Libération d'otages/Coup d'État/Putsch /Transition ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏
 
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VEILLE PHAROS / SAHEL : Mali - Burkina Faso -  16 octobre 2020
 
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Au Mali, l’actualité a été marquée par la libération de Soumaïla Cissé, chef de l’opposition enlevé en mars dernier dans le nord du pays. L’otage française Sophie Pétronin a également été libérée dans un échange impliquant le relâchement de près de 200 djihadistes. Les militaires ont également relâché de nombreuses personnalités politiques arrêtées lors du coup d’État. Le chef de l’État ghanéen, Nana Akufo-Addo, Président en exercice de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), a dit ainsi avoir « bon espoir » que les autorités de transition maliennes respectent leurs engagements.Si la transition politique se met lentement en place, la crise malienne, notamment au centre, perdure. Depuis le début de la semaine, de très nombreuses violences sur des civils ont eu lieu dans la région de Mopti. Les autorités locales rappellent que l'une des raisons du départ de l'ancien régime est son incapacité à résoudre le problème sécuritaire dans le pays. Elles demandent aux nouvelles autorités de prendre leurs responsabilités en assurant la sécurité des populations.
Au Burkina Faso, 25 déplacés internes ont été tués suite à une attaque dans le Centre-Nord. Les négociations entamées par le Mali pour la libération des otages interrogent aussi. Faut-il négocier avec les djihadistes ? La question se pose alors que les élections présidentielles sont prévues pour novembre.

In Mali, the news was marked by the release of Soumaïla Cissé, the opposition leader kidnapped last March in the north of the country. The French hostage Sophie Pétronin was also released in this exchange involving the release of some 200 jihadists. The military also released many political figures arrested during the coup. The Ghanaian head of state, Nana Akufo-Addo, current president of the Community of West African States (ECOWAS), said he was "confident" that the Malian transitional authorities would respect their commitments. If the political transition is slowly taking place, the Malian crisis, especially in the center, continues. Since the beginning of the week, civilians have been targeted by numerous acts of violence the Mopti region. Local authorities point out that one of the reasons for the departure of the former regime was its inability to resolve the security problem in the country. They called on the new authorities to assume their responsibilities and secure the population.
In Burkina Faso, 25 internally displaced persons were killed following an attack in the Center-North. Negotiations initiated by Mali for the release of hostages are also questioning there. Should Burkina negotiate with jihadists? The question arises as the presidential elections are scheduled for November.


 
 

L'info phare - Source médiatique

 
 

Insécurité au centre du Mali : les populations appellent les autorités à agir

C'est la panique dans plusieurs localités du centre du pays frappées par une série d'attaques terroristes cette semaine. À Bandiagara et Bankass dans la région de Mopti, ces attaques ont ciblé les positions de l'armée malienne mais également les populations civiles. À Farabougou les populations sont toujours assiégées par des présumés terroristes. Pas de sortie ni d'entrée possible dans le village où des terroristes ont imposé un blocus, rapportent des habitants. Ces mêmes sources indiquent que 6 personnes ont été tuées, 22 autres blessées et 9 portées disparues. La population affirme avoir alerté les autorités. Toutefois, aucune intervention militaire n'a été pour le moment, signalée, selon elle. À Sokoura, dans le cercle de Bankass, Région de Mopti, un calme précaire règne après l'attaque contre le poste militaire de la localité dans la nuit du lundi 12 au mardi 13 octobre dernier. Selon un communiqué du gouvernement, cette attaque a fait 24 morts dont 11 militaires et 13 assaillants. Après la double attaque qui a fait 14 morts entre Bandiagara et Bankass, les autorités locales ne décolèrent pas. Elles demandent aux nouvelles autorités de prendre leurs responsabilités en assurant la sécurité des populations. Elles rappellent que l'une des raisons du départ de l'ancien régime est son incapacité à résoudre le problème sécuritaire dans le pays.

Insecurity in Central Mali: the populations call on the authorities to act

There is panic in several localities in the center of the country hit by a series of terrorist attacks this week. In Bandiagara and Bankass in the Mopti region, these attacks targeted the positions of the Malian army but also the civilian population. In Farabougou the populations are still besieged by suspected terrorists. No exit or entry into the village where terrorists have imposed a blockade is possible, according to the inhabitants. These same sources indicate that 6 people were killed, 22 others were wounded, and 9 were missing. The population claimed to have alerted the authorities. But no military intervention has been reported for the moment. In Sokoura, in the cercle of Bankass, Mopti region, a precarious calm reigned after the attack on the local military post during the night of Monday, October 12 to Tuesday, October 13. According to a government communiqué, the attack left 24 dead, including 11 soldiers and 13 assailants. After the double attack that killed 14 people between Bandiagara and Bankass, the local authorities are furious. They ordered the new authorities to assume their responsibilities and protect the population. They recall that one of the reasons for the departure of the former regime was its inability to resolve the security problem in the country.

 
 

Source médiatique

 
 

Faut-il négocier avec les djihadistes ?

En fin de semaine dernière, après plusieurs jours d'attente, l'homme politique malien Soumaïla Cissé, la Française Sophie Pétronin et deux otages italiens étaient relâchés.Si l'attente a été longue, c'est que les mouvements djihadistes du nord Mali qui les détenaient se sont assurés de la mise à l'abri des quelques 200 personnes libérées en échange. Échange et donc évidemment discussion avec l'État malien qui détenait ces individus proches des djihadistes dans ses geôles. La pratique des échanges de prisonniers est classique, mais elle souligne l'existence de négociations entre les rebelles djihadistes et la junte au pouvoir à Bamako. Faut-il négocier avec les djihadistes ? C'est la question posée lors d’une d’un échange entre Nicolas Normand, ancien ambassadeur au Mali, Lemine Ould Salem et Wassim Nasr, journaliste chez France 24 et spécialiste des mouvements djihadistes

Should we negotiate with jihadists?

Last weekend, after several days of waiting, Malian politician Soumaïla Cissé, French woman Sophie Pétronin and two Italian hostages were released. Before their release, the jihadist movements in northern Mali made sure that around 200 of them given in exchange were conduct in safety.   The practice of prisoner exchanges is classic, but it highlights the existence of negotiations between the jihadist rebels and the junta in power in Bamako. Should we negotiate with jihadists? This was the question raised during an exchange between Nicolas Normand, former ambassador to Mali, Lemine Ould Salem and Wassim Nasr, a France 24 journalist and a specialist in jihadist movements.

 
 

Mali : le chef de l’État ghanéen dit avoir « bon espoir » d’une transition réussie

Dimanche 11 octobre à Bamako, le chef de l’État ghanéen, Nana Akufo-Addo, Président en exercice de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), a dit avoir « bon espoir » que les autorités de transition maliennes respectent leurs engagements. Au lendemain de la formation d’un gouvernement de transition, le 5 octobre, l’organisation régionale avait levé les sanctions imposées au Mali le 20 août, deux jours après le putsch qui avait renversé le Président Ibrahim Boubacar Keïta. « Pour le moment, toutes les actions entreprises par les autorités de transition nous donnent bon espoir qu’elles tiennent les engagements pris envers nous », a déclaré M. Akufo-Addo lors d’une très brève conférence de presse au terme de sa visite.

Mali : the Ghanaian Head of State says he has "good hope" of a successful transition

Sunday, October 11 in Bamako, the Ghanaian Head of State, Nana Akufo-Addo, current President of the Community of West African States (ECOWAS), said he had "good hope" that the Malian transition authorities will respect their commitments. Following the formation of a transitional government on October 5, the regional organization had lifted the sanctions imposed on Mali on August 20, two days after the putsch that overthrew President Ibrahim Boubacar Keïta. "For the time being, all the actions taken by the transitional authorities give us good hope that they are respecting the commitments made to us," Mr. Akufo-Addo said at a very brief press conference at the end of his visit.

 
 

Le Burkina Faso oscille entre joie et inquiétude après la libération des otages détenus au Mali

Le soulagement et l’inquiétude, la joie et la colère. Au Burkina Faso, pays frontalier du Mali et lui aussi confronté au péril djihadiste, la libération de l’humanitaire française Sophie Pétronin et de l’homme politique malien Soumaïla Cissé a provoqué des sentiments divers. La libération négociée de la dernière otage française dans le monde et de l’ancien chef de l’opposition malienne ravive les espoirs des familles qui guettent, parfois depuis de longues années, le retour de leurs proches. Au moins cinq otages occidentaux sont toujours détenus au Sahel. Pour l’heure, la présidence burkinabée a toujours affiché son refus de discuter avec les groupes armés. Certaines voix s’élèvent pour demander l’ouverture d’un « dialogue », à l’image de ce que le Mali a commencé à entreprendre. Le parti de l’ancien Président Blaise Compaoré, qui avait noué à son époque des contacts avec certains chefs djihadistes de la région, n’a pour sa part jamais caché sa volonté de négocier. « Le terrorisme ne se combat pas par les armes mais par la diplomatie, il faut changer de stratégie, discuter pour comprendre pourquoi on nous attaque et trouver une solution vers la paix », argue ainsi Eddie Komboïgo, Président du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) et candidat aux élections présidentielles du 22 novembre.

Burkina Faso oscillates between joy and anxiety after the release of hostages held in Mali

Relief and worry, joy and anger. In Burkina Faso, a country bordering Mali and also facing jihadist threat, the release of French humanitarian Sophie Pétronin and Malian politician Soumaïla Cissé provoked mixed feelings. The negotiated release of the last French hostage in the world and the former Malian opposition leader rekindled the hopes of families who have been waiting, sometimes for many years, for the return of their loved ones. At least five Western hostages are still being held in the Sahel. For the time being, the Burkinabe presidency has always displayed its refusal to discuss with armed groups. However, some voices are calling for the opening of a "dialogue," just like Mali has begun to undertake. The party of former president Blaise Compaoré, which had established contacts with some jihadist leaders in the region at the time, has never made any secret of its willingness to negotiate. "Terrorism cannot be fought with weapons but with diplomacy, we must change strategy, discuss to understand why we are attacked and find a solution towards peace," argued Eddie Komboïgo, president of the Congress for Democracy and Progress (CDP) and candidate for the presidential election of November 22.

 
 

Burkina Faso : au moins 25 morts après l’attaque d’un convoi de déplacés

Selon des autorités locales, une vingtaine de personnes sont toujours portées disparues, après l’attaque qui a visé un convoi de déplacés internes qui rejoignaient leurs villages d’origine dans la région du Centre Nord. L’attaque a eu lieu dans la nuit du lundi au mardi. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés évoque au moins 25 personnes tuées. Ces personnes avaient fui les attaques des groupes armés. Pensant à une accalmie, elles avaient décidé de rejoindre leur localité d’origine. Le convoi était composé d’une cinquantaine de déplacés internes. Sur des motos et avec des tricycles, ils avaient pris avec eux des vivres. Le convoi est tombé dans une embuscade à une dizaine de kilomètres de Pissila. Les femmes et les enfants ont été épargnés par les assaillants. Seuls les hommes ont été visés dans l’attaque. Selon le récit d’un témoin blessé par balles, les hommes pris en otage ont été séparés en deux groupes. Et c’est autour de 23 heures dans la nuit qu’ils ont été visés par les tirs.

Burkina Faso : At least 25 dead after attack on a convoy of displaced persons

About 20 people are still missing, according to local authorities, after an attack on a convoy of internally displaced persons (IDPs) on their way back to their villages in the north-central region. The attack took place during the night of Monday to Tuesday. The United Nations High Commissioner for Refugees reported at least 25 people killed.These people had fled attacks by armed groups. They had decided to return to their locality of origin. The convoy was composed of approximately 50 internally displaced persons. On motorcycles and tricycles, they took food supplies with them.The convoy was ambushed about ten kilometers from Pissila. Women and children were spared by the attackers. Only men were targeted in the attack. According to a witness injured by firearms, the men taken hostage were separated into two groups. They were shot at around 11 p.m. during the night.

 
 

Mali : libération des personnalités civiles et militaires arrêtées lors du coup d’État

Les militaires ont annoncé mercredi 7 octobre la libération des douze personnalités civiles et militaires arrêtées lors de leur coup d’Etat.« Le vice-président de la transition [et chef des putschistes, le colonel Assimi Goïta] informe l’opinion publique (…) de l’élargissement ce jour des personnalités politiques et militaires arrêtées suite aux événements du 18 août 2020 », a fait savoir dans un communiqué le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta. « Il s’agit de l’ancien Premier Ministre, Boubou Cissé, de l’ancien Président de l’Assemblée nationale, Moussa Timbiné, des généraux Ibrahima Dahirou Dembélé, M’bemba Moussa Keïta, Oumar Dao, Ouahoun Koné, Boukary Kodio, Abdramane Baby, Abdoulaye Coulibaly, Moustapha Drabo et du colonel-major Faguimba Kansaye »

Mali: Release of civilian and military personalities arrested during the coup d'état

On Wednesday, October 7, the military announced the release of the twelve civilian and military personalities arrested during the coup d'etat". The Vice-President of the Transition [and leader of the putschists, Colonel Assimi Goïta] informs public opinion (...) of the release today of the political and military personalities arrested following the events of August 18, 2020," the National Committee for the Salvation of the People (CNSP), which overthrew President Ibrahim Boubacar Keïta, said in a statement. "These are the former Prime Minister, Boubou Cissé, the former President of the National Assembly, Moussa Timbiné, Generals Ibrahima Dahirou Dembélé, M'bemba Moussa Keïta, Oumar Dao, Ouahoun Koné, Boukary Kodio, Abdramane Baby, Abdoulaye Coulibaly, Moustapha Drabo and Colonel Major Faguimba Kansaye.

 
 

Mali : l'otage Soumaïla Cissé, chef de l'opposition, libéré

Enlevé en mars dernier, en pleine campagne électorale, le chef de l'opposition au Mali, Soumaïla Cissé, a été libéré, a annoncé jeudi la présidence malienne. Au cours du week-end, plus d'une centaine de jihadistes condamnés ou présumés ont été relâchés dans le pays dans le cadre de négociations en vue de sa libération.Le chef de l'opposition au Mali, Soumaïla Cissé, a été libéré, jeudi 8 octobre, ainsi que la dernière otage française dans le monde : Sophie Pétronin. Les détails de cette libération n'ont pas été communiqués, mais plus d'une centaine de prisonniers jihadistes avaient été relâchés le week-end dernier sur le territoire malien. La présidence de la République malienne a confirmé sur son compte Twitter « la libération de M. Soumaïla Cissé et Mme Sophie Pétronin. Les ex-otages sont en route pour Bamako». Arrivé à Bamako dans la nuit de jeudi à vendredi, Soumaïla Cissé a fait un retour triomphal parmi ses partisans.

Mali : The hostage Soumaïla Cissé, leader of the opposition, freed.

Kidnapped last March, in the middle of the election campaign, the leader of the opposition in Mali, Soumaïla Cissé, was released, the Malian presidency announced last Thursday. Over the weekend, more than a hundred convicted or suspected jihadis were released in the country as part of negotiations. The leader of the opposition in Mali, Soumaïla Cissé, was freed Thursday, October 8, along with the last French hostage in the world, Sophie Pétronin. The details of this release were not communicated, but more than a hundred jihadi prisoners had been released last weekend on Malian territory. The Presidency of the Malian Republic confirmed on its Twitter account "the release of Mr. Soumaïla Cissé and Ms. Sophie Pétronin. The former hostages are on their way to Bamako".Arriving in Bamako in the night of Thursday to Friday, Soumaïla Cissé made a triumphant return among his supporters.

 
 

Le Président du Burkina Faso revient sur la libération des otages et fait le bilan de sa lutte contre le terrorisme

Aux micros de France 24 et de RFI, le Président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré revient sur la libération des otages internationaux par le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM). S’il « salue cette libération », il dit ne pas avoir pris part aux négociations entre l’État malien et le groupe djihadiste. Il juge que la contrepartie a été « payée cher » du fait des 200 djihadistes (dont le cerveau présumé des attaques terroristes du 15 janvier 2016 à Ouagadougou) libérés. Il fait également le bilan de sa lutte contre le terrorisme et nie avoir sous-estimé cette menace. Selon lui, le combat mené par les Forces de défense et de sécurité et les Volontaires pour la défense de la patrie est difficile mais il y a « bon espoir de pouvoir le réussir » Interrogé sur le fait d’avoir créé des « milices d’autodéfense  anti-Peuls » à travers les Volontaires pour la défense de la patrie, il se défend d’être tombé dans le « piège ethnique » tendu par les djihadistes. Il justifie cette décision par la nécessité d’avoir des moyens d’anticiper les attaques terroristes dans les nombreux villages du territoire. Il dément enfin les accusations de l’ONG Human Rights Watch, concernant le massacre de 180 civils à Djibo par l’armée burkinabée, affirmant avoir été très ferme sur la question des droits humains.

The President of Burkina Faso, talked about the release of the hostages and reviewed his fight against terrorism

During his interview at France 24 and RFI, the President of Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré talked about the release of the international hostages by the GSIM. He “congratulated the decision of release”, but he affirmed that he did not take part in the negotiations between the Malian state and the jihadist group. According to him the counterpart was a "high price to pay" because of the 200 jihadists (among whom the suspected head of the 15th of January 2016 attacks in Ouagadougou), who were released. He also reviewed his fight against terrorism and denied having understimated this threat. According to him the fight led by the Defense and Security forces and the Homeland Defense Volunteers is tough but there are "great hopes of sucess". Questionned on the fact of having created "self-defense militias against Fulani people" with the Homeland Defense Volunteers, he also denied having fallen into the "ethnic trap" of the jihadists. He justified his decision by the need to have means to anticipate terrorist attacks in the many villages of the territory. He finally denied the accusations of the NGO, Human Rights Watch, concerning the massacre of 180 civilians in Djibo by the Burkinabe army, claiming to have been very firm with them on the issue of human rights.


 
 
 
 
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme au Sahel. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.

This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in Sahel. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.

 
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