Élections au Niger / Violences intercommunautaires / Enlèvements au Nigeria ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏
 
3
VEILLE PHAROS / SAHEL : Nigeria - Niger
26 février 2021
 
france-3-2
 

L’actualité de ces deux dernières semaines a été marquée par le second tour de l’élection présidentielle au Niger. le dimanche 21 février. La Commission Électorale Nationale Indépendante  (CENI) du Niger a déclaré vainqueur Mohamed Bazoum, le candidat du parti au pouvoir, avec 55,75 % des voix, contre 44,25 % pour Mahamane Ousmane, le candidat de l’opposition. Ces résultats sont toutefois provisoires, et doivent être confirmés par la Cour constitutionnelle. L’opposition les conteste d’ores et déjà. Le scrutin s’est globalement déroulé dans le calme malgré la mort de sept membres de la CENI dans l’explosion de leur véhicule dans la région de Tillabéri.

Dans le reste de l’actualité, des affrontements intercommunautaires sont survenus au Nigeria, sur le marché d’Ibadan, ainsi que dans plusieurs localités du sud-est et du sud-ouest du pays. Pour fuir les violences, 4 000 éleveurs peuls se sont dirigés vers le nord du pays. Deux enlèvements massifs de civils ont également été signalés au Nigeria, alors que l’Église catholique a critiqué la gestion de la crise par les autorités nationales, et a rappelé son rôle central dans la prise en charge de malades en zones rurales.

 

The news of the last two weeks has been marked by the second round of the presidential election in Niger on Sunday 21 February. The National Independent Electoral Commission of Niger (CENI) declared Mohamed Bazoum, the candidate of the ruling party, the winner with 55.75% of the vote, against 44.25% for Mahamane Ousmane, the opposition candidate. These results are provisional, however, and must be confirmed by the Constitutional Court. The opposition is already challenging these results. Voting was generally calm despite the death of 7 CENI members in the explosion of their vehicle in the Tillabéri region.

In the rest of the news, inter-community clashes occurred in Nigeria, in the market of Ibadan, as well as in several localities in the south-east and south-west of the country. To flee the violence, 4,000 Fulani herders have headed north of the country. Two mass abductions of civilians have also been reported in Nigeria, while the Catholic Church has criticised the management of the crisis by the national authorities, and recalled its central role in caring for the sick in rural areas.

 
 

L'info phare - Source médiatique

 
 

Mohamed Bazoum donné vainqueur de l’élection présidentielle au Niger, l’opposition conteste.

Le 24 février, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) du Niger  a déclaré Mohamed Bazoum vainqueur de l’élection présidentielle nigérienne, selon des résultats provisoires. Ces résultats donnent 55,75 % de voix au candidat du parti au pouvoir, contre 44,25 % de voix à Mahamane Ousmane, candidat de l’opposition. Ils doivent désormais être analysés et validés par la Cour constitutionnelle. L’opposition conteste ces résultats, évoquant de « graves manquements » dans le processus électoral, invitant « tous les Nigériens à se mobiliser comme un seul homme pour faire échec à ce hold-up électoral ».

Mohamed Bazoum is given winner of the presidential election in Niger, the opposition contests.

On 24 February, Niger's Independent National Electoral Commission (CENI) declared Mohamed Bazoum the winner of Niger's presidential election, according to provisional results. These results give 55.75% of votes to the candidate of the ruling party, against 44.25% of votes to Mahamane Ousmane, the opposition candidate. They must now be analysed and validated by the Constitutional Court. The opposition contests these results, citing "serious shortcomings" in the electoral process, calling on "all Nigeriens to mobilise as one to defeat this electoral hold-up".

 
 

Source médiatique

 
 

Un incident meurtrier au cours de l’élection présidentielle au Niger, malgré un scrutin relativement calme

7,5 millions d’électeurs nigériens étaient attendus aux urnes dimanche 21 février. Le scrutin s’est globalement déroulé dans le calme, même s’il a été endeuillé dans la région de Tillabéri. Sept membres de la Commission Électorale Nationale Indépendante ont été tués lorsque leur véhicule a sauté sur une mine dans une localité de la commune de Dargol, dans la zone dite des « Trois frontières ».  Les opérations de vote n’ont pas pu avoir lieu dans plusieurs bureaux de la zone. Par ailleurs, la CENI indiquait dimanche avoir identifié de faux bulletins en circulation dans des communes des régions de Dosso et Agadez. Malgré cela, les observateurs nationaux, dont l’OPELE (Observatoire du Processus Électoral), ont souligné que les élections s’étaient largement déroulées dans le calme.

A deadly incident during the presidential election in Niger, despite a relatively calm ballot

7.5 million Nigerien voters were expected at the polls on Sunday 21 February. Voting was generally calm, even if he was in mourning in the Tillabéri region. Seven members of the National Independent Electoral Commission were killed when their vehicle hit a mine in a locality in the commune of Dargol, in the so-called "Three Borders" area.  Voting operations could not take place in several polling stations in the area. In addition, INEC said Sunday that it had identified false ballots in circulation in municipalities in the regions of Dosso and Agadez. Despite this, domestic observers, including OPELE (Observatory of the Electoral Process), stressed that the elections were largely peaceful.

 
 

4 000 éleveurs fuient vers le Nord du pays après des violences intercommunautaires au Nigeria

Environ 4 000 éleveurs peuls ont fui le sud du Nigeria pour se rendre vers le nord du pays vers mi-février, après la multiplication d’attaques contre leur communauté. Beaucoup sont réticents à quitter le sud du pays, alors que les terres dans le nord sont moins adaptées au pâturage à cette saison. Ces dernières semaines, plusieurs campements d’éleveurs peuls ont été attaqués dans les régions du sud-ouest, (principalement peuplé de Yoruba), et du sud-est (principalement peuplé d’habitants de culture igbo). Les éleveurs sont accusés d’être responsables de la montée des enlèvements et d’attaques meurtrières. En raison notamment de la croissance démographique, la compétition pour l’accès à la terre est de plus en plus âpre, multipliant les conflits liés aux éleveurs et aux agriculteurs.

4,000 herdsmen flee to the north of the country after inter-community violence in Nigeria

Around 4,000 Fulani pastoralists fled southern Nigeria to the north of the country in mid-February after increased attacks on their community. Many are reluctant to leave the south of the country, as land in the north is less suitable for grazing at this time of year. In recent weeks, several Fulani pastoralist camps have been attacked in the south-western regions (mainly Yoruba) and the south-eastern regions (mainly Igbo). Herders are accused of being responsible for the rise in kidnappings and deadly attacks. Due in part to population growth, competition for access to land is increasingly fierce, leading to more conflicts between pastoralists and farmers.

 
 

Une influence contestée entre l’État et l’EIGS dans les zones rurales nigériennes

Dans un reportage audio, RFI revient sur l’impact direct des violences perpétrées par des extrémistes religieux au Niger. Dans la région de Tillabéri (sud-ouest du pays), l’EIGS mène régulièrement des attaques spectaculaires comme celles contre les bases militaires de Chinégodar et Inates, ou encore les massacres d’habitants civils comme à Zaroumdareye et Tchomabangou. RFI revient également sur le phénomène de recrutement des jeunes ruraux désœuvrés par des groupes armés terroristes. Dans un second reportage, RFI revient sur l’emprise des djihadistes en l’absence de l’État. Celle-ci se manifeste par le prélèvement d’impôts religieux par l’EIGS. Pour représenter l’État, la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix, une institution nigérienne, vient de mettre sur place ses premiers tribunaux itinérants.

A contested influence between the State and the EIGS in rural areas of Niger

In an audio report, RFI looks back at the direct impact of violence perpetrated by religious extremists in Niger. In the Tillabéri region (south-west of the country), EIGS regularly carries out spectacular attacks such as those against the military bases of Chinégodar and Inates, or the massacres of civilian inhabitants as in Zaroumdareye and Tchomabangou. RFI also reports on the phenomenon of the recruitment of unemployed rural youth by armed terrorist groups in the country with the highest birth rate in the world. In a second report, RFI returns to the hold of jihadists in the absence of the state. This is manifested by the levying of taxes by the EIGS. To represent the State, the High Authority for Peacebuilding, a Nigerien institution, has just set up its first itinerant courts.

 
 

L’intégration des réfugiés camerounais au Nigeria fragilisée par les baisses des dons du HCR

Plus de 63 000 Camerounais fuyant les régions anglophones du nord-ouest et du sud-ouest du pays sont actuellement réfugiés au Nigeria voisin. Ils ont trouvé refuge dans quatre États de l’est du Nigeria, la grande majorité (plus de 37 500 personnes) étant établie dans l’État de Cross River et de nombreux autres étant enregistrés dans l’État voisin de Benue (près de 10 000 personnes). Le 19 février, RFI a réalisé un reportage sur leur intégration au sein de la population locale dans le district de Kwande (État de Benue). Sur place, les réfugiés sont confrontés à la baisse des dons enregistrée par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), liée à la pandémie de COVID-19.

The integration of Cameroonian refugees in Nigeria hurt by the decline in UNHCR donations

More than 63,000 Cameroonians fleeing the English-speaking regions of north-western and south-western Cameroon are currently refugees in neighbouring Nigeria. They have found refuge in four states in eastern Nigeria, with the vast majority (over 37,500 people) in Cross River State and many more registered in neighbouring Benue State (nearly 10,000 people). On 19 February, RFI reported on their integration into the local population in Kwande District, Benue State. On the spot, the refugees are faced with a drop in donations registered by the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR), linked to the COVID-19 pandemic.

 
 

Des violences intercommunautaires font plusieurs morts à Ibadan

Le 12 février, un conflit entre un ouvrier haoussa et un commerçant yoruba a dégénéré, provoquant un déchaînement de violences sur le marché de Shasha, à Ibadan (État d’Oyo). Selon les autorités, plusieurs personnes ont été tuées. Les communautés yoruba, majoritaires au sud-ouest du Nigeria et haoussa (majoritaires dans le nord du pays) vivent habituellement en harmonie dans cette métropole du sud-ouest du Nigeria. Depuis plusieurs mois, les États du sud-ouest du Nigeria font face à une recrudescence des discours haineux, ciblant les personnes originaires du nord, en particulier les Peuls, accusés d’être responsables d’une augmentation des enlèvements et d’attaques meurtrières. Début février, plusieurs campements peuls ont été attaqués dans la région, provoquant la fuite de milliers d’éleveurs vers le nord.

Intercommunal violence leads to several deaths in Ibadan

On 12 February, a conflict between a Hausa worker and a Yoruba trader degenerated into violence at the Shasha market in Ibadan (Oyo state). According to authorities, several people were killed. The Yoruba communities, the majority in south-western Nigeria, and the Hausa (majority in the north of the country) usually live in harmony in this south-western Nigerian metropolis. For several months now, the south-western states of Nigeria have been facing an upsurge in hate speech, targeting people from the north, particularly the Fulani, who are accused of being responsible for an increase in kidnappings and murderous attacks. In early February, several Fulani camps were attacked in the region, causing thousands of herders to flee north.


 
 

Enlèvement de 42 personnes à Kagara par des hommes armés

Dans la nuit du 17 au 18 janvier, un pensionnat a été attaqué dans le village de Kagara, dans l’État du Niger, au centre-ouest du Nigeria. Des hommes armés ont tué un écolier, et ont fait prisonniers vingt-sept de ses camarades, trois professeurs, ainsi que douze autres habitants du village. Cet enlèvement massif rappelle celui survenu il y a deux mois dans l’État de Katsina, quand 344 écoliers ont été capturés avant d’être libérés quelques jours plus tard. Du côté des autorités, des négociations sont en cours pour procéder à la libération des captifs. Les bandes criminelles sont nombreuses dans la région, et procèdent régulièrement à des enlèvements, en particulier d’écoliers. Si certains de ces groupes revendiquent une affiliation à Boko Haram, il est possible qu’ils revendiquent ce lien pour donner plus d’importance à leurs actions dans le cadre de négociations avec les autorités.

Kidnapping of 42 people in Kagara by armed men

On the night of 17-18 January, a boarding school was attacked in the village of Kagara, in Niger State, central-western Nigeria. Gunmen killed a schoolboy, and 27 of his classmates, 3 teachers and 12 other villagers were taken prisoner. The mass abduction is reminiscent of the one that took place two months ago in Katsina State, when 344 schoolchildren were captured before being released a few days later. On the authorities' side, negotiations are underway to release the captives. Criminal gangs are numerous in the region and regularly carry out kidnappings, particularly of school children. While some of these groups claim affiliation with Boko Haram, it is possible that they may claim this link in order to give more weight to their actions in negotiations with the authorities.


 
 

L’Église catholique critique la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement

Le 11 février, dans le cadre de la Journée mondiale des malades, l'Église nigériane a vivement critiqué la gestion de la pandémie de COVID-19 par le gouvernement. Selon l’Église catholique nationale, le gouvernement fédéral a fait preuve de négligence dans sa gestion de l’épidémie, en ne prenant pas les mesures à temps. L'Église catholique nigériane a par ailleurs rappelé sa grande implication dans l’aide aux malades, en particulier dans les zones rurales. Cependant, les autorités catholiques nationales reprochent à l’État de ne pas avoir appuyé leur action dans la prise en charge des malades de la COVID-19 en zone rurale. Elles demandent par ailleurs des subventions supplémentaires afin de pouvoir mieux accompagner les victimes de la pandémie en zone rurale.

The Catholic Church criticises the government's management of the health crisis

On 11 February, World Day of the Sick, the Nigerian Church strongly criticised the government's handling of the COVID-19 pandemic. According to the National Catholic Church, the federal government has been negligent in its management of the epidemic by not taking timely action. The Nigerian Catholic Elise also reiterated its great involvement in helping the sick, especially in rural areas. However, the national Catholic authorities reproached the state for not supporting her in caring for COVID-19 patients in rural areas. They are also asking for additional subsidies in order to better support the victims of the pandemic in rural areas.


 
 

Arrestations de plusieurs manifestants au péage de Lekki à la suite du mouvement #EndSARS

Le 13 février, une quarantaine de jeunes ont été arrêtés au cours d’une manifestation au péage de Lekki à Lagos, afin de réclamer justice pour les victimes de la répression du mouvement #EndSARS. Au mois d’octobre, la jeunesse nigériane s’était mobilisée contre les violences policières, ce qui avait conduit à la répression dans le sang d’un rassemblement sur le péage de Lekki, le 20 octobre 2020. Le péage a été remis en service début février, alors que les répressions n’ont toujours pas été jugées. Le rassemblement du 13 février au péage de Lekki a été interdit par les autorités, sur lesquelles l’ombre du mouvement #EndSARS plane toujours.

Arrests of several demonstrators at the Lekki tollgate following the #EndSARS movement

On 13 February, around 40 young people were arrested during a demonstration at the Lekki tollgate in Lagos to demand justice for the victims of the repression of the #EndSARS movement. In October, Nigerian youth had mobilised against police violence, which led to the bloody repression of a rally at the Lekki tollgate on 20 October 2020. The tollgate was reopened in early February, while the repression has still not been brought to trial. The 13 February rally at the Lekki tollgate was banned by the authorities, over whom the shadow of the #EndSARS movement still hangs over.

 
 

Libération de 53 voyageurs kidnappés au Nigeria

53 passagers d’un bus avaient été kidnappés dans l’État de Niger, au centre-ouest du Nigeria dimanche 15 février. Ils ont été libérés le 21 février après une semaine de dialogue et de négociations. Selon la presse nigériane, il s’agissait de vingt femmes, vingt-quatre hommes et de neuf enfants. Les ravisseurs avaient publié une vidéo dans laquelle ils exigeaient une rançon d’un million d’euros, une proposition qui avait été fermement rejetée par les autorités nigérianes. Les victimes, affamées et épuisées, ont été reçues par le gouverneur local.

Release of 53 travellers kidnapped in Nigeria

53 bus passengers were kidnapped in Niger State, central-western Nigeria on Sunday 15 February. They were released on 21 February after a week of dialogue and negotiations. According to the Nigerian press, they were 20 women, 24 men and 9 children. The kidnappers had published a video in which they demanded a ransom of 1 million euros, a proposal that was firmly rejected by the Nigerian authorities. The victims, hungry and exhausted, were received by the local governor.

 
 

Le Tchad envoie 1 200 soldats dans la zone des « Trois frontières »

Le Tchad vient d’envoyer 1 200 soldats au Niger, Burkina Faso et Mali pour lutter contre les groupes armés terroristes. L'État le plus oriental du G5 Sahel avait déjà annoncé plusieurs fois l’envoi d’un contingent tchadien dans la région, sans que l’annonce ne soit suivie d’effet, notamment pour des raisons financières. Les 1 200 hommes tchadiens en question sont actuellement stationnés à Nguigmi, au Niger, à proximité de la frontière tchadienne. L’envoi de soldats était réclamé depuis plusieurs années par la France, partenaire du G5 Sahel, qui souhaite réduire sa présence militaire dans la région. L’objectif à long terme est de favoriser le retour des États dans cette région.

Chad sends 1,200 soldiers to the "Three Borders" zone

Chad has just sent 1200 soldiers to Niger, Burkina Faso and Mali to fight against terrorist armed groups. The easternmost state of the G5 Sahel had already announced several times the sending of a Chadian contingent to the region, without the announcement being followed up, notably for financial reasons. Those 1200 Chadian men are currently stationed in Nguigmi, Niger, near the Chadian border. The sending of soldiers had been requested for several years by France, a partner of the G5 Sahel, which wants to reduce its military presence in the region. The long-term objective is to encourage the return of states to the region.

 
 
 
 
banderole-veille-2
 

Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de son projet d'action au Niger, Nigeria, Burkina Faso et Mali. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.

This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its project in Niger, Nigeria, Burkina Faso and Mali. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.

 
soutien veille RCA