Blasphème / Scolarisation au Nigéria / Ramadan et vaccination ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏
 
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VEILLE PHAROS / SAHEL : Nigeria - Niger
7 mai 2021
 
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L’actualité de ces deux dernières semaines a été marquée par la publication d’un rapport d’International Crisis Group (ICG) à propos du risque de développement d’un nouveau front insurrectionnel au sud-ouest du Niger. Selon les chercheurs de l’ICG, un banditisme organisé et violent se répand progressivement au sud-ouest du Niger, créant un contexte favorable à l’émergence d’insurrections armées. Selon ICG, les autorités nigériennes devraient adopter des mesures préventives visant principalement à remédier aux injustices subies par les communautés vivant de l’élevage. Les dialogues intercommunautaires et l’encadrement des groupes d’autodéfense embryonnaires constitueront une autre clé.

Dans le reste de l’actualité, les organisations de la société civile nigérienne demandent le respect de l’État de droit. Elles ont exhorté le gouvernement à stopper les arrestations arbitraires facilitées par les lois antiterroristes. Human Rights Watch demande aux autorités nigériennes de rendre justice pour les victimes de massacres, en particulier de ceux perpétrés par les forces de sécurité. Le Nigeria est confronté à une recrudescence des attaques terroristes, favorisée par l’incertitude qui règne au Tchad voisin. Par ailleurs, la région centrale de la Middle Belt au Nigeria a été secouée par une recrudescence des violences entre fermiers et éleveurs, et certains observateurs craignent une explosion des violences. Dans un autre rapport, ICG recommande aux autorités nigérianes de réformer le secteur de l’élevage au Nigeria, pour apaiser les tensions. Enfin, d'après l'ONU, 29 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire au Sahel.

The news of the last two weeks has been marked by the publication of a report by the International Crisis Group (ICG) on the risk of the development of a new insurrectionary front in south-west Niger. According to ICG researchers, organised and violent banditry is gradually spreading in south-western Niger, creating a favourable context for the emergence of armed insurgencies. According to ICG, the Nigerien authorities should adopt preventive measures aimed primarily at addressing the injustices suffered by livestock communities. Inter-community dialogues and the supervision of embryonic self-defence groups will be another key.

In other news, Nigerien civil society organisations are calling for respect for the rule of law. They have urged the government to stop arbitrary arrests facilitated by anti-terrorism laws. Human Rights Watch calls on the Nigerien authorities to provide justice for the victims of massacres, particularly those perpetrated by the security forces. Nigeria is facing an upsurge in terrorist attacks, fuelled by uncertainty in neighbouring Chad. In addition, the central Middle Belt region of Nigeria has been rocked by an upsurge in violence between farmers and herders, and some observers fear an explosion of violence. In another report, ICG recommends that the Nigerian authorities reform the livestock sector in Nigeria to ease tensions. Finally, the UN has warned that 29 million people need humanitarian aid in the Sahel.

 
 

L'info phare - Source société civile

 
 

Prévenir un nouveau front insurrectionnel au sud-ouest du Niger

International Crisis Group (ICG) a publié un rapport traitant du risque de développement d’un nouveau front insurrectionnel au sud-ouest du Niger. Sous l’influence de groupes armés opérant depuis le Nigéria, un banditisme organisé et violent se répand progressivement au sud-ouest du Niger, le long d’une bande frontalière allant des villes de Maradi à Dogondoutchi. Ce phénomène renforce la méfiance entre les communautés, créant un contexte favorable à l’émergence d’insurrections armées. Les tensions locales sont souvent exploitées par les groupes djihadistes, et leur enracinement pourrait ouvrir un nouveau front de violence pour le Niger. Selon ICG, les autorités nigériennes devraient compléter leurs efforts sécuritaires actuels par des mesures préventives visant principalement à remédier aux injustices subies par les communautés vivant de l’élevage, à entamer des dialogues intercommunautaires et à mieux encadrer les groupes d’autodéfense embryonnaires.

Preventing a new insurgent front in southwest Niger

Under the influence of armed groups operating from Nigeria, organised and violent banditry is gradually spreading in south-western Niger along a border strip from the towns of Maradi to Dogondoutchi. This phenomenon reinforces mistrust between communities, creating a context for the emergence of armed insurgencies. Local tensions are often exploited by jihadist groups, and their entrenchment could open a new front of violence for Niger. According to ICG, the Nigerien authorities should complement their current security efforts with preventive measures aimed primarily at addressing the injustices suffered by pastoralist communities, initiating inter-community dialogues, and better supervising embryonic self-defence groups.

 
 

Sources médiatiques

 
 

Les organisations de la société civile nigérienne demandent le respect de l’État de droit

Le 24 avril, plusieurs organisations de la société civile nigérienne ont lancé un appel pour que les politiques privilégient le dialogue et pour que les autorités respectent l’État de droit. Dans un contexte de contestation des résultats de l’élection présidentielle, des organisations du secteur de l’éducation, de la santé, des droits humains, ou politiques ont exhorté le gouvernement à stopper les arrestations arbitraires. Les acteurs de la société civile ont également dénoncé la dégradation du climat sécuritaire dans les régions de Diffa, de Tillabéri, de Tahoua et sur l’axe Agadez-Dirkou, avec notamment des enlèvements de personnes et des attaques meurtrières contre les civils.

Nigerien civil society organisations call for respect of the rule of law

On 24 April, several Nigerien civil society organisations called for politicians to prioritise dialogue and for the authorities to respect the rule of law. In a context of contestation of the results of the presidential election, organisations from the education, health, human rights and political sectors urged the government to stop arbitrary arrests. Civil society actors also denounced the deterioration of the security climate in the regions of Diffa, Tillabéri, Tahoua and on the Agadez-Dirkou axis, with kidnappings and deadly attacks against civilians.

 
 

Au Nigeria, les conflits entre agriculteurs et éleveurs pourraient dégénérer

La région centrale de la Middle Belt au Nigeria a été secouée par une recrudescence des violences entre fermiers et éleveurs. Les transhumances ne sont pas récentes, et les deux communautés avaient pour habitude de trouver des accords afin de cohabiter pacifiquement, mais le changement climatique et la désertification ont intensifié les tensions, poussant les éleveurs du nord à se déplacer plus au sud, sur le territoire des agriculteurs. Selon France 24, ces affrontements frisent avec des conflits interreligieux, la majorité des éleveurs étant musulmans, et les agriculteurs pour beaucoup chrétiens. Selon International Crisis Group, ces affrontements ont fait plus de 10 000 morts et 300 000 déplacés lors des dix dernières années. En 2018 par exemple, ces affrontements avaient fait six fois plus de morts que Boko Haram. Certains observateurs craignent un scénario de massacres généralisés, comparable à celui du Rwanda.

Conflict between farmers and herders in Nigeria could escalate

The central Middle Belt region of Nigeria has been rocked by an upsurge in violence between farmers and herders. Transhumance is not new, and the two communities used to reach agreements to live together peacefully, but climate change and desertification have intensified tensions, pushing the northern herders further south into the farmers' territory. According to France 24, these clashes border on inter-religious clashes, as the majority of herders are Muslims and the farmers are mostly Christians. According to the International Crisis Group, these clashes have left more than 10,000 people dead and 300,000 displaced over the past ten years. In 2018, for example, six times as many people were killed in these clashes as Boko Haram. Some observers fear a scenario of widespread massacres, comparable to Rwanda.

 
 

Multiplication des attaques de Boko Haram au nord-est du Nigeria

Depuis une dizaine de jours, ISWAP, la faction de Boko Haram affiliée à l’État islamique, multiplie les attaques contre plusieurs localités dans les États de Borno et de Yobe. Ces attaques accroissent la précarité des habitants de part et d’autre de la frontière avec le Niger. À la suite de démonstrations de forces des groupes armés à Maïné-Soroa au Niger, les populations ont fui vers les communautés rurales de l’autre côté de la frontière. Ils ciblent avant tout les symboles de l’État et les forces de sécurité, mais le champ d’action de ces groupes semble progressivement s’accroître vers l’ouest du pays. Face à cette progression ressentie, 15 sénateurs nigérians ont demandé que l’état d’urgence soit déclaré dans le pays.

Boko Haram attacks increase in north-eastern Nigeria

For the past ten days, ISWAP, the faction of Boko Haram affiliated to the Islamic State, has been multiplying its attacks on several localities in Borno and Yobe states. These attacks are making the lives of people on both sides of the border with Niger even more precarious. Following demonstrations of force by armed groups in Maïné-Soroa in Niger, people have fled to rural communities on the other side of the border. They primarily target state symbols and security forces, but the groups' range of action seems to be gradually increasing towards the west of the country. In response to this perceived increase, 15 Nigerian senators have called for a state of emergency to be declared in the country.

 
 

L’avenir incertain au Tchad fragilise le Nigeria face aux groupes djihadistes

On estime à plus de 2 millions le nombre de personnes déplacées dans la région du lac Tchad, dont plus d’un million dans la seule ville de Maiduguri. L’État du Borno, en grande difficulté économique et sociale, accueille 80 % des déplacés du conflit, dont l’immense majorité a très peu d’accès aux premières nécessités. À Yawuri, un camp informel en bordure de Maiduguri, il n’y a ni école, ni clinique, ni distribution alimentaire. Le gouvernement de Borno promet depuis des années qu’il va désengorger les camps et aider les déplacés à regagner leur foyer, à travers le programme « Retour volontaire, relogement et réintégration ». L’ambition est de reloger au moins 50 % des déplacés d’ici 2022 et qu’il n’y ait plus de camps d’ici 2026, mais les cultures ont été pillées, et les risques d’enlèvement sont très élevés, si bien que les réfugiés ont peur de retourner chez eux.

Uncertain future in Chad makes Nigeria vulnerable to jihadist groups

It is estimated that there are more than 2 million people in the Lake Chad region, including more than 1 million in Maiduguri alone. Borno State is in dire economic and social straits, hosting 80% of the conflict's displaced people, the vast majority of whom have very little access to basic necessities. In Yawuri, an informal camp on the edge of Maiduguri, there are no schools, clinics or food distribution. The Borno government has been promising for years that it will decongest the camps and help the displaced return home through the "Voluntary Return, Relocation and Reintegration" programme. The ambition is to relocate at least 50% of the displaced by 2022 and to have no more camps by 2026, but the crops have been looted, and the risk of abduction is very high, so the refugees are afraid to return home.

 
 

Insécurité grandissante à la frontière nigéro-malienne après une nouvelle attaque

Une nouvelle attaque djihadiste a fait 19 morts parmi des villageois dans la soirée du 17 avril dans le village de Gaygourou, dans le nord de la région de Tillabéri. Alors qu’ils enterraient un homme de leur village, des assaillants sont survenus à moto, avant de repartir en direction du nord, dans la zone de l’Anzourou frontalière du Mali. Dans cette région du Niger, plusieurs dizaines de civils ont été tués en moins d’un mois. L’insécurité dans la zone située entre Ayorou et Tillia est croissante, et des armes rentreraient quotidiennement dans le secteur.

Growing insecurity on the Niger-Malian border after a new attack

A new jihadist attack left 19 villagers dead on the evening of 17 April in the village of Gaygourou, in the north of the Tillabéri region. While burying a man from their village, assailants came on a motorbike, before heading north to the Anzourou area bordering Mali. In this region of Niger, several dozen civilians have been killed in less than a month. Insecurity in the area between Ayorou and Tillia is growing, and weapons are reportedly entering the area every day.


 
 

24 terroristes présumés abattus lors d’une tentative d’évasion au Niger

Selon un communiqué du gouvernement, les Forces de défenses et de sécurités nigériennes ont abattu en fin de semaine dernière, 24 terroristes présumés qui tentaient de s’échapper de leur lieu de détention de Chinégodar, dans la région de Tillabéry dans la nuit du 29 au 30 avril. Ils avaient été interpellés quelques jours plus tôt alors qu’ils s’étaient réunis pour planifier de nouvelles attaques dans la région. Le même jour, seize soldats sont morts dans une embuscade tendue par des hommes armés dans la région de Tahoua.

24-suspected terrorists shot dead in escape attempt in Niger

According to a government communiqué, the Nigerien Defence and Security Forces shot dead 24 suspected terrorists at the end of last week who were trying to escape from their detention centre in Chinégodar, in the Tillabéry region, on the night of 29 to 30 April. They had been arrested a few days earlier when they had gathered to plan new attacks in the region. On the same day, 16 soldiers died in an ambush by armed men in the Tahoua region.

 
 

De la sympathie de certains membres du gouvernement nigérian pour Boko Haram ?

Isa Pantami, l’actuel ministre des Communications et de l'Économie numérique au Nigeria est sous le feu des critiques. En tant que jeune conférencier islamique dans les années 2000, il a tenu des propos explicites en faveur des idéologies extrémistes de groupes terroristes tels qu'Al-Qaida et les talibans. Aujourd'hui, en tant que ministre, il supervise les bases de données du pays, ce qui est problématique pour de nombreux citoyens, qui se demandent si d’autres membres du gouvernement ont également des accointances avec les groupes djihadistes. Après la diffusion des vidéos où il défendait Al-Qaida et Boko Haram, il a subi une forte pression pour démissionner, mais après s’être excusé, il a affirmé qu’il avait radicalement changé depuis le moment des faits en question.

Sympathy of some members of the Nigerian government for Boko Haram?

Isa Pantami, the current Minister of Communications and Digital Economy in Nigeria, is under fire. As a young Islamic lecturer in the 2000s, he made explicit statements in support of the extremist ideologies of terrorist groups such as Al-Qaeda and the Taliban. Now, as a minister, he oversees the country's databases, which is problematic for many citizens, who wonder if other members of the government also have ties to jihadist groups. After the videos of him defending Al-Qaeda and Boko Haram were released, he was under great pressure to resign, but after apologising, he claimed that he had changed radically since the time of the events in question.


 
 

Sources institutionnelles

 
 

Au Sahel, 29 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire

Les Nations Unies ont averti que 29 millions de Sahéliens ont besoin d’aide humanitaire et de protection. Il s’agit d’un nouveau record qui concerne six pays (le Burkina Faso, le nord du Cameroun, le Tchad, le Mali, le Niger et le nord-est du Nigéria), ce qui représente cinq millions de personnes de plus que l'année dernière. Le nombre d'attaques violentes a été multiplié par huit dans le Sahel central et par trois dans le bassin du lac Tchad. La violence et l'insécurité perturbent gravement les services sociaux de base : près de 5 000 écoles sont fermées ou non opérationnelles, compromettant l'avenir de centaines de milliers d'enfants, et 1,6 million d'enfants risquent de souffrir de malnutrition aiguë sévère.

29 millions people in the Sahel need humanitarian aid

The United Nations has warned that 29 million Sahelians are in need of humanitarian assistance and protection. This is a new record and involves six countries (Burkina Faso, northern Cameroon, Chad, Mali, Niger and north-eastern Nigeria), which is 5 million more people than last year. The number of violent attacks increased eightfold in the central Sahel and threefold in the Lake Chad basin. Violence and insecurity are severely disrupting basic social services: nearly 5,000 schools are closed or not operational, jeopardising the future of hundreds of thousands of children, and 1.6 million children are at risk of severe acute malnutrition.

 
 

Autorités politiques et ONG nigériennes rencontrent les Nations Unies au sujet de la sécurité et des droits humains

Le Niger a lancé, lundi, un appel à la communauté internationale pour aider l’espace sahélo-saharien à rétablir la paix et la sécurité. Lors d’une rencontre avec le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, Boubakar Hassan, le ministre nigérien de la Justice a présenté l’insécurité globale de son pays, en proie à la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale. De leur côté, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et des ONG nigériennes ont appelé à plus de respect des droits humains dans cette lutte contre le terrorisme. De nombreuses allégations portant sur plusieurs cas dans lesquels des défenseurs des droits de l’homme auraient été arrêtés et condamnés au titre de la législation antiterroriste.

Nigerien political authorities and NGOs meet with UN on security and human rights

On Monday, Niger launched an appeal to the international community to help the Sahel-Saharan region restore peace and security. On the ground, the country is ensuring that the population is resilient and that the Defence and Security Forces respect human rights and international humanitarian law. During a meeting with the UN Human Rights Council, Boubakar Hassan, the Nigerien Minister of Justice, described the overall insecurity in his country, which is plagued by the fight against terrorism and transnational crime. For their part, the Office of the United Nations High Commissioner for Human Rights and Nigerien NGOs called for greater respect for human rights in the fight against terrorism. There have been numerous allegations of several cases in which human rights defenders have been arrested and convicted under anti-terrorism legislation.

 
 

Sources Société civile

 
 

Selon Human Rights Watch, le nouveau gouvernement nigérien devrait enquêter sur les massacres, et faire de la justice une priorité

Dans un rapport, Human Rights Watch (HRW) appelle le président Mohamed Bazoum à donner la priorité à rendre justice pour les victimes présumées de crimes de guerre commis par toutes les parties du conflit armé dans le pays. Les massacres perpétrés par de présumés groupes armés islamistes au Niger, qui ont tué plus de 310 personnes depuis janvier 2021, soulignent la nécessité d'enquêter sur les graves abus et de demander des comptes à tous les responsables. Dans une lettre adressée aux nouveaux ministres de la Justice et de la Défense, HRW a identifié 18 allégations graves d’abus commis par les groupes armés et par les forces de sécurité dans les régions de Tillabéri et Tahoua depuis 2019. Alors que selon HRW, les forces de sécurité seraient responsables d'au moins 185 des 496 exécutions signalées, une seule enquête gouvernementale porterait sur les crimes de guerre commis par les forces de sécurité.

Humans Right Watch says Niger's new government should investigate massacres, make justice a priority

In a report, Human Rights Watch (HRW) calls on President Mohamed Bazoum to prioritise justice for victims of alleged war crimes committed by all sides in the country's armed conflict. Massacres by suspected Islamist armed groups in Niger, which have killed more than 310 people since January 2021, underscore the need to investigate serious abuses and hold all those responsible to account. In a letter to the new ministers of justice and defence, HRW identified 18 serious allegations of abuses committed by armed groups and security forces in the Tillabéri and Tahoua regions since 2019. While HRW estimates that security forces are responsible for at least 185 of the 496 reported killings, only one government investigation is reported to focus on war crimes committed by security forces.

 
 

International Crisis Group recommande un plan de réforme de l'élevage pour mettre fin à la crise entre fermiers et éleveurs au Nigeria

Dans un rapport, International Crisis Group (ICG) préconise un plan de réforme de l’élevage au Nigeria. La violence alimentée par la dégradation écologique et par la concurrence pour les terres a aggravé les tensions intercommunautaires dans les régions du nord et du centre du pays. Une recrudescence des violences en 2018 a incité le gouvernement fédéral du Nigeria à formuler un ensemble de réformes de grande envergure pour le secteur de l'élevage. En 2019, les autorités nigérianes ont lancé un plan national de transformation du secteur de l'élevage sur dix ans afin de limiter les mouvements de bétail, de stimuler la production animale avec pour finalité de mettre fin au conflit meurtrier entre éleveurs et agriculteurs dans le pays. Les autorités fédérales et des États doivent former le personnel et faire connaître les avantages du plan aux éleveurs et aux agriculteurs, pour qu’il ait un impact concret.

International Crisis Group recommends livestock reform plan to end Nigeria's crisis between herdsmen and farmers

Violence fuelled by ecological degradation and competition for land has heightened inter-communal tensions in the northern and central regions of the country. An upsurge in violence in 2018 prompted Nigeria's federal government to formulate a far-reaching set of reforms for the livestock sector. In 2019, the Nigerian authorities launched a ten-year national livestock sector transformation plan to limit livestock movements, boost livestock production with the aim of ending the deadly conflict between herders and farmers in the country. Federal and state authorities need to train staff and communicate the benefits of the plan to ranchers and farmers to make a real impact.

 
 
 
 
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de son projet d'action au Niger, Nigeria, Burkina Faso et Mali. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.

This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its project in Niger, Nigeria, Burkina Faso and Mali. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.

 
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