Les Volontaires pour la Défense de la Patrie / Enlèvement de catholiques au Mali / Blocus dans le cercle de Koro ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏
 
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VEILLE PHAROS / SAHEL : Mali - Burkina Faso -  9 juillet 2021
 
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L’actualité de ces deux dernières semaines a été marquée par la publication d’un article concernant l’islamisation de la République malienne. Selon Nicolas Normand, ancien ambassadeur de France au Sénégal et en Gambie, plusieurs facteurs pourraient conduire le Mali à se tourner vers un modèle de République islamique. Il évoque notamment le décalage croissant entre le modèle laïc défendu essentiellement par les élites politiques éduquées, et la population, en majorité rurale et peu marquée par les idées occidentales. Par ailleurs, des négociations se multiplient avec les djihadistes au niveau local, et de plus en plus de Maliens soutiennent la solution de négociations au niveau national.

Dans le reste de l’actualité, une importante gronde populaire secoue le Burkina Faso. L’opposition a suspendu sa participation au dialogue politique et a été à l’origine de remaniements ministériels, et du limogeage du ministre de la Défense. Une série de manifestations contre « l'incapacité du gouvernement à faire face aux attaques djihadistes ». Par ailleurs, au Mali, les habitants de la ville d'Aguelhoc, dans le nord du Mali, demandent l'éloignement du camp de la Minusma, en raison des nombreuses attaques djihadistes et des exactions commises par certains soldats. Plusieurs attaques djihadistes sont également survenues au Burkina Faso et au Mali. Face à la hausse de l’insécurité, l’ONU a appelé à la fin de l’impunité au Mali, qu’elle concerne les milices, les djihadistes, mais aussi les soldats nationaux.

The news of the last two weeks has been marked by the publication of an article concerning the Islamization of the Malian Republic. According to Nicolas Normand, former French ambassador to Senegal and Gambia, several factors could lead Mali to turn towards an Islamic Republic model. He mentions in particular the growing gap between the secular model defended mainly by the educated political elites and the population, which is mostly rural and not very influenced by Western ideas. Moreover, negotiations with the jihadists are increasing at the local level, and more and more Malians support the solution of negotiations at the national level.

In other news, there is a major popular uprising in Burkina Faso. The opposition has suspended its participation in the political dialogue and has been at the origin of ministerial reshuffles and the dismissal of the Minister of Defence. A series of demonstrations against "the government's inability to deal with jihadist attacks". In Mali, the inhabitants of the town of Aguelhoc, in the north of the country, are demanding that the Minusma camp be moved away because of the numerous jihadist attacks and the abuses committed by some soldiers. Several jihadist attacks have also occurred in Burkina Faso and Mali. In the face of rising insecurity, the UN has called for an end to impunity in Mali, whether it concerns militias, jihadists or national soldiers.

 
 

L'info phare - Source médiatique

 
 

Le Mali se dirige-t-il vers une République islamique?

Selon Nicolas Normand, ancien ambassadeur de France au Sénégal et en Gambie, plusieurs facteurs pourraient conduire le Mali, ainsi que le Niger, à changer assez fondamentalement leur type actuel d’État laïc, hérité de la décolonisation, vers un modèle de République islamique. Cela s’expliquerait avant tout par un décalage croissant entre le modèle laïc et de démocratie inspiré par les pays occidentaux, défendu essentiellement par les élites politiques éduquées, et la population, en majorité rurale, peu marquée par les idées occidentales. Les écoles coraniques sont désormais plus fréquentées par les enfants que les écoles publiques. Par ailleurs, sous l’impulsion de figures médiatiques comme l’imam Dicko, la réforme wahhabite a gagné du terrain, ses prédicateurs défendant la thèse d’une dérive religieuse locale du fait de la mauvaise connaissance de l’arabe ou encore de l’interprétation par les confréries soufies qualifiée de déviante. Enfin, des négociations se multiplient avec les djihadistes au niveau local, et de plus en plus de Maliens soutiennent la solution de négociations au niveau national.

Is Mali heading towards an Islamic Republic?

According to Nicolas Normand, former French ambassador to Senegal and the Gambia, several factors could lead Mali, as well as Niger, to change quite fundamentally from their current secular state type, inherited from decolonisation, to an Islamic Republic model. This would be explained above all by a growing gap between the secular model of democracy inspired by Western countries, defended essentially by the educated political elites who are somewhat cut off from the grassroots, and the population, which is mostly rural and not much influenced by Western ideas. Children now attend Koranic schools more than public schools. Moreover, under the impetus of media figures such as Imam Dicko, the Salafist or Wahhabi reform has gained ground, with its preachers defending the thesis of a local religious drift due to poor knowledge of Arabic or interpretation by Sufi brotherhoods described as deviant. On the other hand, negotiations with the jihadists are increasing at the local level, and more and more Malians are supporting the solution of negotiations at the national level.

 
 
 
 
 

Sources médiatiques

 
 

Au Burkina Faso, des milliers de manifestants contre l’insécurité dans le nord du pays

Samedi 26 juin, plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans les régions du Nord et du Centre-Nord du Burkina Faso, contre « l’insécurité grandissante ». Les manifestants ont appelé les autorités à prendre des mesures face aux attaques djihadistes récurrentes. Dans le Centre-Nord, les manifestants étaient réunis à Kaya, le chef-lieu de la région, où ils ont marché vers le gouvernorat. Cette manifestation fait suite à l’attaque contre une unité de police sur l’axe Barsalogo-Foubé qui a coûté la vie à onze d’entre eux, le 21 juin. Dans la région du Nord, une manifestation similaire à Titao a entraîné le saccage d’un bâtiment officiel, selon les autorités locales. Le 25 juin, l’opposition a appelé à des marches dans tout le pays. Le 12 juin, plusieurs milliers de personnes avaient déjà manifesté à Dori, dans le nord du Burkina Faso, pour dénoncer « l’inaction » des autorités, après le massacre dans le village de Solhan.

In Burkina Faso, thousands of demonstrators against insecurity in the north of the country

On Saturday 26 June, several thousand people demonstrated in the North and Centre-North regions of Burkina Faso against "growing insecurity". The demonstrators called on the authorities to take action against recurrent jihadist attacks. In the Centre-North, demonstrators gathered in Kaya, the capital of the region, where they marched towards the governorate. The demonstration followed an attack on a police unit on the Barsalogo-Foubé axis that killed 11 of them on 21 June. In the northern region, a similar demonstration in Titao resulted in the ransacking of an official building, according to local authorities.25 On 25 June, the opposition called for marches throughout the country. On 12 June, several thousand people had already demonstrated in Dori, in the north of Burkina Faso, to denounce the "inaction" of the authorities after the massacre in the village of Solhan.

 
 

Selon Ousseni Tamboura, porte-parole du gouvernement burkinabè, « les populations ont le droit de se défendre »

Face à la gronde populaire, aux manifestations récurrentes et au boycott de l’opposition, Ousseni Tamboura, le ministre burkinabè des Communications, et porte-parole du gouvernement a donné une interview sur RFI pour répondre aux critiques. Il y a expliqué que le gouvernement a entendu leur cri, mais il appelle également ses concitoyens à «ne pas se tromper d’ennemis ». Selon lui, il n’y a pas de rapport entre la hausse des attaques contre les populations et l'instauration des Volontaires de Défense de la Patrie (VDP). Tamboura a loué le bilan des VDP, et appelle les jeunes à s’engager chez ces supplétifs civils de l’armée burkinabè, pourtant décriés par les associations de défense des droits humains.

According to Ousseni Tamboura, spokesman for the Burkinabe government, "the people have the right to defend themselves"

Faced with the popular grumble, recurrent demonstrations and the boycott of the opposition, Ousseni Tamboura, the Burkinabe Minister of Communications and government spokesman, gave an interview on RFI to respond to the critics. He explained that the government has heard their cry, but he also called on his fellow citizens "not to make the wrong enemies". According to him, there is no connection between the increase in attacks on civilians and the establishment of the Volontaires de Défense de la Patrie (VDP). Tamboura praised the record of the VDP, and called on young people to join these civilian auxiliaries of the Burkinabe army, which are decried by human rights associations.

 
 

Au Mali, la population d’Aguelhoc, prise entre les djihadistes et les Casques bleus, veut que la MINUSMA déménage

Les ressortissants de la ville d'Aguelhoc, dans le nord du Mali, demandent l'éloignement du camp de la MINUSMA, la Mission de maintien de la paix des Nations Unies. Ils ont tenu, vendredi après-midi 18 juin, une conférence de presse à Bamako. Les habitants d'Aguelhoc estiment que le camp de la MINUSMA, parfois pris pour cible par les terroristes, fait peser une menace sur leur sécurité. Par ailleurs, Souleymane Ag Ehat, représentant de la jeunesse d’Aguelhoc, a rappelé les exactions commises par les Casques bleus tchadiens. Au début du mois d’avril, ces derniers avaient repoussé une attaque djihadiste importante à Aguelhoc, avant de commettre des exactions à l’encontre des civils quelques jours plus tard. Cependant, selon les associations, la MINUSMA n’est pas prête à déplacer son camp d’Aguelhoc, notamment pour des raisons budgétaires.

In Mali, the population of Aguelhoc, caught between the jihadists and the blue helmets, wants the Minusma to move

The citizens of the town of Aguelhoc, in northern Mali, are demanding the removal of the camp of the UN peacekeeping mission Minusma. They held a press conference in Bamako on Friday afternoon. The inhabitants of Aguelhoc believe that the Minusma camp, sometimes targeted by terrorists, poses a threat to their security. Souleymane Ag Ehat, representative of the youth of Aguelhoc, recalled the abuses committed by Chadian peacekeepers. At the beginning of April, they had repelled a major jihadist attack in Aguelhoc, before committing abuses against civilians a few days later. However, according to the associations, the Minusma is not ready to move its camp in Aguelhoc, notably for budgetary reasons.

 
 

Six soldats maliens et quinze Casques bleus blessés dans deux nouvelles attaques au Mali

Le 25 juin, deux attaques sanglantes ont à nouveau secoué le Mali.  La première a visé un poste militaire dans le Centre, faisant six morts parmi l’armée malienne. Les assaillants, djihadistes présumés, ont attaqué le poste militaire dans le village de Boni, où dix soldats avaient déjà été tués en février 2021. La seconde attaque a visé une position temporaire de l’ONU au Nord, faisant 15 blessés, principalement allemands, parmi les Casques bleus. Elle a été perpétrée avec un véhicule-suicide. Trois Casques bleus sont grièvement blessés.

6 Malian soldiers and 15 peacekeepers injured in two new attacks in Mali

On 25 June, two bloody attacks again shook Mali.  The first targeted a military post in the centre, killing six Malian soldiers. The assailants, suspected jihadists, attacked the military post in the village of Boni, where ten soldiers had already been killed in February 2021. The second attack targeted a temporary UN position in the north, injuring 15 mainly German peacekeepers. It was carried out with a suicide vehicle. Three peacekeepers were seriously injured.

 
 

Au Mali, le Studio Tamani montre l’exemple aux radios pour la réconciliation

Au Mali, le Studio Tamani est une radio qui diffuse tous les jours dans cinq langues différentes à travers tout le pays pour informer les populations : en français, en bambara, en songhaï, en tamasheq et en peul. Ses journalistes se veulent indépendants et proposent une information vérifiée et de qualité, un enjeu capital dans ce pays déstabilisé par les conflits. Dans un pays marqué par la guerre, cette radio veut faire entendre toutes les ethnies et personnalités maliennes et surtout bien informer la population. Studio Tamani rassemble 1,3 million d'auditeurs. La radio est diffusée dans 85 radios du pays, mais aussi sur internet ou encore par téléphone.

In Mali, Studio Tamani sets an example to radio stations for reconciliation

In Mali, Studio Tamani is a radio station that broadcasts daily in five different languages throughout the country to inform the population: in French, Bambara, Songhai, Tamasheq and Fulani. These journalists aim to be independent and to provide quality, verified information. This is a crucial issue in a country destabilised by war. In a country marked by war, this radio station wants to give a voice to all ethnic groups and personalities in Mali and, above all, to keep the population well informed. Studio Tamani has 1.3 million listeners. The radio is broadcast on 85 radio stations in the country, but also on the internet and by telephone.

 
 

Au moins onze policiers tués dans une attaque dans le Centre-Nord du Burkina Faso

Au Burkina Faso, une dizaine de policiers ont été tués dans la région du Centre-Nord. Ils assuraient la relève d’une équipe, lorsqu’ils ont été pris pour cible par des hommes armés dans l’après-midi du lundi 21 juin. L’embuscade a été tendue entre la commune de Barsalogo et la localité de Foubé. Selon les témoignages des rescapés, les assaillants ont encerclé l’équipe de police. Les combats se sont engagés et les hommes armés ont utilisé une roquette contre l’un des véhicules de la police. Selon un bilan fourni par le ministre de la Sécurité, onze policiers ont été tués au cours de l’attaque, quatre policiers sont également portés disparus.

At least 11 police officers killed in attack in north-central Burkina Faso

In Burkina Faso, a dozen police officers were killed in the Centre-North region. They were relieving a team when they were targeted by armed men in the afternoon of Monday 21 June. The ambush took place between the commune of Barsalogo and the locality of Foubé. According to the testimonies of the survivors, the assailants surrounded the police team. Fighting ensued and the gunmen used a rocket against one of the police vehicles. According to a report by the Minister of Security, 11 police officers were killed in the attack and four police officers are missing.

 
 

Les cinq chrétiens enlevés dans la région de Mopti au Mali libérés grâce à une médiation intercommunautaire

Au Mali, quatre des cinq chrétiens enlevés lundi matin ont été relâchés le mercredi 23 juin. Selon ses ravisseurs, le cinquième devrait également bientôt être libéré. Le 21 juin, le père Léon Dougnon, curé de Ségué (diocèse de Mopti), dans le centre du Mali, ainsi que quatre de ses paroissiens avaient été enlevés alors qu’ils se rendaient aux obsèques d’un prêtre du diocèse de San. Leur enlèvement n’avait pas été revendiqué, mais leurs ravisseurs les ont donc finalement relâchés, non loin de la zone dans laquelle ils avaient été enlevés, dans la région de Mopti. Moins de 72 heures après leur enlèvement, ils ont été déposés au bord de la route, entre Bankass et Bandiagara, au niveau du village de Parou. Selon le gouvernorat de Mopti, le véhicule des ravisseurs serait en effet tombé en panne, non loin de la frontière burkinabè. Les ravisseurs ont alors abandonné leur véhicule et ont accepté de libérer leurs otages devenus encombrants, grâce à la médiation de notables locaux, dogons et peuls.

Five Christians abducted in Mali's Mopti region freed after inter-community mediation

In Mali, four of the five Christians kidnapped on Monday morning were released on Wednesday 23 June. According to his captors, the fifth should also be released soon. On 21 June, Father Léon Dougnon, parish priest of Ségué (diocese of Mopti), in central Mali, and four of his parishioners were abducted on their way to the funeral of a priest from the diocese of San. Their abduction had not been claimed, but their captors eventually released them, not far from the area where they were abducted, in the Mopti region. Less than 72 hours after their abduction, they were left on the roadside between Bankass and Bandiagara, in the village of Parou. According to the governorate of Mopti, the kidnappers' vehicle broke down not far from the Burkina Faso border. The kidnappers then abandoned their vehicle and agreed to free their hostages who had become cumbersome, thanks to the mediation of local Dogon and Fulani notables.

 
 

Source religieuse

 
 

Au Burkina Faso, 31 diacres ordonnés au grand séminaire Saint Jean-Baptiste

Le 24 juin 2021, 31 séminaristes ont reçu l’ordre sacré du diaconat à Ouagadougou, par l’imposition de Mgr Modeste Kambou, évêque de Gaoua, et en présence de l’évêque auxiliaire de Ouagadougou, Mgr Léopold Ouédraogo. Au cours de la célébration eucharistique, la cérémonie d’ordinations a été marquée par le déroulement du rite d’ordination comme prévu par les normes de l’Église.

In Burkina Faso, 31 deacons ordained at Saint Jean-Baptiste major seminary

On 24 June 2021, 31 seminarians received the sacred order of the diaconate in Ouagadougou, by the imposition of Bishop ModesteKambou, Bishop of Gaoua, and in the presence of the Auxiliary Bishop of Ouagadougou, Bishop Léopold Ouédraogo. During the Eucharistic celebration, the ordination ceremony was marked by the unfolding of the rite of ordination as foreseen by the norms of the Church.

 
 

Sources institutionnelles

 
 

Après l’attaque de Solhan, la pression s’accentue sur les déplacés internes

L’attaque perpétrée à Solhan, dans le Nord-Est du Burkina Faso, le 5 juin par un groupe armé non étatique a entraîné la mort de plus de 130 personnes civiles. Selon les autorités, le groupe armé était majoritairement composé d’enfants et d’adolescents âgés de 12 à 14 ans. Après l’attaque, l’ONU a apporté son aide à plus de 13 000 personnes déplacées, dont plus de 9 000 enfants. Cette aide permet de constituer des abris légers, et d’assurer la bonne hygiène des réfugiés. Actuellement, l’ONU dénombre plus de 300 000 enfants privés d’éducation à cause de la fermeture de leurs établissements scolaires. 2 244 établissements sont fermés, soit 10 % des écoles du pays. Selon l’ONU, 800 000 personnes sont actuellement privées de soins médicaux à cause de la fermeture des centres de santé.

After Solhan attack, pressure mounts on IDPs

The attack in Solhan, in the north-east of Burkina Faso, on 5 June by a non-state armed group resulted in the death of over 130 civilians. According to the authorities, the armed group was mostly composed of children and adolescents between the ages of 12 and 14. After the attack, the UN provided assistance to more than 13,000 displaced people, including more than 9,000 children. This aid is used to provide light shelters and to ensure the hygiene of the refugees. At present, the UN counts more than 300,000 children deprived of education because of the closure of their schools. 2,244 schools are closed, representing 10% of the country's schools. According to the UN, 800,000 people are currently deprived of medical care because of the closure of health centres.

 
 

Pour mieux protéger les civils, l’ONU appelle à la fin de l’impunité généralisée au Mali

Michelle Bachelet, la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme a appelé à briser le cycle d’impunité au Mali, alors que des attaques djihadistes répétées au cours des six derniers mois ainsi que la violence intercommunautaire ont fait de nombreuses victimes civiles. Au cours des six premiers mois de 2021, la MINUSMA a enregistré 617 atteintes aux droits humains commises par des groupes armés, dont 165 homicides. Cela représente une augmentation de 37 % par rapport aux 449 atteintes aux droits de l’homme, dont 121 homicides, documentées d'août à décembre 2020. Par ailleurs, de janvier à juin 2021, la MINUSMA a documenté au moins 328 enlèvements. Enfin, l’ONU au Mali a enregistré 213 violations commises par des acteurs étatiques entre janvier et juin 2021.

To better protect civilians, the UN calls for an end to widespread impunity in Mali

Michelle Bachelet, the UN High Commissioner for Human Rights, has called for the cycle of impunity in Mali to be broken, as repeated jihadist attacks over the past six months, as well as inter-communal violence, have claimed many civilian lives. In the first six months of 2021, MINUSMA recorded 617 human rights abuses committed by armed groups, including 165 homicides. This represents an increase of 37% compared to the 449 human rights abuses, including 121 homicides, documented from August to December 2020. In addition, from January to June 2021, MINUSMA documented at least 328 abductions. Finally, the UN in Mali recorded 213 violations committed by state actors between January and June 2021.

 
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme au Sahel. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.

This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in Sahel. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.

 
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