Attaque meurtrière au Burkina Faso / Réfugiés maliens / Pastoralisme au Sahel ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏
 
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VEILLE PHAROS / SAHEL : Mali - Burkina Faso -  26 novembre 2021
 
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L’actualité de ces deux dernières semaines a été marquée par la grande tension au Burkina Faso à la suite de l’attaque mortelle d’Inata, dans le nord du pays. Au moins 49 gendarmes et quatre civils ont été tués dimanche 14 novembre lors d’une attaque de djihadistes présumés à Inata, dans la province de Soum. Ce bilan devrait s’alourdir alors que de nombreux gendarmes sont toujours portés disparus.

Dans le reste de l’actualité, le mécontentement social s’est manifesté au cours de la période au Burkina Faso. De nombreux Burkinabè se sont mobilisés pour demander l’amélioration de la situation sécuritaire du pays. Ils ont notamment demandé la démission du président Roch Marc Christian Kaboré. Une grande manifestation devrait se tenir samedi 27 novembre. Par ailleurs, environ 13 000 réfugiés maliens ont été chassés de leur camp de Gougoubo dans le nord-est du Burkina Faso par les intimidations répétées des djihadistes. Enfin, l’ONU a publié un rapport intéressant sur l’importance du pastoralisme.


The news of the past two weeks has been marked by high tension in Burkina Faso following the deadly attack in Inata, in the north of the country. At least 49 gendarmes and four civilians were killed on Sunday, November 14, in an attack by suspected jihadists in Inata, in the Soum province. This toll is expected to rise as many gendarmes remain missing.

In other news, social discontent was evident during the period in Burkina Faso. Many Burkinabè mobilized to demand an improvement in the country's security situation. In particular, they have called for the resignation of President Roch Marc Christian Kaboré. A large demonstration is expected to be held on Saturday, November 27. In addition, about 13,000 Malian refugees were driven from their camp in Gougoubo in northeastern Burkina Faso by repeated intimidation by jihadists. Finally, the UN has issued an interesting report on the importance of pastoralism.

 
 

L'info phare - Source médiatique

 
 

Une nouvelle attaque fait plus de 50 morts dans le nord du Burkina Faso

Au moins 49 gendarmes et quatre civils ont été tués dimanche 14 novembre lors d’une attaque de djihadistes présumés à Inata, dans la province de Soum, au nord du Burkina Faso. Au moment de ce bilan, une cinquantaine d’hommes étaient encore disparus. Cet assaut a été mené par « un nombre important d’individus armés » circulant « à bord de plusieurs pick-up et motocyclettes ». Il a évoqué « de longs échanges de tirs » entre les assaillants et les gendarmes. Cette attaque est l’une des plus meurtrières contre les forces de défense et de sécurité burkinabè depuis que le pays est confronté aux actions djihadistes, il y a six ans. Face à cette dégradation de la situation sécuritaire au Burkina Faso, l’opposition et la société civile appellent le gouvernement à agir urgemment.

New attack leaves over 50 dead in northern Burkina Faso

At least 49 gendarmes and four civilians were killed Sunday, November 14, in an attack by suspected jihadists in Inata, in the Soum province of northern Burkina Faso. At the time of this report, approximately 50 men were still missing. The assault was carried out by "a large number of armed individuals" travelling "in several pickups and motorcycles. He described "long exchanges of fire" between the attackers and the gendarmes. This attack is one of the deadliest against Burkina Faso's defense and security forces since the country was confronted with jihadist actions six years ago. In light of this deteriorating security situation in Burkina Faso, the opposition and civil society are calling on the government to take urgent action.

 
 
 
 
 

Source médiatique

 
 

Au Burkina Faso, 13 000 réfugiés maliens chassés de leur camp par des groupes armés

Pour la deuxième fois en deux ans, le camp de Gougoubo dans le nord-est du Burkina Faso a été attaqué, entraînant la fuite des réfugiés qui y résidaient. Le 12 novembre, le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) a annoncé que 13 000 réfugiés maliens avaient quitté ce camp, à la suite d’attaques récurrentes de groupes armés djihadistes, ayant pour objectif de faire fuir les résidents. Selon le HCR, 2 600 familles du camp ont été relogées à Dori. En mars 2020, après plusieurs attaques, plus de 9 000 réfugiés avaient fui, occasionnant la fermeture du camp.

In Burkina Faso, 13,000 Malian refugees driven from their camp by armed groups

For the second time in two years, the Gougoubo camp in northeastern Burkina Faso was attacked, causing refugees to flee. On November 12, the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) announced that 13,000 Malian refugees had left the camp, following recurring attacks by armed jihadist groups aimed at driving away residents. According to UNHCR, 2,600 families from the camp have been relocated to Dori. By March 2020, after several attacks, more than 9,000 refugees had fled, causing the camp to close. Since 2012, 22,000 refugees, many of them Malians who fled from jihadist groups, have found refuge in Burkina Faso.

 
 

Mouvement de colère populaire au Burkina Faso face aux attaques djihadistes répétées

Après l’attaque d’Inata qui a fait au moins 50 victimes au Burkina Faso le 14 novembre, un mouvement populaire spontané s’est constitué pour demander des comptes aux autorités. À travers le pays, des milliers de manifestants se sont réunis pour protester dans plusieurs villes. Ils dénoncent l’incapacité du gouvernement à enrayer le terrorisme, et certains ont réclamé le départ du président Roch Marc Christian Kaboré, au pouvoir depuis fin 2015 et réélu fin 2020. Marcel Tankaono, un militant du Mouvement populaire « Sauvons le Burkina Faso » a rappelé que six ans après le début des violences, « nous en sommes à plus de 2 000 morts, 1,5 million de déplacés, 4 000 écoles fermées ». Pour endiguer l’ampleur du mouvement social, le président a limogé deux commandants militaires, et il a annoncé que des mesures seraient prises face aux dysfonctionnements de l’armée. Un appel à une grande manifestation a été lancé pour le 27 novembre. L’ampleur de celle-ci devrait donner une indication sur l’ampleur du mécontentement populaire au Burkina Faso.

Popular anger in Burkina Faso over repeated jihadist attacks

After the attack in Inata that killed at least 50 people in Burkina Faso on November 14, a spontaneous popular movement emerged to hold the authorities accountable. Across the country, thousands of demonstrators gathered to protest in several cities. They denounced the government's inability to curb terrorism, and some called for the departure of President Roch Marc Christian Kaboré, who has been in power since late 2015 and is up for re-election in late 2020. Marcel Tankaono, an activist with the Popular Movement "Save Burkina Faso" recalled that six years after the violence began, "we are at more than 2,000 dead, 1.5 million displaced, 4,000 schools closed. To stem the tide of the social movement, the president dismissed two military commanders and announced that measures would be taken to deal with the dysfunction of the army. A call for a major demonstration has been issued for November 27. The size of the demonstration should give an indication of the extent of popular discontent in Burkina Faso.

 
 

Au Mali, la difficile réconciliation dans le village martyr d’Ogossagou

Les représentants dogons et peuls d’Ogossagou se sont réunis pour accueillir El Ghassim Wane, le représentant de la Minusma. Cette rencontre a été rendue possible grâce à l'accord signé en septembre 2020 entre les représentants de ces deux communautés. Pour maintenir la paix, des soldats maliens et des Casques bleus de la Minusma se sont établis entre les quartiers d'Ogossagou-dogon et Ogossagou-peul, distants de quelques dizaines de mètres. Dans ce village du centre du Mali, plus de 200 des 850 habitants ont été tués dans deux attaques en deux ans. La tension n’a pas totalement disparu, mais la situation s’est apaisée depuis le début de l’automne. Les forces maliennes et onusiennes avaient été montrées du doigt pour leur incapacité à empêcher les violences à Ogossagou.

In Mali, the difficult reconciliation in the martyred village of Ogossagou

Dogon and Fulani representatives from Ogossagou met to welcome El Ghassim Wane, the representative of the Minusma. This meeting was made possible by the agreement signed in September 2020 between representatives of these two cultural groups. To maintain peace, Malian soldiers and peacekeepers from the Minusma have established themselves between the neighborhoods of Ogossagou-dogon and Ogossagou-peul, a few dozen meters apart. In this village in central Mali, more than 200 of the 850 inhabitants have been killed in two attacks in two years. The tension has not completely disappeared, but the situation has calmed down since the beginning of the fall. Malian and UN forces had been criticized for their inability to prevent the violence in Ogossagou.

 
 

Au Burkina Faso, des soldats de l’opération Barkhane bloqués par des manifestants

L’armée française a été la cible de protestations de centaines de manifestants burkinabè. À partir de la nuit du 17 au 18 novembre, un important convoi logistique de l’armée française a été la source de contestations au Burkina Faso, où des manifestants se sont opposés à son passage sur le territoire pour atteindre le Niger voisin. Un groupe de manifestants a alors tenté de découper le grillage pour entrer dans l’enceinte où était stationné le convoi. Les gendarmes burkinabè ont tiré des grenades lacrymogènes pour disperser la foule, et les soldats français ont effectué quelques tirs de sommation au-dessus de la foule. Au moins quatre personnes ont été blessées, samedi 20 novembre. Le convoi a finalement pu quitter la ville de Kaya dans la nuit du samedi à dimanche.

In Burkina Faso, soldiers of the Barkhane operation blocked by Burkina Faso's anger at the deteriorating security situation

The French army was the target of protests by hundreds of Burkinabe demonstrators. Beginning on the night of November 17-18, a large French army logistics convoy was the source of protests in Burkina Faso, where demonstrators opposed its passage through the country to neighboring Niger. A group of protesters attempted to cut through the fence to enter the compound where the convoy was parked. Burkinabè gendarmes fired tear gas to disperse the crowd, and French soldiers fired a few warning shots over the crowd. At least four people were injured on Saturday, November 20. The convoy was finally able to leave the town of Kaya on Saturday night.

 
 

Au Mali, une manifestation organisée pour soutenir les autorités militaires et affirmer la souveraineté des Maliens

À l'appel du mouvement Yerewolo, plusieurs centaines de Bamakois se sont retrouvés sur la place de l'indépendance de Bamako le 29 octobre. Ils ont manifesté leur soutien aux autorités de la transition et dénoncé aussi ce qu'ils qualifient d'ingérence de la communauté internationale dans les affaires internes du Mali, en visant particulièrement la France et la CEDEAO. Cette manifestation avait également pour objet de demander le départ des forces militaires étrangères au Mali et de « réaffirmer l’attachement  des Maliens à leur souveraineté nationale ».

In Mali, a demonstration to support the military authorities and assert Malian sovereignty

At the call of the Yerewolo movement, several hundred Bamakois gathered in Bamako's Independence Square on 29 October. They demonstrated their support for the transitional authorities and also denounced what they described as the interference of the international community in Mali's internal affairs, particularly targeting France and ECOWAS. The demonstration was also intended to demand the departure of foreign military forces from Mali and to "reaffirm the attachment of Malians to their national sovereignty".

 
 

Une étude des vidéos de propagande des djihadistes au Sahel éclaire sur leurs méthodes auprès des civils

Le journal Le Monde a analysé plusieurs vidéos de propagande à la gloire des djihadistes. Croisées avec d’autres images et des données satellites, celles-ci fournissent des informations intéressantes pour comprendre les méthodes, les armes et les techniques de combattants. Parmi les différents points abordés par cette analyse, il est notamment rapporté que les djihadistes copient leurs tenues sur celles des Casques bleus des Nations Unies. Par ailleurs, la distribution de tracts en langue locale constitue une technique récurrente pour maintenir, voire étendre leurs zones d’influence, en tentant de susciter l’adhésion des populations locales. Ils distribuent ainsi à des civils des « brochures de plaidoyer aux musulmans ordinaires expliquant les dangers d’aider ou de rejoindre les apostats ».

Study of jihadists' propaganda videos in the Sahel sheds light on their methods with civilians

The newspaper Le Monde has analyzed several propaganda videos glorifying the jihadists. Crossed with other images and satellite data, these videos provide interesting information for understanding the methods, weapons and techniques of fighters. Among the various points addressed by this analysis, it is notably reported that the jihadists copy their uniforms from those of the United Nations blue helmets. In addition, the distribution of leaflets in the local language is a recurrent technique for maintaining and even extending their zones of influence, by attempting to gain the support of the local population. They distribute to civilians "advocacy leaflets to ordinary Muslims explaining the dangers of helping or joining apostates.

 
 

L’augmentation du coût de la vie prive de nombreux ménages maliens de produits de base

Au Mali, l’importation de nombreuses denrées alimentaires est confrontée à une hausse des prix.  Depuis plusieurs mois, les prix à la consommation de certains produits se sont envolés, suscitant des difficultés et du mécontentement. Récemment, le prix du pain a entraîné des tensions, étant donné que les tarifs officiels du gouvernement n’ont pas toujours été respectés par les boulangers. Pour permettre aux Maliens d’acquérir des produits alimentaires de base comme le riz, le sucre et l’huile alimentaire, le gouvernement malien a annoncé réduire de moitié les taxes à l’importation. Les importateurs devront s’engager auprès des autorités à répercuter cette baisse des taxes sur le prix de vente au détail.

Rising cost of living leaves many Malian households without basic necessities

In Mali, the import of many foodstuffs is facing rising prices.  For several months, consumer prices for some products have been rising, causing hardship and discontent. Recently, the price of bread has caused tension, as official government tariffs have not always been respected by bakers. To enable Malians to purchase basic foodstuffs such as rice, sugar and cooking oil, the Malian government has announced that it will reduce import taxes by half. Importers will have to make a commitment to the authorities that they will pass on this tax reduction to the retail price.

 
 

Polémique au Mali après la tentative d’enlèvement de l’opposant Housseini Guindo

Au Mali, l’ancien ministre et membre de l’opposition Housseini Guindo est hostile notamment à l’allongement de la durée de la transition. Dans un témoignage fait au média RFI, il a expliqué avoir reçu des informations sur une tentative d’enlèvement, orchestrée par les plus hautes autorités maliennes. À la suite de cette tentative d’arrestation extrajudiciaire, il s’est caché pendant 4 jours, avant de rentrer chez lui, sa sécurité étant garantie par les autorités. Il a annoncé qu’il saisirait la justice en fournissant des preuves. La société civile et les autres membres de l'opposition se sont indignés de cet événement.

Controversy in Mali after attempted kidnapping of opposition politician Housseini Guindo

In Mali, former minister and opposition member Housseini Guindo is hostile to the extension of the transition period. In a testimony given to RFI, he explained that he had received information about an attempted kidnapping orchestrated by the highest Malian authorities. Following this extrajudicial arrest attempt, he hid for four days before returning home, his safety guaranteed by the authorities. He announced that he would take his case to court and provide evidence. Civil society and other members of the opposition were outraged by this event.

 
 

Source religieuse

 
 

Thomas Sankara, un révolutionnaire catholique

Alors que le procès visant à élucider les circonstances de la mort de Thomas Sankara 34 ans après son assassinat, le journal La Croix lui a consacré un reportage pour recueillir les témoignages de ses proches pour mettre en avant sa foi. Selon les témoignages, ses proches lui reconnaissent une vie de foi vive, puisqu’il se rendait régulièrement à la messe et a élevé ses enfants dans la foi catholique, ayant lui-même été baptisé, et ayant effectué sa communion et sa confirmation. Selon son frère, Roger Sankara, cette facette n’a pas été mise en avant, car « les révolutionnaires ne sont pas accrochés aux religions ». On peut donc estimer que dans un souci d’universalisme, et pour ne pas créer de division interne dans un pays largement multireligieux, il a conservé une foi discrète. Selon l’un de ses proches, Apollinaire Nanema, Sankara  « croyait que l’homme que Dieu a créé pouvait faire de bonnes choses dans le sens de l’émancipation. Il disait que ce qui est imaginable par l’homme est réalisable par l’homme. [...] Pour Thomas Sankara, la spiritualité, c’est l’amour, c’est donner son plat à celui qui a faim et il est mort pauvre».

Thomas Sankara, a Catholic revolutionary

While the trial to elucidate the circumstances of the death of Thomas Sankara 34 years after his assassination, the newspaper La Croix devoted a report to him to receive testimonies from his relatives to highlight his faith. According to the testimonies, his relatives recognize that he lived a life of faith, since he regularly went to mass and raised his children in the Catholic faith, having himself been baptized, and having made his communion and confirmation. According to his brother, Roger Sankara, this aspect has not been emphasized, because "revolutionaries are not attached to religions. It can therefore be said that in the interests of universalism, and in order not to create internal divisions in a largely multi-religious country, he kept his faith discreet. According to one of his close friends, Apollinaire Nanema, Sankara "believed that the man whom God created could do good things in the direction of emancipation. He said that what is imaginable by man is achievable by man. [...] For Thomas Sankara, spirituality is love, it is to give his food to the hungry and he died poor.

 
 

Source institutionnelle

 
 

L’ONU publie un rapport pour encourager le pastoralisme

Alors que le pastoralisme (mode d’élevage extensif traditionnel) emploie plus de 200 millions de personnes dans 100 pays, ils représentent l’un des piliers de la structure économique des pays sahéliens comme le Burkina Faso et le Mali. L’ONU a publié un rapport pour rappeler l’importance du pastoralisme dans l’avenir, et notamment pour la sécurité alimentaire. Le pastoralisme permet en effet la diversification de la production animale, contribue au développement des forêts, et il s’agit également d’un moyen de lutte contre le changement climatique, car cette activité a un bilan carbone neutre. Au Sahel, les éleveurs pratiquant le pastoralisme sont cependant confrontés à une importante concurrence pour l’accès aux sols. Ceux-ci entraînent un grand nombre de conflits, parfois meurtriers avec des agriculteurs.

UN issues report to encourage pastoralism

While pastoralism (traditional extensive livestock farming) employs more than 200 million people in 100 countries, it is one of the pillars of the economic structure of Sahelian countries such as Niger and Nigeria. The UN has published a report to remind us of the importance of pastoralism in the future, especially for food security. Pastoralism allows the diversification of animal production, contributes to the development of forests, and is also a means of fighting climate change, as this activity is carbon neutral. In the Sahel, however, pastoralists are faced with significant competition for access to land. This leads to a large number of conflicts, sometimes deadly, with farmers.

 
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme au Sahel. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.

This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in Sahel. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.

 
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