with police in Ouagadougou. They fired tear gas at hundreds of people trying to reach the Place de la Révolution, which was surrounded by heavy security. According to the demonstrators, Kaboré is unable to stem the cycle of jihadist violence, which has claimed more than 2,000 lives in six years in Burkina Faso. This demonstration of popular anger follows the death of at least 57 people in Inata on November 14, the worst attack on the army in Burkina on record. Two days before the assault, an internal document warned of a "total breakdown of food supplies" in the military camp, which particularly shocked civilians.

 
 

Le film documentaire d’Ousmane Samassékou sur la situation des déplacés maliens  présélectionné pour les Oscars

Le documentaire Le dernier refuge du réalisateur malien Ousmane Samassékou sorti en mars 2021 vient d’être présélectionné aux Oscars dans la catégorie long métrage documentaire. Depuis sa sortie, Le dernier refuge a déjà remporté sept prix à l’international dont le grand prix du film documentaire au prestigieux festival de Copenhague. Ce film quasiment en huis clos se déroule dans la maison des migrants de Gao aux confins du désert. Des individus prêts à tenter la traversée du Sahara et de la Méditerranée et ceux contraints au retour s’y croisent. Samassékou milite pour la « la liberté fondamentale qu’un être humain doit avoir : la liberté de partir et de venir ».

Ousmane Samassékou's documentary film on the situation of displaced Malians shortlisted for the Oscars

Malian director Ousmane Samassékou's documentary The Last Refuge, released in March 2021, has been shortlisted for the Academy Awards in the feature documentary category. Since its release, The Last Refuge has already won seven international awards including the Grand Prize for Documentary Film at the prestigious Copenhagen Film Festival. The film is set in the house of migrants in Gao, on the edge of the desert. Individuals ready to attempt the crossing of the Sahara and the Mediterranean and those forced to return cross paths. Samassékou militates for "the fundamental freedom that a human being must have: the freedom to leave and to come".

 
 

Le Burkina Faso et plusieurs pays du Sahel s’unissent pour un meilleur accès à l’éducation de qualité

Le 5 décembre, les dirigeants de la Mauritanie, du Burkina Faso et du Niger se sont réunis à Nouakchott avec un représentant de la Banque mondiale, avec l’objectif de prendre un engagement pour une éducation de qualité généralisée au Sahel. Dans une déclaration commune, ils rappellent qu’entre 2005 et 2018, le nombre d’enfants scolarisés dans le Sahel a quasiment doublé dans l’enseignement primaire (de 5,9 à 10,8 millions d’enfants),  et plus que triplé dans le secondaire (de 1,4 à 4,6 millions d’enfants). Chaque année au Sahel, près d’un million de nouveaux enfants doivent être scolarisés. Le livre blanc de la Banque mondiale sur l’éducation au Sahel souligne qu’environ neuf élèves sur dix n’ont pas le niveau requis en lecture et en écriture à la fin du primaire. Par ailleurs, deux écoliers sahéliens sur cinq ne vont pas au bout de leurs études primaires. Les dirigeants ont convenu qu’ils devaient augmenter le budget de l’éducation, alors qu’aujourd’hui le budget de l’éducation n’atteint que 3 % du PIB, quand le standard international est de 6 %.

Burkina Faso and several Sahel countries join forces to improve access to quality education

On December 5, the leaders of Mauritania, Burkina Faso and Niger met in Nouakchott with a representative of the World Bank, with the objective of making a commitment to universal quality education in the Sahel. In a joint statement, they recall that between 2005 and 2018, the number of children enrolled in school in the Sahel has almost doubled in primary education (from 5.9 to 10.8 million children), and more than tripled in secondary education (from 1.4 to 4.6 million children). Each year in the Sahel, nearly one million new children need to be enrolled in school. The World Bank's white paper on education in the Sahel points out that about nine out of ten pupils do not have the required level of reading and writing skills at the end of primary school. In addition, two out of five Sahelian schoolchildren do not complete their primary education. Leaders agreed that they need to increase the education budget, but today the education budget is only 3% of GDP, while the international standard is 6%.

 
 

Incertitude autour de la tenue des « assises nationales de la refondation » et des élections au Mali

À la suite du report des assises nationales de la refondation au Mali par le comité chargé de les organiser, la société civile et les partis d’opposition maliens se demandent si elles auront bien lieu. En effet, aucune nouvelle date n’a été annoncée. Ces assises sont un préalable à la mise en place d’un calendrier électoral. Selon des membres de l’opposition, comme Amadou Koïta, dirigeant du parti socialiste, le pouvoir cherche avant tout à rester en place, ce qui explique le report de ces assises.

Uncertainty around the holding of the "National Assembly of Refoundation" and the elections in Mali

Following the postponement of the national conference on refoundation in Mali by the committee in charge of organizing it, civil society and opposition parties in Mali are wondering if it will take place. Indeed, no new date has been announced. These meetings are a prerequisite for the establishment of an electoral calendar. According to the opposition, such as Amadou Koïta, leader of the Socialist Party, the government is seeking above all to remain in power, which explains the postponement of these meetings.

 
 

En Afrique de l’Ouest, l’opération « Koudanlgou 4 » aurait permis l'arrestation de 300 suspects

Durant cinq jours, environ 5 720 soldats burkinabè, ivoiriens, togolais et ghanéens ont mené des patrouilles de part et d’autre de leurs frontières communes. Planifiée et lancée au Burkina, cette opération « Koudanlgou 4 zone 2 » a permis, selon les autorités burkinabè, d’interpeller 300 suspects dans le cadre de la lutte contre la progression du terrorisme vers le sud de l’Afrique de l’Ouest. Parmi les suspects interpellés, certains étaient recherchés par les services de sécurité. Par ailleurs, plusieurs armes et des munitions ont été également saisies.

In West Africa, the "Koudanlgou 4" operation has led to the arrest of 300 suspects

For five days, some 5,720 soldiers from Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Togo and Ghana conducted patrols on both sides of their common borders. Planned and launched in Burkina, this operation "Koudanlgou 4 zone 2" has, according to the Burkinabe authorities, allowed the arrest of 300 suspects as part of the fight against the progression of the terrorist towards the south of West Africa. Among the suspects arrested, some were wanted by the security services. In addition, several weapons and ammunition were also seized.

 
 

Source religieuse

 
 

Le leader religieux Mahmoud Dicko interpelle les autorités maliennes sur la situation du pays

L'imam Mahmoud Dicko s’est livré à une prière très politique le dimanche 28 novembre à Bamako. Il s’est exprimé en bambara et en français sur la situation politique et sécuritaire au Mali, critiquant l’action du gouvernement de transition, mais en appelant également la bienveillance de la CEDEAO. Il a par ailleurs annoncé que lui et d’autres leaders religieux ont demandé à rencontrer les dirigeants maliens. Cette requête est demeurée sans réponse. Les partisans de l’imam qui a contribué à la chute de l’ancien président malien IBK préviennent : désormais, on l’entendra de plus en plus souvent.

Supporters of the imam who helped bring down the former Malian president IBK warn that from now on, he will be heard more and more often.

Imam Mahmoud Dicko delivered a very political prayer on Sunday, November 28 in Bamako. He spoke in Bambara and French about the political and security situation in Mali, criticizing the actions of the transitional government, but also appealing for ECOWAS' benevolence. He also announced that he and other religious leaders have requested a meeting with Malian leaders. This request has gone unanswered. Supporters of the imam who helped bring down the former Malian president IBK warn that from now on, he will be heard more and more often.

 
 

Source société civile

 
 

Human Rights Watch appelle les gouvernements sahéliens à protéger les civils et enquêter sur les abus commis par toutes les parties

En marge de la visite de Michelle Bachelet, la haute-commissaire des Nations unies au Sahel, l’ONG Human Rights Watch (HRW) a formulé plusieurs recommandations aux États sahéliens. Selon l’ONG, les gouvernements des pays du Sahel devraient adopter des mesures afin de mieux protéger les populations, s’assurer que les opérations antiterroristes respectent les droits humains et enquêter de manière exhaustive sur les abus commis par toutes les parties. Selon HRW, en 2021, des groupes islamistes armés ont tué plus de 800 civils au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Par ailleurs, « ces dernières années dans ces pays, les forces de sécurité gouvernementales et des milices pro-gouvernementales ont tué illégalement des centaines de personnes soupçonnées de terrorisme et de civils, favorisant ainsi le recrutement au sein de ces groupes».

Human Rights Watch Calls on Sahelian Governments to Protect Civilians and Investigate Abuses by All Parties

On the sidelines of the visit of Michelle Bachelet, the UN High Commissioner for the Sahel, the NGO Human Rights Watch (HRW) made several recommendations to Sahelian states. According to the NGO, Sahelian governments should adopt measures to better protect civilian populations, ensure that counterterrorism operations respect human rights, and fully investigate abuses committed by all parties. According to HRW, in 2021, armed Islamist groups killed more than 800 civilians in Burkina Faso, Mali, and Niger. In addition, "in recent years in these countries, government security forces and pro-government militias have unlawfully killed hundreds of suspected terrorists and civilians, fostering recruitment into these groups."

 
 

Source institutionnelle

 
 

Au Burkina Faso, l’ONU dresse le tableau des atteintes aux droits humains et appelle à la justice

Michelle Bachelet, la haute-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme était en visite au Burkina Faso le 1er décembre. Elle a annoncé l’ouverture d’un bureau de l’agence onusienne à Ouagadougou pour suivre l’évolution de la situation des droits humains. Elle a notamment rappelé les différentes formes de la crise au Burkina, en évoquant les groupes extrémistes violents, ou encore le changement climatique et ses conséquences pour l’accès à l’eau, aux terres et à la nourriture. La cheffe des droits humains de l’ONU s’est également dite préoccupée par l’augmentation des tensions intercommunautaires, et plus particulièrement par la stigmatisation des Peuls. Elle a également évoqué les exécutions sommaires, enlèvements et viols perpétrés non seulement par les djihadistes, mais aussi par les groupes d’auto-défense, les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP). Face à cette situation, elle appelle à ce que les auteurs d’exactions soient traduits en justice.

UN in Burkina Faso documents human rights abuses and calls for justice

Michelle Bachelet, the United Nations High Commissioner for Human Rights, visited Burkina Faso on December 1. She announced the opening of a UN agency office in Ouagadougou to monitor the human rights situation. She recalled the different forms of the crisis in Burkina, mentioning violent extremist groups, as well as climate change and its consequences for access to water, land and food. The UN human rights chief also expressed concern about the increase in inter-community tensions, particularly the stigmatization of the Fulani. She also mentioned the summary executions, kidnappings, and rapes perpetrated not only by jihadists, but also by the self-defense groups, the Volunteers for the Defense of the Homeland (VDP). In the face of this situation, it calls for the perpetrators of abuses to be brought to justice.

 
banderole-veille-2
 

Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme au Sahel. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.

This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in Sahel. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.

 
soutien veille RCA