Fatima ou les Algériennes au square

Fatima ou les Algériennes au square
Auteur: Leïla Sebbar
Publication: 2010
Pays: France
Pages: 256
Editeur: Elyzad
Langue: Français
Compte rendu de l'oeuvre:

Fatima ou les Algériennes au square

●        Âge : À partir du lycée

●        Zones : France/rapports avec le Maghreb – Fin du XXe siècle

●        Thématiques : Immigration, insertion, identité

 

L’auteur

Leïla Sebbar est née d’un père algérien et d’une mère française, en Algérie. Après une année d'hypokhâgne à Alger, elle vient s’installer à Paris afin de poursuivre ses études de lettres. Elle a ensuite consacré sa vie à l’écriture et à la littérature. Autrice d’essais, de carnets de voyage, de récits, de romans… Leïla Sebbar a produit une œuvre riche et conséquente, et entretient un rapport étroit avec ce qui se nomme “l’écriture migrante”. Aux côtés d’autres autrices comme Assia Djebar, Leïla Sebbar est perçue comme une représentante de la littérature féminine maghrébine, la littérature “beure”, bien que son œuvre littéraire soit strictement francophone.

 

Synopsis de l’ouvrage

Au début des années quatre-vingt, au cœur de La Courneuve en banlieue parisienne, Fatima et ses amies algériennes se retrouvent au square. Ce sont les premières immigrées héroïnes de la littérature française. Au creux des jupons de Fatima, se cache Dalila, sept ans, sa fille. Dans son silence d’enfant, elle ne perd pas une miette des histoires du quartier : les bagarres entre bandes, les viols de jeunes femmes, les descentes de flics…  En grande conteuse, à l’image de Shéhérazade, Fatima porte la voix des immigrés de la deuxième génération, ces histoires au carrefour de plusieurs identités.

 

Réflexion analytique

La colonne vertébrale de Fatima ou les Algériennes au square est incarnée par les thématiques de l’identité, du sentiment d’exil, de l’immigration. Écartelés entre deux cultures, les personnages sont rejetés de chaque côté ; leur identité migrante les plaçant au centre de l’échiquier identitaire. À travers le regard de Dalila, véritable protagoniste du récit, Leïla Sebbar dépeint les difficultés quotidiennes d’une population reléguée dans les banlieues, qui deviennent un véritable marqueur spatial de leur identité. Grâce à une structure de récits enchâssés rappelant encore une fois celle des Mille et Une Nuits, le roman forme un drame collectif à plusieurs voix, où le rapport à la langue marque la complexité de cette intégration.

 

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